Seuil | Paris 1981 | 14 x 20.50 cm | broché
Reference : 58234
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Agréable exemplaire. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Non renseigné. . In-4. En feuillets. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 62 bons de commande en feuillets sur Céline - Quelques annotations à l'encre sur les bons, n'altérant pas la lecture. Certains bons sont en double et d'autres découpés. Non daté.. . . . Classification Dewey : 0-GENERALITES
"Portrait photographique en couleurs de Céline - Bon de commande de cartes postales - Vient de paraître - Anthologie Céline sous la direction de Paul Chambrillon - Bibliothèque Céline - Autour de Céline - Voyage au bout de Louis-Ferdinant Céline par son chat Bébert - Journée Céline - Dossier de presse L'église de L.-F. Céline - Céline musicien - Dossier Voayge au bout de la nuit - Milton Hindus, L.-F. Céline tel que je l'ai vu - Etude sur ""Voyage au bout de la nuit"" - Céline l'homme de ma vie, F. Morel - Céline, le musicien Céline...- Actualité de Céline.... Classification Dewey : 0-GENERALITES"
Copenhage 10 avril [1947] | 22.50 x 28.40 cm | 6 pages sur 3 feuillets
Très longue lettre autographe signée "Dest" au docteur Tuset et à Henri Mahé, datée du 10 avril [1947] à Copenhague, 130 lignes à l'encre bleue sur six pages pleines, corrections et soulignements de la main de l'auteur. La date indiquée par l'auteur du 10 mars est erronée, Naud n'acceptant de défendre Céline qu'en avril 1947. Pliures inhérentes à la mise sous pli ayant provoqué d'infimes déchirures sans manque de texte. Affaibli par son exil, Céline se réfugie dans sa correspondance où les multiples évocations du passé constituent des repères qui le rattachent à la vie. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus à Korsør, au Danemark. Epuisé par son isolement, Céline tente de maintenir un contact permanent avec son cercle d'amis français et parmi eux, le docteur Augustin Tuset, figure autour de laquelle gravite le monde des arts de Quimper, «cette petite Athènes au bord de l'Odet». La période d'exil permet à Céline de renouer avec le monde de l'avant-guerre ressurgissant à travers les abondantes listes de noms parfois non identifiés: «et Mme. Le Gallou? Et votre assistante? Et Desse? [...] Et les frères confitures, et leur grand-père divin! et Le Floche? Et Rosbras? [...] Et Troulalaire? Et notre si gentille crêpière. Je n'en aurais pas fini». Les différentes époques de la vie de Céline s'entrecroisent dans la correspondance du Danemark, donnant à la mémoire un rôle à la fois néfaste et salvateur pour l'auteur: «Je suis inépuisable aux souvenirs. L'atroce est que je n'oublie jamais rien. Il faudrait bien que j'oublie certaines choses [...] Ah Marie Bell, mes amours! [...] elle était vraiment extraordinaire dans Armide! Ces choses-là ne s'oublient pas. Tout est poésie!». L'écriture de la lettre épouse le fil de la pensée de l'auteur, n'effectuant aucune transition entre les sujets: «Maria le Bannier nous écrit souvent. Je l'aime bien. C'est un tempérament et tout un trésor de Bretagne. Et Saudemont? Vers quelles ivresses? Serre bien la main de Pipe. Affection à Stève. [...] comment va la mère de Madeleine? Nous parlons souvent de la «Puce». Leur pauvre petite chatte... » Aucune affaire n'est épargnée par la soif de Céline de retrouver les repères familiers dans sa solitude où finit par poindre la fatigue qui l'accable: «Jusqu'où vont nos souvenirs...» A l'instar de plusieurs autres missives de la correspondance danoise, cette lettre est destinée à deux interlocuteurs: le docteur Tuset, mais aussi le peintre Henri Mahé, qui présenta d'ailleurs le premier à Céline. Le ton change significativement lorsque l'écrivain, s'adressant à son ami de longue date, quitte cette bienveillance nostalgie pour laisser éclater sa colère: «[...] prévenez Henri que Karen est à rayer une fois pour toutes!». Ici s'ouvre le long et virulent récit de l'un des tournants principaux de l'épopée du Danemark. Céline avait, avant son exil, confié de l'or à la danseuse Karen Jensen (dédicataire de L'Eglise). Assistée d'Ella Johansen, cette dernière mit des appartements à la disposition des Destouches qui s'y réfugièrent à leurs sorties respectives de prison. Dépositaires de l'or de Céline dont la réserve diminue de manière suspecte, les deux femmes sont ici violement prises à partie: «Elle [Karen] et son amie se sont comportées comme des sorcières de Macbeth et en plus pillardes, canailles. Des monstres. Elles ont littéralement torturé la pauvre Lucette. Deux mégères en délire [...] Son amie Johansen, ivrogne aussi hystérique, méchante, envieuse, un monstre.». Céline va même jusqu'à les comparer à «Landru [...] plus timides, plus sournoises, mais textuelles». La colère doublée de frustration de Céline n'épargne personne, pas même sa propre fille: «La mienne d'enfant, Colette, végète à Paris, la pauvre conne» L'exil mais surtout la période de prison que Céline a endurée lui fournissent une source intarissable de fureur qui lui inspire des lignes aussi percu
