Edition Arthaud, Paris, Grenoble, s.d. vers 1950 In folio broché, couverture rempliée et illustrée en couleur, illustrations de Wagner (couverture et 12 hors-texte), 228 héliogravures, 215 p. Exemplaire en excellent état.
Reference : 19288
Librairie ancienne Philippe Lucas
M. Philippe Lucas
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Brest G.-M.-F. Michel 1818 In-8° (214 x 136 mm), iv pp. - 503 pp., demi-veau brun à coins, dos lisse orné, couverture conservée sans le dos
ARTISTES DE LA BRETAGNE, DONT QUELQUES FÉES ET FOUS LITTÉRAIRES. Édition originale de ce recueil de 674 notices biographiques sur les écrivains et artistes de la Bretagneparmi lesquels, curieusement, on trouve Merlin et la fée Morgan. Organisé chronologiquement, l'ouvrage contient également une table alphabétique et une table par lieu de naissance.Abondamment cité par Prosper Levot, auteur de la Biographie bretonne (1852), le recueil contient néanmoins quelques inexactitudes : une édition corrigée, prévue pour paraître sous le titre Encyclopédie bretonne, semble n'avoir jamais vu le jour.En 1713, Julien Miorcec, délégué aux États-généraux de Dinan, se voit remettre un volumineux ouvrage sur l'histoire de la Bretagne ; fasciné, il entreprend de constituer une collection d'écrits bretons qu'enrichiront plusieurs de ses descendants, dont l'avocat et historien Daniel-Louis Miorcec de Kerdanet (1792-1874), auteur du présent recueil. Originaire de Lesneven, ce-dernier fait son droit à Rennes, où il établit un catalogue du fonds breton de la bibliothèque publique. Impliqué dans les débats sur les origines de la langue bretonne, il s'intéresse également à la légende arthurienne, et compte parmi les premiers à soutenir la thèse que Brocéliande, lieu de la sépulture de Merlin, n'est autre que la forêt de Paimpont. Ses articles sur le sujet paraissent dans le Lycée Armoricain, "première revue à inscrire la Bretagne dans le mouvement romantique" (Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons. pp. 294-295). Élu maire de Lesneven, Daniel-Louis Miorcec de Kerdanet démissionne de ses fonctions à l'avènement de la monarchie de Juillet. Outre ce recueil, il fait notamment paraître une réécriture annotée de la Vie des Saints d'Albert Legrand et une histoire de la langue bretonne. Il dirige également, en collaboration avec l'éditeur Édouard Anner, la réédition de plusieurs ouvrages de sa collection familiale. La collection Miorcec de Kerdarnet, comprenant quelque 1200 ouvrages en français, latin et breton, est offerte en 2005 au Centre de Recherche Bretonne et Celtique de l'Université de Bretagne occidentale."HARDOUIN (Jean) [1646-1729], un des plus profonds et le plus singulier de tous les savants qui aient paru dans la littérature.L'immensité de son érudition le précipita dans les plus absurdes chimères. À force de savoir, il embrouilla tout, et la connaissance de l'antiquité devint pour lui le principe des doutes les plus bizarres. Il prétendait que tous les écrits qu'on nous donne pour anciens furent fabriqués, dans le XIIIe siècle, par des Moines qui se donnèrent le mot pour s'appeler les uns Homère, Platon, Aristote, Plutarque ; les autres Tertullien, Origène, Bazile, Augustin, etc." (p. 225)PROVENANCE : "O : K Ginorgant", ex-libris manuscrit au feuillet de titre. Dos et tête du plat supérieur insolés.
CONTEL (Jean-Charles) [LECONTE, Jean-Charles Maurice)] / DUPOUY (Auguste)
Reference : 703
(1928)
Saint-Brieuc O. L. Aubert 1928 In-f° (395 x 288 mm), [12] pl - [4] ff., en feuilles sous couverture titrée.
LE GOTHIQUE BRETON EN 12 LITHOGRAPHIES SIGNÉES. Édition originale peu courante de ce recueil de 12 planches lithographiques, en noir et en couleurs, consacrées au gothique breton (Auray, St Malo, Vitré, Dinan, Lamballe, Morlaix, St Brieuc, Quimper, Rennes, Vannes, Châteaubriant, Quimperlé). Un des 100 exemplaires sur papier vélin Canson Montgolfier avec toutes les planches signées à la main, après 2 exemplaires sur vieux Japon, 6 sur Japon impérial et 12 sur Madagascar. Suivent 300 exemplaires sur rives réservés aux Bibliophiles Bretons et 150 exemplaires sur Rives. Malgré les indications données au justificatif de tirage, l'artiste, malade, n'a pu signer les planches ni effectuer les remarques sur certains des exemplaires. Sur celui-ci (le n°43), les signatures ont bien été effectuées sur toutes les planches. Né à Glos, Jean-Charles Maurice Leconte, dit Contel, s'initie à la lithographie auprès d'Émile Morière, imprimeur établi à Lisieux. Sa première exposition parisienne, organisée en 1918, reçoit un accueil favorable : il s'installe à la capitale, où il côtoie Matisse et Vlaminck. Contel fait paraître une série d'albums de planches consacrés aux vieux logis : la Normandie, Rouen, Paris... Vieilles Maisons de Bretagne en est le dernier. En effet, en 1927, alors que l'ouvrage est quasi-finalisé, Contel est interné à Sainte-Anne. Une lettre envoyée aux souscripteurs des Bibliophiles Bretons atteste de la situation : « Malheureusement, M. Jean-Charles Contel, gravement malade [...], se trouve dans limpossibilité et de faire sur certains exemplaires les remarques convenues et de donner aucune signature. Les docteurs qui le soignent nous ont affirmé quil ne serait probablement jamais en état de pouvoir donner cette satisfaction aux admirateurs de son grand talent. Et il parait que les « VIEUX MURS DE BRETAGNE » constitueront sa dernière oeuvre. »La ville de Lisieux organise une grande exposition pour lui venir en aide mais Contel, frappé par une nouvelle attaque, meurt en septembre 1928 à l'âge de trente-trois ans. Introduction par Auguste Dupouy : « Chers vieux murs décrépits, mais résistants, qui ne sauriez compter sur la bonne retraite du « monument historique », les artistes et les poètes sont vos derniers conservateurs. Quils ont raison de craindre pour vous la fureur de démolition ou de rajeunissement qui sest emparée de ce siècle inquiet ! » 4 exemplaires au CCfr : BnF (Richelieu), Brest, Quimper, Saint-Malo. Monod I-3116 ; LEFÈVRE, Eric et LAILLIER, Jean-Yves. Basse Normandie, terre d'artistes. 1840-1940. 2002. p. 58. Quelques légères rousseurs. Bords des plats de couverture insolés.
[Rennes, Nicolas-Paul Vatar, 1785]. 1 vol. petit in-folio, (34,5 x 21,5 cm). Reliure du XIXe siècle en pleine basane racinée, dos lisse à filets dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches rouges. Fines épidermures au premier plat. Coiffe inférieure et un coin usés. Ex-libris moderne avec annotation, tampon et cachet à froid à la première garde. Il manque la page de titre générale que l'on trouve sur d'autres exemplaires de ce recueil ("Précis des Opérations relatives à la Navigation intérieure de Bretagne, Contenant la Délibération des États des 29 & 30 Janvier 1783 ; le Rapport de MM. les Commissaires ; les Mémoires & Rapport de M. de Coulomb, Capitaine au Corps Royal du Génie, Conseil de la Commission, & de M. de Chézy, Inspecteur-Général des Ponts & Chaussées de France ; les Mémoires, Plans & Devis des Ingénieurs, pour la perfection de la Navigation de Rennes à Redon ; la jonction de la Villaine à la Loire par la Mayenne, & de la Villaine à la Rance par les Rivières de l'Ille & du Linon, ou les Rivières du Meu & du Garun. Imprimé par Ordre des États.") Le dernier rapport est suivi de 96 feuillets blancs d'un papier de très belle qualité.
Passionnant ensemble sur la réflexion de la navigation intérieure et la création des canaux de Bretagne, comprenant : - Extrait des Registres du Greffe des États de Bretagne, tenus à Rennes, du Mercredi 29 Janvier 1783. Monseigneur l'Évêque de Rennes. Monseigneur le Comte de Berthou de La Violaye. Monseigneur le Sénéchal de Rennes. 8 pp. Avec un bel en-tête gravé. - Rapport de la Commission [sur le projet d'établir une Navigation dans l'intérieur de la Province, en faisant communiquer la Villaine avec la Mayenne & la Rance]. 68 pp. - Rapport et Avis de M. Chézy, sur les projets de Navigation en Bretagne qu'il a été chargé de vérifier. 10 pp. - Rapport de M. de Coulomb, Capitaine au Corps Royal du Génie, sur la Navigation de Redon à Rennes. 16 pp. - Procès-Verbal de vérifications des communications indiquées entre les Rivières de Villaine & de Mayenne. Par M. Coulomb, Capitaine au Corps Royal de Génie, Conseil de la Commission, & M. Robinet, Commissaire. 6 pp. - Mémoire et Devis des Ouvrages de terrasses, ouverture de Canaux, curemens & chemins de halage, pour perfectionner la navigation de la Rivière de Vilaine de Rhedon à Rennes, par M. Frignet, Ingénieur des Ponts & Chaussées de France. 24 pp. - Détail des Ouvrages à faire en nouveaux Canaux, curemens & redressemens, Écluses & chemins de halage, pour perfectionner la navigation de la Vilaine de Redon à Rennes, le tout relativement au devis du 28 Août 1784. 12 pp. - Mémoire de M. Frignet, Ingénieur des Ponts et Chaussées de France. Devis des Ouvrages de terrasses, ouvertures de Canaux, curemens, chemin de halage, construction d'Écluses pour l'établissement d'une Navigation sur la Rivière de Villaine, de Rennes à Vitré. 23 pp. - Mémoire de M. de Brie, sur la jonction de la Vilaine à la Mayenne, par l'Ernée. 40 pp. Avec un tableau hors texte dépliant (Récapitulation générale et Résultat de la récapitulation). - Mémoire de M. Bremontier. Communication de la Rance avec la Villaine ; par la Rivière du Meu. 36 pp. - Mémoire de M. Liard, Ingénieur des Ponts et Chaussées de France, contenant le détail des Ouvrages nécessaires pour la jonction de la Villaine avec la Rance, par les Rivières de l'Isle & du Linon, remis à la Commission de la Navigation Intérieure de Bretagne, le 15 Octobre 1784. [1] f., 45 pp. - Observations faîtes de mémoire par M. de Rosnyvinen de Piré, le fils, Membre de l'Ordre de la Noblesse, à la Séance des États, le 22 Décembre 1784. 24 pp. Même en-tête gravé qu'à la première pièce du volume. Tableau (court de marge) de l'emprunt de 3.600.000 livres du Canal de Bretagne ajouté en regard de la page 18. - Tableau de la Communication intérieure du Royaume de France, entreprise sous le Règne de Louis XVI (Berry, Charolais). 5 pp. - Extrait des Registres du Greffe des États de Bretagne, tenus à Rennes, du Mercredi 22 Décembre 1784. Monseigneur l'Évêque de Dol. Monseigneur le Comte Geslin de Tremergat. Monseigneur le Sénéchal de Rennes. [1] p. (avec au verso, le Détail des Mémoires, Rapports et Instructions, Contenus au Présent) ; et une carte hors texte dépliante de la Bretagne (Carte figurative des Rivières et des Canaux projetés pour la Navigation intérieure de Bretagne), gravée par Ollivault à Rennes. - Rapport de M. l'Abbé Bossut, de M. l'Abbé Rochon, de M. de Fourcroy, & de M. le Marquis de Condorcet, Membres de l'Académie Royale des Sciences, sur la Navigation Intérieure de la Bretagne. 13 pp. Ce dernier rapport semble avoir été ajouté et ne pas se trouver dans les autres exemplaires. Nous joignons deux documents manuscrits : - Lettre de supplique des nobles, bourgeois et habitants de la ville de Redon à la commission du commerce et des ouvrages publics des États de Bretagne, pour la construction d'ouvrages sur la rivière Oust. Cahier in-4 de [6] pp. et 3 pp. bl. Janvier 1783. Pliure centrale. - Rapport du voyage de MM. abbé de Goyon et Robinet en compagnie de M. le chevalier du Dezerseul à Rhedon, pensant, La Corbinière, Messac et pont Réant par ordre de la Commission intermédiaire des États pour la navigation intérieure de Bretagne. Cahier in-4 de 23 pp. Septembre 1784. Tampon de la collection Jean-Louis Debauve.
