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Reference : 017354
Les Contes Drolatiques Colligez ez abbayes de Touraine et mis en lumiere par le sieur De Balzac pour l esbattement des pantagruelistes et non aultres Couverture souple, 265 x 205 mm, 369 pages, avec des illustrations en couleur, en bon état
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Conforme
Garnier.1921.In-8 demi-relié.Dos orné.615 p.Ills.de Gustave Doré.Belle édition.
Gibert Jeune.1939.In-4 avec chemise ill.en couleurs.Ex.643.Ills.par Dubout.Etat satisfaisant.Petite auréole en haut du dos.
Paris.Jean Fort.1926.In-8 br.492 p.+ Table des Matières.Illustrations de Lucien Métivet.Ex.n°1062.BE.Couv.légèrement passée.
Très rare réunion des trois dixains en éditions originales, l’incendie de décembre 1835 ayant détruit une grande partie du stock. Paris, Gosselin puis Werdet, 1832-1833-1837. 3 volumes in-8 de: I/ 396 pp., (2) ff. d’errata et table ; II/ 416 pp.; III/ 369 pp., (1) p. bl., (3) ff. de notes, table et errata. Plein maroquin chocolat, encadrement de six filets dorés autour des plats, dos à nerfs ornés de caissons aux cinq filets dorés, encadrement intérieur de 6 filets or, double filet doré sur les coupes, tranches dorées sur marbrures, couvertures imprimées conservées hormis le 2nd plat du tome III. Reliure signée Chambolle-Duru. 207 x 130 mm.
Très rare réunion des trois dixains en éditions originales, l’incendie de décembre 1835 ayant détruit une grande partie du stock. Clouzot, p.20; Carteret, I, p.63; Vicaire, I, 189. «Un des romantiques les plus rares, autant par l’importance de son texte que par la difficulté de la réunion de ces trois Dixains, qui ont paru de 1832 à 1837, avec un écart de cinq années entre le second et le troisième. Cet ouvrage en reliure du temps, ou broché avec les couvertures, sera toujours le merle blanc!» (Carteret). «Les trois volumes des Contes drolatiques, en édition originale, sont très rares et très recherchés. Celui du troisième dizain est même particulièrement rare, l’incendie de la rue du Pot de fer ayant détruit une partie de l’édition.» (Vicaire). «La couverture du tome III sur papier jaune est datée de 1838. Le tome III, le plus difficile à rencontrer, a été remis en vente en 1839 sous le titre ‘Berthe la Repentie’. Il est extrêmement difficile de rencontrer ces trois volumes en reliures uniformes d’époque ou en reliures modernes avec leurs couvertures.» (Clouzot) Le quatrième Dixain annoncé n’a jamais paru. Le 12 décembre 1835, une partie des Contes Drôlatiques fut détruite par le désastreux incendie de la rue du Pot-de-Fer. «L’incendie de la rue du Pot-de-Fer, écrivait Balzac à Mme Hanska, m’a consumé les 160 premières pages imprimées à mes frais du troisième dixain des Contes drolatiques et 500 volumes, qui me coûtaient quatre francs pièce, des premier et deuxième dixains. Non seulement je perds trois mille cinq cents francs en argent et les intérêts, mais je perds également un marché de six mille francs que je touchais pour payer ma fin d’année et qui se trouve rompu, puisque je ne puis rien livrer à Werdet, et à un associé, pour cette affaire, qui m’achetaient les trois dixains». (Lettres à l’étrangère, I, 287). Le vrai Dieu tutélaire de ce recueil est Rabelais, imité dans les pures malices d’un style apparemment naïf, très coloré et savoureux, dans la triomphante sensualité sans préjugés et même dans les longues énumérations de termes synonymes auxquelles il s’est tant complu. En effet, Balzac se vante d’être «tourangeau» comme son grand prédécesseur, et son livre porte comme titre complet: Les Cent Contes drolatiques colligez es abbaiès de Tourayne, et mis en lumière par le sieur de Balzac, pour l’esbatement des pantagrueliste et non aultres. Rabelais lui-même figure dans un de ces récits («Le Prosne du joyeulx curé de Meudon»). Balzac tire joyeusement de chaque Conte, «selon les maximes des grands auteurs anciens», un précepte ou un «enseignement» où il plaisante souvent la religion ou la morale traditionnelle, sur un ton d’aimable scepticisme qui sera plus tard celui d’Anatole France. Malgré l’insistant archaïsme de la langue, cette œuvre se place dans le goût du XVIIIè siècle: dans ce courant d’art narratif livresque, malicieux et plaisamment irrespectueux, plein de savoureux appels à la tradition «gauloise», qui fut inauguré par le grand maître des parnassiens Théophile Gautier et qui trouva sa conclusion splendide dans La Rôtisserie de la reine Pédauque, de l’ex-parnassien Anatole France. La puissance habituelle de Balzac marque certains récits du signe de son génie. Précieux exemplaire, particulièrement grand de marges (hauteur: 207 mm), finement relié par Chambolle-Duru avec les couvertures imprimées conservées.