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Gallimard | Paris 1976-1988 | 14 x 20.50 cm | 8 volumes brochés
Edition originale dont il n'a pas été tiré de grands papiers (sauf pour le N°7) pour chacun des volumes. Notre série complète se compose ainsi : Cahiers Céline 1 : Céline et l'actualité littéraire 1932-1957. Cahiers Céline 2 : Céline et l'actualité littéraire 1957-1961 Cahiers Céline 3 : Semmelweis et autres écrits médicaux Cahiers Céline 4 : Lettres et premiers écrits d'Afrique 1916-1917 Cahiers Céline 5 : Lettres à des amies Cahiers Céline 6 : Lettres à Albert Paraz 1947-1957 Cahiers Céline 7 : Céline et l'actualité 1933-1961 Cahiers Céline 8 : Progrès suivi de Oeuvres pour la scène et l'écran. Iconographie. Première garde du premier volume ombrée en raison d'une coupure de presse. Rare ensemble complet. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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s. l. [Copenhague] 23 avril [1947] | 22.50 x 28.40 cm | 6 pp. in-folio
Lettre autographe signée de Céline à Henri Mahé, datée du 23 avril [1947], 113 lignes à l'encre noire sur trois feuillets, corrections de la main de l'expéditeur. Pliures inhérentes à la mise sous pli, quelques petites taches sur le premier feuillet sans manque de texte. Empreinte de l'emblématique style célinien, cette longue lettre à l'un de ses plus intimes amis, révèle un exilé fébrile, tiraillé entre mal du pays et rancur vis-à-vis de ses détracteurs. En 1947, Céline, poursuivi par la justice française pour son engagement collaborationniste, est reclus au Danemark. Cette période de grande solitude, pénible à l'écrivain, est marquée par une importante correspondance avec ses contacts parisiens et notamment avec «[son]cher vieux», Henri Mahé, l'un des rares fidèles qui lui rendront visite dans sa captivité. L'artiste peintre, rencontré en 1929, entretient une relation amicale privilégiée avec Céline, immortalisée par son avatar dans le Voyage, et dont on perçoit toute la portée dans la lettre que Céline lui adresse. Retenu prisonnier contre son gré, Céline fantasme une Bretagne mythifiée, berceau de son amitié avec Mahé: les filles de celui-ci, filleules des Destouches, deviennent des «fées», images de la «Bretagne en fleur». La pensée nostalgique de ce pays devient un refuge récurrent durant les années difficiles: «Mon Dieu, que vous devez être heureux». Articulée autour de «la petite musique» célinienne, la lettre, à l'image de toute la correspondance, fait partie intégrante de l'uvre de l'auteur où se côtoient grotesque et tragique: «Jojo n'a pas de veine alors. [...] La ténacité, bien agréable dans le cas, est souvent récompensée. Tuset représente admirablement le géniteur fin, philosopheet magnifiquement vivant... Je n'irai tout de même pas jusqu'à le recommander à Madame Jojo!»/«J'ai vu finalement l'attaché de presse Raynaud et sa femme, deux petites ambitions promenades d'Alger satisfaites sans aucun sacrifice ni risques, champignons poussés sur le fumier de la catastrophe et des décombres». A l'instar des romans, cette lettre met en exergue le talent d'argotiste de Céline: «Là je te dis que l'on ergote, trafouille, cafouille que c'est une joye.» Son ressentiment n'est pas seulement perceptible dans ses mots mais transparaît aussi par sa graphie, de plus en plus irrégulière, espacée et démesurée au fur et à mesure qu'il s'échauffe, certains mots étant rageusement soulignés de plusieurs traits : «Vous, vous, chère petit tête précieuse, bien habile et bien planquée, que ferez-vous, vous, pas un autre, pas le Pape, vous?». L'ennui qui ronge Céline se devine dans l'empressement avec lequel il enjoint Mahé de lui rapporter des nouvelles de la France, qu'elles soient privées ou politiques: «Comment est l'enfant Mourlet? Sont-ils bêcheurs? Et Desse?