Le Jas [par] Forcalquier, Robert Morel, coll. Le Bien, 1966. In-12 carré, pleine toile de lin grège avec titre en brun, gardes noisette, signet, rhodoïd.
Reference : 5498
Edition originale au tirage limité à 4000 exemplaires, celui-ci un des 500 marqués hors-commerce. « Savoir pourquoi on mange, pourquoi on dort, pourquoi on fait l’amour, pourquoi on vit en société... Et, sachant pourquoi, on saura comment. »
La Bergerie
Mme Aline Berger
Paiement par virement bancaire en francs suisses ou en euros (sans frais). Les paiements par PayPal ne sont plus acceptés, suite à un différend qui nous a décidés à nous passer de leurs services. Les livres sont expédiés dans les jours suivant la réception du montant demandé.
L’Art de bien vivre et de bien mourir, catalogué il y a 42 ans par Georges Heilbrun. De la bibliothèque Edmée Maus. Paris, vers 1530. Lyon, Jaques Moderne dit Grad Jaques, s.d. [vers 1530]. In-8 de (36) ff. (A-I4) dont 1 titre gravé dans une bordure, gothique à longues lignes, 12 gravures sur bois à pleine page, ptes. déchirures à 3 ff. sans manque, pte. restauration dans la partie supérieure du f. B3. Maroquin brun janséniste, dos lisse avec le titre doré en long, filet doré sur les coupes, triple filet doré intérieur, tranches dorées. Gruel. 162 x 113 mm.
Rare édition de l’Ars Moriendi « Art de bien vivre et de bien mourir » illustré de xylographies, petit livre de piété dont on ignore l’auteur et la date de composition, et dont il y eut plusieurs traductions. Dutuit, Livres xylographiques, I, p.62 ; Graesse, Trésor de Livres rares, 47 ; Brunet, I, 512 ; Baudrier, XI, 516-517 et 512 ; Pogue, Jacques Moderne, n°67. Guillaume Tardif, lecteur de Charles VIII, fut, selon Émile Mâle, l’auteur de cette libre traduction du texte des anciennes éditions xylographiques, dans laquelle le latin concis et obscur est « traduit, expliqué, développé par un véritable écrivain qui parle une langue grave et un français déjà classique ». Les premiers exemplaires de « l’Ars Moriendi » illustré apparaissent vers la moitié du XVe siècle avec des xylographies d’une efficacité tellement dramatique qu’elles ont contribué, à elles seules, beaucoup plus que le texte, à la diffusion très importante du petit livre : chaque image est placée en regard du texte, et illustre tour à tour la tentation du diable et la bonne inspiration de l’ange agonisant. Au fil des décennies (une des dernières éditions est de 1538), l’Ars devient un genre littéraire, et cependant il tend à se cristalliser, tandis que les illustrations deviennent de plus en plus grossières et se simplifient au maximum ; toutefois quelques thèmes du drame qui se déroule dans l’âme du fidèle au moment du trépas, représentés par l’ars moriendi, sont accueillis dans les traités contemporains sur les « novissima », lesquels, outre les thèmes, qui sont propres à l’Ars, en contiennent d’autres (Ubi sunt, de la description de l’agonie, etc.). L’esprit et la substance des artes moriendi passèrent aussi dans bien d’autres livres de piété, et il survécut quelque chose d’eux dans les innombrables exhortations aux malades et aux moribonds qui furent publiées, surtout en France, au cours du XVIIe et XVIIIe siècles. Cette curieuse édition contient en plus de « l’Ars moriendi » « les Dix et les Cinq commandements » et « les Fantaisies du monde », de Guillaume Alexis. L’iconographie saisissante comprend 12 grands bois à pleine page, reprenant les bois primitifs du maître de « l’Ars moriendi » de Jean Siber, reproduits par Claudin III, 210 à 212 et 445, 446 et Baudrier, XI, 512. Deux petits bois représentent Moïse sur le feuillet de titre et la Crucifixion. Précieux volume provenant de la bibliothèque Edmée Maus, avec ex libris. Il fut catalogué il y a 42 ans au prix considérable de 42 500 F (7 000 €) (cat. 39, 1973, n°9) par Georges Heilbrun.
