‎BONALD (Louis Gabriel Ambroise, vicomte de)‎
‎Recherches philosophiques sur les premiers objets des connaissances morales. (RELIURE AUX ARMES DU ROI LOUIS-PHILIPPE)‎

‎ 1818 2 volumes in-8 (214 x 131 mm), demi-maroquin à grain long vert olive à petits coins, dos à 4 nerfs décorés d'un filet ondulé doré, ornés de compartiments garnis d'un fer spécial central, armes en tête et monogramme couronné en pied (le roi Louis-Philippe), filets et palettes dorés (reliure de l'époque), (4), 489, (2) p. et (4), 359, (1) p., exemplaire non rogné. Paris, Adrien Le Clere, 1818.‎

Reference : 38591

‎Edition originale publiée dans l'édition collective des oeuvres. "Bonald moque la prétention des Idéologues à se penser eux-mêmes (...). L'esprit n'existe réellement, et ne peut être étudié, que dans ce en quoi il se matérialise, c'est-à-dire, pour Bonald, le langage. L'homme est un être social, l'homme abstrait, l'individu n'a aucune existence réelle. Chez Comte comme chez Bonald, critiques de l'introspection et de la psychologie vont de pair avec une critique radicale de l'individualisme" (Laurent Clauzade). C'est dans cet ouvrage que Bonald élabore la notion de "société primitive" interprétée comme un ensemble d'idées communes à toutes les sociétés par-delà la diversité de leurs arrangements.Précieux exemplaire, imprimé sur vergé de Hollande, provenant de la bibliothèque du roi Louis-Philippe, avec ses armoiries, son monogramme couronné (au dos) et le cachet "Bibliothèque du roi Neuilly".Intéressant et paradoxal rapprochement: Louis de Bonald, monarchiste et catholique, fut la grande voix des légitimistes et refusa de prêter allégeance à Louis-Philippe. Après 1830, il se retira définitivement sur ses terres doù il poursuivit inlassablement ses méditations jusquà la fin de ses jours.(France littéraire, I, 394).Bel exemplaire, frais, très bien relié, non rogné. ‎