Paris, Gallimard, Collection " in-octavo", 1930. 2 volumes in-8 brochés, 323 et 312 pages.
Reference : 15408
Onzième volume de La Collection. Un des exemplaires sur " chiffon de Bruges " filigrané " à la gerbe ". Bel exemplaire. Photos sur demande.
Livres de A à Z
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[Jean-Baptiste Le Marinier, Chevalier de CANY, Commandeur de l’Ordre de Malte (1645-1689)]
Reference : 3205
(1688)
Circa 1688 Manuscrit composé de 15 cahiers assemblés par des lacets et reliés entre eux par une cordelette de lin (177 feuillets in-folio (230 x 355 mm). Calligraphie très lisible, écrite à l’encre noire et à l’encre rouge, réglé au crayon en marge. Quelques déchirures, manques dans les premiers feuillets. Manuscrit très fortement raturé et surchargé. Composition - Avant-propos, 6ff.- Suivi de : « Formulaire de la profession reguliere des Chevaliers de Malte » (à l’encre rouge) 1ff.- Suivi de : « Oraisons que le prestre dit avant la profession ». En latin aux encres rouges et noires, 2ff.- Suivi de : « La forme de Donner l’ordre de Chevalerie, Les oraisons finies, le prestre commence la messe et sarreste avant levangil alors celui quy se dispose a recevoir l’habit se leve de devant l’autel, et va se mettre a genoux devant le chevalier quy la luy doit donner : pour en recevoir premierement lordre de chevalerie lequel luy dit (…), 4ff.- Suivi de : « Troisieme section contenant les paroles qui se prononcent en faisant les vœux », 1page. - suivi de : « Quatrième section contenant la forme de donner la croix et l’habit régulier de l’ordre et les oraisons quiserecitent pour conclusion de la cérémonie » 2 ff.- Suivi de : « Oraison après profession » (à genoux devant l’autel), 3ff.- Suivi de : « Reflexions dun Chevalier de Malte Religieux de l’ordre militaire des hospitaliers de Saint [Jean] de jerusalem. Sur la grandeur et les devoirs de son Etat ». 326 pages numérotées, dont les 4 derniers blancs. Le dernier marqué au verso d’une autre écriture : « Recu Ch de Malthe dan langue de provence le premier 7 bre 1572. »Défauts : Saut de pagination entre la dernière page de table marquée 293 à la partie commençant par : « réflexion d’un chevalier » paginée 303.
I – Historique de l’ordre de malte L’Ordre de chevalerie le plus ancien au monde : il fut créé en 1048. L’ordre dont le symbole est la croix blanche à huit pointes se donnera pour but la défense militaire des malades et des pèlerins lors des croisades. Sa double vocation militaire et hospitalière se verra confirmée au fil des siècles par la refonte en une seule entité des anciennes confréries de l’ordre des Templiers et des Antonins. Basé dans l’ile de Malte l’Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte eut au cours des XVIe et XVIIe siècles un rôle essentiel dans la lutte contre les Turques.Parallèlement à cette activité guerrière l’institution prit en charge les malades et lépreux qui bénéficièrent de l’expérience acquise par l’ordre des Antonins. En lutte constante contre les galères turques, l’ordre devint une puissance incontournable du bassin méditerranéen. À la fin du XVIIe siècle, le relâchement des moeurs et un certain laissé aller rendirent nécessaire une nouvelle mise au point des droits et devoirs de l’ordre. II – Texte de Jean Baptiste le Marinier de CanyC’est ce qu’entreprend en 1688 le commandeur Jean Baptiste le Marinier de Cany dans un travail intitulé « Réflexions d’un chevalier de Malte, Religieux de l’Ordre militaire des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem sur la grandeur de son état ». Ce texte, encore inédit de nos jours connaît deux versions, une italienne, une française. Le chercheur Luigi Michele de Palma a publié un article en 2019 « Jean-Baptiste Le Marinier de Cany un maestro della spiritualita giovannita » Edizioni La Villa, une analyse de la structure de ce texte fondamental concernant non seulement l’éthique et l’histoire de l’ordre mais aussi sur le rituel de l’adoubement des chevaliers. Son travail s’appuit sur l’analyse d’un manuscrit conservé à la Bibliothèque de La Valette (Libr.1416), celui ci, comprenant cinq parties, au lieu de trois dans notre exemplaire. Notre manuscrit offre en comparaison d’intéressantes variantes. Ainsi, dans la seconde partie, chaque