‎Bene, Tirabosco Tom et al.: ‎
‎Histoires d'autres temps. ‎

‎ Edition du Bénéfice, 1997. In-4 broché, couverture couleurs, très légèrement défraîchie. ‎

Reference : 9983


‎Edition originale, exemplaire signé et numéroté (12/1000) par le dessinateur. Pas rare: introuvable ! ‎

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La Bergerie
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‎DELPASTRE, Marcelle ; (SEIGNOLLE, Claude)‎

Reference : 63984

(1964)

‎[ 4 longues et exceptionnelles lettres autographes signées, adressées à Claude Seignolle : ] 1 L.A.S. de 3 pages datée de Germont par Chamberet, Corrèze : "A M. Claude Seignolle, Monsieur, Si je ne vous disais pas que j'ai été surprise de recevoir votre envoi, je pense que vous seriez décu. Ah bah, me suis-je dit, quel gros paquet - mais j'ai tout de suite compris, du moins à moitié. Pour l'autre moitié, je suppose qu'un jour ou l'autre vous m'expliquerez. Maintenant, il faut aussi que je vous remercie, et je sais bien que le seul remerciement acceptable serait de vous rendre la pareille, seulement mes oeuvres, à moi, gisent en tas de manuscrits pas même triés, souvent pas même recopiés, et les plus heureuses sont dans des revues dont je n'ai qu'un exemplaire personnel - si je l'ai. Dites-moi, quel travai cette enquête sur le folklore provençal ! Et ce n'est pas là, peut-être, l'essentiel de votre oeuvre. Vous n'avez pas mal à la tête de toute cette sorcellerie ? Je ne me suis occupé que d'un coin beaucoup plus restreint, mon village, où ne restent que 9 habitants, et même presque uniquement des renseignements puisés dans ma famille, et cependant j'ai l'impression d'être submergée [... elle explique que plus jeune, elle pensait déjà écrire la vie de ces gens, mais n'osait pas, et explique le déclic : ] "Par hasard, je suis allé chercher moi-même mes livres au Bibliobus, par hasard la bibliothécaire distribuait des fiches d'enquête, par hasard j'ai trouvé le temps d'y répondre... et tout le reste est venu à la suite, premier contact avec M. Robert du CNRS, puis avec Joudoux par son intermédiaire, et si le torchon, depuis, a brûlé entre eux, le mal n'en était pas moins entré en moi, comme vous diriez, autrement dit la manie de l'ethnographie. Ne vous sentez-vous ensorcelés par la sorcellerie ? Je dis ça avec un sourire en coin parce que, jusqu'à ce jour, les gens qui m'ont fait compliment pour mon travail m'ont semblé manquer un peu d'équilibre en ce qui concerne les questions métaphysiques. Il faudra un jour, pour faire le point, que j'établisse une liste de choses auxquelles je ne cois pas, tout en leur attribuant un sens profond et une rélle valeur de signe ou de symbole ; j'ai l'impression que le lecteur attend beaucoup plus qu'on lui remue l'âme avec des émotions primaires qu'il n'espère des éclaircissements logiques [... ] "Ce qui est toujours "primitif" dans les superstitions, ce n'est pas tant la magie elle-même que l'esprit qui l'a toujours sollicitée, exigée, inventée. La différence, pour les paysans, c'est qu'ils ont un héritage mythique de la plus haute antiquité et de la plus grande importance psychique. Tandis que les gens des villes n'ont rien que cette grande soif de mysticisme qui les jette [... ] vers tous les charlatans, marchands de croyance, astrologues, voyantes, "religions" ou du moins sectes sous-hébraïques, sous-chrétiennes, sous-produits de la civilisation citadine, politique [ ... ] Mais comme dit à un autre sujet Saint Paul, c'est le même esprit. Que vous appelez l'esprit