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‎Gustave Courbet et son oeuvre‎

‎RARISSIME EXEMPLAIRE DE LA PREMIÈRE MONOGRAPHIE SUR LE PEINTRE GUSTAVE COURBET Camille Lemonnier, G. Courbet et son oeuvre / Gustave Courbet à la Tour de Peilz (lettre du Dr Paul Collin), avec un portrait et cinq eaux-fortes par P. Collin, Ch. Courtry, M. Desboutin, Trimolet et Waltner, Paris, Alphonse Lemerre, 1878 [imprimé par erreur MDCCCLXVIII], 98 p. Couverture gris-bleu, typographie rouge et noire. Édition originale. Relié. Contient 6 eaux-fortes hors-texte sur vergé, tirées par Cadart, dont 4 d'après Courbet. Exemplaire bien complet de toutes les planches : 1. Portrait de Courbet par M. Marcellin Desboutin (1823-1902) 2. Habitation de Courbet à la Tour de Peilz, par P. Collin 3. Baigneuse en mer, d'après Courbet, par Charles Courtry (1846-1897) 4. La mare aux rochers, d'après Courbet, par Alphonse Trimolet (1835-1895) 5. Falaises d'Etretat, d'après Courbet, par P. Collin 6. Grottes de la Loue, d'après Courbet, par Ch. Waltner (1820-1911) Reliure de conservation non signée. Grand in-8 (272 x 183 mm), plein cartonnage de papier marbré, dos lisse muet, non rogné. Excellent état. « Celui qui a écrit ces lignes n'a jamais connu Courbet personnellement [...] J’écris simplement ces notes pour aider à formuler un idéal d’art qui a réagi sur notre temps » Exemplaire parfaitement établi de cette excellente étude et première monographie consacrée à Gustave Courbet, quelques mois après sa mort à la Tour du Peilz. Lecture toute flamande de l’oeuvre et de la vie de Courbet par celui qui est considéré comme le Zola Belge et chantre du naturalisme belge : Camille Lemonnier (1844-1913). L'auteur d'Un Mâle lui cherche d'ailleurs une filiation, un héritage en ce sens : « c’est en ce temps qu’un jeune homme est pris de longues songeries devant les Flamands et les Hollandais du Louvre. Cet art sensuel, si amoureux de la vie, s’imprime avec volupté sur la rétine de ses larges yeux ronds, très-doux, et il ne l’abandonne que pour absorber l’héroïsme nerveux de la peinture espagnole » (p.12). Après une étude comparée entre l’art intellectuel et cultivé de Delacroix et le réalisme implacable et immédiat de Courbet, Lemonnier esquisse les principes de l'art et de la personnalité de l'artiste en qui il voit un héritier de Rubens et Jordaens par bien des aspects. Les images de bombance et de vitalité grasse ne manquent pas pour caractériser Courbet comme s'il était l'un des leurs : « On vivait grassement dans ses oeuvres » ; « La peinture de Courbet est de la peinture d’homme bien portant » ; « Il est par excellence le peintre d’une création saine jusque’à l’outrance, et qui se dissout dans le gras-fondu de sa santé même. Ses recherches de grosse animalité satisfont ses appétits de cuisine et femme, et il peint par tempérament la plantureuse redondance des matrones enflées jusque’à crever, les grasses chairs moites des filles d’amour, le dépoitraillement étalé des femmes au bain » ; « Courbet était un paysagiste de l’humanité. Une tête était pour lui un morceau de matière ; ce n’était pas le centre nerveux d’un être organisé pour sentir et penser. Il faisait de l’homme un accessoire de l’énorme nature morte qui est le fond de son oeuvre […] les mains de ses personnages pourraient appartenir tout aussi bien aux créatures de Rubens et de Jordaens ; elles ne racontent ni la douleur ni la nativité des hommes de nos jours » ; « Une bombance fait le fond de son art». L'ouvrage s'achève sur une chronique de l'exposition organisée par Le Cercle Artistique et Littéraire, à Bruxelles, après la mort de Courbet, au cours de laquelle Lemonnier a pu y admirer et commenter 14 de ses oeuvres : un autoportrait de 1847, une Baigneuse, une Dame au miroir, une Tête de femme, des paysages ; in fine la reproduction d'une lettre du Dr Paul Collin qui a veillé Courbet dans ses derniers instants de vie à la Tour de Peilz. Superbe ouvrage. D'une grande rareté. Envoi soigné, sécurisé, assurance comprise. ‎

Reference : DMI-999

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