‎VAUDOYER (Jean-Louis).‎
‎France.‎

‎ Horizons de France, 1940, gr. in-8° carré, 171 pp, 127 photos en héliogravure, broché, couv. illustrée rempliée, pt mque en haut du dos, bon état‎

Reference : 115406


‎"Notre tâche est d'essayer de donner, région par région, une idée de la physionomie de la France, telle qu'elle a été modelée par la double collaboration de la Nature et de l'Homme." — Par Jean-Louis Vaudoyer (1883-1963), beau-frère de Daniel Halévy, conservateur du Musée Carnavalet au cours des années 1930 puis administrateur de la Comédie-Française sous l'Occupation, élu en 1950 à l'Académie française. ‎

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Reference : 18410

‎Ensemble de documents relatifs au paquebot France, à l'entreprise Air France et le voyage transatlantique‎


‎Ensemble de documents relatifs au paquebot FRANCE : 6 numéros de L'Atlantique, magazine quotidien offert aux passagers du France (octobre 1968), 12 programmes des activités à bord allant du 12 au 24 octobre 1968, 1 programme de la croisière du SS France effectuée entre le 12 et le 25 octobre 1968 (en double) et qui comporte la carte de son voyage, 6 prospectus proposant des croisières sur le France, 1 plan du bateau en question, 2 invitations pour des cocktails émis par le commandant et le commissaire du France, 4 enveloppes provenant du France, 4 pastilles First class de la Compagnie générale transatlantique, un carnet de tickets d'embarquement et de débarquement du paquebot le France, un ticket pour le Caravelle' Tour du France, 2 prospectus pour la Compagnie générale transatlantique, propriétaire du France. AIR FRANCE : 2 prospectus pour la compagnie Air France, 2 billets d'avion datant d'octobre 1968, 1 programme des musiques diffusées lors des vols, 1 menu pour le dîner sur un vol Paris-New York sur Air France. Cet ensemble comprend également 8 prospectus promouvant des îles caribéennes comme la Barbade, les Bahamas mais aussi New York et la Martinique; 3 cartes postales représentant des paysages de la Martinique ainsi que des prospectus pour des restaurants, hôtels et autres entreprises liées au tourisme aux Caraïbes. Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve. ‎

Phone number : 09 78 81 38 22

EUR150.00 (€150.00 )

‎GAGUIN, Robert.‎

Reference : LCS-18623

‎LES GRANDES CHRONIQUES DE FRANCE, DITES DE SAINT-DENIS. Rare et très belle édition gothique des Chroniques de Saint-Denis présentant les années 1423 à 1513 en édition originale, ornée de 50 figures gravées sur bois dont 27 superbes à pleine page.‎

‎Outre leur remarquable intérêt iconographique, les grandes Chroniques de France présentent un intérêt capital pour l'histoire littéraire, linguistique et fondatrice de la nation française. Paris, G. Eustace / F. Regnault, 1514 : Le premier (second, tiers) volume des grans chroniqs de France. Nouuellement imprimees à Paris. Auecques plusieurs incidences suruenues durant les regnes des trefchreftiens roys de France tant es royaumes dytallie Dalmaigne Dāgleterre Despaigne Hongrie Jherusalem Escoce Turquie Flandres et autres lieux circonuoisins. Auecques La Cronique frere Robert Gaguin contenue a la cronique Martinienne. Ilz se vendent a paris en la rue neufue noftre dame a lenfeigne de agnus dei. (In fine vol III:) Imprimees a paris Lan mil cinq cens et quatorze le premier iour de octobre pour guillaume eustace libraire du Roy... In-folio. I/ (6) ff., 206 ff. chiff. 204; II/ (8) ff., 189 ff. chiff. 199 ; III/ (12) ff., 276 ff. Bâtarde, à double colonne de 50 lignes à la page et titre courant. Maroquin rouge, plats entièrement ornés d'un riche décor à la fanfare composé de compartiments quadrilobés répartis régulièrement, chacun orné d'une fleur de lys de maroquin bleu, compartiment central carré vide, doublure de maroquin bleu entièrement ornée d’un semé de fleurs de lys dorées, au centre l’écu royal aux fleurs de lys de maroquin rouge, tranches dorées sur marbrure et richement ciselées. Lortic. 304 x 204 mm.‎