du mal dans vos contes, et qui est l'esprit de bêtise, c'est-à-dire le vide d'esprit, cette part de la disponibilité de la personne qui devrait être prête à l'aventure et qui n'est prête qu'à la soumission". Croyez-vous au diable ? Croyez-vous à Dieu ? La plupart des athées, car l'athéisme n'existe pas, ne croient pas en eux-mêmes, mais au diable : car il est plus facile, après l'expérience humaine, de craindre que d'espérer" [ ... ] "Je suppose que c'est M. Jondoux qui vous a donné mon adresse, et que vous avez lu mes articles sur Lemouzi" [... ] "J'ai commencé tout cela comme en jouant, me souvenant de l'intérêt que j'avais porté, dans ma jeunesse, à ces questions de psychologie élémentaire. Et puis l'ethnographie, ça vous prend et ne vous lâche pas si vite" [ elle évoque ses travaux passés et regrette : ] "il faudrait que je m'occupe d'une édition en recueil, mais à quoi bon ? Je suis inconnue, ma littérature n'est pas scandaleuse (pas assez) et je n'ai pas d'argent" [ Elle évoque de manière remarquable sa condition isolée dans un village loin de tout, son assistance aux malades, le temps passé sous l'assistance de Joseph Migot pour apprendre à écrire correctement en limousin. Elle présente un long portrait d'elle, et invite Claude Seignolle à venir "le comparer avec l'original" ! Elle développe une critique du recueil de Seignolle "Les Malédictions", et cite les éloges de Robert Jondoux sur un autre de ses ouvrages, etc. etc. ] ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 4 pages datée du 27 février 1965 : [ Elle reprend ses critiques sur les fautes d'accords de participe et d'orthographe, évoque une coïncidence de sa jeunesse autour de la lettre de Madame de Sévigné "l'archevêque et le maraud" ] "Coïncidence encore ? J'ai porté mon nez au milieu de ma figure pendant près de 40 ans sans trop le malmener. Or depuis moins de 3 semaines je l'ai blessé 2 fois ; d'abord en cassant du bois, une bûche ayant rebondi sous la hache ; hier un jeune chien qui courait pour se réchauffer m'a heurtée au passage, alors que je ramassais des topinambours, et me voilà de nouveau avec un nez énorme, bleuâtre, un peu écorché. Entre temps, une toute petite blessure due à ce même chien a saigné au point de m'inonder ce malheureux nez. Or il est rare que je sois autant photographié que je l'ai été durant cette période" [... ] "A Limoges, j'ai rencontré le bibliothécaire départemental qui m'a dit que vous deviez avoir sorti un nouveau "Diable". Est-ce exact ? Vous faites un vrai travail de fourmi. Quand à espérer que les "spécialistes" expliqueront jamais quelque chose, n'y comptez pas. Ils savent très bien leur affaire lorsqu'il s'agit des [... ] ou des Négritos, mais si vous suggérez que les Limousins ou les Bretons ont une civilisation avec un fond ancestral digne d'intérêt, ils ouvriront une bouche de truite asphyxiée, et vous expliqueront, le plus savamment du monde, que cela n'est pas à prendre au sérieux. C'est pourquoi j'ai mis sr le chantier ce genre de recherches, à quoi certes ma culture ne me préparait nullement. C'est très intéressant de collecter le fait folklorique, mais il est également curieux de l'examiner un peu, on le voit ainsi quelquefois prendre un tout autre sens que celui qu'on avait d'abord envisagé. Seulement j'ai toujours pensé qu'il me faudrait 3 ou 4 vies pour rassembler, analyser, raconter... et m'intéresser superficiellement à tout ce qui m'intéresse. Alors que je n'ai qu'une vie, réduite à rien par les grippes, les emmerdements, le