Nrf | Paris 1927 | 17 x 22 cm | broché
Reference : 52586
Edition originale, un des 129 exemplaires numérotés sur vergé Lafuma Navarre et réimposés au format in-quarto tellière, tirage de tête. Trois petites déchirures et un pli en pied du premier plat et une déchirure en pied du dos ridé. - Photographies et détails sur www.Edition-Originale.com -
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Outre leur remarquable intérêt iconographique, les grandes Chroniques de France présentent un intérêt capital pour l'histoire littéraire, linguistique et fondatrice de la nation française. Paris, G. Eustace / F. Regnault, 1514 : Le premier (second, tiers) volume des grans chroniqs de France. Nouuellement imprimees à Paris. Auecques plusieurs incidences suruenues durant les regnes des trefchreftiens roys de France tant es royaumes dytallie Dalmaigne Dāgleterre Despaigne Hongrie Jherusalem Escoce Turquie Flandres et autres lieux circonuoisins. Auecques La Cronique frere Robert Gaguin contenue a la cronique Martinienne. Ilz se vendent a paris en la rue neufue noftre dame a lenfeigne de agnus dei. (In fine vol III:) Imprimees a paris Lan mil cinq cens et quatorze le premier iour de octobre pour guillaume eustace libraire du Roy... In-folio. I/ (6) ff., 206 ff. chiff. 204; II/ (8) ff., 189 ff. chiff. 199 ; III/ (12) ff., 276 ff. Bâtarde, à double colonne de 50 lignes à la page et titre courant. Maroquin rouge, plats entièrement ornés d'un riche décor à la fanfare composé de compartiments quadrilobés répartis régulièrement, chacun orné d'une fleur de lys de maroquin bleu, compartiment central carré vide, doublure de maroquin bleu entièrement ornée d’un semé de fleurs de lys dorées, au centre l’écu royal aux fleurs de lys de maroquin rouge, tranches dorées sur marbrure et richement ciselées. Lortic. 304 x 204 mm.
Précieuse et très rare édition, en partie originale des grandes Chroniques de France dites de Saint-Denis, œuvre fondatrice de l'histoire du royaume et de l'état français. C'est la seconde édition illustrée, ornée de 50 superbes gravures sur bois provenant la plupart de l'atelier de vérard. Brunet, 1, 1865; Moreau, Éditions parisiennes, 1514-796. Sous ce titre des Chroniques de France on désigne une vaste compilation d'œuvres historiques élaborée entre le XIIè et le XVè siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Denis. Le recueil complet retrace l'histoire des rois de France et de la monarchie française depuis les origines mythiques troyennes jusqu'en 1461. Ces chroniques virent le jour sous la demande pressante de Saint-Louis qui désirait légitimer et consolider la dynastie capétienne. Elles furent commencées en latin par Suger puis traduites par Alexandre Primat qui offrit ce « roman des rois » à Philippe Le Hardi en 1274. Primat relie donc les capétiens à la branche carolingienne en remontant à Charlemagne, l'avenir dynastique capétien se trouvait ainsi fortement conforté. Jusqu’en 1350 le travail de Primat fut repris et continué au scriptorium de Saint-Denis dont l’activité historiographique se manifesta de façon intense avec des historiens comme Guillaume de Nangis et Richard Lescot. Jean Juvenal des Ursins rédigea ensuite la chronique des années 1380-1402, Gilles le Boubier dit «le Héraut Berry» celle des années 1402-1422, et Jean Chartier celle du règne de Charles VII. C'est un de ces manuscrits continué jusqu'en 1461 que Pasquier Bonhomme reproduisit dans son édition de 1477, la première imprimée des grandes chroniques. Même si leur diffusion resta limitée dans le temps et l'espace, les «grandes chroniques » ont eu au moyen âge un succès considérable. « Récit essentiellement généalogique et mythique, matrice d'une histoire monarchique, chrétienne, française et par là déjà nationale, elles ont fixé en langue vernaculaire la