‎Précieuse et très rare édition, en partie originale des grandes Chroniques de France dites de Saint-Denis, œuvre fondatrice de l'histoire du royaume et de l'état français. C'est la seconde édition illustrée, ornée de 50 superbes gravures sur bois provenant la plupart de l'atelier de vérard. Brunet, 1, 1865; Moreau, Éditions parisiennes, 1514-796. Sous ce titre des Chroniques de France on désigne une vaste compilation d'œuvres historiques élaborée entre le XIIè et le XVè siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Denis. Le recueil complet retrace l'histoire des rois de France et de la monarchie française depuis les origines mythiques troyennes jusqu'en 1461. Ces chroniques virent le jour sous la demande pressante de Saint-Louis qui désirait légitimer et consolider la dynastie capétienne. Elles furent commencées en latin par Suger puis traduites par Alexandre Primat qui offrit ce « roman des rois » à Philippe Le Hardi en 1274. Primat relie donc les capétiens à la branche carolingienne en remontant à Charlemagne, l'avenir dynastique capétien se trouvait ainsi fortement conforté. Jusqu’en 1350 le travail de Primat fut repris et continué au scriptorium de Saint-Denis dont l’activité historiographique se manifesta de façon intense avec des historiens comme Guillaume de Nangis et Richard Lescot. Jean Juvenal des Ursins rédigea ensuite la chronique des années 1380-1402, Gilles le Boubier dit «le Héraut Berry» celle des années 1402-1422, et Jean Chartier celle du règne de Charles VII. C'est un de ces manuscrits continué jusqu'en 1461 que Pasquier Bonhomme reproduisit dans son édition de 1477, la première imprimée des grandes chroniques. Même si leur diffusion resta limitée dans le temps et l'espace, les «grandes chroniques » ont eu au moyen âge un succès considérable. « Récit essentiellement généalogique et mythique, matrice d'une histoire monarchique, chrétienne, française et par là déjà nationale, elles ont fixé en langue vernaculaire la mémoire dynastique». Très précieuse et rare édition gothique de ces chroniques, en partie originale, la troisième en date et la seconde illustrée après celle qui immortalisa le nom de Vérard en 1495 ; dans cette édition, le texte est continué jusqu'à la date de 1513. L’iconographie magnifique se compose de 50 figures sur bois dont 27 de très grand format (230 x 170 mm) (205 x 170 mm), qui proviennent du fonds Vérard. Claudin dans sa célèbre bibliographie des incunables illustrés consacre une place primordiale à cette illustration et reproduit plusieurs des bois à pleine page. «On y remarque une suite de grandes planches qui occupent presque toute la page en tête de chaque livre. L'une d’elles, qui représente un combat en champ clos, rappelle la manière de l'artiste qui a dessiné « Le Baptême de Clovis » et « La Bataille de Tolbiac » dans « La Mer des Hystoires ». Les édifices et les arbres sont figurés en raccourci de la même façon. Le dessin est ferme, les tailles déliées, il y a de la souplesse dans les attitudes des personnages du premier plan, dont les visages expriment la diversité des sentiments qui les agitent. Les planches suivantes paraissent être d'une autre main. Le trait de dessin est plus lourd, les tailles sont plus épaisses. Dans celle qui représente le Sacre du Roi, l'archevêque de Reims, les évêques et les pairs de France apportent au monarque, assis près de l'autel, la Sainte Ampoule, la couronne, la bannière, l'écusson, les éperons et le glaive de justice, selon le cérémonial. Toutes les figures ont une expression de bonhomie qui ne déplait pas, malgré la naïveté de la composition. La planche qui représente Charles VIII entrant dans sa bonne ville de Paris est fort intéressante. Au premier plan, à gauche, les femmes se précipitent au-devant du Roi ; plus loin, l'auteur des «Croniques de France » présente son livre an monarque. Une troisième planche nous fait assister à l'arrivée du jeune roi Charles VIII à Paris, à son retour du sacre. Une députation vient lui souhaiter la bienvenue. Les costumes sont intéressants à étudier et les figures sont rendues avec un remarquable sentiment de réalisme ». Claudin. Histoire de l'Imprimerie en France, II, pp. 451 à 456. Outre leur remarquable intérêt iconographique, les grandes Chroniques de France présentent un intérêt capital pour l'histoire littéraire, linguistique et fondatrice de la nation française. L'édition fut partagée entre François Regnault et Guillaume Eustace et certains des exemplaires, tel celui-ci, portent sa devise sur le feuillet de titre ainsi que la grande devise de Eustace au verso (200 x 125 mm). Superbe exemplaire, grand de marges et très frais, revêtu d'une somptueuse reliure à la fanfare, doublée et mosaïquée, chef-d'œuvre de dorure réalisée par Lortic et inspirée des reliures Renaissance des Êve. Il provient des bibliothèques Rattier (1913, n° 3) et Édouard Moura (1923, n° 962) avec ex-libris. L’exemplaire cité par Bechtel: - Vente Paris (24 avril 2002, n° 28, 42000 €, maroquin Lortic, ex. Moura). - Librairie Sourget (Cat XXXV, mai 2007, n° 15, 75000 €, ex. Moura 962).‎

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EUR45,000.00 (€45,000.00 )

‎TROIS PRÉCIEUX ROMANS DE CHEVALERIE.‎

Reference : LCS-18271

‎Pierre de Provence et Maguelonne. Cleomadès et Cleremonde. Les nobles prouesses des douze pers de France. Volume du plus haut intérêt réunissant à l’époque plusieurs illustres romans de chevalerie dont : Pierre de Provence et Maguelonne ainsi que Cleomadès et la belle Clairemonde.‎

‎Cette édition de 1502 de Pierre de Provence est répertoriée à ce jour à un seul exemplaire : celui-ci. I - Pierre de Provence et Maguelonne - S.l.n.d. (vraisemblablement Lyon, Martin Havard, vers 1502). Cy commence histoire du vaillant chevalier Pierre de Provence et de la belle Maguelonne fille du roy de Naples. Au colophon, p. h4 : Cy fine l’histoire de la belle Maguelonne fille du roi de Naples et de Pierre fils du conte de Provèce. In-4, de 64 pages signées a4-g4, impression gothique en français à 31 longues lignes, titre portant une grande lettrine de départ sur 5 lignes et 1 grand bois gravé (75 x 58 mm) : Maguelonne rencontrant Pierre de Provence armé en guerre, 17 autres bois gravés à quart de page (58 x 45 mm). Complet. Précieuse édition illustrée post-incunable de ce célèbre roman de chevalerie découverte et connue par cet unique exemplaire et donc jusqu’à ce jour inconnu de l’ensemble des bibliographes et des Institutions. [Relié avec : ] II- Adenet le Roi – Cleomadès et Cleremonde. Lyon, Didier Thomas, 1502. Le livre de Cleomadès fils du roy despaigne et de la belle Cleremonde fille du roy Cornuant. Au Colophon, f.4r : Cy fine l’histoire du noble Cleomadès et de la belle Cleremonde. Imprimé à lion par maistre Didier Thomas L’an mill ccccc deux, le troisiesme jour de may (3 mai 1502). In-4 de 48 pages signées a4-f4, impression gothique post-incunable en français à 30 longues lignes, titre portant une grande lettrine de départ sur 6 lignes et grand bois gravé (120 x 90 mm) : Cleomadès et Cleremonde partageant le même cheval, répété au verso du feuillet f2. Complet. Un seul autre exemplaire connu jusqu’à ce jour, celui de ‘James de Rothschild’. Le présent exemplaire est donc le seul en main privée et le seul non lavé en reliure ancienne. [Relié avec :] III- Les nobles prouesses des douze pers de France. A la fin, recto du feuillet 114 : Imprimé à Lyon par Martin Havard, lan de grace 1502 le VIIe jour de juillet (7 juillet 1502). In-4 de 113 feuillets sur 114, relié sans le titre. Impression gothique en français à 32 longues lignes, 42 bois gravés à mi-page, certains répétés, (100 x 90 mm), grande marque de l’imprimeur à ses initiales entremêlées d’une cordelette d’amour au feuillet p6r. Précieuse édition lyonnaise post-incunable de l’un des plus illustres romans de chevalerie découverte par cet unique exemplaire achevée d’imprimer le 7 juillet 1502, inconnue jusqu’à ce jour de l’ensemble des bibliographes et des Institutions nationales et internationales. Soit trois précieux romans de chevalerie illustrés post-incunables reliés en 1 volume in-4, plein maroquin brun, plats décorés à froid d’une bande de rinceaux encadrant un décor central de rameaux stylisés, dos janséniste à nerfs, anciennes restaurations d’usage aux caissons inférieur et supérieur du dos et aux charnières, tranches bleues. Reliure du XVIe siècle. 188 x 130 mm.‎