section est précédée des phrases prononcées par le chevalier lors de sa réception ainsi que la description minutieuse de chacun des moments clefs de la cérémonie. Ces instants forts, sont dans notre manuscrit l’occasion d’en expliquer la symbolique rejoignant en cela l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma de la bibliothèque de Malte. Par exemple : folio 190, « le profes donne lespée au recevant avec son fourreau en la main lui disant. (un mot rayé) à cette fin que mainteniez tout ce que vous avez promis prenez cette espée au nom du Pere, du Fils, et du Saint esprit. Ainsisoitil. »___ Des sentiments que doit inspirer un Chevalier de la manière dont on lui présente lépée »L’intégralité du déroulé de la cérémonie est également reportée en début d’ouvrage sous un titre écrit en rouge (la forme de donner l’ordre de chevalerie (…) Cette section est apparemment absente de l’exemplaire décrit par Luigi Michele de Palma. Carmen Depasquale, responsable du département français de la faculté des arts de l’université de Malte, auteur d’une thèse de doctorat en 2000 intitulé « La vie intellectuelle et culturelle des chevaliers de Malte au XVIIIe siècle », donne une description des exemplaires connus de ce texte, tous inédits, deux textes en français NLM.libr 1416 ; NLM.libr 324) Ainsi que deux versions italiennes, l’un : NLM.libr250 est comme notre exemplaire est composé des deux premières parties, l’autre : NLM.libr558 comporte les parties 3 à 5 et la table des matières. III – Remarques sur la nature de ce document Les nombreux remords, biffures, réécritures de texte sont parfois d’une importance considérable. Ils indiquent que notre manuscrit est un exemplaire de premier jet ou du moins dans un stade d’élaboration d’un texte définitif, comprenant d’amples extensions marginales possiblement intégrées au texte dans une version ultérieure. Ceci laisse à penser que ce manuscrit est vraisemblablement autographe. Une date en marge de 1688 indique par ailleurs que la rédaction de celui-ci est antérieure avec la date généralement donnée de 1689 à la version conservée à la Bibliothèque de La Valette. Les remords, salissures, taches, lignes raturées et ajouts inter-textuels ne laissent aucun doutent la nature originale de ce manuscrit. Un manuscrit du plus vif intérêt probablement autographe de Jean Baptiste le Marinier, Chevalier de Cany, qui eut un impact majeur sur l’ordre militaire des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, dans lequel se trouve minutieusement décrit le déroulé de l’adoubement des membres de l’ordre.
Marseille, Veuve de Henry Martel, 1708. 3 parties en 1 vol. in-12 de 401-(8) pp., veau brun, dos orné à nerfs (reliure de l'époque).
Nouvelle édition de la règle du Tiers-Ordre carmélite refondé en 1708 à Marseille sous le nom de "Tiers-Ordre de la Sainte-Vierge du Mont Carmel et de la Sainte Thérèse de Jésus". Le premier coutumier de l'ordre avait paru en 1637 et la troisième édition était publiée en 1695 à Paris par Urbain Coustelier sous le titre La règle et les statuts du Tiers Ordre de Nostre-Dame du Mont-Carmel. Fondé par des ermites sur le mont Carmel en Palestine à la fin du XIIe siècle, les premiers Carmes quittent leurs ermitages au début du XIIIe siècle pour établir leur ordre monastique en Europe, bientôt divisé en Grands Carmes et en Carmes déchaux, ces derniers issus de la réforme instituée par Thérèse d'Avila au XVIe siècle : dans sa bulle du 23 mars 1594, le pape Clément VIII étend aux Carmes déchaux les privilèges accordés précédemment à l'ordre du Carmel d'organiser des groupes de laïcs dénommés "Tiers-Ordre carmélite" - car créé dans un troisième temps. La règle du Tiers-Ordre est définie en 1637 par les Carmes chaussés et conservée jusqu'en 1708 où une nouvelle règle spécifique est définie. Le Tiers-Ordre est alors renommé en "Tiers-Ordre de la Sainte-Vierge du Mont Carmel et de la Sainte Thérèse De Jésus". Cette règle restera en vigueur jusqu'en 1921 où elle sera revue et mise à jour.Bois gravés pleine page répété au verso des feuillets de titre des deuxième et troisième parties. Ex-libris gravé sur le premier contreplat : Christ en croix avec la légende "O Crux ave, spes unica". Pâle mouillure marginale, reliure partiellement épidermée.
