‎ROTHENBERG (Gunther E.).‎
‎Atlas des guerres napoléoniennes, 1796-1815.‎

‎ Le Grand Livre du Mois/Autrement, 2001, pt in-4°, 224 pp, traduit de l'anglais, 29 cartes en couleurs, nombreuses illustrations en noir et en couleurs, biblio, index, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état‎

Reference : 107889
ISBN : 9782702845868

‎Le mythe des guerres napoléoniennes a alimenté tout le XIXe siècle, en France, mais aussi dans le reste du monde, où la figure de l'Empereur reste emblématique. Pourtant, au XXe siècle, le mythe a progressivement perdu de l'importance, résultat d'une désaffection politique pour la figure de Napoléon 1er, mais également des guerres totales qui ont ensanglanté notre époque et fait apparaître les guerres napoléoniennes comme archaïques. Toutefois, le mythe napoléonien reste encore vivace chez les Russes, et surtout chez les Anglo-Saxons. Riche d'une iconographie convaincante, cet ouvrage présente de façon détaillée les campagnes menées d'abord par Bonaparte, puis par l'empereur Napoléon 1er, de 1796 à 1815. Le XVIIIe siècle avait vu la guerre entre les nations occidentales atteindre une sorte d'optimum, après environ trois siècles de tâtonnements, d'exploration et de mise en place de ce que les historiens de la chose militaire appellent la "révolution militaire" des Temps modernes. Mais, du même coup, l'art de la guerre était alors devenu comme figé, accordant une place excessive au raisonnement quasi mathématique. La Révolution française allait, dans ce domaine également, bouleverser l'ordre ancien et trouver les solutions militaires qui "débloqueraient" la situation. Bonaparte, puis Napoléon, allait se saisir de ces bouleversements et les optimiser. — "Ce livre retrace l'épopée militaire du général républicain, consul et empereur. En dépit de son titre, il comporte un texte fourni et documenté, qui évoque les transformations de l'art de la guerre à la fin de l'Ancien Régime (réformes de Guibert) et pendant la Révolution (le succès de la conscription assurant la supériorité numérique, les généraux de vingt ans), puis détaille les éléments de la guerre napoléonienne, où le génie stratégique et le charisme de Napoléon Bonaparte jouent le rôle qu'on sait, la campagne d'Italie en offrant une illustration exemplaire. Suit l'évocation et la description des campagnes jusqu'à Waterloo, appuyées par des cartes très lisibles. La conclusion, critique, relève qu'il n'y eut que trois batailles réellement décisives, Austerlitz, Friedland et Wagram, puisqu'elles obligèrent l'adversaire à demander la paix. Après 1809, la détermination plus ferme des ennemis et, du côté français, un commandement moins efficace et une armée moins formée, interdirent les victoires écrasantes et la destruction de l'adversaire. L'illustration (tableaux, portraits, estampes) est de qualité." (Claude Michaud, Dix-Huitième Siècle, 2001) ‎