mémoire dynastique». Très précieuse et rare édition gothique de ces chroniques, en partie originale, la troisième en date et la seconde illustrée après celle qui immortalisa le nom de Vérard en 1495 ; dans cette édition, le texte est continué jusqu'à la date de 1513. L’iconographie magnifique se compose de 50 figures sur bois dont 27 de très grand format (230 x 170 mm) (205 x 170 mm), qui proviennent du fonds Vérard. Claudin dans sa célèbre bibliographie des incunables illustrés consacre une place primordiale à cette illustration et reproduit plusieurs des bois à pleine page. «On y remarque une suite de grandes planches qui occupent presque toute la page en tête de chaque livre. L'une d’elles, qui représente un combat en champ clos, rappelle la manière de l'artiste qui a dessiné « Le Baptême de Clovis » et « La Bataille de Tolbiac » dans « La Mer des Hystoires ». Les édifices et les arbres sont figurés en raccourci de la même façon. Le dessin est ferme, les tailles déliées, il y a de la souplesse dans les attitudes des personnages du premier plan, dont les visages expriment la diversité des sentiments qui les agitent. Les planches suivantes paraissent être d'une autre main. Le trait de dessin est plus lourd, les tailles sont plus épaisses. Dans celle qui représente le Sacre du Roi, l'archevêque de Reims, les évêques et les pairs de France apportent au monarque, assis près de l'autel, la Sainte Ampoule, la couronne, la bannière, l'écusson, les éperons et le glaive de justice, selon le cérémonial. Toutes les figures ont une expression de bonhomie qui ne déplait pas, malgré la naïveté de la composition. La planche qui représente Charles VIII entrant dans sa bonne ville de Paris est fort intéressante. Au premier plan, à gauche, les femmes se précipitent au-devant du Roi ; plus loin, l'auteur des «Croniques de France » présente son livre an monarque. Une troisième planche nous fait assister à l'arrivée du jeune roi Charles VIII à Paris, à son retour du sacre. Une députation vient lui souhaiter la bienvenue. Les costumes sont intéressants à étudier et les figures sont rendues avec un remarquable sentiment de réalisme ». Claudin. Histoire de l'Imprimerie en France, II, pp. 451 à 456. Outre leur remarquable intérêt iconographique, les grandes Chroniques de France présentent un intérêt capital pour l'histoire littéraire, linguistique et fondatrice de la nation française. L'édition fut partagée entre François Regnault et Guillaume Eustace et certains des exemplaires, tel celui-ci, portent sa devise sur le feuillet de titre ainsi que la grande devise de Eustace au verso (200 x 125 mm). Superbe exemplaire, grand de marges et très frais, revêtu d'une somptueuse reliure à la fanfare, doublée et mosaïquée, chef-d'œuvre de dorure réalisée par Lortic et inspirée des reliures Renaissance des Êve. Il provient des bibliothèques Rattier (1913, n° 3) et Édouard Moura (1923, n° 962) avec ex-libris. L’exemplaire cité par Bechtel: - Vente Paris (24 avril 2002, n° 28, 42000 €, maroquin Lortic, ex. Moura). - Librairie Sourget (Cat XXXV, mai 2007, n° 15, 75000 €, ex. Moura 962).
Imprimées par Anthoine Verard en l’année 1503. Imprimez à Paris pour Anthoine Verard, libraire demourant à Paris devant la rue Neuve Nostredame à lymaige Sainct Jehan l’évagelliste ou au palais devant la chapelle ou l’onchante la messe de messeigneurs des présidens, s.d. (1503). 3 tomes en 2 volumes in-folio de I/ (10) ff., 301 ff. dont 1 grande gravure, II/ (8) ff., 202 ff., (6) ff., 128 ff., petite déchirure restaurée à l’angle inférieur de la page 1 du tome 1 et au bas du titre du tome 2. Plein maroquin rouge, plats encadrés de filets dorés, dos à nerfs finement ornés, double filet or sur les coupes, large roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de Trautz-Bauzonnet. 333 x 223 mm.
