‎Jean Baptiste Magloire Robert (Cany-Barville 1766 ; Boulogne-Billancourt 1839)‎
‎Vie Politique de tous les députés à la Convention nationale pendant et après la Révolution. Ouvrage dans lequel on trouve la preuve que dans le procès de Louis XVI la peine de mort avait été rejetée à une majorité de six voix [le décompte député par député est présenté, mais l'auteur en a omis , des notes manuscrites du XIXe siècle le corrigent]‎

‎In-8° , demi chagrin noir, très bon état, dos long et muet . Quelques rousseurs. Les cahiers 2 et 3 ont été intervertis à la couture, exemplaire collationné complet. Tranches marbrées. XVI + 439 p‎

Reference : LRB108

‎Agréable exemplaire en très bon état avec quelques précieuses notes manuscrites. Natif de Cany-Barville, près de Dieppe, fils de Jean-Baptiste Robert, fermier des dîmes. Après des études au collège de Rouen et à l'université de Caen, il est reçu avocat à Rouen en juillet 1786, et s'établit à Fécamp comme avocat au Parlement de Normandie grâce à un oncle notaire. Y monte une imprimerie et fonde avant fin juillet 1791 "L'Impartial", lequel deviendra "Journal de Fécamp" avant le début sept. 1791. Encore à Fécamp le 20 juin 1792, il gagne peu après Paris, où il a déjà un bureau et d'où il lance, avec son épouse Angélique Lefebvre (1769-18..), épousée le 22 juin 1790 à Rouen, "L'Observateur de l'Europe", qui sera interdit fin 1793. En janv. 1794, il publie à Rouen la "Gazette révolutionnaire", de tendance royaliste, redevenue en janv. 1795 "L'Observateur de l'Europe". Plusieurs fois inquiété, le journal est imprimé par A. Lefebvre sous son propre nom (elle a obtenu le divorce le 21 fév. 1794 pour donner le change), mais son mari le rédige clandestinement. Meneur virulent lors de la réaction thermidorienne, Jean-Baptiste-Magloire Robert est arrêté le 8 août 1795, relâché le 10, puis à nouveau poursuivi le 5 oct. 1795 après l'insurrection royaliste. Sa femme est arrêtée, son imprimerie mise un temps sous scellés, et "L'Éclipse" doit succéder à "L'Observateur" (27 oct. 1795 - mars 1796). Dénoncé, J.-B.-M. Robert échappe à la police (19 janv. 1796), mais "L'Observateur" est relancé par sa femme. Décrétée d'arrestation ainsi que son mari (25 juin 1796), elle parvient à s'enfuir. Malgré de nombreuses poursuites, le journal continue à paraître, même après fructidor et la condamnation de Robert à la déportation (8 sept. 1797), sous différents titres et grâce à divers prête-noms, jusqu'au 19 nov. 1799. Se signale entre 1814 et 1823 par de nombreuses publications politiques, parues pour la plupart à Paris ; incarcéré en 1815-1817. Décédé à Boulogne-Billancourt le 28 janv. 1839.‎