Fayard 1999 415 pages collection Le grand livre du mois. in-8. 1999. broché. 415 pages.
Reference : 15389
Très bon état (TB) général
Bouquiniste
M. Thibault Hairion
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HOMÈRE; RONSARD Pierre de; JODELLE Étienne; MAGNY Olivier de; SALEL Hughues (trad.); PELETIER DU MANS Jacques (trad.):
Reference : 21044
(1571)
A Paris, Pour Claude Gautier libraire, tenant sa boutique au second pillier de la grand'salle du Palais, 1571. 2 parties en un volume petit in-8 de [8]-207-[1]-8; 29-[2] feuillets (sig, A-Z8; Aa-Ee8 et A-D8). Le feuillet 126 mal chiffré 125 et un feuillet non chiffré entre 213 et 214 (ornement typographique). Plein vélin ivoire à rabats, dos lisse décoré de roulettes dorées, filets et petit médaillon central dorés sur les plats, tranches dorées.
Une des première éditions d'Homère en français. C'est en effet la première langue vernaculaire dans laquelle a été traduit L'Illiade, puis l'Odyssée. En 1530, Samxon donne une traduction de l'Illiade à partir de la traduction latine de Lorenzo Valla. Hugues Salel est le second traducteur de l'Illiade, mais le premier a travailler à partir du texte grec. "Salel ne fait pas d’Homère un historien : en effet, on ne croit plus guère, à partir de la moitié du XVIe siècle, à l’origine troyenne des rois de France. Contrairement à la traduction de Samxon, son projet est sinon commandé, du moins vivement encouragé par François Ier, qui en reçoit la lecture à mesure que son valet de chambre avance dans son entreprise – laquelle prend fin au dixième livre, quand meurt le roi. La traduction de Salel vise donc d’abord un cercle restreint de lecteurs incapables de lire Homère autrement qu’en vernaculaire, a fortiori en grec. Comme le reste de la noblesse d’épée, la cour de François Ier est séduite par ces récits de guerre antiques mais remis au goût du jour; l’emploi du vers s’explique aussi par la volonté de séduire ce public courtisan." L'épître liminaire de "Dame Poësie" s'adresse à François Ier. En 1545 paraît sa traduction des dix premiers livres du texte. En 1570 Claude Gautier publie ces dix livres avec les livres onze, douze et en partie le treizième. Et il fait suivre les deux premiers livres de l'Odyssée qui ont été traduits pour la première fois en français pas Jacques Peletier du Mans et publiés une première fois dans ses "Oeuvres poétiques" en 1547. Véritable production de la Renaissance, cette édition comporte plusieurs textes encomiastiques de Pierre de Ronsard, Étienne Jodelle, Olivier de Magny, François Charbonnier, Jean de Pardeillan, Pierre Paschal, Jacques Tahureau. Agréable exemplaire de cette seconde émission; jolies vignettes de titre (ainsi que les bandeaux, lettrines et culs-de-lampe). Un seul exemplaire répertorié sur RareBookHUB, chez Maggs en 1930. Déchirure sans manque au feuillet 100. Brunet, III, 290; Tchemerzine, IV, p.264 à Olivier de Magny et V, p. 153 à Peletier du Mans. Ellen Delvallée, "Première transmission de l’Iliade en France au xvie siècle : Lemaire, Samxon, Salel" in Notre Homère. UGA Éditions, 2021.
Lyon, Chez Bruyset, 1796. 12 volumes in-18, plein maroquin rouge grenat à long grain, dos lisses ornés de filets dorés, pièces de titre et de tomaison vertes.
Orné d'un portrait gravé d'Homère.
Le Normant, Imprimeur-Libraire Paris 1804 6 volumes in-8 ( 200 X 130 mm ) de 373,372,324,410,422, et 429 pages, demi basane bronze, dos lisse ornés de filets et fleuron dorés et plat de cartonnage framboise. Beaux exemplaires.
A Paris, Chez l’auteur, An 7. 9 parties en 1 volume in- 4 de 124, VIII, 96, 132, 89, 66, 47, 110, XVI, 136, 71 pages. Demi-basane blonde, dos lisse orné de filets dorés, pièce de titre brune. Faux-titre déboîté.
Le somptueux exemplaire du baron de Longepierre (1659-1721) relié à l’époque par Boyet en maroquin bleu doublé de maroquin rouge. Amstelodami, ex Officina Elzeviriana, Anno 1656. 2 volumes in-4. T.I: (8) ff. y compr. le titre gravé, 716 pp., T. II(daté 1655): 536 pp., (22) ff. d’index. Maroquin bleu, emblème de la Toison d’or aux angles, au centre et quatre fois répétée aux dos, doublures de maroquin rouge, dentelle intérieure dorée, toison dorée au centre, tranches dorées sur marbrures. Reliure de Boyet, actif sous le règne de Louis XIV. 235 x 167 mm.
«Belle édition, dont le texte est formé sur ceux de Turnière et d’Estienne.» Brunet III, colonne 272. Edition en grec, accompagnée de la traduction latine. « Le plus grand fait de la civilisation grecque reste toujours ceci, qu’Homère devint de si bonne heure panhellénique. Toute la liberté intellectuelle et humaine où parvinrent les Grecs revient à ce fait… De temps en temps s’éleva du fond le plus intime de l’hellénisme une protestation contre Homère; mais il resta toujours vainqueur. Toutes les grandes puissances spirituelles exercent à côté de leur action libératrice, une autre action déprimante; mais, à la vérité, cela fait une différence que ce soit Homère ou la Bible ou la Science qui tyrannise les hommes !» Nietzsche. «Inscrivez en tête d’un papier le nom d’Homère. C’est le plus grand nom, mon enfant. Les dieux ne seraient rien, et non seulement les dieux, mais les hommes, s’il ne les avait pas chantés… Rien n’est aussi pur qu’Homère… C’est le plus grand. C’est le plus vieux. C’est le patron. C’est le père. Il est le maître de tout. Et notamment il est le maître de tout ce qu’il y a jamais eu de plus grand dans le monde, qui est le familier.» Charles Péguy. Merveilleux exemplaire relié spécialement par Boyet pour Hilaire-Bernard de Roqueleyne, Baron de Longepierre, « Longepierre (1659-1721) se distingua tellement de ses condisciples, dans ses études classiques, que Baillet le plaça parmi les Enfants célèbres. Il composa, comme on le sait, plusieurs tragédies qui toutes, à l’exception de sa ‘Médée’, eurent une fin tragique. Le succès de sa ‘Médée’ fit qu’il ne voulut d’autres signes héraldiques sur ses livres que la Toison d’Or. L’amour des livres contribua peut-être plus à sa notoriété que ses pièces de théâtre. L’auteur dramatique est presque oublié aujourd’hui, tandis que le bibliophile est resté en grande réputation parmi les amateurs.» (J. Guigard. Nouvel armorial du Bibliophile. Paris, 1890). Cet exemplaire fut vendu 200000 FF (30500 €) le 5 juin 1988, il y a 34 ans (Ref. Livres précieux, n°83). Ex-libris manuscrit ancien sur le titre et ex-libris gravé au verso de C.L. Robert Jardel.