Calmann-Lévy, 1961. In-8°, broché.
Reference : 14363
Exemplaire non coupé. [14363]
Librairie DHOUAILLY SAS
M et Mme Alain et Kyoko DHOUAILLY
33 01 43 47 01 20
ATTENTION: Nous recevons nos clients éventuels seulement sur rendez-vous. Nous sommes également présents au Marché du Livre Parc Georges BRASSENS, 104 rue Brancion, 75015-PARIS. Sauf à l’occasion de grands évènements bibliophiliques. NOS SPÉCIALITÉS: Littérature ancienne et moderne, Cartonnages XIXème, Enfantina, Voyages et Extrême-Orient. Nous parlons JAPONAIS. Nous admettons toutes formes de PAIEMENT: chèque, CB, virement interbancaire, Paypal, American Express. L'option CB est fortement souhaitée car l'attente d'un chèque peut retarder de plusieurs jours la date d'expédition de la commande. Nos conditions sont conformes aux usages de la librairie ancienne et moderne (SLAM). Tous nos ouvrages sont complets et en bon état, sauf indications contraires. Nous adressons les livres par La Poste et le paiement des FRAIS DE PORT est à la charge du client : généralement, pour la France, les frais sont actuellement de 5 € minimum (dans le cas de livres de moins de 500g et de petit format). Au delà les prix seront à préciser en fonction du poids et de la taille, voire du mode d’expédition. Pour toute expédition à l'étranger, nous calculons les frais au cas par cas. Compte tenu de la valeur de certains livres, nous recommandons le tarif Colissimo avec garantie de "suivi". Tout règlement par Eurochèque ou par chèques en devise entrainera une majoration de 15 €.
Ensemble de 84 lettres manuscrites, la plupart sous forme de carte-lettre militaire, retraçant une partie de la correspondance de la famille Georges Canard durant la grande guerre.
12 lettres sont de Georges, commandant chef d’escadron, et 72 de son fils Jean, affecté au 56ème régiment d’aérostiers en tant qu’adjudant observateur. Elles sont pour la plupart adressées à leur femme/mère Jeanne, gravement malade, et à leur fille/sœur Suzanne.Cette correspondance est exceptionnelle par le nombre et la régularité des envois de Jean, placé en première ligne durant 4 ans, mais également par les relations très tendres et très proches qui les lient tous les 4 et qui permettent des échanges emprunts d’une grande sincérité.Elles contiennent assez peu de renseignements sur les événements militaires, censure oblige, mais beaucoup plus sur les détails du quotidien. Malgré des conditions très pénibles, Jean demande très souvent des nouvelles de la famille et des amis, et particulièrement de sa mère malade, pour qui il s’inquiète beaucoup. Il parle du temps qu’il fait : la chaleur parfois écrasante, le froid glaçant, la pluie… la difficulté à pouvoir dormir et manger à sa faim. Quand il dispose de peu de temps, il écrit juste un billet pour leur dire que tout va bien, qu’il est en vie.Il raconte ses sorties en ballon, l’attaque d’une escadrille allemande à laquelle il échappe de justesse.Il demande à ce qu’on lui envoie des cigarettes, des produits d’hygiène qui manquent cruellement, des livres…A sa sœur et à son père, il confie sa demande de mutation dans l’artillerie faite très rapidement (il se plaint d’une ambiance exécrable dans sa compagnie avec de nombreuses dénonciations et lettres anonymes…) mais jamais honorée: il doute que son lieutenant l’ai transmise ainsi que sa demande de stage en vue de passer officier. C’est ce qui semble le plus atteindre son état moral avec l’ennui : « je m’ennuie affreusement mais je dois accepter les événements… j’ai un terrible cafard… vivant au jour le jour sans but, sans goût dans une fadeur inexprimable. »Il confiera à sa sœur (à qui il adresse au total 42 lettres en l’appelant « ma chérie »), lui demandant de garder cette confidence pour elle, son évacuation en ambulance en décembre 1917 suite à une fatigue intense et à la perte totale de ses cheveux, mais « rien de grave » qui mérite qu’elle s’en inquiète…Emouvante correspondance d'un poilu.
1986 Presses Universitaires de Nancy, 1986 - 1991. 5 volumes in 4° reliés toile bleue de l'éditeur, jaquettes illustrées, très bon état. CX, 500 ; 660 ; 652 ; 602 et 197 pages, tables et index.