1719 Paris, Librairie de France, (achevé d'imprimer du 17 novembre 1926), 1927 (sur la page de titre), in-4 de (8)-188-(4) pp., rel. demi-maroquin brun-olive à coins, signée DURVAND-PINARD Sr, dos (uniformément passé) à 4 nerfs orné de caissons dorés, tête dorée, couvert. illustrée en noir cons., bel ex.
Éd. orig. illustrée par l'auteur, et artiste-peintre lithographe Louise HERVIEU, de 19 compositions en noir hors-texte tirées en héliogravures, et de nombreux dessins en noir dans le texte, et un à pleine page. Tirage à 401 ex. num., celui-ci, le (n°119) est l'un des 3509 ex. sur vélin pur fil Lafuma (Monod, 6005).
1911 Paris, Emile Nourry, 1911, in-12 de 250 pp., rel. d'époque demi-chagrin fauve, dos à 4 nerfs, pèces de nom d'auteur et de titre de chagrin vert, initiales J.M. dorées en pied, tête dorée, couverture imprimée illustrée et dos conservés, très bon exemplaire.
Ed. orig. (Thiébaud, 25).
Bel exemplaire en reliure de l’époque provenant de la bibliothèque Philippe André de Raisme (1695-1750). Amsterdam, Estienne Roger, [1700]. In-12 de 341 pp. dont 18 planches à pleine page, (15) ff. de table. Veau havane moucheté, dos à nerfs orné. Reliure de l’époque. 153 x 90 mm.
Edition originale rarissime ornée d’un frontispice et 17 planches gravées en taille‑douce à pleine page (costumes, habitants, scènes de chasse et de pêche). « Figures hors texte en taille-douce : indigènes, animaux, etc. » (Chadenat, 1645. Pierre-Martin de La Martinière, médecin alchimiste, après avoir été médecin du roi de France, devint le chirurgien de Frédéric III du Danemark. C’est ainsi qu’il participa aux expéditions de la Compagnie du Nord danoise. In 1670 (this date is controversial (see « Controversy over the date of La Martinière's journey to the north », below), La Martinière happened to be in Copenhagen at the time when the Danish Northern Trading Company, after having been granted franchise by Frederick III of Denmark, was to undertake an expedition to the northern realms with the objective of ascertaining the type of trade that could be maintained with the indigenous populations of the north. The king had for this reason equipped a fleet of three trading vessels belonging to the company. La Martinière, with the assistance of one of his friends, was enlisted as surgeon on board one of those ships and thus had the opportunity to wander through the coasts of Norway, Lapland, northern Russia, Novaya Zemlya, Greenland and Iceland for a period of five months. An account of the expedition was later published by him in 1671 in Paris. It is the first published travel report written by a Frenchman describing the Arctic coasts of Europe. Although his career is to some extent known, the same is not true as regards his private life. Concerning it, very few information is available. It seems that he married two times. La Martinière died towards 1676 according to some sources, aged 42. According to other sources, however, he died much later in 1690. No consensus exists concerning the date of La Martinière's journey to the north. While some sources place his journey in the year of 1670, it is a common practice to assign 1653 instead of 1670 as its date. Väinö Tanner even writes that the travel took place in 1647. The date 1647 is undoubtedly fallacious since it is clearly implied in the account of La Martinière's voyage that the travel did not occur prior to 1653 (see pp. 1–2 of the third edition of La Martinière's travel account). The following arguments have been set forth to prove the dates 1647 and 1653 erroneous and the date 1670 veracious: « – In the introduction to the account, the years 1647 and 1653 are mentioned when referring to the years that the trading company received its royal franchises. This does not tell when the journey occurred. Commentators have, in other words, confused the date of La Martinière’s voyage with other dates mentioned in his book. – It is explicitly stated in the English edition that the journey lasted from April to September 1670. However, the date obviously has been added on by the English publisher. – We are reminded several times in the English edition that La Martinière undertook his journey in 1670. – In the French edition, the author points to the winter of early 1670 when French doctors thought that the plague infected people because of extreme cold weather. So the book must have been written after 1670. – Also in the French edition, La Martinière tells how he gave a book which he had written on medical science to a person whom he had met in Norway. This book, Le Prince des Operateurs, was published in France in 1668. – La Martinière was an experienced discoverer long before setting off on his northern trek. He had also written books about various diseases as a result of his long medical practice. It is improbable that a young man of 19 years, as he would have been in 1653, could have found enough time for this. » Bel exemplaire relié en veau de l’époque provenant de la bibliothèque Philippe André de Raisme (1695-1750).