travail..." [ elle lui donne ensuite des exemples d'histoires et croyances locales sur le rapport de la mort avec les animaux, notamment sur le comportement des chats et des chiens avec les malades et les morts, d'autres histoire sur les chiens, le hibou, la taupe, les vaches et... le persil ! Suit un très long post-scriptum où elle évoque le "carré Rotas", l'avarice et un long passage sur la transmission du "secret pour disperser la grêle" ] ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 2 pages datée du 9 novembre 1965 : [ elle décrit les ennuis et les fatigues de la correspondance : ] "Je pense que c'est là le "folklore" qui étonnera nos successeurs lorsque, pendus à quelque machine parlante, ils se diront que leurs ancêtres communiquaient entre eux à l'aide de signes demi-abstraits, demi-concrets, dont ils chercheront à pénétrer le sens magique, et que nous sommes si fiers d'appeler l'écriture..." [ elle a bien reçu les "Histoires Maléfiques" de Claude Seignolle, parle du "Bahut d'or" et du "Chupador" : ] "Mais ne vous ai-je pas dit que je n'achète jamais de livres ?... (il faudrait d'abord que je réserve mon temps à gagner des sons, et c'est une chose que je n'ai jamais su faire ; cela menace de devenir catastrophique). - Je fais pourtant du boulot, à ce qu'il me semble - ce n'est pas seulement catastrophique , c'est décourageant, car il semble qu'au contraire du commun des gens, plus je travaille, plus cela me coûte, et moins cela me rapporte. Je travaille, autrement dit, à augmenter mes frais. Votre maître Satan doit y être pour quelque chose... Passons -" [ Elle a relevé de nouveaux contes, inconnus de Claude Seignolle : ] "car ce ne sont pas des "contes", mais des "mythes" authentiques, et certains gardent une véritable pureté à ce point de vue" [ Elle conclut sur une magnifique remarque sur les abeilles, dont elle fournit une équation en rapport à Dieu et aux hommes : ] "... chez nous, la brebis est dite ovelha et l'abeille abelha, ce qui est le même mot, poétiquement parlant et quoique que les philologues en pensent... Etc. - (racine commune Bel, grand beau, fort, solaire, divin)" [ ... ] ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 2 pages datée du 19 septembre 1969 : [ lettre absolument truculente décrivant une "engueulade de première" avec son voisin, puis sur le même ton une réunion de la "Société ex-archéologique historique de la haute et moyenne Corrèze à Chamberet le 10 août", évoque l'absence de Jacques Chirac retenu à Paris et continue : ] "le discours de remerciements de Billet fut le clou de la journée, au point que l'autre chanoine lui arracha le micro, disant : "je m'attendais à des compliments et à des remerciements , et non pas à être insulté". Jondoux, en verve, apprenait au curé ses propres titres "vous êtes curé de Chamberet, chapelain de St Dulcet et prieur du Mont-Ceix"... l'autre l'avait complètement oublié. Jondoux ne nous fit pas grâce d'un terrassement, d'une muraille ni d'une goutte d'eau miraculeuse, au Mont Ceix. Le souper fut agrémenté d'un énorme tumulus (80 mètres de long) [... ] que Joudoux parlait d'attaquer au bulldozer. Tombe collective, probablement. "Mais, dit le curé, je pensais que ça pouvait être la tombe d'un chef. Oui, répond Joudoux, mais avec ses dimensions, il faudrait que ce soit un grand, grand, grand chef - Ah ! coupa quelqu'un, c'était sûrement un ancêtre de Jondoux" [ Elle raconte ses rencontres de l'été, notamment celle d'un élève-marin, ainsi qu'un rêve prémonitoire, etc... ]‎

