‎DUMAS Alexandre‎
‎Manuscrit autographe signé intitulé "Au Roi François II" : « vous savez bien que les Rois n'ont pas de famille, n'ont pas d'alliances, n'ont pas d'amitiés, n'ont pas de sympathie » ‎

‎s.l. s.d. (1863), 21,5x28cm, 3 pages sur 4 feuillets.‎

Reference : 82222


‎« Avant que le XIXe siècle ait sonné sa dernière heure[...] il n'y aura plus sur un seul trône d'Europe un roi absolu, régnant par la grâce de Dieu». Manuscrit original signé d'Alexandre Dumas père intitulé "Au Roi François II" rédigé à l'encre noire sur 4 feuillets de papier bleu. Ratures et corrections. Petite bande d'adhésif au verso du premier feuillet. Restaurations au verso des marges du deuxième feuillet avec manque de quelques mots dans le coin inférieur droit. Restauration au verso coin inférieur droit du troisième feuillet sans manque de texte. Virulente et prémonitoire diatribe d'Alexandre Dumasdans laquelle il prédit la révolution russe et annonce la fin des royalismes européens, engloutis par les marées révolutionnaires. L'écrivain s'adresse avec violence au roi déchuFrançois II, souverain des Deux-Siciles pendant deux courtes années avant d'être destitué par les troupes de Garibaldi dont Dumas était le grand admirateur. Ce manuscrit de travail a probablement été publié dans L'Indipendente, la tribune de Dumas pendant son séjour napolitain.En 1860, Dumas vendit ses biens pour acheter des armes et se rendit en Italie aux côtés de son champion Garibaldi. Le 7 septembre 1860, il accompagna le victorieux général lors de son entrée dans Naples. Il y resta finalement et, en remerciement de sa fidélité, fut nommé directeur des fouilles de Pompéi et directeur des musées, avant de démissionner, quitter la rédaction de l'Indipendente et retourner en France en 1865 sous la pression des Italiens mécontents qu'un Français occupe un poste d'une telle importance. Dumas interpelle dans ce manuscrit François de Savoie, qui fit l'erreur de repousser d'un an l'établissement d'une constitution dans le royaume des Deux-Siciles et connut de nombreux soulèvements avant de se réfugier à Rome en 1861: «Eh bien Sire, Les Siècles ont leurs équinoxes et depuis 1789 la marée monte. Voyez combien de trônes elle a englouti: celui de Louis XVI, celui de Charles XIII, celui de Louis Philippe Ier et le vôtre! [...] sans compter le trône à demi submergé de Guillaume II [...] Vous voyez monter à l'horizon - le flot populaire - vous le voyez venir à vous en grondant et au lieu de bâtir l'Arche de l'alliance [au lieu de vous réfugier dans (passage biffé)] vous vous réfugiez de roches en rochers de monts en montagnes et de sommets en sommets, et arrivé au plus élevé de tous, poursuivi par les vagues hurlantes qui viennent baigner vos pieds - vous vous écriez comme l'impie Ajax, fils d'Oïlée: j'échapperai malgré les Dieux! Non vous n'échapperez pas Sire, car le rocher auquel vous vous cramponnez est celui de l'erreur » Il consacre de belles lignes à la ferveur révolutionnaire : «Le peuple aussi est un élément. Comme l'océan - il monte, rompt les digues, renverse les murailles et submerge les villes. Ces marées populaires s'appellent les Révolutions. Chose étrange les savants constatent le phénomène naturel dont ils n'ont pas encore reconnu la cause. Et les rois nient le phénomène politique dont la cause cependant leur est bien connue. [...] ». Son voyage initiatique en Russie en 1858, où il fut surveillé par la police impériale, lui a montré l'erreur du tsarisme auquel il prédit une vague de tumultes populaires: «Napoléon a dit Sur Son Rocher de St Hélène il y a juste 42 ans: avant cinquante ans l'Europe sera Russe ou rouge o Russa o Rossa. Ce n'est pas l'Europe qui sera russe Sire. C'est la Russie qui elle aussi aura sa marée sociale et qui sera obligée de se réfugier dans l'arche des deux Chambres». En excellent peintre et chroniqueur des royaumes, Dumas termine son libelle sur une note magistrale: «Sire ne vous lamentez plus comme un enfant qui a perdu son rocher. Ne vous plaignez plus des rois vos Confrères comme si vous ignoriez les exigences des royautés - vous savez bien que les Rois n'ont pas de famille, n'ont pas d'alliances, n'ont pas d'amitiés, n'ont pas de sympathie, qu'ils ont un trône qu'ils veulent garder à tout prix - et que la seule déesse qu'ils adorent est celle à laquelle Jupiter était forcé d'obéir et que l'antiquité représentait tenant dans ses mains de bronze des coins de fer. Elle s'appelle la Nécessité [souligné deux fois]». - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

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