‎Description des trois romans de chevalerie : I- Pierre de Provence et la belle Maguelonne. (S.l.n.d., vraisemblablement Lyon, Martin Havard, vers 1502). Il faut tout d'abord abandonner, comme une fable inventée au XVIIe siècle, l'attribution à Bernard de Tréviers, sans doute simple sculpteur du XIIe siècle, d’une version originale de Pierre de Provence. Il en va de même du remaniement qu'en aurait fait Pétrarque lors de son séjour à Montpellier. Toutefois, le roman tel qu'il nous a été conservé au XVe siècle, est situé dans le cadre géopolitique du XIIe siècle. Pierre de Provence est, en effet, le fils du comte de Provence et Maguelonne la fille du roi de Naples. Or, au XVe siècle, comte de Provence et roi de Naples sont une seule et même personne : le roi René, chef de la maison d’Anjou. Pierre est parti faire ses armes à Naples, où il tombe amoureux de Maguelonne. Ils se fiancent, mais Pierre veut revoir ses parents et Maguelonne part avec lui en secret. En chemin, ils se reposent. Maguelonne s'endort tandis que Pierre la contemple puis tire du corsage de son amie les trois anneaux qu'il lui avait offerts et qu'elle avait enveloppés dans une étoffe de soie rouge. Attiré par la couleur, un oiseau rapace s'empare du sachet. En cherchant à le lui reprendre, Pierre prend la mer sur une barque et des Sarrasins le capturent ; il vivra longtemps chez eux. Maguelonne de son côté se réveille, abandonnée. Après maintes aventures, elle fondera au « Port Sarrasin » un hôpital pour les pèlerins. Un jour, on pêche un poisson et dans son ventre on retrouve les trois anneaux. Le roman s'achève après les retrouvailles des amants et leur mariage. On peut voir à la base de ce roman anonyme en prose française une légende qui justifie le nom de l'ancienne ville de Maguelone, située près de Montpellier, ou qui rappelle une fondation pieuse dans cette cité (rôle joué au XIe siècle par Pierre de Melgueil et son épouse Almodis dans l'histoire de l'île et de l'église de Maguelone). Toujours est-il que le texte eut beaucoup de succès, du moins sous l'une de ses formes, car on en connaît deux rédactions. La première, qui daterait de la première moitié du XVe siècle, est conservée par quatre manuscrits et ne fut imprimée qu'une fois à Lyon pour Barthélemy Buyer, vers 1480. La seconde rédaction, plus courte, figure dans une seule copie, où elle est datée de 1453. Ce manuscrit (Cobourg, Bibi. ducale S IV 2) est l'œuvre d'un Allemand et présente une double particularité : une traduction latine juxtalinéaire et des gloses allemandes marginales. De fait, « Pierre de Provence » fut très goûté en Allemagne, du XVe siècle jusqu'au romantisme. Cette seconde version fut traduite en allemand par Veit Warbeeck pour le mariage de l'électeur Jean de Saxe et de Sibylle de Clèves en 1527. En France même, cette rédaction fut imprimée dès 1485 environ et ne connut pas moins d'une vingtaine d'éditions différentes jusqu'à la fin du XVIe siècle. Alors le texte entra en 1620 dans la fameuse Bibliothèque bleue et s'y maintint jusqu'à la fin du XIXe siècle. Pierre de Provence donna encore matière à un mystère imprimé vers 1529 à Paris par Jean Saint-Denis ; à des traductions en espagnol (Cervantès le cite deux fois dans « Don Quichotte »), néerlandais, danois, polonais, grec... L'histoire de Pierre et Maguelonne reparaît comme un thème folklorique récurrent, dans le domaine de l'astronomie populaire en Provence, au XIXe siècle. Les Memori de Mistral, Les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet s'en font l'écho : après une course folle, la belle Vénus-Maguelonne - l'étoile du berger - retrouve tous les sept ans Saturne-Pierre pour une conjonction, symbole de leur union. Edition illustrée post-incunable d’une insigne rareté puisque découverte par cet unique exemplaire et demeurée jusqu’à ce jour inconnue de l’ensemble des bibliographes et des Institutions. Cette superbe édition de Pierre de Provence et la Belle Maguelonne, ornée de 18 gravures sur bois, semble être une impression de l’atelier de Martin Havard, maître-imprimeur établi à Lyon en 1493, rue Raisin, près Nostre-Dame. L’alphabet est à comparer à celui du Fierabras et à celui qu’en donne Claudin, copié en partie sur celui de Pierre le Caron, imprimeur à Paris et particulier à Havard. - [Relié avec :] II- Adenet Le Roi – Cleomadès et Clarmondine. Lyon, Didier Thomas, 1502. Le livre de Cleomadès fils du roy despaigne et de la belle Clarmondine fille du roy Cornuant. « Le texte commence ainsi, au verso même du titre : « En Espaigne avoit une damoiselle, laquelle print, hors du royaulme, a mary le filz du roy de Sardaigne, et fut appellée ycelle damoiselle royne d'Espaigne, et eut nom Doctive, et le roy eut nom Marchaditas... ». Le roman de Cleomades a été composé dans le dernier quart du XIIIe siècle par Adenet le Roi, qui en emprunta le sujet aux légendes byzantines. La rédaction en prose est, d'après Du Verdier (III, 199), l'œuvre de Philippe CAMUS, dont nous avons déjà cité l'Olivier de Castille (t. II, n° 1491) et qui est peut-être aussi l'auteur de Pierre de Provence (t. II, n° 1497). Le poème original d'Adenet le Roi a été publié par M. van Hasselt (Bruxelles, 1866, 2 vol. in‑8). » (Cat. James de Rothschild décrivant le seul autre exemplaire connu de cette remarquable édition post-incunable). Adenet le Roi, Adenet ou Adam le Ménestrel, plus tard Le Roi Adam ou Le Roi Adenet. Nous le rencontrons d’abord au service du duc de Brabant et trouvère de Henri III, qui fit du jeune homme un ménestrel : Menestreus au bon duc Henri fui, cil m’aleva et norri Et me fist mon mestier aprendre. Mais la mort de son protecteur (28 février 1261) amena le jeune musicien à chercher