‎WILKINS (W.-H.).‎
‎Un mariage de prince. Madame Fitzherbert et Georges IV, roi d'Angleterre (1756-1837).‎

‎ Perrin, 1913, in-8°, xi-340 pp, traduit de l'anglais par M. Monjoux-Capilléry, un portrait de Maria Fitzherbert en frontispice et 6 pl. de gravures hors texte, reliure demi-toile bleue, dos lisse, titres dorés (rel. de l'époque), bon état‎

Reference : 118489

‎Le prince de Galles, futur George IV, épousa secrètement cette catholique en 1785. Le mariage étant nul civilement, il le rompit pour épouser Caroline de Brunswick. Cette union fut particulièrement mouvementée et George IV revint à Mme Fitzherbert à qui le Saint-Siège fit obligation de demeurer avec le roi. — "L'histoire romanesque d'un mariage secret à la cour d'Angleterre. (...) Résumons en quelques mots les thèses de M. Wilkins. Le mariage, selon les témoignages les plus irrécusables, était régulier et valide au regard de l'Église catholique, à laquelle, comme on sait, appartenait Mrs. Fitzherbert. Mais il ne l'était pas au regard de la loi anglaise, qui, depuis 1772, interdisait aux descendants de Georges II de contracter mariage sans l'assentiment du chef de la dynastie. Ce qui non seulement permit à Georges IV de devenir impunément bigame, mais l'empêcha de tomber sous le coup ďune autre loi, celle qui interdisait le trône à un prince marié avec une catholique. Sur le second point, M. Wilkins montre que Fox s'est contenté d'un démenti vague et ambigu de la part du prince, et, sa responsabilité couverte, a sacrifié résolument, dans un intérêt de parti, l'honneur de Mrs. Fitzherbert. Cela n'embellit pas la figure de Fox. Mais cela rend-il plus excusable le rôle du futur Georges IV ? M. Wilkins essaie, en plusieurs endroits, de la réhabiliter, mais il n'y réussit guère, et, si le portrait tracé par Thackeray est une caricature, celui-ci demeure suffisamment repoussant. Le document le plus grave contre Georges IV, M. Wilkins nous l'apporte : c'est l'offre faite par Guillaume IV à Mrs. Fitzherbert de reconnaître officiellement son rang et le refus de Mrs. Fitzherbert, pour ne pas accabler la mémoire de l'homme qu'elle avait aimé. Les contemporains n'ont pas connu la vérité. La plupart se sont trompés sur le caractère de Mrs. Fitzherbert, que sa religion désignait à l'antipathie de la masse. Mais, si cette erreur a pu contribuer à la popularité, assez imméritée, de la reine Caroline de Brunswick, elle n'a pu aggraver la sévérité de l'opinion à l'égard de Georges IV. Pas plus que ce livre ne parviendra à l'atténuer. L'ouvrage mérite d'être connu. C'est une contribution utile à l'histoire de la royauté anglaise." (Paul Mantoux, Annales révolutionnaires, 1914) ‎