P.V. Stock | Paris 1903 | 16 x 18.50 cm | relié
Reference : 86548
Edition originale, un des 12 exemplaires numérotés sur hollande, seuls grands papiers. Reliure en plein chagrin rouge, dos à trois nerfs sertis de frises dorées orné d'un cartouche doré enrichi de motifs typographiques noirs, gardes et contreplats de papier peigné, ex-libris encollé sur un contreplat, couvertures et dos conservés, tête dorée sur témoins. Quelques rousseurs sur certains témoins. Envoi autographe signé de Georges Clemenceau à monsieur Henry Leyret, chroniqueur politique et judiciaire ainsi que rédacteur à l'Aurore. Le Tigre envoie ici son immense ouvrage sur l'affaire Dreyfus à l'un de ses collaborateurs à L'Aurore, où fut publié «J'accuse !». Il y eut toujours chez Leyret, comme chez Clémenceau, une grande sensibilité aux injustices sociales. Leyret mena lui-même, dans les pages du même journal, un combat couronné de succès contre les injustes condamnations au bagne infligées aux anarchistes. Il fut directement impliqué dans l'engagement dreyfusard de L'Aurore en signant un important article sur les grands principes de la Ligue des Droits de l'Homme nouvellement créée, trois mois après «J'accuse !». En 1898, il rassemble la correspondance d'Esterhazy, pour servir à la postérité: «Qu'ils lisent maintenant les Lettres d'un coupable, qu'ils les lisent à leurs femmes, à leurs fils... Ah! je les défie bien de ne pas s'indigner, de ne pas surprendre dans les yeux de leurs auditeurs un éclair de colère, une expression de dégoût,et de ne pas s'écrier: 'Non! cet acquitté n'est pas un innocent!'» Exceptionnel envoi à un chroniqueur engagé, qui mena le dur combat pour le droit et la justice aux côtés de Clémenceau, dans les colonnes de l'Aurore. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Librairie Le Feu Follet – Edition-Originale.com
Edition-Originale.com
31 rue Henri Barbusse
75005 Paris
France
01 56 08 08 85
Nos ouvrages sont complets et en bon état, sauf indications contraires. Nos prix sont nets. A partir de 30 €, les envois se font en recommandé avec A. R. Le port est à la charge du destinataire. Les réservations par téléphone ne pourront dépasser 72 h.
Paris, Odile Jacob, 2010. in-8, 260 pp., broche, couv. illustree.- 9782738125057
Etat proche du NEUF. [HI-1/2vf][BAT-6]
ALEXANDRE Renaud (dir.), GUÉRIN Charles (dir.), JACOTOT Mathieu (dir.).
Reference : 15802
ISBN : 9782728804658
<p>Dans la Rome ancienne, la honte constituait un outil efficace de contrôle des comportements. Phénomène social, moyen idéologique, objet intellectuel, elle constitue une voie d'accès privilégiée aux mentalités et aux modes de pensée romains. Mais tout en se présentant aux modernes à travers le prisme trompeur d'une désignation uniforme, la honte recouvrait des réalités, des pratiques et des fonctions diverses : tantôt formalisée par les études savantes ou exploitée dans des œuvres littéraires, tantôt subie ou infligée dans la vie quotidienne ou sur la scène politique. D'un domaine à l'autre, d'une époque à l'autre, ce volume interroge l'unité de la notion sur le temps long de l'histoire romaine. Entre extériorité et intériorité, pensée réflexive ou expérience formalisée, l'idée d'une honte proprement romaine est ici mise à l'épreuve.</p> Paris, 2012 Rue d’ULM 143 p., broché. 16 x 24
Neuf
Editions Julliard 1956 1956. Henny Dory: Sans regret et sans honte/ Editions Julliard 1956 . Henny Dory: Sans regret et sans honte/ Editions Julliard 1956
Etat correct
s. d. [1944-1945] | 19.80 x 26.50 cm | une feuille sous étui-chemise
Rarissime poème satirique autographe de Louis Aragon, intitulé «?Distiques pour une Carmagnole de la Honte?», écrit entre septembre 1944 et février 1945. 26 vers sur un feuillet rédigé à l'encre noire, avec une note de l'auteur à l'encre bleue en bas de page. Notre manuscrit fait partie d'un ensemble de treize poèmes rédigé au premier semestre de l'année 1945 et destiné à paraître dans une anthologie poétique (Aragon, chez Pierre Seghers éditeur à Paris, Collection «?Poètes d'aujourd'hui?» n°2, 20 juillet 1945). Il fut adressé par Aragon comme copie de travail à son directeur de publication et ami Claude Roy. Ce poème autographe constitue le seul manuscrit connu des Distiques, le large fonds d'archives Triolet-Aragon de la Bibliothèque nationale de France n'en conservant ni manuscrit ni jeu d'épreuves. * Le poème autographe est présenté sous une chemise en demi maroquin bleu nuit, plats de papier à motif stylisé, contreplats doublés d'agneau beige, étui bordé du même maroquin, ensemble signé Thomas Boichot. Véritable témoignage historique et réquisitoire contre les collaborateurs réfugiés à Sigmaringen, les Distiques d'Aragon ont été composés pendant l'hiver 1944-1945 à la suite de la publication du