Pierre Fourier est un religieux catholique lorrain, né à Mirecourt1, le 30 novembre 1565 et mort à Gray le 9 décembre 1640. Il est considéré par ses biographes comme l'un des pionniers de la Réforme Catholique, dans le sillage du Concile de Trente et d'autre part comme pionnier en matière d'éducation (promotion de l'enseignement des filles et de la méthode pédagogique dite simultanée). Le pionnier de la Réforme Catholique : Deux périodes historiques contrastées chevauchent la vie de Pierre Fourier : La période brillante et féconde des règnes des Ducs de Lorraine ( Charles III de 1559 à 1608, et Henri II de 1608 à 1624) et une période d'atroces misères avec la Guerre de Trente Ans. Une telle chute des sommets vers les bas-fonds a sans doute inspiré la gravité dramatique qui traverse sa vie et son oeuvre. Les années de son existence (dernières décennies du XVIe siècle et premières du XVIIe siècle) sont celles d'une mutation profonde du monde occidental: celle de l'expansion de l'Humanisme, de la diffusion du livre, celle aussi du passage d'une société terrienne à une société urbanisée, d'une économie rurale à une économie d'affaires. « Par sa large culture, sa pastorale fervente, la hardiesse de ses initiatives, par l'ampleur et la qualité de ses écrits, Pierre Fourier s'impose comme un témoin privilégié de la Réforme Catholique » Deux sources majeures l'ont inspiré : Le Concile de Trente et l'enseignement de l' Université jésuite de Pont-à-Mousson. Au cours de ces années de transition, il sait tirer des conséquences pratiques remarquables dans de nombreux domaines . D'où son intéret pour l'école et la culture, pour la promotion de la femme dans différents secteurs d'activité, pour le développement du crédit, pour une politique fondée non plus seulement sur des dynasties mais sur des principes moraux et le respect scrupuleux de la Loi. Jeunesse dans la Lorraine Tridentine : Fils dun marchand drapier (son père est maître de la Frairie des drapiers de 1579 à 15816), il voit le jour au lendemain du Concile de Trente, alors que se lève en occident le renouveau spirituel de la Réforme Catholique. La Lorraine, terre de forte catholicité, accueille et applique sans difficulté les décrets conciliaires à la différence de la France qui demeure toujours réservée vis-à-vis des décisions romaines, du fait de ses positions gallicanes. En 1578, à l'âge de 14 ans, il entre à la Faculté jésuite des Arts de Pont-à-Mousson où il poursuit pendant six ans des études de grammaire et de rhétorique. Son cousin Jean Fourier (1559-1636) y est professeur de théologie avant de devenir recteur de l'université. Le Père jésuite Louis Richeome - surnommé le Cicéron français- le marque profondément avec sa conception optimiste de la nature humaine qui rejoint l'enseignement du Concile de Trente et annonce l'Humanisme dévot. En 1585, il rejoint à côté dÉpinal, est ordonné prêtre en 1585. Il revient à l'Université de Pont-à-Mousson où il accomplit pendant sept ans des études de théologie et de droit, au contact du légiste Pierre Grégoire fondateur de l'«École doctrinale de Droit Public de Pont-à-Mousson». Il est formé à la théologie de Saint Thomas actualisée par le dominicain Cajetan. La Lorraine connaît à cette époque une période faste marquée par le déclin du régime féodal et l'affermissement de l'autorité de l'État : mise en place d'une magistrature, centralisation du pouvoir ducal, institution des États-généraux. De profondes nouveautés économiques voient également le jour : montée du crédit et du commerce d'exportation, instauration d'une économie dirigée qui préfigure le Colbertisme. On lui confie en 1623 la réforme de l'ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin à labbaye de Chaumousey, ordre religieux tombé dans un certain laxisme . À de nombreuses reprises entre août 1625 et janvier 1626, Pierre Fourier séjourne à l'abbaye de Domèvre-sur-Vezouze. Il institue la Congrégation de Notre-Sauveur dont il devient le supérieur pour le duché de Lorraine en 1632. Curé de Mattaincourt : En 1597, il devient le curé de Mattaincourt (Vosges) , paroisse où résident de nombreux foyers protestants et considéré par les autorités catholiques