‎Anonyme [? Mathurin LE GALLO]‎
‎Croiseur PRIMAUGUET. Campagne d'Extrême-Orient 1932-1934.‎

‎ 1934 1 Aucune indication de tirage ni de commanditaire. Sans lieu, sans nom, sans date [1934-1935 ?], album cartonné in-4° (27 x 36 cm) de 64 pages foliotées sur papier fort jaune-vert, pleine toile bleue éditeur, titre et devise or au premier plat. Coins émoussés, petites taches au premier plat. ‎

Reference : 10891

‎ Formidable - et anonyme album-souvenir établi à partir du journal tenu à bord du Primauguet, croiseur léger français (1924-1942, classe Duguay-Trouin), pendant les deux ans de la campagne vers les mers de Chine entre 1932 et 1934. 276 reproductions photographiques en noir et blanc aux formats variés (2 semblent manquer page 61) combinées à des dessins au trait qui ajoutent une touche de cocasserie, sont commentées avec humour et candeur et composent le savoureux récit de voyage dun navire et de son équipage. En première page, les itinéraires entrecroisés du Primauguet pendant la campagne figurent en rouge sur une carte des côtes de Bali au Japon. Le discret anonymat du rédacteur donne limpression davoir été du voyage : Départ de Toulon, direction Port-Saïd, on traverse le canal de Suez (creusé par Ferdinand de Lesseps, cocorico !), on se rase le crâne pour affronter la Mer rouge (sic) ; à Djibouti, « contact du marin avec la race noire Impressions ! ». À Ceylan, « le marin sintéresse à la vie tropicale », « y prend goût et fonde unefamille ». Sabang puis le « serpent de mer » qui mène à Saïgon : le Primauguet et le Dumont dUrville font connaissance ; relève du Waldeck-Rousseau, sieste, balade, « soupe » au coin des rues. Direction Angkor, qui fascine : les pierres ont une figure humaine, on dirait quelles vont parler ! Saïgon, la baie dHalong, la grotte des Merveilles, poésie ; exercices militaires ; le voyage reprend, mauvais temps, rencontre de la Jeanne dArc, théâtre à bord, visite officielle et ENFIN, on en rêvait, le JAPON : prise de contact, découverte, timidité, intimité, « le Japon ou la grande vie », les plaisirs de la ville, et divertissements sylvestres (camp de Tsuruga), volcan, escrime japonaise, le Boudha de Kamakura. La Corée. « Même lamiral ! ». Les adieux, « tout de mêmeelles étaient gentilles !... » ; et on veut croire quelles se disent, à la veillée « tout de mêmeils étaient gentils !... » Hong-Kong, Shangaï lincroyablenouvelle arche de Noé, sampans, jonques, pagodons., 14 juillet, grande fête chinoise (sic !) : pétards, illuminations, feux dartifices ; permissionnaires en ville ; « une Chinoise passa ». On remonte le Yangtse (1000 km à lintérieur de la Chine), vers Nankin et Hankow ; on croise la jonque dEric de Bisshop qui se prépare à rentrer en France ; le Primauguet vient au secours de lAramis et de ses passagers menacés par des bandits et conduits sous escorte à Shangaï : « Bravo Primauguet » ; « cependant que le scaphandrier du Primauguet commence à rapiécer la coque. » Pagoda avant PÉKIN, dont on rêvait aussi : Palais dhiver, Temple du Ciel, Palais dété, Cité interdite, Palais du Trône, tombeaux des empereurs Ming, scènes de la rue, Grande Muraille ; « la France décide dadopter la Chine et la Chinela Marine française » Adieu à la Chine. 2 ans durant le Primauguet a échappé au Dragon alias le Typhon. « Et cette histoire recommencera, quand un jour, avec des équipes nouvelles, le Primauguet repartira vers ces pays dExtrême-Orient » Daprès le site : http://www.anciens-cols-bleus.net/t13209-primauguet-croiseur, lalbum aurait été conçu et rédigé par le marin Mathurin Le Gallo, télé-pointeur sur le Primauguet (sans autres précisions). ‎