Édition originale de la plus grande rareté de cette relation connue à quelques exemplaires seulement, contenant le récit de la malheureuse expédition de Royville au «Cap de Nord en Amérique française» réalisée en 1652, avec pour objectif de «porter la connoissance de nôstre Dieu parmy les peuples sauvages & infidels», et les coloniser. L’exemplaire du Comte de Toulouse et du roi Louis Philippe. Paris, Antoine de Sommaville, 1654.In-8 de (8) pp., 200, et 2 planches gravées à pleine page. 2 ff. intervertis sans manque, sans la carte qui manque presque toujours. Maroquin bordeaux, encadrement à la Du Seuil avec fleurons à l’oiseau aux angles, dos orné de fleurons de même, coupes décorées, dentelle intérieure, tranches dorées. (Lortic). 159 x 100 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de cette relation connue à quelques exemplaires seulement, contenant le récit de la malheureuse expédition de Royville au « Cap de nord en Amérique française », réalisée en 1652 afin de « porter la connoissance de Dieu parmy les peuples sauvages & infidels », et les coloniser. Manque comme généralement la carte. Brunet, III, 20 ; Ternaux-Compans, 740 ; Church, 533 ; Sabin, 38951 ; Graesse, Trésor de livres rares et précieux, III, 103. C’est après avoir appris en France les désastres et la tragédie du despotique Charles Poncet de Bretigny, mort en 1645 massacré par des indigènes, ainsi que ses compagnons, que Royville résolut de fonder une nouvelle compagnie pour coloniser ces contrées, ayant œuvré au préalable pour que le roi déchût de son privilège celle de Rouen. Associé à l'abbé de la Boulaie, intendant général de la marine sous le duc de Vendôme et à l'abbé de l'Isle Marivaut, ainsi qu’à dix autres associés, la compagnie dite des Douze seigneurs nomma Royville général de l’expédition et ceux restés en France seraient chargés de faire passer les renforts de vivres et des munitions. Constituée par des hommes inaptes aux besoins de l'entreprise, l’assassinat de Royville durant le voyage, les dangers liés à l’expédition, ainsi que les querelles internes mirent fin à l’aventure. Paul Boyet et Jean de Laon, chroniqueurs des deux malheureuses tentatives de colonisation de la Guyane : celle de Brétigny en 1643, et celle de Royville en 1652, toutes deux publiées à Paris en 1654, appellent Cap de Nord la Guyane, tout comme les historiens portugais et espagnols. Ces deux chroniques constituent les deux plus précieuses relations de la colonisation française en Amérique centrale. Le volume s’ouvre sur une dédicace « A Madame la duchesse d’Esguillon » et le texte décrit l’expédition dans le détail, les mœurs et coutumes des Indigènes, la nature et la géographie du pays parcouru. « This is an account of an expedition sent out under De Roiville, in 1651. The greater part of the colonists, seven hundred or eight hundred in number, perished in the space of fifteen months, from hunger and the fury of the Indians”. (Sabin).L’illustration, généralement absente, comprend 2 belles planches gravées en taille-douce et une carte: 1/ Représentation d’un aborigène nu tenant un arc face à la page 88, ici présente. 2/ Représentation du même aborigène tenant une masse face à la page 89, ici présente. 3/ Carte de l’isle de Cayenne, ici absente. Précieux exemplaire, fort bien relié par Lortic en maroquin rouge à la Duseuil, de cette édition originale plus rare encore que celles de Champlain ou de Lescarbot. Church, dans sa bibliographie consacrée à la découverte du continent américain, ne cite que deux exemplaires: British Museum et Lenox Libraries. L’exemplaire provient des bibliothèques du Comte de Toulouse et du roi Louis Philippe avec son cachet sur le feuillet de titre.