Œuvre de Pierre Matthieu, historiographe du «bon roi Henri». A Lyon, De l’Imprimerie de Pierre Michel. Avec privilège. 4 septembre 1595. In-4 de (4) ff. titre compris, 104 pages, 1 portrait à pleine page et 1 grande planche double. Maroquin caramel, triple filet doré, chiffre répété en semé sur les pats, dos orné du chiffre répété, doublure et gardes de moire chocolat (Honegger). 258 x 187 mm.
Edition originale rarissime de l’un des plus beaux et intéressants livres consacrés au roi henry IV dont un seul autre exemplaire est apparu sur le marché public national et international depuis cinquante ans. Pierre Berès cataloguait 10000 € en 1995, il y a 29 ans, un exemplaire lavé, médiocre, relié en demi-velin à coins moderne. Brun, p. 181; Vinet, n°479; Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°512. «Livre très rare» mentionne Ruggieri, n°327. Un seul exemplaire serait répertorié en Grande Bretagne: British Library et trois aux U.S.A: New York Public Library, Michigan State Univ. et Walters Art Museum. Parmi ces quatre exemplaires plusieurs sont incomplets de la superbe grande planche dépliante imprimée en 1595 présente à l’état neuf dans notre exemplaire. Le 27 février 1594 l’onction sacrée et le couronnement à Chartres faisaient vraiment d’Henri IV le roi de France et le «Très chrestien». Le 22 mars le gouverneur Brissac et le prévôt des marchands ouvraient les portes de Paris aux troupes royales. La ville était ainsi prise sans coup férir et presque sans combat. En quelques mois toutes les villes du royaume allaient suivre l’exemple de la capitale. La paix définitive serait signée à Vervins le 2 mai 1598. Dans ce contexte encore troublé les entrées triomphantes de Henri IV dans les grandes villes de son royaume revêtaient un éclat tout particulier et notamment l’entrée du Monarque dans la ville de Lyon, le 4 septembre 1595. Célébrée au lendemain de la signature de l’«Edit deNantes» et de la paix de Vervins, l’Entrée de Henry IV dans la ville de Lyon fut l’objet de fastes inusités. Le roi arrive en bateau à Veise où se forma le somptueux cortège qui s’élança vers Lyon en traversant de multiples arches décorées de statues, colonnes et pyramides. La plupart sont représentées sur la grande planche dépliante non signée mais vraisemblablement dessinée par un artiste italien. L’auteur, Pierre Matthieu, embrassa avec ardeur le parti de la ligue, et se signala par son attaque pour les Guises. Cependant la ville de Lyon s’étant soumise en 1593 à l’autorité royale, il fut l’un des députés envoyés à paris pour présenter au roi l’hommage de la fidélité des habitants. Dès ce moment, Matthieu devint l’un des partisans les plus zélés d’ Henri IV; et il se chargea de diriger toutes les fêtes qui eurent lieu à Lyon, lorsque ce prince visita cette ville en 1595. Le roi lui témoigna particulièrement sa satisfaction des soins qu’il avait pris, et lui accorda un privilège pour l’impression de ses ouvrages. Matthieu ne tarda pas à se rendre à Paris, où, sur la recommandation du président Jeannin, Henri IV l’appela pour le charger d’écrire son histoire. Le roi, dans ses loisirs, entretenait lui-même Matthieu des particularités de son règne: assuré de l’amour et du respect de la postérité, il invitait surtout son historien à s’exprimer avec une entière franchise, à ne se permettre aucune réticence. «Il faut, disait-il, des ombres dans un tableau pour en rehausser les vives couleurs. Si l’on ne parlait de l’un, on ferait doute de l’autre: la flatterie rendrait la vérité suspecte.» Matthieu remplaça Duhaillan dans les fonctions d’historiographe, dont il avait déjà le titre. Après la mort de Henri, il fut également attaché à Louis XIII, qui lui témoigna les mêmes bontés que son père. Le volume est orné d’un beau portrait du roi Henri IV dessiné le 13 décembre 1593 et gravé au burin pour cette édition en 1595. Le texte, fort intéressant, révèle le faste de la cérémonie. «Dès la pointe de ce jour, l’un des plus doux & plus