‎[Lalauze.] - ‎ ‎GAUTIER, Théophile‎
‎Jean et Jeannette. Illustré de vingt-quatre compositions par Ad. Lalauze. Préface par Léo Claretie.‎

‎ Paris, A. Ferroud libraire-éditeur, 1894, grand in-8° de 4 ff.n.ch. (faux-titre, portrait ajouté, titre, aquarelle ajoutée) - XXXII - 207 pp. - 4 pp. (prospectus) - 2 ff.n.ch. (imprimeur, blanc) ; reliure de l'époque plein maroquin marine, titre et date or sur dos 5 nerfs à pointillés, caissons à décor or d'une lyre dans un double filet et une roulette d'encadrement, roulette et triple filet sur les plats, double filet sur les coupes, tranches dorées sur témoin, doublure de maroquin bleu vert, décor à l'or; jeu d'un septuple filets d'encadrement coupé en tête d'une tête de bouc et aux angles de motifs de carnaval et d'instruments de musique, contre-garde brodée à motifs floraux, doubles gardes de papier peigné, couvertures et dos conservés ; étui bordé. (Mercier successeur de Cuzin). ‎

Reference : 12390

‎Édition illustrée de 24 fines compositions dessinées et gravées à l'eau-forte par Adolphe Lalauze : 12 têtes-de-chapitre, 12 culs-de-lampe et une vignette au titre reprise en couverture. Tirage limité à 500 exemplaires, CELUI-CI sur PAPIER du JAPON avec 3 ÉTATS des EAUX-FORTES : eaux-fortes pures ; eaux-fortes terminées avant la lettre avec remarques ; eaux-fortes avec la lettre, et une composition originale, AQUARELLE de LALAUZE, Exemplaire numéroté et paraphé par l'éditeur, le n° 33 auquel a été AJOUTÉ un PORTRAIT de GAUTIER.Charmante publication, cotée en grand papier, précise Carteret. Superbe maroquin doublé de Mercier (1855-1910), successeur de Cuzin. Après avoir présenté une exposition remarquable au Cercle de la Librairie, Emile Mercier participa aux expositions de Paris en 1900, d'Hanoï en 1903, de Saint-Louis en 1904, où,à chaque fois, il obtint les plus hautes récompenses. Il était président de la Chambre syndicale de la reliure depuis 1901. (Fléty, pp. 126-127, et planches). "Jean et Jeannette est un témoignage éclatant de cet amour de Gautier pour le XVIIIe siècle qui ne s'est jamais démenti. Il s'y livre à une véritable transposition d'art : l'oeuvre est jalonnée de tableaux inspirés de Boucher, de Fragonard ou de Lancret, restituant, dans la langue du temps, l'atmosphère des boudoirs, des fêtes galantes et des pastorales, avec leur raffinement, leur douceur, leur sensualité et leur esprit. Le roman tient du rêve et ressemble à un conte. Mme de Champrosé et le vicomte de Candale vont essayer, à l'aide de déguisement, de partir à la recherche de leur essence en changeant d'apparence, d'échapper à l'artifice par l'artifice. Tout en s'abandonnant à l'humour, parfois à la verve caricaturale, Gautier y exprime, en empruntant la plume de Marivaux, sa quête de l'amour et du bonheur, aspirations profondes qui donnent à ses deux aimables protagonistes plus de consistance qu'il n'y paraît, puisque sous le masque transparaissent des traits humains." (P. Laubriet, notice du roman, "Pléiade", t. II) Carteret, Livres illustrés modernes IV, 178 - Monod, Manuel de l'amateur de livres illustrés modernes, 5191 - Fléty, Dictionnaire des relieurs français... ‎