Seconde édition originale, très voisine de la première parue cette même année 1503. Mac Farlane n° 176 ; Tchemerzine, IV, 859. 861; Brunet III, 1831‑183; Bechtel M-469. Exemplaire exceptionnel par sa grandeur de marges: hauteur 334 mm. Précieuse édition gothique de grande rareté des chroniques de France et d’Angleterre considérée comme «l’un des chefs-d’œuvre des impressions gothiques françaises.» C’est la seconde après la princeps imprimée elle aussi pour Vérard début 1503: 45lignes par colonne, à l’adresse: «devant la Rue Neuve Notre-Dame» qui permet de la dater 1503, alors que l’édition précédente est à l’adresse «à petit pont». La qualité typographique de cette très élégante édition gothique est soulignée par les bibliographes. «Ces deux éditions (de Monstrelet) sont les plus belles qui aient été imprimées en lettres gothiques». (Brunet). Attaché au service de Jean de Luxembourg Enguerrand de Monstrelet était bailli de Compiègne en 1430. Lorsque Jeanne d’Arc tomba au pouvoir des Bourguignons, Monstrelet assista à son entrevue avec le Duc de Bourgogne. Prévot de Cambrai en 1444, il entreprit de son propre chef de continuer la Chronique de Froissart qui s’était arrêtée en 1400. Sa chronique très précieuse couvre les années 1400 à 1467. Il en rédigea lui-même les deux premiers livres; le troisième est l’œuvre de Matthieu de Covey ou d’Escouchey son continuateur. Monstrelet se veut un chroniqueur fidèle et précis de la France traumatisée par la guerre de centans: guerres civiles entre les maisons d’Orléans et de Bourgogne, occupation de Paris et de la Normandie par les Anglais, expulsion des Anglais du territoire français… Rabelais fustigea férocement Monstrelet dans son Pantagruel (Livre III). Lui reprochant d’être «baveux comme un pot à moutarde», il lui assigne «un chaperon vert et jaune à oreilles de lièvre». Ce jugement bien sévère est contredit par la critique historique qui voit en Monstrelet un chroniqueur «exact et consciencieux», soucieux du sérieux de ses informations, de la fidélité des dates, et d’un style simple et clair. Douet d’Arcq reconnaît ainsi que cette chronique contient «des pièces très instructives qui en font le guide le plus sûr pour pénétrer dans le détail si complexe des faits qui ont signalé la première moitié du XVe siècle.» La chronique de Monstrelet est un témoignage important pour l’histoire de la première moitié du XVe siècle. «C’est un récit original, dans lequel l’auteur mêle adroitement sources écrites et témoignages oraux. Il confronte ses différentes informations, les vérifie, les critique, et ajoute son expérience personnelle». Références: R. de Brandt de Galametz, Le chroniqueur Monstrelet gentilhomme picard, Abbeville, 1886, extrait des Mémoires de la société d’émulation d’Abbeville. – A. Lesort, Notes biographiques sur le chroniqueur Enguerrand de Monstrelet, Paris, 1909, extrait du Bulletin historique et philologique. – H. Moranvillé, Note sur quelques passages de Monstrelet, dans BEC, t.62 (1901), p.52-56. Cette édition gothique s’ouvre sur chacun des 3 titres par une belle initiale L, de style calligraphique avec profils de grotesque très évocatrice du fonds Vérard (105x48mm). Cette initiale se retrouve dans l’«Hortus Sanitatis» imprimé pour Vérard vers 1500, (reproduite dans Fairfax Murray. Early Frenchbooks, n° 227) et dans les «Épîtres de St Pol», s.d. (reproduite dans Claudin. Histoire de l’Imprimerie. II. p 503). Une splendide gravure sur bois (180 x 150 mm) (qui serait le siège de Lille, différent du bois de la première édition) représente Roi et soldats en armures et combats devant une ville assiégée, au feuillet 163 du tome Ier. La scène élégante est bien campée et les détails architecturaux de grande beauté. «Le dessin est ferme, les tailles déliées. Il y a de la souplesse dans les attitudes des personnages du premier plan, dont les visages expriment la diversité des sentiments qui les agitent». La grande Marque de Vérard est apposée au recto du dernier feuillet du second volume (Renouard,1088). Monstrelet résida la plus grande partie de sa vie à Cambrai, possession du duc de Bourgogne. Il avait été pourvu dès 1436 de l’office de lieutenant de gavenier de Cambrai, - les gaves ou gavènes étant la redevance annuelle que les sujets des églises du Cambraisis payaient au duc de Bourgogne, pour la garde de ses églises, qui lui appartenaient en qualité de comte de Flandre. Bailli du chapitre de Cambrai en 1436, il devient prévôt de la ville de Cambrai, et le restera jusqu’à sa mort vers la mi-juillet 1453. Historien, il accompagnait le duc Philippe dans ses voyages et campagnes, ce qui lui permit de décrire nombre d’événements, dont il avait été le témoin visuel. Pour preuve, sa translation de la visite du duc Philippe à Jeanne, après sa capture sous les murs de Compiègne: «laquelle (Jeanne) icelui duc alla voir au logis ou elle étoit, et parla à elle aucune paroles, dont je ne suis mie bien recors, jà soit ce que j’y étois présent» désarmant aveu de candeur de la part du chroniqueur. Monstrelet se veut le continuateur de l’œuvre de Froissart: «Et commencera cette présente Chronique au jour de Pâques communiaux, l'an de grâce 1400, auquel on finit le dernier volume de ce que fit et composa, en son temps, ce prudent et très renommé historien maître Jean Froissart, natif de Valenciennes, en Hainaut, duquel, par ses nobles œuvres, la renommée durera par longtemps.» Le premier volume de Monstrelet s’arrête en 1422 « au trépas du très chrétien roi de France de très noble mémoire, Charles le Bien-Aimé, sixième de ce nom ». Le deuxième volume couvre la période octobre 1422 à l’an de Grâce 1444. Le troisième volume ne peut être attribué à Monstrelet, et nous rejoignons parfaitement l'avis de l’Historien Buchon, qui dès 1836 dans son « Choix de chroniques et mémoires de l’histoire de France » attribue les faits relatés de 1444 à 1467, à Matthieu d’Escouchy, Monstrelet étant mort en 1455. Matthieu d'Escouchy déclare lui‑même que Monstrelet s'est arrêté en 1444 et qu'il commence en conséquence sa continuation à partir de cette année. Avec la guerre de Gand, Matthieu d'Escouchy reprend presque littéralement les écrits d'un autre chroniqueur : J. du Clercq, et ceci jusqu'à 1467, fin du troisième volume et de notre deuxième tome. La présentation, en deux tomes, des trois volumes de chroniques d'Enguerrand de Monstrelet par l'éditeur imprimeur Antoine Vérard s'explique par le fait qu'il n'était pas bien entendu au courant de ces recherches plus tardives. Quoi qu'il en soit sa présentation des chroniques en deux tomes est parfaitement équilibrée : le premier tome couvre le volume I et comporte 313 folios. Le second 345, respectivement 210 feuillets pour le volume II et 135 pour le volume III. Au feuillet 00ii du premier volume, la complainte extraordinaire du pauvre commun et des pauvres laboureurs de France: Hélas! hélas! hélas! hélas! Gens d’armes et les trois estats, Prélas, princes et bons seigneurs, Qui vivez sur nous laboureurs, Bourgeois, marchands et avocats, Confortez nous d’aucun bon ayde, Gens de mestiers grans et mineurs Vivre nous fault, c’est le remède… Remarquable exemplaire de Sir Edward Sullivan, immense de marges, revêtu d’une riche reliure en maroquin rouge réalisée par Trautz-Bauzonnet, ainsi décrit dans la vente Sotheby’s du 3 juin 1890, n° 1440: «Very fine copy in red morocco super extra», £ 21-10s to Rimell; William O’Brien, bequest booklabel dated 1899; library stamp on titles. This was one of the more expensive books bought by O’Brien. Ce superbe exemplaire de l’un des livres fondateurs de l’histoire de France, imprimé en 1503, est rarissime en belle condition.
La plus belle édition ancienne des Chroniques de Froissart, « infiniment supérieure aux éditions précédentes » (Brunet). Somptueux exemplaire relié à l’époque aux très rares armes d’Antoine d’Alsace-Hénin-Liétard, baron de Dieuville. Lyon, Jean de Tournes, 1559-1561. 4 tomes en 4 volumes in-folio de : I/ (10) ff., 462 pp., (17) ff.; II/ (6) ff., 314 pp., (3) ff.; III/ (6) ff., 363 pp., (5) pp.; IV/ (6) ff., 350 pp., (3) ff. Reliés en pleine basane fauve de l’époque, double encadrement de triples filets à froid sur les plats avec fleurons d’angles dorés, armes frappées or au centre dans un médaillon avec les lettres H.A.D. et la date 1565 inscrits dans un semé de petites fleurs dorées, traces d’attaches, dos à nerfs ornés de filets à froid et de fleurons dorés. Quelques épidermures. Reliures de l’époque. 330 x 208 mm.
La plus belle édition ancienne des Chroniques de Froissart, « infiniment supérieure aux éditions précédentes ». (Brunet, II, 1405-1406). « Cette édition, devenue peu commune, est très belle, et, malgré le jugement désavantageux qu’en a porté Jean Le Laboureur (Mémoires de Castelneau, I, p. 677), elle mérite d’être recherchée ; car, selon Sainte-Palaye, juge irrécusable en pareille matière, Sauvage, avec le peu de secours qu’il a pu se procurer alors, a fait, pour améliorer le texte de Froissart, tout ce qui était en son pouvoir ; et si son édition est encore très imparfaite, elle n’a point de défauts qui ne lui soient communs avec les éditions précédentes auxquelles elle est du reste infiniment supérieure (Mém. de l’Acad. des inscriptions et belles-lettres, XIII, p. 568 et suiv.) » (Brunet). Cette édition, dédicacée au connétable Anne de Montmorency, est la première donnée par Denis Sauvage et la première édition critique du texte de Froissart qui assura à l’auteur une grande popularité. Les « Chroniques de France, d’Angleterre et des païs voisins » sont le récit des guerres qui se sont déroulées depuis l’avènement d’Edouard III (1327) jusqu’à la mort de son petit-fils et successeur Richard II (1399-1400). Les Chroniques restent une des sources narratives capitales pour l’histoire de l’Europe occidentale au XIVe siècle comme pour celle de la guerre de cent ans. Le troisième Livre est le plus brillant de tous ; il relate les événements depuis la paix de Tournai en 1385 jusqu’aux préparatifs de l’entrée d’Isabeau de Bavière à Paris en 1389, cérémonie à laquelle Froissart assista. Une partie importante du volume est consacrée au voyage que fit l’auteur en Béarn à la cour de Gaston Phébus en 1388, pour mieux comprendre ce qui s’était passé dans le sud-ouest de la France, après la défaite de Poitiers. Superbe exemplaire relié à l’époque aux armes d’Antoine d’Alsace-Hénin-Liétard, baron de Dieuville, mort grand-bailli de la Morée (Loir-et-Cher), vers la fin du XVIe siècle, provenance des plus rares selon Guigard. « Les lettres A.H.D. représentent ses initiales. Le millésime de 1565 est, bien certainement, la date de la reliure. Du reste, marque des plus rares. » (Guigard, Armorial du Bibliophile, II, p. 10).
Paris, Verdière et J. Carez, 1826-1828 47 vol. in-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs orné (reliure de l'époque). Mouillures à certains volumes, dos légt passé, qqs taches à certains dos. Bon exemplaire.
Bel ensemble, en reliure homogène, constitué des 47 volumes des Chroniques nationales françaises."Suivant le plan primitif tracé par Buchon, cette collection devait être divisée en quatre parties. La première aurait compris les grandes chroniques de France, dites de Saint-Denis ; la deuxième Froissart ; la troisième Monstrelet ; la quatrième était réservée à une série de petites chroniques écrites en français. Le tout devait former soixante volumes.Ce plan fut modifié et restreint. On renonça à publier les chroniques de Saint-Denis, et l'ouvrage ne se composa plus que de quarante-sept volumes distribués en trois séries, dont chacune embrasse un siècle, depuis le treizième jusqu'au seizième.[...] Les chroniques qu'il a publiées sont toutes d'une haute importance, et plusieurs d'entre elles n'avaient jamais été imprimées. C'est lui, par exemple, qui a révélé une partie considérable des écrits de Georges Chastelain et ceux de Jean Molinet, qui méritent d'être comptés parmi les principales sources de l'histoire du quinzième siècle." (Franklin, Les Sources de l'Histoire de France, 279-287.)On retiendra donc l'importance du travail fourni par Buchon, malgré les défauts et incorrections que l'on trouve dans l'édition de certains textes.La première série contient :- Tome I et II: Histoire de l'Empire de Constantinople sous les empereurs français jusqu'à la conquête des Turcs ; par Du Fresne du Cange. Nouvelle édition entièrement refondue sur les manuscrits et conforme à la seconde édition inédite qu'il avait préparée.- Tome III : Chronique de la prise de Constantinople par les Francs, écrite par Geoffroy de Ville-Hardoin, maréchal de Champagne et de Romanie ; suivie de la continuation de Henri de Valenciennes, et de plusieurs autres morceaux en prose et en vers, relatifs à l'occupation de l'empire grec par les Français au treizième siècle [Description du Bosphore et de la ville de Constantinople, traduite du grec de Pierre Gilles par le comte d'Hauterive. - Discours de Nicétas Choniates sur les monuments détruits ou mutilés par les Croisés en 1204. - Chronique métrique de la conquête de Constantinople par les Francs, par Philippe Mouskes].-Tome IV : Chronique de la conquête de Constantinople et de l'établissement des Français en Morée. Livre I. Chronique de Romanie, texte et traduction. Livre II. Chronique de Morée.-Tomes V et VI : Chronique de Ramon Muntaner. Traduite pour la première fois du catalan. "L'ouvrage embrasse l'histoie des règne de Jacques Ier, Pierre III, Alfonse II, Jacques II ; il s'arrête à 1327. La première partie jusqu'à 1285 a peu de valeur ; la suite, et surtout l'histoire des aventures personnelles de l'auteur, est extrêmement intéressante". (S.H.F., Molinier, 2925). A la suite : Histoire de la conspiration de Jean Prochyta.-Tomes VII et VIII : Branche des royaux lignages, chronique métrique de Guillaume Guiart. "Son poème [...] compte 21,510 vers et renferme l'histoire de Philippe Auguste et des rois issus du mariage de ce prince avec une prétendue descendante de Charlemagne. [...] C'est une histoire extrêmement vivante de la guerre de Flandre. L'auteur emploie volontiers le mot violent et expressif, et trace un tableau curieux de la vie des camps. [...] C'est, en somme, une œuvre importante à tous égards." (SHF, Molinier, 2848).La deuxième série contient :-Tome IX : Chronique métrique de Godefroy de Paris, suivie de la taille de Paris, en 1313.-Tome X : CURNE DE SAINTE-PALAYE. Mémoires sur la vie de Jean Froissart [puis] Jugement sur l'histoire de Froissart. [Suivis de] : FROISSART (Jean). Poésies.-Tomes XI-XXV : FROISSART (Jean). Chroniques. Édition correcte, malgré quelques insuffisances, de ces chroniques essentielles pour la connaissance de l'histoire du XIVe siècle. "Pour Froissart notamment on ne possédait alors que des publications tronquées, incorrectes, et depuis longtemps les savants appelaient de leurs vœux un éditeur intelligent. Buchon eut la bonne fortune d'obtenir communication de l'excellent travail dait par Dacier sur le premier livre de Froissart [...]. (Franklin). Le volume XXV est constitué de suppléments aux Chroniques de Froissart : Ambassade de Louis Ier duc d'Anjou, à Hugues IV, juge d'Arborée, en 1378. [Suivi de] : Constitution du judicat d'Arborée, ou carte de Logu. [Puis] : Chronique de Richard II, depuis l'an 1377 jusques à l'an 1399. [Puis] : Mémoires de Pierre Salmon.La troisième série contient :-Tomes XXVI-XL : MONSTRELET (Enguerrand de). Chroniques."[Les] Chroniques [de Monstrelet], en deux livres de longueur égale (1400-1422, 1422-1444), sont une suite de Froissart : comme ce dernier, Monstrelet a la prétention de raconter l'histoire des guerres de son temps dans l'Europe entière. […] Il est bien informé de ce qui se passe dans le camp bourguignon, et il a eu entre les mains et reproduit nombre d'actes publics […] ; en relation avec les grands, il tient d'eux beaucoup de renseignements précis et en fait profiter son ouvrage. Sa chronologie, par contre, est peu exacte et assez flottante. Sincère dans une certaine mesure, il se corrige parfois lui-même, mais il est Bourguignon dans l'âme, et d'autant plus dangereux qu'il est un Bourguignon honteux et se pique de modération et d'impartialité." (SHF, Molinier, 3946).Les tomes XXXIII à LX sont constitués de suppléments aux Chroniques de Monstrelet : Mémoires du sieur de Saint-Rémy. [Puis] : Chronique et procès de la Pucelle d'Orléans. [Puis] : Chroniques de Mathieu de Coussy. [Puis] : Mémoires de Jacques Du Clercq. [Puis] : Journal d'un Bourgeois de Paris sous les Charles VI et Charles VII.-Tome XLI : CHASTELLAIN (Georges). Chroniques du bon chevalier messire Jacques de Lalain, père et compagnon de l'ordre de la Toison d'Or.L'ouvrage est précédé d'une Notice sur Georges Chastellain.-Tomes XLII-XLIII : CHASTELLAIN (Georges). Déclaration des tous les hautz faictz ete glorieuses adventures du duc Philippe de Bourgongne. [Puis] : Chronique."Georges Chastellain est le meilleur représentant de l'école historique bourguignonne et, malgré certains défauts, l'un des plus remarquables prosateurs français du XVe siècle. [...] [La Chronique] est une chronique universelle, comme celle de Froissart ; complète elle était extrêmement considérable. [...] Malheureusement on n'en a plus que des fragments, d'ailleurs assez étendus. [...] La Chronique de Chastellain même ainsi mutilée est une des plus importante du XVe siècle ; l'auteur est bourguignon, mais il ne montre pas pour les ennemis de ses maîtres la haine aveugle de certains autres écrivains de cette école.[...] Il excelle surtout dans les portraits, et ceux qu'il a tracé des grands princes du temps, en dépit de nombreux repentirs et de retouche, sont justement célèbres et constituent d'excellents morceaux de prose historique" (SHF, Molinier, 3957).Tomes XLIV-XLXVII : MOLINET (Jean). Chroniques."L'œuvre la plus considérable de Molinet est sa Chronique, suite des mémoires de Georges Chastellain et qui embrasse les années 1474-1506. C'est une œuvre importante, bien informée et remplie de textes diplomatiques rapportés in extenso." (SHF, Molinier, 4753). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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Paris, Verdière et J. Carez, 1826-1828 46 vol. in-8, demi-veau prune, dos à nerfs orné, tranches marbrées (reliure de l'époque). Qqs rousseurs. Petites usures à certaines pièces de titre ou de tomaison mais très bon exemplaire.
Bel ensemble, en reliure homogène, des Chroniques nationales françaises.Il manque le tome 10 bien que le relieur ait prolongé la tomaison, qu'il a par contre interrompu au tome 26 qui lui est bien présent."Suivant le plan primitif tracé par Buchon, cette collection devait être divisée en quatre parties. La première aurait compris les grandes chroniques de France, dites de Saint-Denis ; la deuxième Froissart ; la troisième Monstrelet ; la quatrième était réservée à une série de petites chroniques écrites en français. Le tout devait former soixante volumes.Ce plan fut modifié et restreint. On renonça à publier les chroniques de Saint-Denis, et l'ouvrage ne se composa plus que de quarante-sept volumes distribués en trois séries, dont chacune embrasse un siècle, depuis le treizième jusqu'au seizième.[...] Les chroniques qu'il a publiées sont toutes d'une haute importance, et plusieurs d'entre elles n'avaient jamais été imprimées. C'est lui, par exemple, qui a révélé une partie considérable des écrits de Georges Chastelain et ceux de Jean Molinet, qui méritent d'être comptés parmi les principales sources de l'histoire du quinzième siècle." (Franklin, Les Sources de l'Histoire de France, 279-287.)On retiendra donc l'importance du travail fourni par Buchon, malgré les défauts et incorrections que l'on trouve dans l'édition de certains textes.La première série contient :- Tome I et II: Histoire de l'Empire de Constantinople sous les empereurs français jusqu'à la conquête des Turcs ; par Du Fresne du Cange. Nouvelle édition entièrement refondue sur les manuscrits et conforme à la seconde édition inédite qu'il avait préparée.- Tome III : Chronique de la prise de Constantinople par les Francs, écrite par Geoffroy de Ville-Hardoin, maréchal de Champagne et de Romanie ; suivie de la continuation de Henri de Valenciennes, et de plusieurs autres morceaux en prose et en vers, relatifs à l'occupation de l'empire grec par les Français au treizième siècle [Description du Bosphore et de la ville de Constantinople, traduite du grec de Pierre Gilles par le comte d'Hauterive. - Discours de Nicétas Choniates sur les monuments détruits ou mutilés par les Croisés en 1204. - Chronique métrique de la conquête de Constantinople par les Francs, par Philippe Mouskes].-Tome IV : Chronique de la conquête de Constantinople et de l'établissement des Français en Morée. Livre I. Chronique de Romanie, texte et traduction. Livre II. Chronique de Morée.-Tomes V et VI : Chronique de Ramon Muntaner. Traduite pour la première fois du catalan. "L'ouvrage embrasse l'histoire des règnes de Jacques Ier, Pierre III, Alfonse II, Jacques II ; il s'arrête à 1327. La première partie jusqu'à 1285 a peu de valeur ; la suite, et surtout l'histoire des aventures personnelles de l'auteur, est extrêmement intéressante". (S.H.F., Molinier, 2925). A la suite : Histoire de la conspiration de Jean Prochyta.-Tomes VII et VIII : Branche des royaux lignages, chronique métrique de Guillaume Guiart. "Son poème [...] compte 21,510 vers et renferme l'histoire de Philippe Auguste et des rois issus du mariage de ce prince avec une prétendue descendante de Charlemagne. [...] C'est une histoire extrêmement vivante de la guerre de Flandre. L'auteur emploie volontiers le mot violent et expressif, et trace un tableau curieux de la vie des camps. [...] C'est, en somme, une œuvre importante à tous égards." (SHF, Molinier, 2848).La deuxième série contient :-Tome IX : Chronique métrique de Godefroy de Paris, suivie de la taille de Paris, en 1313.-Tome X : CURNE DE SAINTE-PALAYE. Mémoires sur la vie de Jean Froissart [puis] Jugement sur l'histoire de Froissart. [Suivis de] : FROISSART (Jean). Poésies. (manque).-Tomes XI-XXV : FROISSART (Jean). Chroniques. Édition correcte, malgré quelques insuffisances, de ces chroniques essentielles pour la connaissance de l'histoire du XIVe siècle. "Pour Froissart notamment on ne possédait alors que des publications tronquées, incorrectes, et depuis longtemps les savants appelaient de leurs vœux un éditeur intelligent. Buchon eut la bonne fortune d'obtenir communication de l'excellent travail fait par Dacier sur le premier livre de Froissart [...]. (Franklin). Le volume XXV est constitué de suppléments aux Chroniques de Froissart : Ambassade de Louis Ier duc d'Anjou, à Hugues IV, juge d'Arborée, en 1378. [Suivi de] : Constitution du judicat d'Arborée, ou carte de Logu. [Puis] : Chronique de Richard II, depuis l'an 1377 jusques à l'an 1399. [Puis] : Mémoires de Pierre Salmon.La troisième série contient :-Tomes XXVI-XL : MONSTRELET (Enguerrand de). Chroniques."[Les] Chroniques [de Monstrelet], en deux livres de longueur égale (1400-1422, 1422-1444), sont une suite de Froissart : comme ce dernier, Monstrelet a la prétention de raconter l'histoire des guerres de son temps dans l'Europe entière. […] Il est bien informé de ce qui se passe dans le camp bourguignon, et il a eu entre les mains et reproduit nombre d'actes publics […] ; en relation avec les grands, il tient d'eux beaucoup de renseignements précis et en fait profiter son ouvrage. Sa chronologie, par contre, est peu exacte et assez flottante. Sincère dans une certaine mesure, il se corrige parfois lui-même, mais il est Bourguignon dans l'âme, et d'autant plus dangereux qu'il est un Bourguignon honteux et se pique de modération et d'impartialité." (SHF, Molinier, 3946).Les tomes XXXIII à LX sont constitués de suppléments aux Chroniques de Monstrelet : Mémoires du sieur de Saint-Rémy. [Puis] : Chronique et procès de la Pucelle d'Orléans. [Puis] : Chroniques de Mathieu de Coussy. [Puis] : Mémoires de Jacques Du Clercq. [Puis] : Journal d'un Bourgeois de Paris sous les Charles VI et Charles VII.-Tome XLI : CHASTELLAIN (Georges). Chroniques du bon chevalier messire Jacques de Lalain, père et compagnon de l'ordre de la Toison d'Or.L'ouvrage est précédé d'une Notice sur Georges Chastellain.-Tomes XLII-XLIII : CHASTELLAIN (Georges). Déclaration des tous les hautz faictz ete glorieuses adventures du duc Philippe de Bourgongne. [Puis] : Chronique."Georges Chastellain est le meilleur représentant de l'école historique bourguignonne et, malgré certains défauts, l'un des plus remarquables prosateurs français du XVe siècle. [...] [La Chronique] est une chronique universelle, comme celle de Froissart ; complète elle était extrêmement considérable. [...] Malheureusement on n'en a plus que des fragments, d'ailleurs assez étendus. [...] La Chronique de Chastellain même ainsi mutilée est une des plus importante du XVe siècle ; l'auteur est bourguignon, mais il ne montre pas pour les ennemis de ses maîtres la haine aveugle de certains autres écrivains de cette école.[...] Il excelle surtout dans les portraits, et ceux qu'il a tracé des grands princes du temps, en dépit de nombreux repentirs et de retouche, sont justement célèbres et constituent d'excellents morceaux de prose historique" (SHF, Molinier, 3957).Tomes XLIV-XLXVII : MOLINET (Jean). Chroniques."L'œuvre la plus considérable de Molinet est sa Chronique, suite des mémoires de Georges Chastellain et qui embrasse les années 1474-1506. C'est une œuvre importante, bien informée et remplie de textes diplomatiques rapportés in extenso." (SHF, Molinier, 4753). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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