P., Flammarion, 1965. Fort in-8 broché, 514 pp., [1] f. Edition originale : un des 110 exemplaires sur vélin chiffon de Lana (3e papier).
Reference : 551198
Ex-libris gravé Jacques Boutin. Taches claires sur la couv., dos légèrement strié, non rogné, bonne condition.. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
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Paris, Clament frères, 1810. In-8 de VI-166 pp., demi-basane marbrée, dos à nerfs orné à la grotesque, couverture muette conservée, non rogné (Creuzevault).
Deuxième édition augmentée du commentaire de Desquiron apporté au "décret infâme", surnom donné au troisième des décrets institués par Napoléon le 17 mars 1808 à la suite de l'assemblée des Juifs et du grand Sanhédrin, destiné à la « réforme sociale des Juifs », réglementant l'usure, le commerce et la conscription des Juifs français d'Alsace et de Lorraine.« Ce document est l'oeuvre, en grande partie, de Portalis, Ministre des Cultes. Il fut vivement combattu par le Ministre de l'Intérieur, Champagny, adversaire, de toute atteinte aux droits civils des Juifs et soucieux de ne pas faire porter par les "manufacturiers ou commerçants honorables" d'entre eux le poids des fautes des usuriers. Mais l'empereur le signa avec d'autant plus d'empressement qu'il s'était mis en tête de "corriger" les juifs d'Alsace » (Napoléon et la Question juive par le Grand Rabbin Léon Berman, extrait de l'Histoire des juifs de France des origines à nos jours, Paris, 1937).Desquiron de Saint-Aignan (1779-1849), jurisconsulte, procureur impérial, resté célèbre pour son activisme philosémite, avait publié une première fois à Mayence en 1808 son commentaire sur le décret impérial précédé de la Notice historique sur l'existence civile et politique de la nation hébraïque.Suivi de la "Liste de MM. les députés à l'Assemblée générale des Israélites de France et du Royaume d'Italie" et de la "Liste des Membres du Grand Sanhédrin".Exemplaire annoté à l'encre du temps, notamment pages 96-109, l'article IV (« Aucune lettre de change, aucun billet à ordre, aucune obligation ou promesse souscrits par un de nos sujets non commerçants, au profit d'un Juif, ne pourra être exigé sans que le porteur prouve que la valeur en a été fournie entière et sans fraude ») ; béquet manuscrit de la même main : « Moniteur du 14 février 1808. Chambre des Pairs. Séance du 5 février (…) Ordre du jour tendant à renouveler pour 10 ans le décret du 17 mars 1808 sur les Juifs (…) »Exemplaire non rogné dans une reliure ornée à la grotesque signée Creuzevault. Dos légèrement passé.Szajkowski, Judaica-Napoleonica, 56.
A Metz, de l'Imprimerie de Claude Lamort, 1789. In-8 de (8)-262-(2) pp., demi-basane brune à petits coins, dos lisse orné, entièrement non rogné (relié vers 1810).
Édition originale. « L'année suivant l'abolition du péage corporel, le concours de la Société royale des Sciences et des Arts de Metz pour 1787 est annoncé. Le thème proposé est le suivant : Est-il des moyens de rendre les Juifs plus utiles et plus heureux en France ? Neuf dissertations sont soumises au jury. L'Académie distingue deux textes, celui de l'abbé Grégoire et celui de l'avocat Thiéry, mais elle ne décerne pas de prix. Le concours est reconduit l'année suivante. Cinq concurrents se présentent au deuxième concours de Metz, en 1788. Ce sont Grégoire, Thiéry et le "Juif polonais" Zalkind Hourwirtz qui vont se partager le prix de l'Académie » (La Révolution française et l'émancipation des Juifs).« L'Essai de l'Abbé Henri Grégoire est une oeuvre qui demeure comme un symbole pour une partie de l'humanité. C'est un lieu de rencontre spirituelle où se rejoignent la situation misérable des Juifs de France à la fin de l'Ancien Régime, l'interrogation des hommes des Lumières face à cette condition bafouant l'idéologie naissante des droits de l'homme et la force de conviction de l'Abbé Grégoire, assurément l'un des hommes que le refus de l'injustice et la générosité du coeur ont conduit à soutenir le plus fermement la cause des opprimés » (R. Badinter).Provenance : Théodore Cerf Berr (1766-1832), fils de Cerf Berr, préposé général de la nation juive d'Alsace ; il joua un rôle important lors des États généraux et lors du Grand Sanhédrin convoqué par Napoléon.Très bon exemplaire grand de marges, quelques rousseurs.