Musée Grévin. Exemple typique de la poésie de combat aragonienne, cette mélodie en octosyllabes et dizains condamne sans appel les chefs du gouvernement vichyiste et leurs plus fervents sympathisants. Le sarcasme, l'injure, l'invective, sont au service d'une poésie vengeresse, non sans rappeler la fureur de Front Rouge, qui signait son divorce du mouvement surréaliste. Pour autant, le ton du poème se veut alerte et enjoué?: les hôtes du château de Sigmaringen y jouent, chantent et dansent, et Aragon finit le poème par un quatrain entraînant «?Ah ça ira ça ira Les Pétain Laval tous à la lanterne, Ah ça ira ça ira ça ira, Les Pétain Laval tous on les pendra?», qu'il emprunte à l'hymne révolutionnaire «?Ah ça ira, ça ira, ça ira, Les aristocrates à la lanterne. Ah?! ça ira, ça ira, ça ira?! Les aristocrates on les pendra.?» Refusant de quitter la France à l'annonce de la guerre malgré les nombreuses sollicitations, Aragon entre en clandestinité avec Elsa Triolet après avoir vaillamment combattu pendant l'offensive allemande. Ces années d'Occupation marquent une période d'intense activité pour l'écrivain, qui publie clandestinement ses recueils de poésie résistante (Le Crève-cur, 1941, Les Yeux d'Elsa, 1942, Le Musée Grévin, 1943, La Diane française, 1944) et sous divers pseudonymes des poèmes et réponses aux collaborationnistes dans les Lettres Françaises. Par ailleurs mandaté par le parti communiste pour rassembler les écrivains et intellectuels en zone Sud, il y crée une antenne du Comité National des Ecrivains, qui réunit Stanislas Fumet, Auguste Anglès, Henry Malherbe et Jean Prévost. L'exemple d'Aragon a prouvé que, dans les circonstances de la guerre, l'écriture poétique était en soi un acte de résistance, un refus de céder. Comme le remarque Claude Roy, destinataire du manuscrit qu'il publie à la fin de la guerre?: «?La parole d'Aragon s'élevait avec une violence et une aisance qui se répercutaient d'un bout de la France à l'autre.?» «?Ça doit avoir de la dégaine/Le château de Siegmaringen/On s'y retrouve entre félons/Sous les lustres du grand salon?» Aragon écrivit deux poèmes sur Sigmaringen, l'ancien château des Hohenzollern de Souabe, qui accueillit Pétain et son entourage après leur fuite de Vichy et de Belfort. Devant l'avancée des alliés et sur l'ordre du Reich, le maréchal et ses partisans y installèrent un gouvernement fantoche en septembre 1944, qui sera remplacé durant les derniers mois de guerre par une «?Délégation gouvernementale pour la défense des intérêt français en Allemagne?». Aragon dédie un distique à Laval, écarté du pouvoir par cette nouvelle organisation?: «?Laval a l'air bien embêté / D'être en disponibilité?». On notera par ailleurs que l'auteur ajoute un «?e?» au nom de Sigmaringen, sans doute par
Phone number : 01 56 08 08 85
Valvins 23 juin 1898 | 8.90 x 11.50 cm | une carte recto verso - enveloppe jointe
Carte-lettre autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant rédigée à l'encre noire des deux côtés. Enveloppe jointe. On joint à cette lettre un quatrain de la main de Stéphane Mallarmé : "Tout en les éternisant / Bracquemond ici fait vivre / Les traits d'Alidor Delzant / A nous ouvert comme un livre." ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Charmante carte dans laquelle le "poëte ordinaire" évoque la réalisation de son portrait par son ami le peintre Whistler :"j'ai honte d'avoir fui dans ma verdure au moment même où Whistler parlait de mon portrait à faire". "Le 1erjuin, comme il l'avait promis à Whistler qui, dans sa dernière lettre d'une affection allant jusqu'à la tendresse, l'appelait "mon Mallarmé", il se rend à l'atelier du peintre, rue Notre-Dame-des-Champs. "Vous verrez quelqu'un des forêts, entre le sanglier et le rossignol", avait-il prévenu plaisamment pour annoncer sa visite. Peintre et poète finissent cette journée en dînant rue du Bacoù manque désormais la trop éphémère Trixie. Dans la pénombre de l'après-dîner, Whistler, près d'une lampe, semble ressusciter par son aspect Poe l'extraordinaire. Sans doute redit-il alors à Mallarmé le projet qu'il a de le peindre. Le lendemain, sans attendre l'exposition Monet qui doit avoir lieu chez Georges Petit, les Mallarmé rejoignent Valvins." (Jean-Luc Steinmetz,Stéphane Mallarmé) Il s'agit probablement là de la réalisation d'un autre portrait de Mallarmé, dont nous n'avons trouvé aucune trace, Whistler en ayant déjà réalisé un premier qui servit de frontispice àVers et Proseen 1893. Il évoque également la réalisation du portrait à l'eau-forte de Delzant par Bracquemond : "Je comprends, du reste, l'eau-forte valant cet exil de Paraÿs [...]Redites mon affectueuse admiration toujours à Monsieur Bracquemond." - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85