[...] Que pense-t-on de de Gaulle? Boulanger? Badinguet? Kerensky?». La plume agitée de Céline jette les informations sur le papier, multipliant les noms, sans organisation ni transitions entre les différentes affaires qui l'intéressent: «Tu ne me parles pas des Mondains? Je te recommande une jolie revue «Courrier du Continent» [...] Le cinéma français me semble bien mort...» La régularité et l'ardeur que Céline met à sa correspondance est signe de sa détermination à ne pas être oublié ni de ses amis ni de ses défenseurs potentiels: «Je lui [Naud] ai envoyé tout mon dossier, et puis une aucune nouvelle! Je voudrais bien qu'on le stimule. Qu'on lui demande ce qui se passe? [...] Tu vois comme tout ceci est critique [...] Il faudrait prouver à Naud que j'ai des amis distingués à Paris». La haine de Céline face aux hommes, déjà profondément enracinée dans le Voyage, s'intensifie durant l'exil et face aux accusations, qu'il subit: «Pas un jour de peine, tout en bénéfice. Ecurant! Tout perdre, tout souffrir pour des petits cafouilleux pareils. J'ai honte.» Mais Céline, impuissant, déplore au-delà de cette injustice présumée, la
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[Copenhague, Menton, 1948-1949]. 1 vol. (270 x 330 mm) renfermant 4 documents montés sur papier vélin paille. Box souple gris souris avec deux pièces de titres de veau rouge et marron rivetés sur les plats, doublures en vachette et gardes de velours rouges, chemise titrée en long, étui (reliure signée de Nobuko Kiyomiya, 2008). Belle réunion de documents originaux sur la période danoise de Céline relatifs au départ des Destouches de l'atelier de ses premiers hôtes danois, le couple Jensen :
* Une lettre autographe signée (210 x 297 mm), recto-verso, sur le vergé jaune qu’employait Céline pendant l’exil, à l’encre bleue, écriture très lisible, datée Copenhague le 26 mai 1948 et signée « L.F. Destouches » : « Chers amis, Nous avons décidé de payer encore votre loyer jusqu’au 30 septembre soit ainsi 4 mois d’avance. Vous n’avez donc point à vous hâter de revenir […]. Cependant votre appartement est libre. Nous le quittons aujourd’hui » – lettre qui pose d’ailleurs un minuscule problème de chronologie, puisqu’il est communément admis que les Destouches s’installent à Korsör le 19 mai 1948 (voir Éric Mazet, « Repères chronologiques Avril-Mai 1948 », in Lettres à Antonio Zuloaga, p. 101). On sait par le témoignage d’Else Jensen que l’appartement fut rendu dans un parfait état de propreté et que Céline ne ménagea pas sa reconnaissance aux Jensen pour leur hospitalité. * Deux récépissés de demande de carte d’identité des époux Jensen, chacun comportant une photographie soit d’Else soit de Henning Jensen. * Une lettre d’Henning Jensen, destinée au consul général du Danemark, rédigée par et pour le compte d’Ercole Pirazzoli (le deuxième mari de la mère de Lucette Destouches, divorcée de Joseph Almansor). Le texte est une biographie hagiographique de « M. Pirazzoli commandeur de la couronne d’Italie, chevalier de la Légion d’Honneur, ancien industriel, secrétaire pendant plusieurs années de la délégation générale en France de la Croix-Rouge italienne, membre du conseil d’administration, pendant 22 ans, de la chambre de commerce italienne de Paris est une personnalité des plus honorables et des plus hautes qualités morales. Il n’a jamais fait de politique et tous ceux qui le connaissent aiment témoigner de sa grande bonté, de sa loyauté, de son honorabilité », qui a pour but de permettre l’obtention d’un visa pour permettre aux parents de Lucette de venir la visiter, elle et Céline, au Danemark. « Si nous avons pu obtenir, ma femme et moi, l’autorisation de séjourner en France, nous le devons à Monsieur et Madame Pirazzoli. » * une photographie originale en noir et blanc prise à Menton représentant les époux Jensen, les époux Pirazzoli et une amie non identifiée. Else Jensen et Henning Jensen étaient un couple d’artistes peintres et les premiers à les avoir, sur place, aidés. À l’époque de l’incarcération de Céline, Henning Jensen était également gardien de prison à la Vestre Faengsel, où il sympathisa avec Céline. Ce dernier avait vu débarquer la police danoise le 17 décembre 1945, sur une demande d’extradition de la France. Lucette, libérée au bout de quelques jours, doit trouver un logement de toute urgence. « Une possibilité de logement s’est présentée alors grâce à ce gardien de prison […] qui rêvait d’aller dans le Midi avec sa femme. Nous avons conclu un accord. Ma mère [Gabrielle Pirazzoli, dite Gaby] a mis à sa disposition une chambre à Menton en lui laissant un peu d’argent et lui m’a laissé pendant ce temps son logement, un atelier de peintre, une soupente au 8 Kronprincessegade » (Vitoux, La Vie de Céline, p. 614). Lucette y emménage en septembre. Céline, lui, ne sera libéré que le 24 juin 1947. Ils allaient y séjourner près de onze mois, jusqu’au 19 mai 1948, date à laquelle ils acceptent l’offre de leur avocat Mikkelsen qui se propose de les loger dans son domaine de Korsör. Très bel ensemble, rassemblé dans une création de Nobuko Kiyomya.