Se trouve à Paris, ez bureaux de la Société générale de librairie [on esté imprimez par Bénard et Ce.], 1855, in-8, XXXI-[1]-614-[1] pages, bois gravés dans le texte et à pleine page, Percaline noire de l'éditeur, titre et composition dorés sur le dos, "Comprenez-vous maintenant pourquoi tout ce qui est amateur de livres a une dévotion spéciale aux Contes drolatiques, et les estime au point de s'exclamer que, de tous les ouvrages de Doré, S'il n'en reste qu'un seul, ce sera celui-là (Béraldi)?" Cinquième édition, posthume, et première édition illustrée des Contes drolatique, "chef-d'oeuvre où chaque vignette est une trouvaille" (Béradi). Rare en reliure d'éditeur. Leblanc, bibliographe de Gustave Doré, relève que les tirages de cette cinquième édition ont été très variés ; il constate en effet que, sur 8 exemplaires collationnés, aucun n'est exactement semblable à l'autre. Voici les particularités qui caractérisent le nôtre : - Le titre annonce 425 dessins ; - On lit "sujets" en page VIII ; - La page XXI est chiffrée XX ; - La légende de la page 326 est "Le joyeulx curé de Meudon" ; - Le nom et l'adresse de Fain n'apparaissent pas à la page 425, ni la signature 36. ; - Le titre du conte Naifveté apparait bien à la table des matières de la page 426. Au demeurant, les bibliographes ne s'accordent pas tout à fait pour définir quel serait le tout premier tirage. Leblanc penche pour ceux qui, entre autres particularités, annoncent 424 dessins au titre. Gustave Doré (1832-1883) a dessiné les très beaux bois de ces Contes drolatiques à l'âge de 21 ans, de manière concomitante à ceux de l'édition des Oeuvres de Rabelais. L'idée d'illustrer ces textes lui avait été suggérée par le Bibliophile Jacob, Paul Lacroix, qui avait été chargé par la veuve de Balzac de la révision philologique du texte. Les illustrations se placent dans une veine caricaturale et "drolatique" ; elles révèlent l'immense talent de Gustave Doré, son attrait pour le paysage et son aisance dans le portrait de personnages grotesques comme dans les scènes burlesques. "Cette illustration est à nulle autre semblable par sa puissante originalité : elle est gauloise, rabelaisienne, et pétillante d'esprit. Doré a certainement, dans les Contes drolatiques, répandu le meilleur de son talent. Ils n'eurent cependant aucun succès et toute l'édition fut mise au rabais. Aujourd'hui, c'est l'un des ouvrages de Doré les plus recherchés" (Leblanc). Ex-libris manuscrit au faux-titre : "Hadriani Seguilii". Fine mouillure en tête des premiers feuillets, percaline un peu fatiguée. Leblanc, p. 39 et suiv. ; Carteret III, p. 48 et suiv. ; Béraldi, T. VI, p. 34, n° 89 ; Brivois, p. 32; Vicaire I, 190-193. Couverture rigide
Bon XXXI-[1]-614-[1] pages, bois