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[Lyonet] -
LYONET ou Lyonnet (Pierre)
Traité anatomique de la chenille qui ronge le bois de saule….
Amsterdam, La Haye, Londres, chez P. de Hondt, M.m. Rey, Th. Becket, in-4 (26x20,5cm), xxii-1f.-8 pl.-587pp.-2ff.-10pl., veau marbré époque, dos à nerf ornés avec pièce de titre Camel, tranches rouges, frottements, coins et coupes usés, coiffes abimées. Titre en r. et n.. - Planches dessinées et gravées sur cuivre par Pierre Lyonnet. Fleuron au titre, bandeaux, lettrines, culs-de-lampe gravés sur bois
Reference : PHO-2069
Pierre Lyonnet ou Lyonet, né le 22 juillet 1708 à Maastricht et mort le 10 octobre 1789 à La Haye est un avocat, un graveur renommé, un naturaliste néerlandais et spécialiste du décryptage Édition originale de l’un des monuments de l’entomologie et de la micro-anatomie du XVIII siècle. Publié en 1760 après quinze années d’observations, ce traité établit Lyonet comme l’un des naturalistes les plus minutieux de son temps. À l’aide d’une loupe conçue spécialement pour ses dissections, il entreprit l’examen exhaustif de la chenille du Cossus ligniperda, dont il décrivit avec une précision inédite la structure interne. Les planches, gravées de sa propre main après une seule leçon de gravure auprès de Wandelaar, comptent parmi les plus fines représentations scientifiques de leur époque. Le détail est stupéfiant : 1647 muscles pour le corps, 228 pour la tête, le système nerveux suivi jusque dans ses ramifications les plus fines, le tube digestif, les glandes séricigènes, ainsi que les organes qu’il désigna comme de « petits ganglions » (aujourd’hui identifiés comme glandes pro thoraciques de sécrétion neuro-humorale). Jamais auparavant un organisme n’avait été disséqué et représenté avec une telle rigueur. Bien qu’il eût prévu d’étendre ses recherches à la chrysalide et au papillon, une affection des yeux l’empêcha de poursuivre. Ses notes furent seulement publiées à titre posthume en 1832 (Recherches sur l’anatomie et la métamorphose de plusieurs chenilles). Un ouvrage majeur, véritable chef-d’œuvre de précision scientifique et artistique, qui illustre la rencontre rare entre savoir naturaliste, virtuosité technique et exigence esthétique. Brunet III, 1244 M6-B
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Traité anatomique de la chenille qui ronge le bois de saule, augmenté [...] d'une description de l'instrument et des outils dont l'auteur s'est servi, pour anatomiser à la loupe et au microscope
La Haye, Pierre Gosse, Daniel Pinet et Marc Michel Rey, 1762, in-4, de XXII, (2), 40, 616 pages et 19 planches, demi-veau de l'époque, dos lisse orné, Première édition. Cette belle monographie de Lyonnet sur la chenille fait partie, aujourd'hui encore, des meilleures recherches anatomiques. Le présent traité, que l'on peut considérer comme le triomphe empirique de l'oeil de l'observateur en histoire naturelle, est entièrement dévolu à la description particulièrement minutieuse des muscles, nerfs, bronches, coeur, viscères et aux fils de soie des chenilles ; toutes les représentations anatomiques sont dessinées puis gravées par Lyonnet lui-même. L'auteur envisageait le monde et ses créatures comme un code secret que l'homme avait le devoir de déchiffrer ; il comparait la beauté, la richesse et la complexité de la nature à la précision d'un tableau de maître hollandais et pensait que la résolution des mystères de la création devait encourager l'homme à révérer son Architecte. Notre exemplaire est bien complet de la Lettre à M. Le Cat qui donne la description du microscope (la planche le figurant sert ici de frontispice) utilisé par Lyonnet pour ses observations et descriptions anatomiques, et de l'explication des figures I à VIII. Ces deux addenda sont placés directement après la préface, conformément à l'avis au relieur qui clôt l'ouvrage. Quelques feuillets roussis, sinon bon exemplaire grand de marges et propre. Garrison and Morton, 305. DSB VIII, p. 580. Couverture rigide
Bon de XXII, (2), 40, 616 pages
Traité anatomique de la chenille qui ronge le bois de saule.
La Haye, chez l'auteur, chez Pierre Gosse Jr. & Daniel Pinet et Marc Michel Rey, 1762. Grand in-4 de XXII-[2]-40-616 pages, demi-veau brun à coins, dos à nerfs, pièce de titre bordeaux, non rogné.
Illustré de 18 planches (dont 17 dépliantes), très finement dessinées et gravées. Seconde édition de cette oeuvre célèbre de par la finesse d'exécution des planches anatomiques: Lyonet fait preuve d'un sens de l'observation hors du commun. Il y figure plus de 4000 muscles (sur des chenilles...). Son livre est accueilli par certains avec scepticisme, qui affirment que Lyonnet imagine les détails qu’il dessine avec autant de précision. C’est pour contrer ces critiques, qu’il figure dans la seconde édition qui paraît en 1762, le dessin de ses instruments (planche I) et la description de sa méthode. Lyonnet envisage d’étudier pareillement la chrysalide et l’adulte mais, âgé de soixante ans, la fatigue de ses yeux l’oblige à interrompre ses projets. Exemplaire d'une fraîcheur remarquable, grand de marges. Menus frottements à la reliure et aux coupes. Garrison & Morton 305. Nissen 2618.