Rennes, Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 1985, gr. in-8°, 628 pp, illustrations, broché, bon état (Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 62)
"La Bretagne des cinq derniers siècles ne fut pas un « désert du livre ». C'est ce que s'attachent à souligner, entre autres, les vingt-six contributions historiques et la vaste chronique des bibliothèques bretonnes du volume consacré par la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne au demi-millénaire de l'introduction de l'imprimerie en Bretagne. Avant même l'apparition de la typographie, la province déjà fait place à l'écrit : des scriptoria monastiques, dont l'activité reste cependant difficile à cerner, y fonctionnent dès le haut Moyen Age (H. Guillotel) ; il est attesté dès la fin du XIVe siècle que les ducs de Bretagne sont aptes, non seulement à lire, à écrire et à signer, mais aussi à favoriser le développement des métiers du manuscrit puis de l'imprimé (M. Jones). Implantée de bonne heure à Brehan-Loudéac, l'imprimerie a peine toutefois à s'acclimater définitivement en Bretagne. Passé le temps des pionniers et des mécènes nobiliaires ou monastiques, le marché impose sa loi et toute une province se trouve marginalisée pour plusieurs siècles. L'analyse et l'explication de ce phénomène d'ensemble sont donc au centre des réflexions. Ainsi M. Simonin, tirant « Les leçons de Brehan » (p. 99-110), propose à juste titre de recentrer la recherche sur la « face inconnue de la Gallia typographica », à savoir la librairie et ses réseaux, « l'histoire de la pénétration du livre » plus que de sa production locale. J. Quéniart, à partir des résultats fort médiocres de l'alphabétisation bretonne, tente de cerner, en amont, la persistance d'une culture orale péninsulaire fortement enracinée et le poids de la langue bretonne, et, en aval, les « limites de la clientèle », le sous-développement typographique et la dépendance vis-à-vis des libraires normands et parisiens (« Livre et lecture en Bretagne », p. 287-300). Confirmant ces analyses, des articles plus circonstanciés font la démonstration d'une implantation typographique fragile, nettement tributaire des marchés monopolistes et de l'activité institutionnelle (Rennes, seul foyer stable, est le siège du parlement de Bretagne, dont l'exil, en 1675-1689, est une véritable catastrophe provinciale), de l'immigration des talents (parmi les plus grandes dynasties d'imprimeurs bretons, les Doublet sont originaires de Coutances, les Vatar probablement d'Auxonne, via Tours et Angers, et les Hovius des Pays-Bas), et menacée quotidiennement par la concurrence de diffuseurs ambulants, voire clandestins (A.-J. Lemaître, « Diffusion du livre et publications clandestines », p. 313-328). A ces caractéristiques de l'Ancien Régime, il semble bien que la Révolution et le début du XIXe siècle n'aient pas apporté de progrès immédiats. Le cas de Rennes (J. Gury, « Lire à Rennes de Louis XVI à Louis-Philippe », p. 395-405), laisse même apparaître les indices d'une régression... Il n'en reste pas moins qu'échappant au strict point de vue comparatiste qui la cantonne dans son image de province retardataire de notre hexagone, la Bretagne a développé une forme originale et parallèle d'échanges culturels. La langue bretonne, copieusement raillée par Voltaire, n'en est pas moins restée le fondement vivant de la culture orale locale ; elle a joué aussi un rôle majeur dans l'alphabétisation populaire, campagnarde notamment, et cela dès l'expansion de la Réforme catholique dans la province..." (Jean-Dominique Mellot, Bibliothèque de l'école des chartes, 1991)