‎PARIS, Conseil municipal de Paris, ENGELHARDT (Maurice) ‎
‎Rapports du Conseil municipal de Paris déposés par Maurice Engelhardt entre 1877 et 1881 ‎

‎Paris, Typ. Mourges, Imprimerie Municipale, in-4 (27,5x22cm), demi veau, dos lisse avec titre, frottements, déchirure au pli du plan. ‎

Reference : PHO-1979

‎Ensemble de 21 rapports rédigés entre 1877 et 1881 par Maurice Engelhardt, d’abord conseiller puis président du Conseil municipal de Paris. Ces documents abordent de nombreux sujets majeurs liés à l’évolution de la capitale : propositions de renommage de certaines artères parisiennes (avenue de Passy, des Tuileries, Monceau, Villiers, Voltaire, etc.), cession du Palais du Trocadéro à l’occasion de l’Exposition universelle de 1878, budgets consacrés à l’urbanisme et à l’assainissement, restructuration du réseau viaire face à la modernisation des transports (tramways, omnibus), projets d’agrandissement de l’Hôtel des Postes, de la Sorbonne, achat de terrains et immeubles, etc… L’ensemble est illustré de trois plans, dont un très grand (94 x 69,5 cm), représentant le projet d’implantation de la poste du Louvre. Ces rapports constituent un témoignage précieux de la transformation de Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle. Entre modernisation urbaine et effacement symbolique des traces de l’Ancien Régime dans le sillage de la Commune, ils reflètent les ambitions politiques et techniques d’une capitale en mutation. Sous le Second Empire, le Conseil municipal de Paris n’était qu’une chambre consultative sans réelle autonomie. Tout change après 1871 : à la suite de la chute de la Commune, le conseil acquiert enfin une autonomie reconnue, et les Parisiens peuvent élire leurs représentants. Une nouvelle ère de démocratie locale s’ouvre alors. Entre 1871 et 1881, le Conseil municipal devient l’incarnation d’une République municipale en construction, souvent en opposition au pouvoir central. Maurice Engelhardt, élu en 1874 puis président du Conseil en 1880, en est l’une des figures marquantes. Ces rapports permettent de saisir l’ampleur de son engagement et l’esprit de réforme qui anime la Ville de Paris à cette époque. ‎