un autre maître, malgré la sympathie de Jean et de Godefroid, fils d’Henri III. Adam passa en Flandre : le premier document d'archives gantois qui cite son nom nous reporte à la Noël de 1270. En 1270-1271, en effet, il accompagne Gui de Dampierre à la croisade de Tunis. Au cours de cette expédition, qui lui fit notamment traverser la Sicile et toute l'Italie, il recevait le même salaire que Jakemon le panetier ou que Pieron le tailleur. Rentré en Flandre, Adam resta, pendant une trentaine d'années encore, au service du comte Gui, ami des fêtes et des ménestrels, passionné de musique, de littérature et de beaux livres. Le comte voyageait souvent, surtout en France ; avec lui, son ménestrel apprit ainsi à connaître et à aimer la France et Paris. « Adenet entreprit enfin, sur le conseil de la reine Marie et de la princesse Blanche, veuve d'un infant de Castille, d'évoquer l'histoire, diverse et merveilleuse, du cheval de fust, le cheval d'ébène, construit par Crompart, roi de Bougie, et qui transportera Cleomadès à travers toute l'Europe. La princesse avait probablement recueilli cette histoire en Espagne où les Arabes ont dû l'apporter (comp. Les Mille et une nuits). Batailles et duels, amours d'abord contrariées de Cléomadès et de Clarmondine, aventures toujours renaissantes, merveilleux et mécaniques ingénieuses : nous sommes ici en plein roman courtois (18 688 octosyllabes à rimes plates, avec quelques compositions lyriques). Utilisant d'une manière alerte ce vers classique, Adenet déroule avec joie la longue surprise des péripéties et des coups de fortune, sans se soucier de trop de rigueur. Mais dans ce conte de pure fantaisie, qui charmera encore Jean Froissart, il a mis cependant une part de son expérience, notamment des souvenirs de son voyage en Italie.Personnalité assez originale, qui manque peut-être de force, mais non de relief, Adenet a été un homme de goût, d'une sensibilité délicate. Il reste, en un sens, un provincial mais il le fut avec talent. G. Paris a dit, non sans raison, qu'il avait été « le dernier des grands trouveurs du vrai Moyen-âge. »A.H. Magnifique édition post-incunable de 1502 d’une insigne rareté demeurée inconnue de Brunet et Deschamps. Brunet décrit une édition de Troyes « imprimée avant l’année 1512, « fort rare et d’un grand prix ». Guy Bechtel signale l’exemplaire Rothschild, le seul connu jusqu’à ce jour. A. Claudin analyse ainsi ce rarissime volume qu’il mentionne « connu à un seul exemplaire » : « Didier Thomas, imprimeur, demeurant « dans la rue tirant d’Ambronay au Puys Peloux », est inscrit sous cette désignation à partir de 1493 dans les rôles d’archives de la ville de Lyon. Cependant nous ne pouvons citer aucun ouvrage signé de lui avant le 3 mai 1502, époque où il fit paraître le roman de Clamades, petit in-quarto dont le seul exemplaire connu se trouve dans la bibliothèque du baron James de Rothschild ; il en est fait mention dans le merveilleux catalogue rédigé par M. Émile Picot (voir t. iii, p. 433-435). L’achevé d’imprimer porte la date du 3 mai 1502. Le titre nous présente Clamadès chevauchant avec la belle Claremonde. Cette planche a déjà figuré à la fin de l’édition imprimée à Lyon par Jean de La Fontaine, en 1488 (voir Histoire de l’Imprimerie, t. III, fac-similé, p. 532). Il semble probable que Didier Thomas ait succédé à Jean de La Fontaine, et qu’il ait imprimé des livres qu’il n’a pas signés ou que nous ne connaissons pas. » Cette édition post-incunable illustrée du 3 mai 1502 est donc désormais connue à deux exemplaires, dont un seul en reliure du XVIe siècle et en main privée, celui-ci. - [Relié avec :] III – Les nobles prouesses des douze pers de France. Lyon, Martin Havard, 1502. A. Claudin (Histoire de l’Imprimerie en France au XVe et XVIe siècle, tome iv, p. 213 et suivantes) écrit ceci à propos de la réédition donnée par Martin Havard en 1505 (Rappelons que la présente édition Martin Havard du 7 juillet 1502 était jusqu’à ce jour inconnue) : « En voici un, cependant, qui a échappé à ses recherches (Brunet), bien qu’il soit daté de 1505 et qu’il dépasse la limite extrême du XVe siècle, nous avons cru devoir le mentionner ici en raison de l’intérêt qu’il peut présenter pour l’histoire des travaux de notre imprimeur. Le volume dont il s’agit est une édition in-quarto du roman sous cet autre titre : La conqueste que fist le grant roy Charlemaigne ès Espaignes, avec les nobles prouesses des douze Pers de France, et aussi celles de Fierabras. Ce volume de 1505 est un livre d’une insigne rareté ; il n’est pas mentionné par Brunet, et le seul exemplaire que nous en connaissions se trouve à la Bibliothèque de l’Arsenal, à Paris. Cette édition possède en outre un avantage sur celles qui ont été imprimées avant la fin du XVe siècle, elle contient une relation de l’expédition d’Italie sous Charles viii, de la conquête de Naples et de la bataille de Fornoue, comme il est dit au titre : Oultre plus est comprins aulcun recueil fait a lonneur du trescrestien roy de France, Charles huytiesme dernièrement décédé, touchant la conqueste de Naples et la journée de Fornou. La figure du preux brandissant son épée est la même que celle du Mandeville de Barnabé Chaussart. Les illustrations du texte dont nous donnons ci-dessous des spécimens, proviennent du matériel dispersé de Guillaume Le Roy, qui était passé successivement chez Jacques Maillet, puis chez Maréchal et Chaussart, et dont les bois avaient été utilisés dans les éditions publiées tour à tour en 1489, en 1496, et en dernier lieu, en 1501, par ces derniers imprimeurs. » « Le volume est composé avec des caractères différents de ceux que Martin Havard employait habituellement dans les