beaux de l’année, les rues furent tapissées, le pavé couvert de sable. Monsieur Laurans Conservateur des Privilèges des foires de Lyon, qui à son tour était entré pour ce mois en la charge de sergent Major, fit armer & conduire les compagnies des trente & six quartiers de la ville aux faubourgs de Veise au lieu où il les devait mettre en ordre, pour marcher devant le Roy. Monsieur Sève Capitaine de la jeunesse de Lyon fit sonner ses trompettes pour monter à cheval. Tous les corps de tous les ordres de la ville se preparerent pour marcher en leur rang. Sur les huit heures du matin après la Messe, le Roy entra au bateau pour monter sur la rivière jusques à la Clare où était le Theatre des premieres cérémonies. Ce bateau était d’une belle & riche structure, à douze rames, le couvert au dehors peinturé en écailles d’argent, le dedans de damas incarnat & blanc, avec les rideaux de même étoffe: à la poupe sur le gouvernail était un Lyon de bronze doré. Le Roy apres son diner se fit voir en son trône royal eslevé sur un échafaud de septante pied de longeur & trente de largeur, dont le dessus était couvert de taffetas vert, le parterre de tapisserie, les barrières d’autour de tapis, avec deux escaliers afin que ceux qui se presenteraient à sa Majesté puissent monter & descendre sans désordre. A la droite du dais & siège du Roy y avait une grande table d’attente en ovale, environnée de festons de lierre & or clinquant. Le Roy était vêtu de toile d’argent enrichie de perles & broderies monté sur un cheval blanc & harnaché de blanc, environné des Gentils-Hommes de la garde de son corps, avec les hallebardes & hocquetons blancs, faicts d’orfèvrerie. Sa Majesté était suivie par monseigneur le Duc de Guise, monsieur le Maréchal de Brissac, & plusieurs autres grands seigneurs. Comme on marchait en cet ordre, S.M. arriva à la porte du faubourg de Veyse, laquelle était revêtue d’un avant-portail à la rustique, qui soutenait une longue voute de verdure, au fond de laquelle paraissait un Saturne couché sur une gerbe d’or, ombragé d’un Chêne, dont la chevelure était frisée de toutes sortes de fruits, tenant en main une corne d’Amalthee qu’il presentait à un Lyon, au milieu d’un beau & riant paysage. Le Roy passant outre arriva à la porte neuve du Pont-levis où Messieurs les Echevins l’attendaient pour lui présenter les clefs de la ville. On lui présenta aussi le Poile de drap d’or, enrichi de fleurs de Lys, armes, chiffres & devises de sa Majesté, faites en broderie. Comme le Roy approcha de la principale porte de la ville qui est à pierre fize toutes les cloches commencèrent à sonner, & l’artillerie à canonner, avec un tel bruit que quand l’air eut été en tonnerres & éclairs il se fut rasséréné, & Jupiter n’eut sceu faire ouyr son foudre. Devant cette porte fut élevé un grand arc, d’une belle & ingénieuse architecture, haut de cinquante pieds, large de vingt & deux, ses statues & figures de bronze, ses colonnes & pilastres ceints de marbre blanc, revêtu des admirables effets de la gloire & vaillance du Roy. Le premier ordre était Dorique ayant à chaque côté de l’Arcade deux colonnes cannelées, liées d’un laurier de bronze, sur un piédestal, …» Belle illustration comprenant une planche double à l’eau forte, non signée, qui rappelle un peu le style de celles du recueil de Tortorel et Périssin; elle représente les méandres du cortège passant sous les cinq grands arcs de triomphe érigés dans la ville, au bord de la Saône, au milieu d’obélisques, de colonnes et de statues allégoriques; les personnages, à pied ou à cheval, portant armes, drapeaux et emblèmes, suivent le roi, à cheval, sous un dais. Précieux volume, lavé comme les exemplaires Berès et Sourget avec un ex-libris gravé portant les initiales PR et la devise Notre-Dame protège la France et la lignée de nos rois, indéterminé et l’ex-libris Jean-Paul Barbier-Mueller. Deux feuillets liminaires intervertis et marge blanche du dernier cahier N légèrement plus courte.