A La Haye [Genève], Aux dépens des Libraires, 1777. In-8 de (4)-303 pp., basane marbrée, dos orné à nerfs, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale imprimée à Genève. Écrit en réponse au livre de l'abbé Guenée Lettre de quelques juifs portugais, allemands et polonais à M. de Voltaire (Paris, 1776).« On a beaucoup discuté si Voltaire fut antisémite ou non. Bien entendu, sa croisade contre les juifs s'explique en bonne partie parce que ces derniers furent les précurseurs des chrétiens. Pourtant, malgré ses dénégations répétées, il est difficile de ne pas déceler dans certaines expressions du texte un antisémitisme qui dépasse le souci unique de discréditer les fondements de l'édifice chrétien » (Dictionnaire Voltaire). Très bon exemplaire.Bengesco, 1860 ; L'Oeuvre imprimé de V. à la BN, 4361.
Paris, Calman Lévy, 1884. In-8 de (6)-947 pp., maroquin noir, dos à nerfs, couronne de marquis frappée sur le premier plat et en pied du dos, large dentelle d'encadrement sur les chasses et filet doré sur les coupes, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale. Portrait de Saint-Yves en frontispice.Précieux exemplaire offert par l’auteur, frappé d’une couronne de marquis sur le premier plat et en pied du dos, enrichi d’un poème autographe inédit (2 pages) signé de la main de Saint-Yves et de son épouse : «A nos bien aimés Jules et Caroline Lacroix. Strophes écrites pendant la représentation de Macbeth ». Signé Alexandre - Marie . 31 octobre 1884.Paru après la Mission des Souverains (1882), la Mission des Ouvriers (1883), la Mission des juifs, inspirée de l'oeuvre principale de Fabre d'Olivet Histoire philosophique du Genre Humain, est l'oeuvre majeure de Saint-Yves d'Alveydre (1842-1909). Saint-Yves remonte l'histoire jusqu'à environ quatre-vingt-six siècles en amont de l'ère chrétienne et embrasse toute la période qui s'étend de la fondation de l'empire universel de Ram à la destruction de Jérusalem et à la dispersion de la Diaspora. Pourquoi et sous quelles conditions la diaspora juive peut-elle représenter les semailles fécondes d'une régénération du monde ?Pièce maîtresse destinée à présenter le système social que Saint-Yves nomma Synarchie, cet ouvrage très remarqué dans le milieu occultiste, lui valut de rencontrer Gérard Encausse, alias Papus.Jules Lacroix (1809-1887) poète, traducteur, librettiste et dramaturge, était le frère de Paul Lacroix (conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal) ; Caroline Lacroix était la soeur d’Ewelina Konstancja Wiktoria Hanska, mécène et épouse d'Honoré de Balzac ; Marie Saint-Yves (nièce de Caroline Lacroix), née Marie de Riznitch (1827-1895), était la veuve fortunée d’un ancien conseiller du tsar.Caillet 9813 : «C’est ici le plus formidable ouvrage jamais écrit sur la Tradition Judéo-Chrétienne. C’est un résumé gigantesque des connaissances antiques, auquel on est obligé de se référer constamment pour l’étude de l’ésotérisme en toutes ses branches » ; Stanislas de Guaita, in Lettre à son disciple Nicolas Brosel : « La Mission des Juifs sera pour vous tous une révélation (...) Le marquis de Saint-Yves que je connais personnellement (...) a pu reconstituer d'une façon absolue et détaillée toute l'histoire du monde, bien au-delà » ; Dorbon, 4346.
Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française. [Révolution]. Exceptionnelle réunion de 2 brochures sur la question juive en Alsace au début de la Révolution française. [Godard, Jacques]. Pétition des Juifs établis en France, adressée à l’Assemblée Nationale, le 28 janvier 1790, sur l’ajournement du 24 décembre 1789. Paris, Prault, Imprimeur du Roi, 1790. Brochure in-8 de (1) f. de titre, iv pp., 108 pp. numérotées de 3 à 107. Cousue, sous couverture de papier, non rognée. Dos absent. [Avec:] Adresse des Juifs Alsaciens au Peuple d’Alsace. S.l.n.d. Brochure in-8 de 6 pp., (1) p. bl. Non rognée et non coupée. 220 x 149 mm.