‎4 L.A.S, au total 11 pages d'une fine écriture serrée : ] 1 L.A.S. de 3 pages datée de Germont par Chamberet, Corrèze : "A M. Claude Seignolle, Monsieur, Si je ne vous disais pas que j'ai été surprise de recevoir votre envoi, je pense que vous seriez décu. Ah bah, me suis-je dit, quel gros paquet - mais j'ai tout de suite compris, du moins à moitié. Pour l'autre moitié, je suppose qu'un jour ou l'autre vous m'expliquerez. Maintenant, il faut aussi que je vous remercie, et je sais bien que le seul remerciement acceptable serait de vous rendre la pareille, seulement mes oeuvres, à moi, gisent en tas de manuscrits pas même triés, souvent pas même recopiés, et les plus heureuses sont dans des revues dont je n'ai qu'un exemplaire personnel - si je l'ai. Dites-moi, quel travai cette enquête sur le folklore provençal ! Et ce n'est pas là, peut-être, l'essentiel de votre oeuvre. Vous n'avez pas mal à la tête de toute cette sorcellerie ? Je ne me suis occupé que d'un coin beaucoup plus restreint, mon village, où ne restent que 9 habitants, et même presque uniquement des renseignements puisés dans ma famille, et cependant j'ai l'impression d'être submergée [... elle explique que plus jeune, elle pensait déjà écrire la vie de ces gens, mais n'osait pas, et explique le déclic : ] "Par hasard, je suis allé chercher moi-même mes livres au Bibliobus, par hasard la bibliothécaire distribuait des fiches d'enquête, par hasard j'ai trouvé le temps d'y répondre... et tout le reste est venu à la suite, premier contact avec M. Robert du CNRS, puis avec Joudoux par son intermédiaire, et si le torchon, depuis, a brûlé entre eux, le mal n'en était pas moins entré en moi, comme vous diriez, autrement dit la manie de l'ethnographie. Ne vous sentez-vous ensorcelés par la sorcellerie ? Je dis ça avec un sourire en coin parce que, jusqu'à ce jour, les gens qui m'ont fait compliment pour mon travail m'ont semblé manquer un peu d'équilibre en ce qui concerne les questions métaphysiques. Il faudra un jour, pour faire le point, que j'établisse une liste de choses auxquelles je ne cois pas, tout en leur attribuant un sens profond et une rélle valeur de signe ou de symbole ; j'ai l'impression que le lecteur attend beaucoup plus qu'on lui remue l'âme avec des émotions primaires qu'il n'espère des éclaircissements logiques [... ] "Ce qui est toujours "primitif" dans les superstitions, ce n'est pas tant la magie elle-même que l'esprit qui l'a toujours sollicitée, exigée, inventée. La différence, pour les paysans, c'est qu'ils ont un héritage mythique de la plus haute antiquité et de la plus grande importance psychique. Tandis que les gens des villes n'ont rien que cette grande soif de mysticisme qui les jette [... ] vers tous les charlatans, marchands de croyance, astrologues, voyantes, "religions" ou du moins sectes sous-hébraïques, sous-chrétiennes, sous-produits de la civilisation citadine, politique [ ... ] Mais comme dit à un autre sujet Saint Paul, c'est le même esprit. Que vous appelez l'esprit du mal dans vos contes, et qui est l'esprit de bêtise, c'est-à-dire le vide d'esprit, cette part de la disponibilité de la personne qui devrait être prête à l'aventure et qui n'est prête qu'à la soumission". Croyez-vous au diable ? Croyez-vous à Dieu ? La plupart des athées, car l'athéisme n'existe pas, ne croient pas en eux-mêmes, mais au diable : car il est plus facile, après l'expérience humaine, de craindre que d'espérer" [ ... ] "Je suppose que c'est M. Jondoux qui vous a donné mon adresse, et que vous avez lu mes articles sur Lemouzi" [... ] "J'ai commencé tout cela comme en jouant, me souvenant de l'intérêt que j'avais porté, dans ma jeunesse, à ces questions de psychologie élémentaire. Et puis l'ethnographie, ça vous prend et ne vous lâche pas si vite" [ elle évoque ses travaux passés et regrette : ] "il faudrait que je m'occupe d'une édition en recueil, mais à quoi bon ? Je suis inconnue, ma littérature n'est pas scandaleuse (pas assez) et je n'ai pas d'argent" [ Elle évoque de manière remarquable sa condition isolée dans un village loin de tout, son assistance aux malades, le temps passé sous l'assistance de Joseph Migot pour apprendre à écrire correctement en limousin. Elle présente un long portrait d'elle, et invite Claude Seignolle à venir "le comparer avec l'original" ! Elle développe une critique du recueil de Seignolle "Les Malédictions", et cite les éloges de Robert Jondoux sur un autre de ses ouvrages, etc. etc. ] ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 4 pages datée du 27 février 1965 : [ Elle reprend ses critiques sur les fautes d'accords de participe et d'orthographe, évoque une coïncidence de sa jeunesse autour de la lettre de Madame de Sévigné "l'archevêque et le maraud" ] "Coïncidence encore ? J'ai porté mon nez au milieu de ma figure pendant près de 40 ans sans trop le malmener. Or depuis moins de 3 semaines je l'ai blessé 2 fois ; d'abord en cassant du bois, une bûche ayant rebondi sous la hache ; hier un jeune chien qui courait pour