‎Henry Bataille‎
‎Trois lettres autographes signées à la comédienne Berthe Cerny à propos de ses rôles dans "Poliche" (1906) et "Les Soeurs d'amour" (1920)‎

‎Ensemble de trois beaux documents autographes du dramaturge Henry Bataille à la comédienne Berthe Cerny à propos de ses rôles dans Poliche (1906) et Les Soeurs d'amour (1919) 1. Henry Bataille, lettre autographe signée à la comédienne Berthe Cerny, [Paris], [1906], 1 double f., 3 p., 20,5x13,5cm. 2. Henry Bataille, lettre autographe signée à la comédienne Berthe Cerny, [Paris], [1906], 1 double f., 3 p., 18x13,3cm. 3. Henry Bataille, envoi autographe signé à la comédienne Berthe Cerny "qui va ajouter à la liste de mes héroïnes la Frédérique des Soeurs d'Amour - en toute gratitude d'art, et en gage d'amitié", Les Vignes, 20 novembre 1918. * ** La première lettre, longue et importante de 3 pages, de l'auteur dramatique nîmois Henry Bataille (1872-1922) à la comédienne Berthe Cerny, interprète du personnage Pauline Laub dans sa pièce Poliche, créée à la Comédie Française en décembre 1906, est un très beau témoignage du dramaturge à sa comédienne : "Vous avez vu que la silhouette à laquelle vous imprimerez votre grâce, et donnerez un peu de votre talent, n'a pas toute l'ampleur souhaitable ... Vous avez vu toutefois que ce "duel" d'amour confère aux deux parties des qualités morales et physiques fort différentes, et que "la plus victorieuse" ne saurait se passer de votre interprétation ... j'ajouterai même (en peintre et poète) de votre sourire. Il y a dans la petite madame Laub assez de féminilité pour que vous y remportiez encore un grand et amusant succès". La suite de la lettre augure de la suite des relations entre Bataille et Cerny puisqu'elle jouera dans deux autres pièces de l'auteur dramatique, dont son plus grand succès dans Maman Colibri, en 1920 : " Pour ma part, je suis heureux, très heureux, de commencer avec vous des rapports d'interprète à auteur, que le temps et la reconnaissance feront plus importants, plus intéressants encore..." Après lui avoir promis un rôle plus important dans une pièce en projet, il exprime ses regrets quant au départ de Maurice Féraudy en Italie. * ** La deuxième lettre est relative aux répétitions de la comédie Poliche. Bataille y donne quelques recommandations de jeu à sa comédienne : "Ce duel, - c'est le mot, - entre les deux femmes veut la rapidité des répliques et des ripostes... c'est la seule nuance que j'ai encore à vous demander [...] Vous êtes une grande comédienne ! Mais retenez ce conseil de la dernière minute. Je veux et j'ai besoin de votre triomphe, discret mais absolu. * ** Le dernier document est un envoi autographe signé d'Henry Bataille, sur la page de titre volante de ses Écrits sur le théâtre, à Berthe Cerny, quelques mois avant que celle-ci ne prenne le rôle de Frédérique Ulric dans la pièce Les Soeurs d'amour, en 1919. * ** Hélène-Lucie de Choudens, dite Berthe Cerny, a fait ses premières armes auprès de Gustave-Hippolyte Worms au Conservatoire dont elle sort en 1885 avec un premier prix de Comédie. Engagée à l'Odéon, puis au Vaudeville, puis sur d'autres scènes, elle fait pendant vingt ans une brillante carrière sur les boulevards et se fait remarquer dans les pièces de Paul Hervieu, Marcel Prévost, Georges de Porto-Riche. Elle entre à la Comédie-Française en 1906, demandée par Maurice Donnay dont elle crée Paraître. Elle s'impose dans le répertoire classique en interprétant Célimène, Suzanne, Alcmène, mais aussi dans La Parisienne de Becque et atteint l'apogée de son succès avec son interprétation d'Araminte des Fausses confidences de Marivaux. Dans la comédie moderne, elle incarne à merveille les héroïnes passionnées d'Henri Bataille (parmi lesquelles la baronne Irène dans Maman Colibri), de Paul Géraldy, François de Curel, etc. Elle se retire, en 1930, et est aussitôt nommée sociétaire honoraire. Elle a été la compagne de Raoul William Johnston, Aristide Briand et Paul Reynaud. * ** Achille Félix Henri Bataille naquit au sein d'une famille bourgeoise (son père était magistrat à la cour d'appel de Paris), originaire de l'Aude. Il perdit jeune son père puis sa mère. Il fut élevé par sa sœur et le mari de celle-ci, Ernest Blagé, directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi. Des dons réels conduisirent ses tuteurs à l'orienter vers des études artistiques (Beaux-Arts, Académie Julian), et Bataille pensa longtemps se tourner vers le dessin et la peinture. Il a d'ailleurs laissé un album de lithographies Têtes et Pensées (Paul Ollendorff, 1898-1901)2 qui contient les portraits de 22 célébrités littéraires du début du xxe siècle, dont Jules Renard, André Gide, Octave Mirbeau... Bataille illustra même certaines affiches de ses pièces et exécuta de nombreuses gravures sur cuivre et bois. Henry Bataille eut un succès certain à son époque. Il partagea successivement la vie de ses deux principales interprètes au théâtre, l'actrice d'origine belge Berthe Bady (1872-1921), puis Yvonne de Bray qui fut sa compagne jusqu'à sa mort. Son œuvre, jouée dans tous les théâtres parisiens a aussi trouvé sa place à Broadway, et au cinéma : le dernier film de Douglas Fairbanks, réalisé par Alexandre Korda, La Vie privée de Don Juan est adapté de L'Homme à la rose d'Henry Bataille, sa pièce La Femme nue fut plusieurs fois adaptée à l'écran Ce lien renvoie vers une page d'homonymie. Au théâtre, il eut les interprètes les plus populaires du moment : Réjane, Yvonne de Bray, Berthe Bady, Cécile Sorel. L'œuvre de Bataille, nostalgique, se veut une critique virulente des mœurs et de la morale figée des classes aisées de la France de l'avant-guerre. Louis Aragon fait d'Henry Bataille un des personnages de son roman Les Cloches de Bâle. Pour Aragon, le plus beau vers de la langue française, « J’ai marché sur la traîne immense de ta robe », est un vers d'Henry Bataille. Marcel Pagnol, dans son discours d'intronisation à l'Académie Française range H. Bataille dans les auteurs majeurs de son époque. Son tombeau à Moux (Aude) est une fontaine de marbre Renaissance sur laquelle se trouve une reproduction du Transi de René de Chalon réalisée par le sculpteur animalier François Pompon. Il est placé devant la crypte familiale, derrière un enclos où sont placés différents poèmes de Bataille. ‎

Reference : DMI-259


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