Superbe recueil entièrement gravé, texte et musique, sur grand papier de Hollande. S.l., 1744. Petit in-8 étroit de (1) f.bl., 1 titre gravé dans un joli cartouche surmonté des armoiries du comte de Clermont avec les emblèmes maçonniques, 40 pp. contenant la Dédicace de Naudot, suivi de « Recueil de chansons nouvelles de la Maçonnerie »51 pp., (1) p., suivi de « Chansons notées pour l'ordre de la Félicité » 16 pp. Maroquin olive, large roulette dorée autour des plats, guirlande dans les angles, armoiries au centre, dos lisse orné, roulette intérieure et sur les coupes dorées, doublures et gardes de moire jaune, tranches dorées. Reliure de l'époque. Etui. 178 x 90 mm.
« The dedication copy for the Comte de Clermont, one of the most eccentric personages of the Ancien Regime: destined at the age of nine for the church and endowed with enormously rich benefices, he took up a military career without renouncing these, became nominal commander-in-chief of the French armies, but was relieved of his command after a disastrous campaign against the Prussians in 1758. He had literary ambitions, maintained a kind of salon and engineered his election to the Académie which gave rise to much ridicule. In 1744 he was made Grand Master of the French Free Masons, but soon abandoned this dignity to his dancing master Lacorne (Dict. de Biogr. franç.). He amassed a not inconsiderable library (sold by Prault in 1771) employing no less than five different versions of his arms on his bindings ; that on the above binding is reproduced by Olivier, Hermal (pl. 2633, No. 2) from it. - The British Union Catalogue of Early Music identifies the author with Jean-Jacques Naudot, a flute virtuoso who published several compositions for that instrument, although Eitner (VII, 151) doubts their identity. The Hirsch copy (III, 952) also with Clermont's arms, lacks the last 8pp. of part II. - A delightful volume.” (Martin Breslauer) Edition originale de ce recueil ainsi constitué. Bulletin Morgand et Fatout, 4266. C'est en 1737 que paraissait la première édition du recueil ‘Chansons notées de la très vénérable Confrérie des Francs Maçons, précédées de quelques pièces de poésie convenables au sujet et d'une Marche, le tout recueilli et mis en ordre par Frère Naudot’. Superbe recueil entièrement gravé, texte et musique, sur grand papier de Hollande. Le catalogue de l'Union Britannique de la musique identifie l'auteur avec Jean-Jacques Naudot, un virtuose de la flûte qui publia plusieurs compositions pour cet instrument, bien qu’Eitner (VII, 151) doutât de son identité. Certaines de ces chansons sont la transposition de celles des Constitutions d'Anderson, avec des musiques soit arrangées, soit originales. La question de savoir si ces musiques sont de la composition de Naudot, de Lansa, ou même d'autres, ne semble pas encore tranchée. Lansa publia en effet vers 1744 les Chansons originaires des Francs-Maçons, en s'attribuant dans la préface la paternité de la musique et (en collaboration avec la Tierce) des textes. Après tout, Naudot ne prétend pas avoir fait autre chose que recueillir et mettre en ordre les chansons qu'il publie - à l'exception de la Marche, seule partition d'ailleurs où il fait figurer son nom. Nous avons en tout cas pu identifier que parmi les chansons du recueil certaines utilisent des airs préexistants. Bel exemplaire de dédicace aux armes de Louis de Bourbon-Condé, comte de Clermont (1709-1771), placées dans un support comprenant des emblèmes maçonniques. Le comte de Clermont fut l'un des personnages les plus excentriques de l'Ancien Régime. Destiné à l'âge de 9 ans à une carrière militaire, sans renoncer à ses biens, il devint Commandant en Chef des Armées Françaises, mais fut destitué de son commandement après une campagne désastreuse contre les Prussiens en 1758. Il avait des ambitions littéraires, entretenant un genre de salon et présentant sa candidature à l'Académie des Francs-Maçons français, il abandonna bientôt cette dignité à son Maître de danse, Maître Lacorne. Exemplaire cité par Olivier. (Pl. 2633, fer 2). Provenance : J. Hennessy (1929, n° 196). A figuré au catalogue Breslauer, 104, n° 85, année 1980.