se réchauffer m'a heurtée au passage, alors que je ramassais des topinambours, et me voilà de nouveau avec un nez énorme, bleuâtre, un peu écorché. Entre temps, une toute petite blessure due à ce même chien a saigné au point de m'inonder ce malheureux nez. Or il est rare que je sois autant photographié que je l'ai été durant cette période" [... ] "A Limoges, j'ai rencontré le bibliothécaire départemental qui m'a dit que vous deviez avoir sorti un nouveau "Diable". Est-ce exact ? Vous faites un vrai travail de fourmi. Quand à espérer que les "spécialistes" expliqueront jamais quelque chose, n'y comptez pas. Ils savent très bien leur affaire lorsqu'il s'agit des [... ] ou des Négritos, mais si vous suggérez que les Limousins ou les Bretons ont une civilisation avec un fond ancestral digne d'intérêt, ils ouvriront une bouche de truite asphyxiée, et vous expliqueront, le plus savamment du monde, que cela n'est pas à prendre au sérieux. C'est pourquoi j'ai mis sr le chantier ce genre de recherches, à quoi certes ma culture ne me préparait nullement. C'est très intéressant de collecter le fait folklorique, mais il est également curieux de l'examiner un peu, on le voit ainsi quelquefois prendre un tout autre sens que celui qu'on avait d'abord envisagé. Seulement j'ai toujours pensé qu'il me faudrait 3 ou 4 vies pour rassembler, analyser, raconter... et m'intéresser superficiellement à tout ce qui m'intéresse. Alors que je n'ai qu'une vie, réduite à rien par les grippes, les emmerdements, le travail..." [ elle lui donne ensuite des exemples d'histoires et croyances locales sur le rapport de la mort avec les animaux, notamment sur le comportement des chats et des chiens avec les malades et les morts, d'autres histoire sur les chiens, le hibou, la taupe, les vaches et... le persil ! Suit un très long post-scriptum où elle évoque le "carré Rotas", l'avarice et un long passage sur la transmission du "secret pour disperser la grêle" ] ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 2 pages datée du 9 novembre 1965 : [ elle décrit les ennuis et les fatigues de la correspondance : ] "Je pense que c'est là le "folklore" qui étonnera nos successeurs lorsque, pendus à quelque machine parlante, ils se diront que leurs ancêtres communiquaient entre eux à l'aide de signes demi-abstraits, demi-concrets, dont ils chercheront à pénétrer le sens magique, et que nous sommes si fiers d'appeler l'écriture..." [ elle a bien reçu les "Histoires Maléfiques" de Claude Seignolle, parle du "Bahut d'or" et du "Chupador" : ] "Mais ne vous ai-je pas dit que je n'achète jamais de livres ?... (il faudrait d'abord que je réserve mon temps à gagner des sons, et c'est une chose que je n'ai jamais su faire ; cela menace de devenir catastrophique). - Je fais pourtant du boulot, à ce qu'il me semble - ce n'est pas seulement catastrophique , c'est décourageant, car il semble qu'au contraire du commun des gens, plus je travaille, plus cela me coûte, et moins cela me rapporte. Je travaille, autrement dit, à augmenter mes frais. Votre maître Satan doit y être pour quelque chose... Passons -" [ Elle a relevé de nouveaux contes, inconnus de Claude Seignolle : ] "car ce ne sont pas des "contes", mais des "mythes" authentiques, et certains gardent une véritable pureté à ce point de vue" [ Elle conclut sur une magnifique remarque sur les abeilles, dont elle fournit une équation en rapport à Dieu et aux hommes : ] "... chez nous, la brebis est dite ovelha et l'abeille abelha, ce qui est le même mot, poétiquement parlant et quoique que les philologues en pensent... Etc. - (racine commune Bel, grand beau, fort, solaire, divin)" [ ... ] ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 2 pages datée du 19 septembre 1969 : [ lettre absolument truculente décrivant une "engueulade de première" avec son voisin, puis sur le même ton une réunion de la "Société ex-archéologique historique de la haute et moyenne Corrèze à Chamberet le 10 août", évoque l'absence de Jacques Chirac retenu à Paris et continue : ] "le discours de remerciements de Billet fut le clou de la journée, au point que l'autre chanoine lui arracha le micro, disant : "je m'attendais à des compliments et à des remerciements , et non pas à être insulté". Jondoux, en verve, apprenait au curé ses propres titres "vous êtes curé de Chamberet, chapelain de St Dulcet et prieur du Mont-Ceix"... l'autre l'avait complètement oublié. Jondoux ne nous fit pas grâce d'un terrassement, d'une muraille ni d'une goutte d'eau miraculeuse, au Mont Ceix. Le souper fut agrémenté d'un énorme tumulus (80 mètres de long) [... ] que Joudoux parlait d'attaquer au bulldozer. Tombe collective, probablement. "Mais, dit le curé, je pensais que ça pouvait être la tombe d'un chef. Oui, répond Joudoux, mais avec ses dimensions, il faudrait que ce soit un grand, grand, grand chef - Ah ! coupa quelqu'un, c'était sûrement un ancêtre de Jondoux" [ Elle raconte ses rencontres de l'été, notamment celle d'un élève-marin, ainsi qu'un rêve prémonitoire, etc... ]‎


