Editions Monts Métallifères
Reference : lc_99543
Exemplaire de poche, comme neuf!
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M. Alexandre Bachmann
Passage du Rond Point 4
1205 Genève
Switzerland
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Cette précieuse édition des œuvres du «poète maudit» n’est recensée qu’à 4 autres exemplaires. A Paris, Iouxte la Copie imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, 1627. - Suivi de: Œuvres du Sieur Theophile. Seconde partie. 1628. - Suivi de: Recueil de toutes les pièces que le Sieur Théophile a mises en lumiere pendant sa prison, iusques à present. Avec quelques autres Œuvres à luy envoyees par ses Amis. Troisieme partie. 1628. - Suivi de: Apologie de Theophile au Roy. Soit 4 parties en 1 volume in-8 de (8) ff., 336 pp., 160 pp., (1) f. de titre, pp. 163 à 285, 69 pp. Plein vélin souple, dos lisse, restes de liens. Reliure de l’époque. 165 x 103 mm.
Rarissime édition collective en partie originale des Œuvres de Théophile de Viau (1590-1626) réunissant les trois parties qui avaient été publiées séparément, savoir, la première partie, Paris, J. Quesnel, 1621, in-8; la seconde, Paris, Quesnel et Billaine, 1623; la troisième en 1624, le volume s’achève sur une partie séparée de 69 pp.: «L’Apologie de Theophile au Roy». Notre édition est si rare qu’elle est demeurée inconnue de la plupart des bibliographes. Tchémerzine cite une autre édition de 1627 d’après le catalogue solar, et G. Saba, Théophile de Viau, 2007, n°50, ne recense que 4 autres exemplaires: Arsenal, Orléans, Yale et Toronto. La première édition collective des Œuvres de Théophile de Viau fut imprimée à Paris, chez Billaine, l’année précédente, en 1626. Elle est bien sûr introuvable et Tchemerzine ne la connaît pas. «Elle est de toute rareté; le père Niceron semble l’avoir vue, mais l’abbé Goujet n’a connu que celle de 1627 et une de 1643 qu’il appelle la Seconde, et enfin une in-12 de 1662. Lachèvre dont la documentation est immense dit ne pas l’avoir vue. Nous ne la connaissons pas.» (Tchemerzine, V, p. 860). Selon l’abbé Goujet (Tome XIV, p. 496), la première édition collective serait identique à la nôtre, imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, en 1627. Elle est si rare que Tchemerzine mentionne «nous ne la connaissons pas». En fait les éditions collectives de 1626-1627 sont tellement rares – Théophile, mort en 1626, venait de vivre un terrible procès et ses œuvres étaient condamnées et brûlées – qu’elles sont aujourd’hui ou inconnues – cas de celle présentée ici – ou répertoriées à quelques rares exemplaires dans le monde. Le seul autre exemplaire imprimé à Paris en 1627 cité par Tchemerzine (V, p. 863): «l’édition de Paris, 1627, est citée au catalogue Solar, n°1311» est en fait une autre édition composée différemment qui se termine par la Tragédie de Pasiphae. La première édition collective à pagination continue ne sera publiée que deux ans plus tard, en 1629, chez le même imprimeur. A Paris, Iouxte la Copie imprimée à Rouen, chez Jean de la Mare, aux degrez du Palais, 1629. La place de Théophile est essentielle dans la littérature française. Selon Ant. Adam, il a «renouvelé la poésie française», il est «le premier en date de nos grands prosateurs classiques». Vivant dans le milieu libertin, il s’est heurté aux Jésuites qui ont déployé tous leurs efforts pour le faire condamner. Sa paraphrase du Phedon sous le titre de «Traicté de l’immortalité de l’âme», l’a fait classer parmi les suiveurs de Giordano Bruno et de Vanini et la hardiesse de ses vers licencieux ont noirci le tableau qu’ils ont fait de lui. «Il ne connut les flammes que sous la forme d’un homme de paille vêtu d’un pourpoint de satin, il fut néanmoins condamné, et ses amis reçurent la double leçon, de son péril d’abord, et de son angoisse…». (R. Pintard). Théophile de Viau est mort à 36 ans, plus usé, écrit Henri Mondor, par les persécuteurs que par son libertinage. Assuré par contre, aux dires des meilleurs esprits de son temps, de l’immortalité littéraire… (il) a été un des grands poètes lyriques français. La brève beauté des femmes, leur souriante trahison, leur vieillesse décrépite… l’ont particulièrement inspiré… les grâces de son ton naturel annonçaient La Fontaine; sa bravoure et sa liberté avaient continué Villon. Mallarmé… accordait, à Théophile de Viau, une place si importante qu’elle se trouve honorer l’un et l’autre. Un premier exil avait mené le poète aux Pays-Bas, avec Guez de Balzac. Selon Henri Mondor, une brouille, peut-être par quelques points comparable à celle de Verlaine et de Rimbaud, les sépara. Rentré en France, pensionné par Louis XIII, Théophile de Viau devait de nouveau fuir en Angleterre où le duc de Buckingham l’accueillait; revenu en 1621, il abjurait le protestantisme et se mêlait aux poètes des cabarets de l’île Saint Louis; accusé d’être l’auteur de poèmes scandaleux, il fut arrêté et incarcéré dans le propre cachot de Ravaillac. Au terme d’un long procès, il bénéficia de la protection du roi et ne fut exécuté qu’en effigie. Maintes fois rééditées, ses «œuvres poétiques» connaîtront au XVIIe siècle un succès tel que la gloire de Malherbe même en pâlira. Symbole d’un temps mal assuré, fort de ses hésitations, qui prépare l’avènement de l’ordre classique, mais n’y a encore rien sacrifié, l’art de Théophile a les vertus et les limites de sa préciosité. «L’univers borne ses horizons, consent à plus de «matin» ou de «Solitude». L’auteur de l’«Elégie à une dame» manque de peu le secret de Jean de la Fontaine; celui d’une paresse qui est disponibilité, d’une flânerie qui est docilité aux dieux. Il arrive aussi qu’un songe, un pressentiment fissurent telle ode, en lézardant le surnaturel de convention. Le meilleur Théophile est-il dans la prose dépouillée des lettres, de l’«Apologie au roi», de la nouvelle latine «Larissa», des «Fragments d’une histoire comique», ou bien dans le lyrisme flamboyant de ses tragédies, «Pasiphaé», «Pyrame» et «Thisbé»? Plus musical que Racan, plus robuste que Tristan, l’oiseau Théophile traverse plus heureusement les siècles qu’il n’a fait son temps.» Antoine Duminaret. Sa Poésie enchantera Mallarmé. Renouvelant profondément la poésie baroque par le naturel de son lyrisme et la vivacité de son imagination le poète substitue à l’inspiration religieuse l’exaltation de la nature en témoignant d’un naturalisme épicurien de tendance nettement matérialiste. «Je veux faire des vers qui ne soient pas contraints, Promener mon esprit par de petits desseins, Chercher des lieux secrets où rien ne me déplaise, Méditer à loisir, rêver tout à mon aise,…». Avec une sensibilité très affirmée Théophile chante la solitude, la passion amoureuse et la Beauté de la nature: … « la charrue écorche la plaine; Le bouvier, qui suit les sillons, Presse de voix et d’aiguillons Le couple de bœufs qui l’entraîne… Une confuse violence Trouble le calme de la nuit Et la lumière, avec le bruit, Dissipe l’ombre et le silence…» Les œuvres complètes de Théophile de Viau imprimées avant 1630 reliées en vélin de l’époque sont de la plus insigne rareté. Superbe exemplaire de cette précieuse édition collective en partie originale, conservé dans son vélin souple de l’époque.
A Lyon, Chez Antoine Cellier fils, 1676, (3), 238 p., (4), 249 p. In-12, en pleine basane brune, dos plat orné de fleurons (reliure pastiche ancienne)Quelques ex libris anciens sur la plage de titre. Trou de vers marginal affectant les vingt premiers feuillets.
Edition lyonnaise XVIIe des oeuvres de Théophile de Viau, incluant dans la troisième partie "le recueil de toutes les pièces faites par Theophile pendant sa prison jusqu'à sa mort". Une des dernières éditions XVIIe des oeuvres complètes de Théophile de Viau tirées à petit nombre. Les écrits de Théophile, chef de file de la pensée libertine, se rencontrent difficilement. Il est vrai que la suspicion d'hérésie plane en permanence sur ses oeuvres. Placé au Panthéon des poètes par Théophile Gautier et Stéphane Mallarmé, Théophile de Viau a conservé jusqu'à ce jour une place à part dans la littérature clandestine du XVIIe siècle.
1895 librairie de Firmin - Didot Hardcover
En prison et en guerre a travers l'Europe ( 1809 - 1814 ) Reliure moderne, couverture cartonnage, la couverture broché est gard", 190 x 130 mm, 348 pp, en bon état
[Samuel Hoare] [Society for the Improvement of Prison Discipline, and for the Reformation of Juvenile Offenders.]