livres qui lui sont attribués. Ce sont exactement les mêmes types que l’on trouve, à partir de 1492 (n. st.), dans certaines impressions au nom de Jacques Maillet, par exemple : dans le Baudouin de Flandres, daté du 26 novembre 1491, et la Somme rurale, du 9 novembre 1494. (Voir alphabet, p. 105, et fac-similés, p. 102, 104 et 110). N’y a-t-il pas lieu de supposer que Martin Havard a travaillé pour Jacques Maillet qui, selon nous, était plutôt marchand libraire et éditeur qu’imprimeur de métier ? Havard, à l’exemple d’Ortuin, a bien pu imprimer pour le compte de Maillet, son ancien commanditaire, les livres composés avec ce type spécial et portant le nom de ce dernier. L’édition sortie des presses de Martin Havard, est datée du 18 avril 1505. » (A. Claudin). La présente édition, sortie des presses du même Martin Havard, est datée du 7 juillet 1502. « Le premier roman de langue française de l’Histoire de l’imprimerie ». Harry F. Williams. (Dictionnaire des Lettres Françaises. Le Moyen Age). Toutes ces premières éditions ne sont connues qu’à 1 ou 2 exemplaires, la présente édition était inconnue jusqu’à la découverte du présent exemplaire. Le volume contient la mise en prose du roman. L’auteur nous apprend dans son avant-propos qu'il a pris la plume à la requête d'un chanoine de Lausanne, Henry Bolomier, et qu'il a complété le roman par divers chapitres tirés du Miroir historial de Vincent de Beauvais et des Grandes Chroniques de France. Nous savons de plus par divers manuscrits que cet auteur était natif du pays de Vaud. Il s'appelait Jehan Bagnyon, ainsi qu'on le voit dans l'édition lyonnaise de 1489 (Cat. Didot, 1878, n° 553). Henry Bolomier, qui était sans doute parent du vice-chancelier de Savoie Guillaume Bolomier, condamné à mort en 1446, est mentionné dans un acte du chapitre de Lausanne en date du 17 mai 1453 (F. de Gingins-Le-Serra et F. Fovel, Recueil de chartes, statuts et documents concernant l'ancien évêché de Lausanne, 1846, p. 545). Quant à Jehan Bagnyon, il était bachelier ès lois et notaire ; il est qualifié, le 6 juillet 1481, « authoritate imperiali notarius publicus, curieque officialatus Lausannensis juratus ». Il exerçait encore son office le 28 septembre 1482. Voy. F. de Gingins-La-Serra et François Fovel, loc. cit., pp. 617, 649, 659. Son ouvrage, publié à Genève en 1478, sous le titre de Fierabras et réimprimé au moins sept fois sous le même titre jusqu'en 1497 (voy. Brunet, II, col. 1249-1251) a été reproduit au XVIe siècle et même au XVIIe dans des éditions qui toutes portent le titre donné ci-dessus ». (Cat. James de Rothschild, qui ne possédait que la réédition de 1552 reliée par Trautz-Bauzonnet). Le volume est orné de 42 « remarquables gravures sur bois exécutées dans le tout premier style lyonnais », sans doute par plusieurs artistes. Le héros du poème est un chevalier sarrasin devenu chrétien après un combat avec Olivier. Il a une sœur, Floripar, qui s'éprend d'un chevalier chrétien, Gui de Bourgogne ; convertie à son tour à la religion du Christ, elle épouse Gui, après que Charlemagne eut tué le Sarrasin qui tenait celui-ci captif. L'Espagne est alors partagée entre Fierabras et Gui de Bourgogne, et Charlemagne emporte à Saint-Denis et à Compiègne les reliques de la Passion jadis conquises par Fierabras et dont Floripar était dépositaire. Ce roman eut au Moyen-âge une diffusion extraordinaire et Cervantès nous apprend que Don Quichotte en faisait une de ses lectures préférées. Deux versions poétiques nous sont restées de cette œuvre, l’une en français, l’autre en langue d'oc, toutes deux datant du commencement du XIIIe siècle. La version occitane fut le premier imprimé de tous nos textes épiques par les soins d’I. Bekker à Berlin. La version française a été mise en prose par Jean Bagnyon, un dérimage a été édité dès 1478 à Genève ; c’est le premier roman à avoir eu les honneurs de l’édition. Il figure dans la compilation de David Aubert, les Croniques et Conquestes de Charlemagne. Il a également été traduit ou imité en castillan, en portugais, en italien, en anglais, en flamand, en allemand (par Jean II, duc de Palatinat-Simmern), en latin et en provençal. Ce roman de chevalerie suscita un immense enthousiasme populaire. Le récit de Jean Bagnyon est en fait plus large que la seule histoire du géant Fierabras. Il est divisé en trois livres ; le premier contient un abrégé de l'histoire des rois de France jusqu'à Clovis, un éloge de Charlemagne et le sommaire de son règne, son voyage à Jérusalem d'après l'Iter lerosolymitanum ; le second, l'histoire de Fierabras ; le troisième, le récit de la guerre d'Espagne d'après Turpin. Pour le reste de cet ouvrage, Jean Bagnyon semble avoir eu pour unique source le Speculum historiale de Vincent de Beauvais, et n'avoir connu le Turpin qu'à travers le Speculum. Le roman de Jean Bagnyon a inspiré le Carlo Magno de Juan José Lopez. Précieux volume de grand prix formant le plus rare recueil de trois illustres romans de chevalerie post-incunables illustrés de la bibliophilie française et permettant de découvrir deux précieuses éditions post-incunables inconnues jusqu’à ce jour et une édition post-incunable connue jusqu’alors par l’unique exemplaire « James de Rothschild », et devenant par la même la seule en main privée : « Cleomadès et Clarmondine », et la seule en reliure ancienne. Volume d’exception, non lavé, conservé dans sa reliure du XVIe siècle en maroquin brun décoré, provenant de la bibliothèque « Rolando Della Valle » (XVIe - Livourne et Casale Monferrato) : « Rolandus a valle possidet hunc librum » et note manuscrite d’une autre main au deuxième contre‑plat : « Dans se presant livre de grand et belles choses ».‎

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‎VERNET, Joseph.‎

Reference : LCS-18548

‎Collection des vues des ports de mer en France… Témoignage pittoresque de la vie portuaire en France au temps de la marine à voile.‎

‎Réunion très rare de l’ensemble des gravures des vues et ports de France, de Joseph Vernet, dans leur superbe tirage d’origine. Paris, J. P. Le Bas, [1760-1778]. In-plano oblong de (2) ff., 16 planches, reliure du temps à dos de veau fauve marbré orné de faux nerfs et de motifs dorés, cartouche de maroquin rouge avec dentelle en encadrement et titre dorés au centre des plats, non rogné. Reliure de l’époque. 800 x 550 mm.‎


‎[video width="996" height="1920" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/VERNET-bis.mp4"][/video] Superbe suite des 16 vues des ports d’après Joseph Vernet finement gravées par Charles-Nicolas Cochin et Jacques-Philippe Le Bas. L’exemplaire comporte les deux planches supplémentaires - la dernière (Le Havre) d’après Cochin - terminées à l’eau-forte par P. Martini. Joseph Vernet n’a pas peint de tableau représentant le port et la ville du Havre. La planche n°16, jointe à la série des gravures reproduisant les peintures de Joseph Vernet, a été dessinée par C. N. Cochin et gravée par J. Ph. Le Bas. Vernet reçut du marquis de Marigny, directeur général des bâtiments du roi et frère de la marquise de Pompadour, une commande de Louis XV pour la représentation des principaux ports de France, tâche à laquelle il s’attela en 1753. Après avoir peint Marseille et le golfe de Bandol, il partit pour Toulon, puis Antibes et Sète. De Bordeaux, où il reçut un accueil très brillant, il redescendit à Bayonne puis remonta vers La Rochelle et Rochefort. Installé à Paris en 1763, il se rendit à Dieppe, dernier port qu’il représenta. Nicolas Ozanne accompagna Joseph Vernet pendant une partie de son voyage. La commande royale concernait vingt ports, mais Vernet n’en peignit que neuf, plus la baie de Bandol, de 1753 à 1765, donnant lieu à quinze tableaux. La guerre de Sept Ans et les difficultés financières qui en découlaient suspendirent ses travaux. Liste des seize planches: Planche N°1. Le port neuf ou l’Arsenal de Toulon, vu de l’angle du parc de l’artillerie - peinture de 1755 - gravure de 1760. Planche N°2. L’intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l’horloge du Parc - peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°3. La Madrague ou la Pêche du Thon, vue du golfe de Bandol - peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°4. L’entrée du Port de Marseille, vue de la Montagne appelée Tête de More - Peinture de 1754 - gravure de 1760. Planche N°5. Le Port vieux de Toulon, vu du côté des Magasins aux Vivres - peinture de 1756 - gravure de 1762. Planche N°6. La Ville et la Rade de Toulon vues à mi-côte de la montagne qui est derrière - peinture 1755 - gravure 1762. Planche n°7. Le Port d’Antibes en Provence, vu du côté de la Terre - peinture de 1756 - gravure de 1762. Planche N°8. Le Port de Cette en Languedoc, vu du côté de la mer, derrière la jettée isolée - peinture 1756-57 - gravure 1762. Planche N°9. Vue de la Ville et du Port de Bordeaux, prise du Côté des Salinières - peinture 1757-59 - gravure 1764. Planche N°10. Vue de la Ville et du Port de Bordeaux, prise du Château Trompette - peinture 1757-59 - gravure 1764. Planche N°11. Vue de la Ville et du Port de Bayonne, prise à mi-côte sur le Glacis de la Citadelle - Peinture de 1759-61 - gravure de 1764. Planche N°12. Vue de la Ville et du Port de Bayonne, prise de l’allée de Bouflers, près de la Porte de Mousserole - peinture de 1759-61 - gravure de 1764. Planche N°13. Le Port de Rochefort vu du Magasin des Colonies - peinture de 1761-62 - gravure de 1767. Planche N°14. Le Port de La Rochelle, vu de la petite Rive - peinture de 1761-62 - gravure de 1767. Planche N°15. Vue du Port de Dieppe - peinture 1763-65 - gravure de 1778. Planche N°16. Le Port et la Ville du Havre, vus du pied de la Tour de François premier, 1776. Les ordres du roi étaient clairs: «vos tableaux doivent réunir deux mérites, celui de la beauté pittoresque et celui de la ressemblance, autant que son intention: voir les ports du royaume représentés au naturel dans vos tableaux». A Toulon: le quai aux vivres est une véritable exposition de ce que l’on pouvait trouver à bord en matière de sacs, de jarres, de corbeilles, de paniers, de bouteilles et de futailles. Le vin, la viande salée, les fromages dont on voit des meules que l’on roule, les légumes secs, les épices, le bétail sur pied sont embarqués sur l’allège à quai qui chargera les munitions à bord d’un vaisseau en partance. A Marseille: sur le quai du vieil arsenal, au fond du port, s’active une foule animée et colorée de femmes et d’hommes du peuple auxquels se mêlent gentilshommes, femmes de qualité et religieux. Des levantiers, Turcs ou Barbaresques enturbannés arpentent aussi les quais. L’entrée du port est animée de multiples embarcations, canots, allèges, bateaux pêcheurs, tartanes. A Bordeaux, sur le quai des Salinières, nous voyons des jésuites, d’élégantes jeunes femmes en robes à panier, mais aussi des boulangers et un garçon vacher; un précieux tilbury lancé à vive allure contrastant avec un attelage de bœufs traînant un lourd charroi de tonneaux. Sur le fleuve, des bateaux de commerce viennent charger le vin contenu dans les tonneaux alignés sur le quai. A Rochefort, nous voici sur le quai aux vivres: les tonneaux de vin de Bordeaux, les chaudrons, les marmites sont destinés à l’approvisionnement des vaisseaux, de même que les bestiaux qui paissent dans la prairie. Les paquets de toiles à voiles et les gros écheveaux de chanvre vont alimenter les ateliers de l’arsenal dont la magnifique corderie qui s’étend sur la droite. A La Rochelle, au milieu des ballots, des panières, des fûts, des bois, des ancres, des femmes et des hommes travaillent, se reposent ou discutent, en un mot vivent sous nos yeux une attitude, un geste, un regard nous les rendent plus proches que de longs discours sur la société du XVIIIe siècle. Alors que bien souvent Vernet prend de grandes libertés face aux demandes très précises du roi pour le choix des sites ou du point de vue d’où il les dépeint, il répond pleinement à ses vœux en décrivant partout des scènes de la vie quotidienne: devant nos yeux vit tout un peuple au naturel. Témoignage pittoresque de la vie portuaire en France au temps de la marine à voile et de la douceur de vivre sous le règne de Louis XV le bien-aimé. Réunion très rare de l’ensemble des gravures des vues et ports de France, de Joseph Vernet, dans leur superbe tirage d’origine. Avec Joseph Vernet et sa descendance directe s'affirme une dernière fois la continuité de cette école d'Avignon qui, depuis le XIVe siècle, n'a cessé de se manifester par des artistes de talents et de caractères forts différents mais