‎Magnifique ensemble réunissant 4 lettres (11 pages) rédigées de sa belle petite écriture serrée par Marcelle Delpastre (1925-1998), poète limousine et l'un des plus grands écrivains occitans du XXe siècle. Ces 4 lettres sont adressées à l'écrivain Claude Seignolle, le grand spécialiste du folklore, qui a écrit sur la troisième lettre : "Personnage féminin très intéressant - vivant seule dans sa fermette, à l'affût de toutes les curiosités incrustées dans la nature et les gens (peut-être un peu trop critique envers les autres chercheurs)". A cette date, Marcelle Delpastre avait encore peu publié, et cette correspondance est un témoignage exceptionnel, à la fois truculent, profond et bouleversant, sur sa personne et son oeuvre. On joint un article plus tardif sur Marcelle Delpastre.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR650.00 (€650.00 )

‎ROSSET (François de)‎

Reference : 23534

‎Histoires des Amans volages de ce temps. Ou sous des noms empruntez sont contenus les Amours de plusieurs Princes, Seigneurs, Gentils-hommes et autres personnes de marque, qui ont trompé leurs maistresses, ou qui ont esté trompé delles.‎

‎Paris, veuve de Jacques du Clou, 1619. 1 vol. petit in-8°, parchemin souple à rabats, dos à nerfs avec titre écrit à la plume, tranches marbrées. Reliure moderne. Titre-frontispice allégorique gravé en taille-douce, (6) ff., 642 pp. mal chiffrées 640, (1) p. Petite galerie de vers en marge intérieure en début de volume affleurant parfois le texte, rousseurs uniformes.‎


‎Seconde édition, très rare, de ce recueil de douze histoires amoureuses dans le genre des histoires tragiques du même auteur parues en 1614. Elles eurent probablement moins de succès que les premières car on ne compte que quatre éditions entre 1617 et 1633 pour la dernière. Toutes ces éditions sont devenues très rares. Ce texte méconnu de la littérature française, préfigure à plus d'un titre le genre de la "nouvelle", comme les Histoires tragiques, genre lui-même originaire des Histoires prodigieuses de Boaistuau. Comme dans les romans de l'époque, la narration est entrecoupée de passages en vers. Ces histoires dont l'ambiance rappelle l'Astrée, ont probablement un fond de vérité comme l'insinue l'auteur. mais à notre connaissance, ni Drujon, ni aucun autre critique n'a tenté d'établir qui se cachait derrière ces noms supposés. Dans notre exemplaire, un feuillet manuscrit ajouté au XIXe siècle en tête de la quatrième histoire (L'Histoire du généreux Cléon & de la belle Mélice) établit que deux des protagonistes étaient des écuyers et directeurs d'académie les plus en nom à Paris au commencement du XVIIe siècle : M. de Pluvinel et M. de Benjamin. Edition ornée d'un beau frontispice allégorique gravé. Arbour, 9485; Lever, 220; Lachèvre, Satiriques, 342; Duportal, n°380; Gay-Lemonnyer II, 534.‎

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Phone number : 02 47 97 01 40

EUR1,100.00 (€1,100.00 )

‎ROSSET (François de)‎

Reference : 27169

‎Les Histoires tragiques de nostre temps. Ou sont contenues les Morts funestes & lamentables de plusieurs Personnes, arrivêes par leurs Ambitions, Amours déréglées, Sortilèges, Vols, Rapines, & autres accidens divers & & [sic] mémorables.‎

‎Rouen, Antoine Le Prévost, 1700. 1 vol. petit in-8°, veau brun glacé, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, roulette dorée sur les coupes. Reliure de l'époque, coiffes endommagées, petites fentes aux charnières, coins émoussés. (4) ff., 616 pp. Rousseurs.‎


