‎Louis ARAGON - (Willy RONIS)‎
‎Une séance photo avec Willy Ronis manuscrit original autographe‎

‎s. d. [avril 1948] | 21 x 30 cm | 4 pages sur 4 feuillets‎

Reference : 87239


‎Exceptionnel manuscrit autographe complet de Louis Aragon. 4 pagesau crayon sur 4 feuillets numérotés de sa main. Discrètre trace de décharge de rouille sur le premier feuillet et au verso du dernier. Pli horizontal sur l'ensemble des feuillets. L'article sera publié sous le titre "L'Art de prendre une photo pour Les Lettres Françaises" (Regards, 14 mai 1948). Aragon accompagne le grand Willy Ronis, le temps d'une séance photographique d'un portrait de mode pour LesLettres Françaises. Sur les pas de Ronis faisant virevolter son modèle, l'écrivainnous entraîne pendant quatre pages à travers un Paris enchanteuroù se mêlent vie populaire et élégance mondaine. "Il s'agissait d'illustrer Le Nez au vent, de Louis Chéronnet. La chronique avait pour thème : L'Elégance de Paris se déplace vers l'ouest, et plus précisément portait sur l'avenue Montaigne" commence Aragon dans sa chronique. Le temps d'une journée, l'écrivain documente avec fascination le travail du photographe dans l'un de ses décors de prédilection : les rues de Paris. Plusieurs tableaux se succèdent, dans le quartier Montorgueil,chez la chapelière, au studio de Ronis, dans l'avenue Montaigne,au théâtre des Champs-Elysées. Le maître mot, chez Aragon comme chez Ronis, est le mouvement. La photographien'a rien de statique, les impressions d'Aragon non plus. On saute, comme la modèle sur les clichés du photographe, d'un endroit à l'autre. Le portrait de l'élégante s'élargit, sous la plume de l'écrivain, à ses alentours, à la bouillonante vie de Paris qui s'arrête un instant le temps de contempler la silhouette de la mannequin animée par les instructions du photographe. Soixante ans plus tard, Ronis se souviendra de cette mémorable journée : "[Aragon] avait un très beau regard sur la photo. Il savait ce que c'était que l'image. Elsa aussi. Lui m'a fait travaillé quand il a fondé et dirigé les Lettres françaises. J'ai fait plusieurs reportages pour lui. Le premier petit reportage, c'était en 1947 ou 48, un reportage sur la mode avenue Montaigne. Aragon est venu avec moi, on avait choisi un mannequin. J'étais un peu intimidé par Aragon, c'était mon premier contact avec lui. Je voulais tirer le maximum de mon mannequin, je me démenais beaucoup car j'avais le trac. Me voir, ça l'a tellement amusé qu'il n'a pas fait le reportage écrit sur le mannequin mais sur moi travaillant. Je l'avais ensuite revu d'assez nombreuses fois, on se tutoyait." (Willy Ronis, entretien dansLibération,14 septembre 2009) Leurs chemins militants se croisèrent à de nombreuses reprises - Ronis contribua par ses clichés à témoigner des révoltes sociales qui secouent les années 1930 tandis qu'Aragon y consacra de nombreux articles. En 1949,le photographe suivra la journée commémorative de la tragédie d'Oradour-sur-Glane, à laquelle participent près de 400 artistes à l'initiative d'Aragon. Il sera également l'auteur de beaux portraits du couple Aragon-Triolet. Extraits du manuscrit : Willy Ronis m'avait donné rendez-vous à 10 h. 30, au coin de la rue Tiquetonne et de la rue Montorgueil. Paraît qu'il y photographiait des sportifs. Ah ! c'était ce restaurant où, jadis, on allait manger avec Vaillant-Couturier, et il y avait des types de l'AF [Action Française] qui nous fusillaient du regard... En fait de sportifs, Willy était là, dans son veston de velours, avec ses bésicles, qui prenait de droite et de gauche, au comptoir, un couple d'amoureux. Gentils, les amoureux... La petite, surtout... C'est peut-être un sport. [...] Il n'y a rien de plus solennel que Caroline Reboux. C'est le temple des chapeaux. S'il vivait de nos jours, c'est ici qu'Aristote écrirait. Caroline Reboux, elle, a fait les bibis de Nana et d'Eugénie de Montijo ; chez elle, Bel-Ami se tortillait la moustache en regardant dans les glaces les dames essayer leurs coiffures... La cour d'Angleterre n'a été, pendant trois règnes, chapeautée que de ces mains-là...Enfin, un photographe ici, c'est un scandale. J'ai laissé le mien‎

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