Les carnets (ou Cahiers) d’Ordres de Beauharnais, commandant les chasseurs à cheval de la Garde des Consuls, « précieux manuscrit », sont passés de la bibliothèque de la Malmaison à celle du général Mellinet (1798- 1894), bibliophile dont la majorité des ouvrages se trouvent, aujourd’hui, au dépôt de la guerre, sauf quelques pièces exceptionnelles parmi lesquelles ces cahiers apportant une foule de détails sur la vie de cette unité sous le Consulat. En 1893 puis en 1895, dans les premières publications de la sabretache, des extraits de ces carnets sous le titre « la Garde Consulaire » furent publiés avec l’accord du général Mellinet. Ils se limitaient à 4 pages de texte puis 6 autres pages et à cette occasion, Edouard Detaille donna deux dessins aquarellés inspirés des ordres. Cependant la partie la plus importante restait inconnue du grand public. Lors du décès du général Mellinet, les registres furent acquis par un autre collectionneur privé, monsieur Werlé. Ce dernier, ami du lieutenant-colonel Titeux, l’autorisa à recopier tous les extraits lui paressant dignes d’intérêt. Et c’est au cours du mois de janvier 1899, que Titeux retranscrit suivant ses propres mots : « la totalité des ordres intéressant l’organisation et les uniformes de la cavalerie de la Garde Consulaire ». Il précise qu’il n’a pas donné l’arrêté des Consuls du 21 Fructidor An VIII et celui du 9 Vendémiaire An XI présents au début du 1er cahier et à la fin du 7ème. Cette transcription a été essentielle pour la préservation et la diffusion des informations sur la Garde des Consuls. C’est cette copie que nous présentons ici. En 1910, une seconde copie due au peintre Ernest Fort reprenait et illustrait ce texte à l’aide de 26 aquarelles présentant les divers ordres vestimentaires indiqués dans les carnets. En 1999, Michel Pétard proposait dans la revue Tradition Magazine une synthèse des ordres les plus intéressants livrés par ces copies et pour visualiser rapidement la mise en pratique des ordres, l’article est illustré des reproductions des aquarelles de Fort. Pour l’intelligence de notre ensemble nous joignons cette revue. Enfin, en 2023, pour la première fois, Les Editions Epopées publièrent l’intégralité des cahiers de Beauharnais. Copie (extraits), retranscription par E . Titeux en janvier 1889 à Reims, des 8 cahiers d’ordres manuscrits, réunis en recueil et conservés par M. Werlé, collectionneur rémois, après être passé de la bibliothèque de la Malmaison à celle du général Emile Henri Mellinet (1798-1894), formant le Livre d’Ordres (et des différents Arrêtés qui ont déterminé l’organisation de la Garde des Consuls) du 18 pluviose an 8 au 9 brumaire an 13 d'Eugène de Beauharnais commandant les chasseurs à cheval de la Garde des Consuls. En feuilles, 68 feuillets sous chemise moderne simple havane, étiquette de titre sur le premier plat, postérieure également, répartis comme il suit : - Une première feuille double, in-folio (23 x 35 cm), portant la justification datée et l’avant-propos du Colonel Titeux en première page, la seconde est vierge [cette double feuille servait de chemise pour l’ensemble des documents copiés] : « Ce précieux recueil manuscrit, se compose de 8 Cahiers d’ordres embrassant la période du 18 Pluviose an 8 au 9 Brumaire an 13. Il passa de la Bibliothèque de la Malmaison à celle du général Mellinet, et à la mort du Général, il fut acquis par M. Werlè, qui m’a autorisé à en faire des extraits à ma convenance. Le 1er cahier débute par l’Arrêté des Consuls de la République du 21 Fructidor an 8, qui se trouve dans mon Histoire de la Garde Impériale, ainsi que l’Arrêté du 9 vendémiaire an XI, du 7e. Cahier. Ces deux