Reference : AMO-2714
(1820)
London, Printed by T. Bensley, 1820 1 vol. in-8 (23 x 14 cm) de VI-(1)-65 pages. 10 planches hors-texte (la plupart dépliantes). Voir le détail des sujets ci-après. Cartonnage de l'époque plein papier gris, relié sur brochure, non rogné, étiquette de titre imprimée au dos (d'origine). 1 planche détachée. Quelques rousseurs et feuillets jaunis, néanmoins excellent papier de qualité (papier vélin de cuve). légères usures au cartonnage néanmoins solide. First edition. "The society for the improvement of Prison Discipline, in submitting to the public the following suggestions respecting the proper regulations to be adopted in Prisons, deem it superfluous to detain their readers by endeavouring to prouve what is already obvious, that the judicious mangement of Gaols is a subject of the utmost importance. An intention has been imputed to this society, than which nothing can be more foreign from its real purpose, that of making the interior of a prison a more desirable residence than the habitations of the poor ; the motives which actuate the members of the society are allowed to be benevolent, but the consequences of carrying their views of reform or improvement into effect, are supposed by some persons to be mischievous ; it is presumed that offenders are intimidated, by the miseries and privations they have experienced or anticipate ; if prisons, it is said, are rendered places of comfort, where food and lodging are gratuitously provided, they become incentives to crime and a recompence for its commission. In this view of the subject, however, the society cannot coincide : it is true, they consider it desirable that prisons should be clean, and the food given to the prisoners, plain, wholesome, and sufficient ; but they are equally anxious that everything which borders on sensual gratification or unnecessary comfort should be entirely prohibited. They are of opinion that the punishment contemplated by the law should alone be inflicted, and that no collateral evils, the horrors of disease, and the corruption of principle, should be superadded ; but they are decidedly adverse to any permission of idleness, dissolute behaviour, or to any indulgencies, excepting those conferred as the reward of good conduct ; they are desirous that constant and imperative labour should occupy the prisoners, and prepare their minds for such instruction as may eradicate evil habits, and substitute good dispositions: a prison thus regulated offers no attraction to the vicious, and the society confidently appeal to the evidence of facts as confirming the deductions of reason, wherever this experiment has been fairly tried. It must be apparent to all who have directed their attention to this subject, that the system of Prison Discipline too. generally prevalent in England was confined to a single object, the safe custody of the prisoner ; and to one method of accomplishing that object, severe and sometimes unnecessary coercion : if the prisoner could be retained within the walls of a gaol by bars, by chains, or by subterraneous and unventilated dungeons, by the use of any rigour or privation ; this plan, aiming only at his personal security, was deemed sufficient: the possibility of reforming the criminal seems never to have been contemplated ; no rule was in force, no arrangement existed which could be referred to such a purpose: the attempt to disengage the culprit from long formed habits of vice, and to rekindle in his breast the latent sparks of virtue, were schemes known indeed by the writings of Howard, but generally regarded as the visionary efforts of an excessive philanthropy. Such has been the progress of public opinion, that it is not now requisite to dwell upon the expediency of making these attempts, or to contend against a system calculated to multiply offences, and to ripen indiscretion into crime; a new plan has been gradually developed, in which moral restraint removes the necessity of brutal violence ; in which the prisoner is justly considered as possessing rights which we must not v violate, and feelings which we must not wound, beyond what the sentence of the law demands: a system equally opposed to that dangerous indulgence which permits scenes of vice, drunkenness, or debauchery to be exhibited ; and to that useless cruelty, which, producing no beneficial effect in the way of example, tends to harden the character of those who are subjected to its operation ; a system, in short, which suppresses for a time at least many evil habits, and substitutes those of industry, decency, sobriety, and order. The strong interest taken by the public in this momentous question, the examples which have been adduced of the successful application of these principles to practice ; the zeal manifested by the magistrates in general throughout the country, and the appointment of committees in both houses of Parliament, furnish a well-grounded confidence that the improved system of Prison Discipline will now be fairly and fully tried. The society for the improvement of Prison Discipline have received so many applications for information respecting numerous particulars, that they apprehend they cannot more effectually consult the wishes or convenience of the public, than by an endeavour to collect and arrange those recommendations which the result of reflection and experience enables them to offer. Much consideration has been bestowed upon the plans which accompany this tract, and great assistance has been derived from the architectural skill of Mr. Ainslie, and Mr. Bullar, in the arrangement and illustration of these designs: these gentlemen have gratuitously afforded the Society most valuable aid, for which the Committee beg to express their sincere acknowledgments ; the object in view was to give such plans, as might best combine the advantages of inspection and classification, leaving it to the discretion of different districts to accommodate the same to their own local circumstances. With regard to the rules which are suggested, there is no pretension to originality ; the first aim of the society has been to obtain an accurate acquaintance with the actual management of the best regulated gaols ; to compare attentively the course pursued in each, with their practical consequences ; and then to select and combine, under one arrangement, those rules which appeared upon the whole most judicious and effective. The importance of providing employment for prisoners, and the difficulty of procuring it, have deeply engaged the attention of the society, but hitherto without enabling them to arrive at any conclusion which is universally applicable ; but there is one species of labour obtained by the introduction of mills, and especially of stepping mills, which may furnish constant occupation to a determinate proportion of the prisoners. The advantages derived from the use of mills in several prisons, have been very conspicuous, not so much perhaps in a pecuniary point of view, as in the moral benefits resulting to the prisoner. A stepping mill of a superior description, and which the Committee cannot too earnestly recommend for the employment of prisoners, has been lately constructed, on very ingenious principles, by Mr. Cubitt, Civil Engineer, of Ipswich. To the liberality and kind attention of this gentleman, the Committee are indebted for the annexed illustrations of the machinery, and explanation of its power and effects. . Should the recommendations here collected, be found useful in assisting those gentlemen, who unite the power with the inclination to promote the grand and progressive work of improvement in Prison Discipline, the object of the society will be fully attained. (Preface, London, 1st January, 1820, Samuel Hoare, Jun., Chairman of the Committee). Samuel Hoare Jr (9 August 1751 – 14 July 1825), chairman of the committee was a wealthy British Quaker banker and abolitionist born in Stoke Newington, then to the north of London. His London seat was Heath House on Hampstead Heath. He was one of the twelve founding members of the Society for the Abolition of the Slave Trade. The engravings are : 1. Plan of a County Gaols for 400 prisoners. Designed by George Ainslie. 2. Plan of a Gaol for on hundred and twenty prisoners. G.T. Bullar architect. 3. Plan of the Chapel and sleeping cells. 4. Plan of a house of correction for sixty prisoners. G.T. Bullar architect. 5. House of correction for twenty eight prisoners. G.T. Bullar architect. 6. Ground Plan of a design for a Prison Corn Mill. 7. Crofs section of design for Prison Mill shewing the elevation of Machinery. 8. Crofts sectiloln of design for Prison Mill, shewing the elevation of the tread wheels and method of working. 9. Longitudinal section of design for Prison Mill, shewing elevation of Machinery. 10. Plan and section for a Pump Mill. (complete). Very rare.
Phone number : 06 79 90 96 36
Lyon Albums du Crocodile, septième année, numéro I, janvier-février 1939 In-8 agrafé, couverture illustrée
EDITION ORIGINALE publiée sous le patronage de l'Association générale de l'Internat des Hospices de Lyon, dont elle est un supplément au bulletin périodique Le Crocodile qui paraissait depuis mai 1924. Couverture illustrée de deux compositions en couleurs du peintre lyonnais Jean Couy et vignette de Charleux en titre. Textes de Lucien Michel, Jean lacassagne et Jean Rousset. Hors texte, 30 reproductions de dessins de prisonniers, dont deux en couleurs, représentant des scènes de crime, vues de prison, de bagne ou de maisons closes. Petites fentes en marges de quatre pages.------- Jean Lacassagne est né en 1886 et mort en 1960. Également connu sous le pseudonyme de François Seringard, Jean Lacassagne était le fils du célèbre criminologue et médecin légiste, Alexandre Lacassagne (1843-1924). Enfant, il accompagne son père lors de ces visites en prison, et en resta durablement marqué. En 1911, il passe le concours de médecine. Il devient médecin auxiliaire d'un régiment pendant la Première Guerre mondiale, et après avoir soutenu sa thèse en 1916 et fait son internat en 1918, il devient lui-même médecin, chef de clinique à l'Antiquaille où il est spécialiste des maladies vénériennes. Il officie également dans un dispensaire, et est médecin de prison. « J'ai eu en vingt années, l'occasion d'approcher des milliers de détenus. Je les ai observés, j'ai essayé de les connaître, et c'est ainsi qu'il m'a été possible de réunir les éléments de mes recherches sur les tatouages et sur l'argot. Cela m'a permis, en outre, de constituer une importante et intéressante collection de dessins exécutés en cellule par des repris de justice dépourvus, bien entendu, de toute éducation artistique. » dit-il. Il rencontre notamment l'assassin Louis Rambert, et Émile Simonet dit Fanfan avec qui il noue une relation de confiance. Ce dernier né en 1911 après une enfance malheureuse suit l'exemple de son frère malfaiteur et devient en 1927 chef d'une bande d'apaches, les Kangourous du Bois Noir qui rançonnaient les couples d'amoureux fréquentant le Bois Noir, près du Parc de la Tête d'or. Après avoir ligoté le galant, ils violentaient sous ses yeux sa partenaire. Arrêté et emprisonné à Lyon en 1930, dans les prisons de Saint-Joseph et Saint- Paul, il se lie avec Jean Lacassagne avant d'être déporté en Guyane en 1933. Auparavant, il a donné ses cahiers de dessins au thérapeute, qui en reproduira six dans l'étude qu'il publie en 1939 dans les Albums du Crocodile avec le peintre Jean Couty: L'ART EN PRISON. Bon 0