comme un village « déchristianisé », dont il reste le curé jusqu'à sa mort en 1640. Il associe son ministère rural à de grands projets apostoliques comme l'institution de la Congrégation Notre-Dame, la réforme des chanoines réguliers et la création d'un enseignement élémentaire, que ses biographes tiennent pour ses titres de gloire essentiels. Détenteur en tant que curé de Mattaincourt des droits de moyenne et basse justice, il exerce les pouvoirs de seigneur justicier. Voir section ci-dessous : Les fonctions administratives ) Le même privilège de juridiction lui permet de faire montre d'un grand dévouement pour les pauvres. En ce siècle tourmenté (guerre de Trente ans, famine), il prône la solidarité envers les plus démunis ; il crée un système d'entraide proche du Secours catholique qu'il appelle une petite dévotionnette (équipe de cinq à six laïques qui collectent des vivres et les distribuent), et il met en place une soupe populaire. Pour éviter aux artisans en difficulté davoir à emprunter de largent aux usuriers, il crée une caisse mutuelle : la bourse Saint-Epvre qui prête sans gage et sans intérêt Il oeuvre pour la promotion de la santé ( nourriture saine, salubrité des locaux, pureté de l'eau consommée) et participe activement à la lutte contre la Grande Peste de 1631-32 en édictant des règles et des pratiques qui enrayent la progression du mal. La pastorale éducative et la méthode « simultanée » : Le concile de Trente rappelle le rôle de la catéchèse mais aussi celui de la culture profane dans l'évolution spirituelle du chrétien. Pierre Fourier écrit aux religieuses de Mirecourt en 1619 :« Gagner une seule âme dans vos écoles..., est plus que de créer un monde ». Pour satisfaire au besoin d'instruction des filles il crée avec de jeunes bourgeoises de la ville et avec la romarimontaine Alix Le Clerc, une association qui devient la Congrégation Notre-Dame en 1628 (appelée parfois également la congrégation Saint-Augustin) et qui se destine à léducation gratuite des filles. La première école ouvre non loin de Mattaincourt, à Poussay, où se tient un chapitre de dame Noble, en 1598. Tolérant, il demande aux religieuses d'accueillir à l'école les petites protestantes et insiste dans une de ses lettres pour que rien ne soit fait qui « puisse troubler leur foi ».Cette nouvelle congrégation du fait de son attachement exclusif à l'enseignement des filles ( adjonction d'un quatrième voeu « de l'instruction » aux trois voeux traditionnels des ordres religieux ) marque une date dans l'histoire de l'éducation et dans les progrès des principes pédagogiques l'enseignement ( Recueil de Pierre Fourier , les vrayes constitution de la congrégation Notre-Dame publiées neuf ans après après sa mort, en 1649) : L'enseignement est distribué à des groupes d'élèves au même niveau de formation. 'école est divisée en classes et chacune de celle-ci en plusieurs ordres. Chaque ordre dirigé par une maîtresse comprend quinze à vingt écolières. Usant chacune du même manuel, toutes apprenaient à lire en même temps. Cette méthode neuve, rationnelle et efficace trouvera sa pleine application avec la diffusion du livre à bon marché qui intervient à la fin du siècle. On lui doit l'invention du tableau noir et son introduction dans les classes. Fonctions administratives : Outre ses fonctions de curé de Mattaincourt, Pierre Fourier assurait des fonctions administratives. En effet, les coutumes lorraines de l'époque attribuaient des fonctions municipales au curé de la paroisse. Chaque année, le dimanche avant la saint Jean, il présidait une assemblée où étaient élus le maitre d'école, le marguillier qui gérait les biens de l'église, un échevin et un lieutenant de justice. Par délégation du duc de Lorraine, il rend la basse et la moyenne justice (selon que l'amende est inférieure ou supérieure à 10 sols). Depuis 1627, un édit du duc Charles IV obligeait tout individu entrant dans une ville du duché à être en possession d'un certificat attestant qu'il était indemne d'infection contagieuse et en particulier de la peste. Dans la correspondance de Pierre Fourier, on retrouve un certificat qu'il rédige le 15 septembre 1631 : « Je soussigné Curé