Paris, Collection Hetzel, s.d. (1862). Un volume in-12, demi-basane violette (reliure de l’époque). Couvertures non conservées. 2 ff., 319 p. (table des matières au verso). 108x176 mm. Quelques rousseurs au début (peu) Certainement la première parution en librairie de la traduction de Paul-Émile Daurand-Forgues, alias Old Nick, de « La sorcière à l’ambre », du théologien allemand Wilhelm Meinhold. Cette longue nouvelle publiée à Berlin en 1843 traite des démêlés tragiques d’une jeune femme accusée de sorcellerie au début du dix-septième siècle. La traduction entière du titre est : « Marie Schweidler, la sorcière de l’Ambre-Jaune, le plus intéressant de tous les procès de sorcières connus jusqu’à ce jour, d’après un manuscrit défectueux de son père le ministre Abraham Schweidler, publié par le ministre, docteur W. Meinhold. » D’abord proposé à un journal viennois dans une version plus courte, et accepté pour publication, ce texte avait été interdit par la censure à trois reprises en 1826 et 1827. L’auteur l’avait alors mis de côté, oublié, et était retourné à ses études de théologie. Des années plus tard, Meinhold reprit son texte et le réécrivit dans un style tel que toute la critique crut à l’authenticité de sa narration, ce qui lui permit de ridiculiser certaines personnes à qui il reprochait leur manque de rigueur intellectuelle : « Si la critique contemporaine prétend que, sur les simples expressions et les locutions de l’Ecriture-Sainte, on peut fonder des opinions certaines par rapport à l’auteur d’un écrit et à l’époque de son origine, elle n’a plus qu’à rougir d’elle-même, puisqu’il est constaté que du style et des locutions de ma Sorcière de l’Ambre-Jaune elle n’a point su conclure quel était l’auteur de l’ouvrage, pas plus que l’époque où il avait été composé [...] Si la critique contemporaine a le front de s’aventurer jusqu’à prendre pour un roman toute l’histoire de J.C., histoire qui repose sur des preuves plus solides et plus incontestables que tout autre fait historique quel qu’il soit, n’a-t-elle pas à rougir encore bien davantage, après qu’elle a pris pour une histoire véritable le roman du docteur Meinhold dont rien cependant ne garantissait l’authenticité? » Pourtant, même après qu’il eut dévoilé la vérité, on continua de soutenir que son histoire était vraie. Source : « Revue Catholique, Recueil Religieux, Philosophique, Scientifique, Historique et Littéraire », tome deuxième (année 1844-45), Liège, 1845. Forgues annonce sur le titre les deux textes comme étant des imitations de l’anglais. La Sorcière occupe 166 pages. Cette traduction avait été pré-publiée en 1844 dans la Revue Britannique. Lovecraft appréciait ce texte, « autre exemple même [avec Ondine] de ce que le génie germanique peut produire de meilleur dans le genre fantastique au XIXème siècle. » Elsie Venner, d’Oliver Wendell Holmes, n’est pas moins intéressante : Xavier Legrand-Ferronnière indique que l’auteur était « l’un des médecins-écrivains les plus connus dans le monde anglo-saxon, le premier sans doute à avoir traité les questions psychiatriques par la science-fiction dans Elsie-Venner (1859), The Guardian Angel (1867) et A Mortal Antipathy (1884) ». (Le Visage Vert, janvier 1997 : n°2 de la Nouvelle Série)
Reference : KHF-115
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