I/ Edition originale de ce texte important concernant l’un des actes majeurs de la lutte des Juifs quant à l’obtention de la citoyenneté française. Szajkowski (Emancipation, 52) attribue ce texte à Jacques Godard. Jacques Godard (1762-1791), auteur du présent mémoire, fut avocat et député français à l'Assemblée législative. Il fut un des principaux militants pour que les Juifs de l'Est obtiennent la citoyenneté française. La présente pétition émane des juifs alsaciens et lorrains, sous la signature (imprimée) de Cerf-Berr, ci-devant Syndic Général des Juifs, Mayer-Max, Ber-Isaac-Berr, David Sintzheim (le futur Grand-Rabbin, par ailleurs gendre de Cerf Berr), Théodore-Cerf-Berr, Lazare-Jacob et Trenelle père. Elle est précédée d’une lettre au président de l’Assemblée, signée Mayer-Marx, Ber-Isaac-Berr, etc., députés, Cerf-Berr, ci-devant Syndic-général des Juifs. «On se rappelle que l’Assemblée nationale, en accordant aux non catholiques qui auront rempli les conditions d’éligibilité le droit d’être élus dans tous les degrés d’administration, et de posséder les emplois civils et militaires comme les autres citoyens, déclara par le même décret qu’elle n’entendait rien préjuger sur les juifs, sur lesquels elle se réservait de statuer. C’est sur cet ajournement indéfini, qui laissait en sus-pens le sort de cinquante mille juifs établis en France, que leurs députés viennent, en leur nom, de présenter cette pétition à l’Assemblée nationale [...] Si quelque chose peut avancer l’époque de cette délibération, et préparer la décision de cette grande cause de la justice et de l’humanité, c’est sans doute le mémoire qui vient d’être présenté à l’Assemblée nationale par les juifs établis en France. Il est divisé en quatre parties. La première est destinée à établir les principes qui réclament pour les juifs le droit de citoyen. – La seconde, à prouver que l’intérêt de la France est de leur accorder ce droit. – La troisième, à rétracter et combattre les objections qu’on oppose au rétablissement de leurs droits civils. – La quatrième, à démontrer que le droit de citoyen doit être accordé aux juifs sans restriction et sans retard; c’est-à-dire, qu’il serait à la fois injuste et dangereux de vouloir les préparer à le recevoir par des améliorations graduées, et qu’il y aurait aussi de l’injustice et du danger à ne pas les en revêtir avec la plus grande promptitude [...]. Les juifs prouvent donc que la France doit, par justice et par intérêt, leur accorder les droits de citoyen, parce qu’ils sont domiciliés dans cet empire, qu’ils y vivent comme sujets, qu’ils servent leur patrie de tous les moyens qui sont en leur pouvoir, qu’ils contribuent à l’entretien de la force publique comme tous les autres citoyens du royaume, indépendamment des taxes onéreuses, avilissantes, arbitraires, que d’anciennes injustices, d’anciens préjugés, soutenus par l’ancien régime, ont accumulées sur leurs têtes: il n’y a, disent-ils, il ne peut y avoir que deux classes d’hommes dans un Etat; des citoyens et des étrangers; prouver que nous ne sommes pas étrangers c’est prouver que nous sommes citoyens [...]. Cette pétition, écrite avec philosophie, éloquence et sensibilité, a été rédigée par M. Godard, et est digne, sous tous les rapports, du talent dont il a donné des preuves dans toutes les circonstances où il a consacré sa plume aux intérêts de l’humanité». (Réimpression de l’Ancien Moniteur, III, 1860, pp. 368-369). II/ «Les Juifs alsaciens publient une «Adresse» au peuple d’Alsace dans laquelle ils tendent fraternellement la main aux Alsaciens. Dans l’intérêt des deux parties, ils espèrent que leur appel recevra un accueil fraternel». Szajkowski, Emancipation, 120. Exceptionnelle réunion de brochures sur la question juive en Alsace au début de la Révolution française.