‎Une des éditions les plus complètes, elle comprend 38 nouvelles. Seules les 19 premières sont de Rosset ; le recueil ayant eu un grand succès populaire, fut réimprimé de nombreuses fois depuis la première édition de 1604 et augmentée par divers continuateurs anonymes. Celle-ci est augmentée des histoires des dames de Ganges et de Brinvilliers. « Les Histoires tragiques se présentent comme une collection de faits divers tirés pour la plupart de la chronique contemporaine et qui ont en commun le caractère sanglant ou funeste du dénouement » (Lever). Ancêtres du roman noir, dont les thèmes tournent autour de la possession démoniaque (par exemple l'histoire de Goffredy), l'inceste, le parricide, l'infanticide, les crimes passionnels, etc., ces Histoires tragiques peignent, sous le masque de l'apologue, ces faits divers avec une cruauté rare, une sorte de délectation dans la description de la violence. D'autre part, comme le fait remarquer Maurice Lever, « il ressort des Histoires tragiques que tous les vices dont souffre l'humanité ont pour origine deux calamités fondamentales : la femme et le diable », qui sont d'ailleurs associées dans quelques unes d'entre elles. Viollet Le Duc II, 210 (éd. de 1708) ; Lever, Fiction narrative, 224 ; Yve-Plessis, 1265; Lever, Romanciers du Grand Siècle, pp. 77 à 81.‎

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Phone number : 02 47 97 01 40

EUR300.00 (€300.00 )

‎ROSSET (François de)‎

Reference : 24706

‎Les Histoires tragiques de nostre temps. Ou sont contenues les Morts funestes & lamentables de plusieurs Personnes, arrivêes par leurs Ambitions, Amours déréglées, Sortilèges, Vols, Rapines, & autres accidens divers & & [sic] mémorables.‎

‎Rouen, J. B. Besongne, 1700. 1 vol. petit in-8°, demi-basane blonde, dos à nerfs orné de roulettes dorées, pièce de titre en basane havane, tranches jaspées de bleu. Reliure du début du XIXe siècle. Exemplaire rogné court. (4) ff., 616 pp. Quelques rousseurs.[D19]‎


‎Une des éditions les plus complètes, elle comprend 38 nouvelles. Seules les 19 premières sont de Rosset ; le recueil ayant eu un grand succès populaire, fut réimprimé de nombreuses fois depuis la première édition de 1604 et augmentée par divers continuateurs anonymes. Celle-ci est augmentée des histoires des dames de Ganges et de Brinvilliers. « Les Histoires tragiques se présentent comme une collection de faits divers tirés pour la plupart de la chronique contemporaine et qui ont en commun le caractère sanglant ou funeste du dénouement » (Lever). Ancêtres du roman noir, dont les thèmes tournent autour de la possession démoniaque (par exemple l'histoire de Goffredy), l'inceste, le parricide, l'infanticide, les crimes passionnels, etc., ces Histoires tragiques peignent, sous le masque de l'apologue, ces faits divers avec une cruauté rare, une sorte de délectation dans la description de la violence. D'autre part, comme le fait remarquer Maurice Lever, « il ressort des Histoires tragiques que tous les vices dont souffre l'humanité ont pour origine deux calamités fondamentales : la femme et le diable », qui sont d'ailleurs associées dans quelques unes d'entre elles. Viollet Le Duc II, 210 (éd. de 1708) ; Lever, Fiction narrative, 224 ; Yve-Plessis, 1265; Lever, Romanciers du Grand Siècle, pp. 77 à 81.‎

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Phone number : 02 47 97 01 40

EUR230.00 (€230.00 )

‎PREVERT, Jacques - DUHEME, Jacqueline ill.‎

Reference : 110052

‎Jacques Prévert illustré par Jacqueline Duhême en co-édition avec les Editions Philippe Auzou. Tome I. Paroles - Spectacle, - Tome II. La Pluie et le Beau Temps - Fatras, - Tome III. Histoires et d'autres Histoires - Choses et autres (3 volumes).‎

‎ Editions Martinsart et Auzou, 2007, 3 volumes in-4 de 270x205 mm environ, sous coffret assorti, tome I. 568 pages avec 20 illustrations en couleur, - Tome II. 412 pages, avec 20 illustrations en couleur, - Tome III. 472 pages, avec 20 illustrations en couleur, reliés Madrastan, avec en couverture un Portrait de Prévert, gravure de Jacqueline Duhême. Exemplaire N° 383, un des 1200 exemplaires numérotés de 301 à 1500 reliés Madrastan, illustrés de 60 compositions de Jacqueline Duhême. Parfait état.‎


‎Jacques Prévert, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine et mort le 11 avril 1977 à Omonville-la-Petite (Manche), est un poète français. Merci de nous contacter à l'avance si vous souhaitez consulter une référence au sein de notre librairie.‎

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