arrêtés ne figurent donc pas dans les extraits qui suivent et qui représentent la totalité des Ordres intéressant l’organisation et les uniformes de la Cavalerie de la Garde Consulaire. J’ai pris les extraits à Reims, chez M. Werlé au mois de janvier 1899. Reims, le 27 janvier 1899…Outre les 8 cahiers d’Ordre, le recueil comprend un 9e. Cahier formant in-extenso les différents Arrêtés qui ont déterminé l’organisation de la garde des Consuls…1° Arrêté du 21 fructidor an 8, avec les 6 Etats relatifs à l’habillement, signés du secrétaire d’Etat Hugues B. Maru et visés par…Caffarelli. 2°Arrêté des 26 pluviose an 8 ; 6 germinal an 8… ; 11 brumaire an 9 (Hopital) ; 19 floréal an 9 (chevaux de guérite et palafreniers) ; 25 Prairial an 9 (2 relatifs aux off. De santé de l’hôpital, du ministère de la guerre) ; 1er messidor an 9 … ; 23 messidor an 9 (Vétérans) ; 18 thermidor an 9 (Chasseur à cheval) ; 2 lettres du 23 vendémiaire an 10 (solde, indemnités) ; 23 brumaire an 10 ; 17 ventose an 10 ; 9 vendémiaire an XI ; 30 nivose an 12 ; 10 Thermidor an 12. » - cahier de 6 ff., in-folio (230 x 350 mm), «0rdres du 2e Trimestre de l’an 8 », suite des Ordres du 18 pluviose au 29 ventose an 8 ( du 1 février au 20 mars 1800), les ordres sont signés par le Commandant en Second: Général de Brigade Bessieres Jean-Baptiste , le Quartier-Maître Moreau , l’adjudant-Général Caffarelli. - cahier de 10 ff., in-folio (230 x 350 mm), «ORDRE» du 1er germinal au 3 fructidor an 8 (22 mars au 21 août 1800), contient l’ordre particulier du 2 germinal organisant le départ pour la campagne de 1800, les ordres sont signés par le chef de brigade Béssières, Oullié et Caffarelly. - cahier de 8 ff., in-folio (230 x 350 mm), «ORDRE» du 1er vendémiaire au 23 fructidor an 9 (23 septembre 1800 au 10 septembre 1801), les ordres sont signés par Caffarelly, le Chef de Brigade Ordener Michel et le Commmandant en chef, Général de Division Lannes (Jean). - cahier de 6 ff., in-folio (230 x 350 mm), «ORDRE» du 1er vendémiaire au 9 pluviôse an 10 ( 23 septembre 1801 au 29 janvier 1802), les ordres sont signés Ordener, Lannes, Bessières. - Cahier de 8 ff., in-folio (230 x 350 mm), «ORDRE» du 10 pluviôse au 3ème jour complémentaire an 10 (30 janvier au 20 septembre 1802), les ordres sont signés Ordener, Oullié. - Cahier de 8 ff., in-folio (230 x 350 mm), «ORDRE» du 2 vendémiaire au 4ème jour complémentaire an XI (du 24 septembre 1802 au 21 septembre 1803), les ordres sont signés Ordener, Bessières, Beauharnais. Cite l’Arrêté des Consuls de la République du 9 vendémiaire (1er octobre 1802), réorganisant la garde des consuls, M. le Colonel E. Viteux indique que le texte de l’Arrêté est retranscrit dans un neuvième cahier. - Cahier de 8 ff., in-folio (230 x 350 mm), «ORDRE» du 1er vendémiaire an XII au 9 brumaire an XIII (24 septembre 1803 au 31 octobre 1804, les ordres sont signés Bessières, et Beauharnais dont le l’ordre du 9 brumaire titré «Dernier ordre». - 2 cahiers de 6 et 4 ff., in-4 ( 195 x 300 mm), « Etat des effets dont le corps a le plus urgent besoin » de l’An XI à 1813. - 2 ff. simples volants, in-folio (215 x 310 mm), «15 décembre 1812 – Chasseurs à cheval de la Garde Impériale – Tarif des matières employées à la confection des effets d’habillement, équipement …à fournir à chaque chasseur, lors de son admission au corps.» On joint : Pétard Michel : LE LIVRE D’ORDRES DES CHASSEURS A CHEVAL DE LA GARDE DES CONSULS 1800-1804…Le livre d’Ordres d'Eugène de Beauharnais nous apporte une foule de détails sur la de cette unité sous le Consulat…Tradition Magazine, n. 141, janvier 1999, Michel Pétard, p. 5-9.
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