unis par d'indiscutables affinités. On peut faire remonter l'origine de cette école à l'époque où Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux, devenu pape sous le nom de Clément V, transporta la cour pontificale à Avignon. Dans cette «petite ville paisible, dont le charme ne pouvait leur échapper, les papes firent éclore un puissant foyer artistique, dont l'éclat devait se prolonger jusqu'au XIXe siècle. À Avignon, qui garde intacts tant de vestiges de son destin exceptionnel, le jeune Joseph Vernet pouvait à chaque pas rencontrer des monuments susceptibles de lui donner un avant-goût de la ville unique qui devait plus tard le révéler à lui-même. Face au Palais des Papes s'élève cet Hôtel de la Monnaie, construit par un cardinal Borghèse, légat du Pape, et qui porte sur sa façade le dragon et l'aigle, armes de la famille, enfin la colline des Dons, où la vue est si belle sur le Rhône et sur Villeneuve est une réduction de ces jardins du Pincio, qui forment avec la Villa Médicis l'un des plus beaux lieux de Rome et du monde. Cet appel de l'Italie, Joseph Vernet le ressentit de bonne heure, et son père, Antoine Vernet, fut assez heureux pour intéresser aux dons brillants du jeune peintre plusieurs nobles personnages de la ville, en particulier le marquis de Caumont et le comte de Quinson, qui lui ouvrirent leur bourse et lui permirent de partir pour Rome, qui offrait à cette époque aux artistes des ressources incomparables. Mais au cours de ce voyage pour rejoindre la Ville éternelle, dont la première étape le conduisit à Marseille, Joseph Vernet devait faire une rencontre capitale : celle de la mer ; en effet des hauteurs qui dominent la ville elle lui apparut pour la première fois dans toute sa beauté ; ce fut le coup de foudre, et lorsque quelques jours plus tard, après une tempête spectaculaire, Vernet arrive à Civita-Vecchia, son destin est fixé : il deviendra le peintre de la mer qui, désormais, sera présente dans presque toutes ses œuvres. La vie que mène à Rome le jeune artiste est des plus agréables ; il y a été fort bien accueilli et s'y est fait rapidement une clientèle avide de tempêtes et de naufrages. Les livres de raison de Vernet nous donnent sur ses travaux des renseignements précis : en 1743 il est reçu membre de l'Académie de Saint Luc, honneur assez rare pour un étranger, la mer l'attire de plus en plus, c'est avec joie qu'il se rend en pèlerinage à Naples, où le maître qu'il admire tant, Salvator Rosa, trouva la source principale de son inspiration. Cependant à Rome la popularité de Vernet croît de jour en jour ; sa clientèle devient européenne. En Italie, Joseph a trouvé la fortune, la gloire et l'amour ; aussi n'est-il pas pressé de quitter un pays qui l'a si bien reçu. Pourtant, sollicité par ses protecteurs français, il se décide à rentrer définitivement dans son pays, mais il retourne en Italie à plusieurs reprises et ce n'est qu'en 1753 qu'il se fixe en France pour toujours. Grâce au haut patronage de M. de Marigny, directeur suprême des Beaux-Arts et frère de Mme de Pompadour, qui avait à ce moment toute la faveur de Louis XV, Vernet obtint du roi une commande où il devait donner toute la mesure de son talent : Les Ports de France. La mer qui l'inspira si souvent dans ses œuvres antérieures va lui fournir encore un thème important, mais elle ne sera cette fois que le complément de ses compositions ; pour un moment il va cesser de peindre des tempêtes, des orages et des coups de vent. Ces ports de France seront des paysages où la vérité et la fantaisie se mêlent agréablement, témoin ce Port de Marseille lumineux et doré comme un Claude Gellée, qui nous montre au premier plan un groupe réuni pour un goûter en plein air, un autre pour un bal ; les robes et les ombrelles des femmes animent ce paysage aux lignes si nobles et lui donnent un air de fête familiale. Même procédé dans la Vue de la Ville et de la Rade de Toulon, où nous voyons à mi‑hauteur des collines qui dominent la rade, s'activer sur une terrasse monumentale, des cavaliers, des chasseurs, des joueurs de boules et des dames en grande toilette. Cette volonté d'humanisation du paysage se retrouve dans presque toutes les œuvres de J. Vernet, même dans celles où elle pourrait paraître artificielle; dans les tempêtes, les naufrages, les orages, nous verrons toujours l'homme opposer à la force aveugle des éléments son courage, son ingéniosité ou son désespoir. Cette introduction du drame humain au milieu des aspects pittoresques d'une nature hostile, c'est là la véritable originalité de Joseph Vernet. «C'est un grand magicien, que ce Vernet, écrit Diderot, on croirait qu'il commence par créer un pays et qu'il a des hommes, des femmes, des enfants en réserve, dont il peuple sa toile comme on peuple une colonie, puis il leur fait le ciel, le temps, la saison, le bonheur, le malheur qu'il lui plaît ». La production de J. Vernet est considérable et ses contemporains raffolèrent de lui. Dans cette œuvre consacrée presque exclusivement à la mer, aux tempêtes, et aux orages, on peut distinguer au moins deux périodes, une période romaine profondément marquée par les peintres napolitains, Salvator Rosa et Solimena, qu'il admirait sans réserve ; il leur doit ce sentiment dramatique de la nature et cette largeur de facture qu'il manifesta dès ses premières œuvres. À son retour en France, son art s'humanise et s'enrichit de détails savoureux qui, loin d'en altérer le caractère, lui confèrent une grande part de son charme. Certes, J. Vernet a entendu le message de Poussin et de Claude Gellée, mais au sublime de l'un et au mystère de l'autre, il a substitué un pathétique humain et familier, et s'il n'atteint pas leur grandeur, il garde avec son siècle un contact plus étroit et une audience plus large en lui tenant un langage plus accessible. Après les fêtes galantes de Watteau et les Bergeries de Boucher, la nature telle que la conçoit Vernet et si apprêtée qu'elle nous paraisse, est une nature vraie et non un décor d'opéra. Si Vernet eut une influence manifeste sur le goût de son temps, il est plus difficile de percevoir son passage dans la peinture moderne. Pourtant bien des œuvres qui nous ravissent toujours portent sa marque indiscutable ; comment ne pas penser à lui devant les Ruines et les Cascades d'Hubert Robert et plus près de nous, comment oublier le Ponte Rotlo en admirant les Corot d'Italie ? Heureusement la postérité si sévère envers les gloires récentes en apparence les plus solides et qu'elle précipite si volontiers en enfer ou en purgatoire, révise tôt ou tard ses jugements les plus définitifs ; et tandis que les grandes batailles d'Horace Vernet ne font plus recette, la gloire du grand peintre des Ports de France, si aimable et si française nous apparaît toujours aussi pure et aussi justifiée.» J. Dupuy. Très bel exemplaire à grandes marges relié en demi-veau fauve.‎