et Chef de justice à Mattaincourt en Lorraine sous l'autorité de son Altesse, atteste à tous qu'il appartiendra que ce jourd'hui quinzième septembre mil six cent trente et un, Jean Mailfer, fils de Hugues Mailfer, natif de Châlons-en-Champagne, est sorti dudit Mattaincourt, qui y a séjourné dix sept semaines ou environ, au quel lieu Dieu grâce, n'y a aucun danger de peste ni d'autres maladies contagieuses. En foi de quoi j'ai signé les présentes et y apposé le cachet de notre justice. Faict audit Mattaincourt les an et jour que dessus »Outre son action durant l'épidémie de peste, il impose un rationnement du blé lors de la disette de 1626, selon le principe chacun selon ses besoins et non pas en fonction de sa fortune.L'exil :Alors que Louis XIII et le cardinal de Richelieu essaient dannexer le duché de Lorraine, sa fidélité à son souverain légitime, le duc de Lorraine et de Bar Charles IV, lui vaut dêtre expulsé en 1636 par le redoutable prélat. Il trouvera refuge à Gray en Franche-Comté, alors possession espagnole. Il a alors 71 ans. A son arrivée, il ne trouva pour logement qu'un réduit de 2 m 90 × 2 m 70 et 2 m 42 de haut, dans une vieille tour carrée, ayant seulement 3 fenêtres pour l'éclairage et une vieille cheminée (datant de 1338) pour se chauffer.Même dans l'adversité, il reste un patriote lorrain très attaché à la famille ducale. Depuis trois ans à Gray, dans une lettre adressée à la duchesse Nicole, il l'assure de sa fidélité et de son attachement à la famille ducale en ces termes : « comme très humbles et très fidèles et très obéissants sujets, portent en tout temps à leurs bons princes, et encore à leurs bonnes princesses. C'est le cur des lorrains ».Il y meurt quatre ans plus tard à l'âge de 75 ans.Vénération :Pierre Fourier est l'archétype du patriote Lorrain. Ses portraits (vitraux, statues...) sont le plus souvent auréolés de sa devise, qu'il a reprise à saint Ambroise : Obesse nemini, omnibus prodesse (ne nuire à personne, être utile à tous).Aujourd'hui certains établissements scolaires portent son nom, par exemple à Mirecourt, Paris dans le 12ème arrondissement, à Lunéville en Lorraine et à Gray. Une statue le représentant (uvre du sculpteur français Louis Noël) orne l'un des piliers entourant l'autel surplombant la tombe de l'apôtre Saint Pierre au centre de la Basilique Saint-Pierre de Rome.(Notice Wikipedia) Remises possibles sur les achats en lot, achetez plusieurs objets à la fois ! Reçoit sur rendez-vous pour consultation des ouvrages.
Deux volumes in 4 , manuscrits de 358 et 300 pages de la main des secrétaires de l'amiral; reliures pleine toile, un dos détaché.
Document interessant nous permettant de pénétrer l'intérieur de la vie de l'escadre de Méditerranée, à travers la correspondance échangée entre le vice-amiral de Cuverville, le ministre de la marine et divers officiers supérieurs. Provenant des archives personnelles de la famillle de Cuverville. Mention de propriété manuscrite sur le premier volume. Remises possibles sur les achats en lot, achetez plusieurs objets à la fois ! Reçoit sur rendez-vous pour consultation des ouvrages.
Phone number : 06 12 58 45 85
1798 Hambourg et Brunswick. P. F. Fauche et Cie. 1798. 2 volumes in-12, demi-chagrin rouge XIXème, dos à nerfs titré doré. (1) f. ; 332 pp. - (1) f. ; 330 pp.
« …mort victime de la Tyrannie décemvirale, le 7 thermidor, an 2 de la République Française. »Emouvant témoignage posthume illustré d’1 portrait frontispice légèrement rehaussé, sur les prisons révolutionnaires dans lesquelles le poète, cet « ennemi du peuple » dénonçant les violences de la terreur, sera enfermé avant d’être guillotiné en Juillet 1794. Constitué de poèmes et de correspondances avec ses proches, il écrit sur la liberté, la mort qui les attend, le temps qui passe, et son affection indéfectible pour sa femme et ses enfants.Ex-libris Borelli. Rares rousseurs.
1789 1789 A Paris. Chez Cuchet. 1789. 1 volume in-8, brochage orange de l'époque, fatigué et non coupé. XXVIII pp. ; 292 pp.,
Première édition française traduite par Pinel.Très important document sur l'industrie lainière anglaise et son rôle économique à la fin du XVIIIème siècle.Peu courant.