‎GÉRARD-SÉGUIN (Jean Alfred Gérard-Séguin)‎
‎Lettre d'un peintre Communard et portraitiste de Balzac : " Ah si nous étions en 48 c'est-à-dire si j'avais 20 ans de moins" Lettre autographe signée en pleine Commune de Paris‎

‎s. n. | Paris 20 floréal an 79 19 mai [19 mai 1871?] | 13 x 20.5 cm | 3 pages sur un bifeuillet‎

Reference : 88961


‎Lettre autographe signée et datée "20 floréal an 79 19 mai" [19 mai 1871?],3 pages sur un bifeuillet bleu. Un petit manque affectant quelques lettres, traces de pli inhérentes à l'envoi. Rare missive d'un peintre et illustrateur Gérard-Séguin, connu pour son portrait d'Honoré de Balzac (Musée des beaux Arts de Tours). En pleine Commune de Paris, alors que la famine et les combats font rage, l'artiste lance un appel désespéré plein de gouaille. Cette lettre est l'un des rares manuscrits conservés d'un artiste prolifique dont la biographie demeure incomplète : "On connaît mal la vie et luvre de Jean Alfred Gérard-Séguin, si ce nest quil fut élève de Jérôme-Martin Langlois à lÉcole des Beaux-Arts de Paris, exposa au Salon entre 1831 et 1868 et, ami de léditeur Pierre-Jules Hetzel, travailla essentiellement dans lillustration dédition en fournissant des dessins pour divers livres, comme La Comédie Humaine de Balzac, dont il peignit aussi le portrait. Sous légide de Prosper Mérimée et des premières commissions des Monuments historiques, il assura aussi les relevés des fresques de Saint-Savin-sur-Gartempe." (musée de Valence). Républicain endurci, il soutient la Commune et avait déjà réalisé un important tableau historique sur la Révolution de 1848, représentant un "gardien de la paix et de la République". Gravement appauvri par le siège et âgé de 67 ans, il regrette pourtant dans ces lignes de ne pas pouvoir rejoindre les rangs des combattants communards. * "20 floréal en 79 19 mai à la rescousse mon cher Babik, à la rescousse... si vous avez une minute au milieu des occupations de cur et de dévouement que vous avez accepté pour songer à un ami, vite une pensée à cet ami... voilà l'affaire : vous savez que faute de quibus, j'ai été, non obligé, mais j'ai cru devoir décamper de l'atelier que vous connaissez, laissant là meubles renaissance et autres bibelots. Vous savez, de plus, que à titre de réfugié chez la bonne Mme Colins, nous formions un trio entre elle, son fils adoptif et moi, et le siège s'est passé pour nous malgré pas mal de privations et d'ennuis d'une manière pas trop horrible. L'ami Édouard perçoit 15 francs par mois au ministère de l'instruction publique moi je recevais par acomptes le prix d'un tableau fait précédemment. on boulottait mais depuis tout a changé le jeune homme est parti en Belgique auprès des élèves du père Colins et Mademoiselle Colins vient d'aller le rejoindre la pauvre fille n'y tenait plus l'égorgement journaliers des prolétaires qu'elle aime de toute son âme, l'ennui d'être éloigné de son fils adoptif, les coups de canon continuels, tout cela la rendait à moitié folle et je lai conduit au chemin de fer du Nord à moitié folle et à moitié hébétée en lui laissant mes derniers sous pour le voyage. Or sauf quelques provisions que nous avions faites et qui me servent à un repas quelconque je n'ai plus rien mais rien et ne sait que faire aussi mon brave et je recours à vous sans trop bien me rendre compte si mon épistème est bien nécessaire aujourd'hui. Ah si nous étions en 48 c'est-à-dire si j'avais 20 ans de moins la chose serait bientôt faite 3 semaines passées non en épicier bête mais à un tir à la carabine et bon pour le service. Présent mais aujourd'hui que les guiboles commencent à se fatiguer vite je serai plutôt en embarras qu'un secours pour mes braves frères d'arme [sic]. Voyez donc Oh Babick si oui ou non il est bien utile qu'un citoyen de ma trempe reste encore quelques années sur ce globe, et, si, oui, tâchez, comme vous pourrez, de me prêter une centaine de francs pour attendre jusqu'au moment où, de Belgique, mes amis pourront me faire parvenir quelques fonds, mais, cher ami la chose est pressée bougrement pressée.. car je n'ai plus le sou ,et si vous ne voulez pas que je crève de faim alerte. Ô Baleiskos ! Faites-moi savoir où comment et à quelle heure je pourrais vous trouver Embrassade bien fraternelle et toujours vive la République démocr et soc Gé‎

€1,000.00 (€1,000.00 )
Bookseller's contact details

Librairie Le Feu Follet – Edition-Originale.com
Edition-Originale.com
31 rue Henri Barbusse
75005 Paris
France

contact@edition-originale.com

01 56 08 08 85

Contact bookseller

Payment mode
Cheque
Others
Sale conditions

Nos ouvrages sont complets et en bon état, sauf indications contraires. Nos prix sont nets. A partir de 30 €, les envois se font en recommandé avec A. R. Le port est à la charge du destinataire. Les réservations par téléphone ne pourront dépasser 72 h.

Contact bookseller about this book

Enter these characters to validate your form.
*
Send
Get it on Google Play Get it on AppStore
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !