Paris: Saintin, libraire à la Cour, 1820 in-16 (10,7 x 6,5 cm), 380 pages (dont 4 pages "Ouvrages nouveaux chez Saintin), 10 planches hors texte avec chacune 2 illustrations de fables. Reliure basane d'ép., dos lisse orné, pièce de titre de cuir noir, roulette en encadrement sur les plats, petites usures, qq taches d'encre sur les pages, bon état.
Reference : 1290772
Fables (Paris: Saintin, libraire à la Cour, 1820) [M.C.: littérature, fables de La Fontaine]
Librairie - Galerie Eburnea
M. J. M. Rostoker
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Côte d'Ivoire
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Bayoune [Bayonne] de l'emprimerie de Paul Fauvet Duhard 1776 In-8° (220 x 157 mm), [2] pl. - 284 pp - [8] pp. de table numérotées iii-x, cartonnage à la Bradel, demi-maroquin rouge à coins, dos lisse orné (reliure de l'époque)
"LE CHEF-D'OEUVRE DE LA TYPOGRAPHIE BAYONNAISE" Édition originale de ces traductions et adaptations de 106 fables de La Fontaine en vers gascons, désignée par Vinson comme « le chef-d'oeuvre de la typographie bayonnaise ». Elle est ornée d'un titre gravé armes de la ville de Bayonne, figures allégoriques et cartouche et d'un portrait frontispice de La Fontaine, le tout gravé sur cuivre par Noël Le Mire d'après Jean-Michel Moreau (le portrait de l'auteur est gravé d'après Hyacinthe Rigaud). Exemplaire grand de marges, sur beau papier, à l'image de celui de Béraldi (hauteur égale : 209 mm) ; il est par ailleurs bien complet de la table, absente de certains exemplaires, et du lexique « Dictiounnariot gascoun é frances » comprenant 460 mots et expressions ; il s'agit du premier dictionnaire s'intéressant au gascon de Bayonne. Ces « traductions » gasconnes sont d'une fidélité toute relative : le texte d'origine est en effet librement augmenté, et comprend parfois d'amusants éléments de localisation. Le corbeau porte ainsi dans son bec un fromage « Deüs de Lanne, ardoun coum ûe lue » (« de ceux de Lanne, rond comme une lune » traduction d'Émile Ruben). D'autres fables, se prêtant selon Ruben au « dévergondage gascon » ont gagné en piquant : « Les héros d'Homère sont des gens bien élevés comparativement aux personnages de ce conte-fable » (p.13) ; « Je n'ose traduire. Passons vite. » (p. 15). La paternité du recueil fait débat : sont généralement cités comme possibles auteurs François Batbedat (mécène bayonnais qui finança l'édition), Lesca, Daretche (un capitaine d'infanterie, ou Jean Darreche, bourgeois bayonnais, ou encore l'abbé Jean Darretche), Despourrins... On connaît en tous cas une dizaine de manuscrits des poèmes prédatant pour certains l'édition originale, ce qui pousse Jules Vinson à conclure en faveur « d'un travail multiple, qui s'est prolongé pendant un certain nombre d'années, auquel plusieurs personnes ont pris part ensemble ou séparément, et dont M. Batbedat, qui a fait les frais d'impression, a été l'âme, le centre et pour ainsi dire le gérant responsable » (p. 246) Légère mouillure en pied à quelques feuillets. DAGOUASSAT, J.-Robert. Introduction à l'édition en fac-simile des Fables causides. 1980 ; RUBEN, Émile. De quelques imitations patoises des fables de La Fontaine. 1861. pp. 10-15 ; VINSON, Jules. « Le chef-d'oeuvre de la typographie bayonnaise » in Mélanges de linguistique et d'anthropologie, 1880. Brunet 3, 756 ; Cohen 304
LA FONTAINE (Jean de)[ Hanko KAJITA ; Tomonobu KANO ; Shûsui OKAKURA ; Kyôsui KAWANABE ; Sadahiko EDA]
Reference : 3049
Imprimerie de Tsoukidji-Tokio, Tokyo 1894, 2 volumes grand in-8 cousus à la japonaise avec cordons de soie, couvertures illustrées en couleurs. Ouvrages relié avec un pliage spécial japonais en accordéon. Exemplaire non numéroté, Couverture légèrement salie.L'éditeur de Tokyo est Kané-Mitsou Masao et l'imprimeur Shueisha, sont ici sous la direction de P. Barboutau. Le texte très aéré est orné de bandeaux et culs de lampes en noir faisant office d’illustrations en résonnances avec chaque fable. Edition originale admirablement illustrée à pleines pages est composée de 2 couvertures illustrées et de 28 estampes japonaises originales en couleur par Hanko KAJITA ; Tomonobu KANO ; Shûsui OKAKURA ; Kyôsui KAWANABE ; Sadahiko EDA.
La découverte de l’estampe japonaise créa une véritable demande en France à laquelle Hasegawa Tojiro et de Pierre Barbouteau, éditeur français installé au Japon tentèrent de répondre par l’ambitieux projet consistant à illustrer les Fables de la Fontaine par des artistes japonais. Le gout de la mise en scène animalière dans la culture traditionnelle japonaise a présidé à ce choix. Le résultat fut une merveilleuse surprise. Les illustrateurs interpretant pour la première fois les fables réussirent faire passer non seulement l’esprit du fabuliste mais aussi toute la délicatesse de l’esthétique japonaise. Hanko Kajita, Tomonobu Kano, Shûsui Okakura, Kyôsui Kawanabe et Sadahiko Eda renouvelant le marché de l’estampe alors tombé en désuétude au japon créèrent un véritable événement tant en occident qu’en extrême orient. La naissance du mouvement japoniste en France dut beaucoup à l’estampe japonaise, mais c’est la première fois que les artistes japonais imaginèrent une œuvre de pure création en s’appuyant sur la littérature classique occidentale. Imprimé à Tokyo dans l’imprimerie de Tsoukidji selon les techniques traditionnelles, expédié et vendu en France chez Flammarion l’entreprise fut une réussite. L’imaginaire Shintô s’adaptait ainsi miraculeusement au génie de Jean de la Fontaine.
Tokyo et Paris, Marpon et Flammarion et Shueisha, s.d. (1895) 2 volumes grand in-8 cousus à la japonaise avec cordons de soie, couvertures illustrées. 24pp ; 24ppOuvrages relié avec un pliage spécial japonais en accordéon/ Un des 200 exemplaires de luxe (non numéroté), imprimé en couleur sur papier chiffon japonais, Ho-sho, Couverture légèrement salie. L'éditeur de Tokyo est Kané-Mitsou Masao, l'imprimeur Shueisha, sous la direction de Yamamoto Yeijiro. L'admirable illustration à pleines pages est composée de 2 couvertures illustrées et de 28 estampes japonaises originales en couleur par Kano Tomonobou, Kadjita Hanko et Koubota Tosqui. Les pages de texte sont illustrées de dessins en noir au trait comme flottants dans les pages.
« L accueil si favorable qu à rencontré notre publication la première rencontre de ce genre qui ait été faite, les Fables choisies de La Fontaine illustrée à la Japonaise par un groupe d’Artistes de Tokyo, nous permet d’esperer que les Fables choisies de Florian seront également appréciées du Public. Nous avons été assez heureux pour pouvoir faire exécuter ce travail par deux des Artistes qui nous ont précédemment prêté leur concours : Messieurs Ka-no Tomo-nobou, un des représentants de l’école de Ka-no fondée par un de ses ancêtres et Kadji-ta Han-ko, un des coryphées de l’école réaliste de Yo-saï, ce maître fameux que l’Empereur actuel autorisa à se nommer Ni-hon gwa-shi c’est à dire Peintre lettré du Japon. Ces artistes dont le talent est très apprécié de leurs compatriotes ont bien voulu, avant de se mettre à l’œuvre, se pénétrer de l’esprit de ces fables, qui ont été traduites en Japonais pour la circonstance, sorte que ces illustrations représentent réellement des scènes de la vie au Japon aussi bien que si le fabuliste, au lieu d’être français, eut été Japonais. »
1678 5p (titre, epistre, tables), "L'Esope François" : 134p. Suivi de: "L'Esope du Temps" : 4p (titre,... In-12, plein veau d'époque, dos anciennement restauré.
Desmay, fabuliste, ne publia que deux recueils de fables inspirés d'Esope. Ces deux textes sont ici réunis en un seul volume, illustré de gravures sur cuivre, en introduction à chaque fable. Ayant eu l'infortune de vivre en un siècle qui connut La Fontaine, Desmay fut écrasé par le génie de son célèbre contemporain. Ses œuvres ne rencontrèrent pas de lecteurs, et sont de nos jours d'une rareté insigne. très rare. Ex-libris Bibliothèque Mirault.AGREABLE EXEMPLAIRE EN RELIURE D'EPOQUE DE CE RECUEIL DE FABLES INTROUVABLE.
Paris Fonderie Deberny (rue d'Hauteville, 58) 1895 In-12° (159 x 95 mm), [3] ff. - 248 pp. - [1] f. bl., percaline noire, dos lisse muet, non rogné en gouttière et en queue (reliure de l'époque).
Rarissime édition typographique « imprimé[e] en types du XVIIe siècles » Faite suivant l'édition de 1678, il s'agit vraisemblablement d'un spécimen en type elzévirien dû à Charles Tuleu. L'impression, d'une grande netteté, a été faite sur un beau papier vergé teinté. Au tournant des XIXème et XXème siècles, on voulu voir les caractères dit elzéviriens remplacer les didones (ceux de Didot et Bodoni) comme pour exprimer une proclamation de l'excellence des formes antiques et cursives et leur supériorité sur les dessins mécanisés. De Berny avait publié par le passé une édition des fables de La Fontaine (Fables de J. de La Fontaine, Paris, Fonderie Laurent et Deberny, 1850). Il s'agissait d'une édition miniature in-128° de 256 pages imprimée par Plon Frères. La fonderie Deberny fut fondée à Paris par Lucien Charles Alexandre de Berny (1809-1881) vers 1828, à partir de l'imprimerie d'Honoré de Balzac qu'il venait de recevoir de sa mère, première maîtresse de Balzac. Ce dernier avait racheté l'entreprise de composition de Jean-François Laurent en 1827, achat qui fut financé en partie par l'argent emprunté à la dite maîtresse. Cependant, la gestion malheureuse de Balzac condamna rapidement l'entreprise. De Berny et Laurent travaillèrent ensemble au 17 de la rue des Marais-Saint-Germain jusqu'en 1840, année où de Berny acquit l'intégralité de l'entreprise. La raison sociale « Laurent & Deberny » resta cependant la même. Il s'associa en 1877 à son fils illégitime Charles Tuleu sous le nom de « Deberny & Cie », et mourut en 1881. La fonderie déménagea vers 1889 du 17 rue Visconti (qui n'est autre que le nouveau nom de la rue des Marais-Saint-Germain) au 58 rue d'Hauteville. Charles Tuleu hérita de l'entreprise mais conserva la même raison sociale. Il ajouta au catalogue de nombreuses polices très esthétiques, telle une série de latins anciens ou les néo-elzeviriennes, ainsi qu'une collection d'alphabets étrangers. Il s'associe en 1914 avec un ami d'enfance, Robert Girard. L'entreprise prend le nom de « Tuleu et Girard ». En 1921 lorsque Tuleu prit sa retraite, l'entreprise fut rebaptisée Girard et Cie. Les pourparlers au sujet d'une fusion commencèrent alors avec Peignot. Deberny & Peignot fut constituée le 1er Juillet 1923. Nous n'avons pu trouver, malgré nos recherches, d'autres exemplaires de cet ouvrage.