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‎ROUSSEAU, Jean-Jacques.‎

Reference : LCS-17543

‎Lettres de deux amans, Habitans d’une petite Ville au pied des Alpes. Recueillies et publiées par J. J. Rousseau. Première [-sixième] partie. Première édition française, première édition mise en vente en France de La Nouvelle Héloïse et édition originale du Recueil d’estampes pour la Nouvelle Héloïse.‎

‎« Edition originale » (Dufour, I, n° 89) du « Recueil d’Estampes pour la Nouvelle Héloïse » ici imprimée sur grand papier de Hollande ; « première édition mise en vente en France » (Tchemerzine, V, p. 538) et « première édition française de La Nouvelle Héloïse » imprimée par le libraire robin à Paris sur les injonctions de M. de Malesherbes. Amsterdam, chez Marc-Michel Rey, 1761.6 volumes in-12 de (6) ff. et 407 pp. ; (2) ff. , 319 pp. ; (2) ff., 255 pp. ; (2) ff., 331 pp. ; (2) ff., 308 pp. ; (2) ff., 293 pp ; incluant : Recueil d’estampes pour la Nouvelle Héloïse, avec Les Sujets des mêmes Estampes, tels qu’ils ont été donnés par l’Editeur. Paris, chez Duchesne, Libraire, rue Saint Jacques, 1761. 47 pp. et 12 fig. h.-t. de Gravelot gravées par Le Mire, Ouvrier, Lempereur, A. de Saint-Aubin, Aliamet, Choffard et Flipart. Soit un ensemble de 6 volumes in-12, plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement ornés, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Chambolle-Duru.165 x 95 mm.‎


‎« Edition originale » (Dufour, I, n° 89) du « Recueil d’Estampes pour la Nouvelle Héloïse » ici imprimée sur grand papier de Hollande ; « première édition mise en vente en France » (Tchemerzine, V, p. 538) et « première édition française de La Nouvelle Héloïse » imprimée par le libraire robin à Paris sur les injonctions de M. de Malesherbes.Deux éditions de La Nouvelle Héloïse furent publiées presque simultanément, l’une, l’édition originale, à Amsterdam par Marc Michel Rey, l’autre à Paris par le libraire Robin. Rousseau expose dans ses Confessions (livre X), que quand La Nouvelle Héloïse fut imprimée en Hollande (chez Marc-Michel Rey), M. de Malesherbes, censeur de la librairie en France, ne permit le débit de cette édition hollandaise dans le royaume qu’après l’épuisement d’une édition qu’il avait fait exécuter à Paris (par le libraire Robin), au profit de l’auteur, « malgré moi-même », dit Rousseau. Ce profit fut de cent pistoles que Jean-Jacques voulut partager avec Rey ; ce dernier s’y refusa. « Pour ces cent pistoles, dit Rousseau, j’eus le désagrément que M. de Malesherbes n’avoit pas prévu, de voir horriblement mutiler mon ouvrage, et empêcher le débit de la bonne édition jusqu’à ce que la mauvaise fût écoulée. »Alors que le Recueil des Planches a été mis en vente à Paris, au commencement de mars 1761, les six volumes de La Nouvelle Héloïse (Ed. Robin) l’on été en février. Mais l’édition originale de Marc-Michel Rey était déjà en vente en Allemagne, en Hollande, à Londres et en Suisse dès le 20 décembre 1760 (lettre de Rey à Rousseau du 30 décembre 1760). C’est ce qui explique que le Journal Helvétique, publié à Neuchatel, donne, en février 1761, une réponse à un article consacré à la Nouvelle Héloïse et paru le mois précédent. A Paris, le Mercure de France de mars 1761 (p. 101), insérait cette annonce : « Les deux éditions qui en ont été faites presque en même temps, l’une à Paris & l’autre en Hollande, ont à peine suffi pour satisfaire l’empressement du Public, qui le lit avec autant de plaisir que d’avidité ».« Le succès de la Nouvelle Héloïse fut immense, en particulier dans les milieux artistocratiques : selon l’auteur lui-même, il fallait toute la délicatesse et le tact qu’on ne peut acquérir que par l’éducation du grand monde pour saisir la finesse dont l’œuvre était imprégnée. ‘La Nouvelle Héloïse’ entreprend l’exaltation de l’amour et de l’amitié, ‘idoles’ chères au cœur de Rousseau, à travers deux personnages idéaux que l’auteur se complaît à parer des plus séduisantes images de la vertu. Ce roman renferme des pages descriptives empreintes d’une remarquable fraîcheur et contenant déjà, outre une vision subjective du ‘paysage’, tous les éléments qu’orchestreront plus tard les romantiques du monde entier, entre autres Chateaubriand et Lamartine, Mme de Staël et Georges Sand. On y retrouve certaines influences antérieures, de ‘La Princesse de Clèves’ à ‘Clarisse Harlowe’, en passant par la ‘Marianne’ de Marivaux et la ‘Manon Lescaut’ de l’abbé Prevost. Quant aux contemporains, ils goûtaient dans ‘La Nouvelle Héloïse’ non seulement le récit d’un amour malheureux, mais les dissertations sur les sujets les plus variés, politiques, religieux, philanthropiques, pédagogiques, développés avec l’emphase sentimentale chère au goût de l’époque. Avec ‘l’Emile’, ce roman contribua à créer autour de Rousseau cette réputation de révolutionnaire, qui le fit expulser successivement de France et de Suisse, le contraignant à se réfugier en Angleterre ; ce qui ne fut pas la moindre raison du grand et rapide succès dont bénéficia la Nouvelle Héloïse ».Très bel exemplaire de cette édition fort rare, bien complète des 47 pages et 12 jolies estampes du « Recueil d’estampes » ici en édition originale et premier tirage, revêtu d’élégantes reliures signées de Chambolle-Duru.‎

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