‎ROEDERER Pierre-Louis‎
‎Mémoire pour servir à l'histoire de la société polie en France. Cet ouvrage ne sera pas mis en vente ‎

‎Mémoire pour servir à l’histoire de la Société Polie en France. Cet ouvrage ne sera pas mis en vente. Paris, Typographie de Firmin Didot Frères, 1835. ‎

‎In-8°, demi-veau rouge, dos à nerfs orné, monogramme en pied (reliure de l’époque), page de titre + 26 pp. (« Notice historique sur la vie et les travaux de M. le comte Rœderer », par M. Mignet) + 484 pp. Quelques légères rousseurs. Bon exemplaire, complet.‎

‎Cet Avocat et conseiller au parlement de Metz fut député aux États Généraux, puis ministre des Finances de Joseph Bonaparte à Naples en 1806, et conseiller d’État et sénateur sous l’Empire. Ami des philosophes et professeur d’économie politique, il rédigea cette histoire de l’hôtel de Rambouillet. C’est une histoire de la bonne société du XVIIe siècle. Selon lui Mme de Rambouillet aurait refondé la société polie en France. Ce livre eut une influence considérable, en particulier auprès de Sainte-Beuve et de Victor Cousin, car il remettait le XVIIe siècle à l’honneur, et montrait l’importance sociale de la conversation et le rôle qui jouent les femmes. C’est donc un tableau historique et littéraire de la société et de la vie mondaine au XVIIe siècle, entre la publication de L’Astrée et la première représentation de Phèdre. Retiré de la vie politique dès 1816, Pierre-Louis Rœderer (1754-1835) voulut reconstituer dans sa propriété de Bois-Roussel (Orne) le salon de l’hôtel de Rambouillet, avec son mobilier, ses décorations, selon la description que nous en a laissée Mademoiselle de Scudéry dans son roman Artamène ou le Grand Cyrus. Il y convia tout ce qu’il put trouver de beaux esprits dans son entourage ; on devisait, on rimait, on donnait des bals et des pièces de théâtre, comme chez la mère de Julie d’Angennes. Aidé de toute cette société choisie, il fit des recherches historiques sur la vie et les mœurs sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV. Ce sont ces recherches qu’il publie ici, les destinant à ceux qui avaient pris part à cette entreprise originale et typiquement romantique de reconstitution du passé. Ces notes ingénieuses et curieuses ont lancé la mode des petites recherches sur les personnages des siècles de Louis XIII et de Louis XIV. « Ce Mémoire est devenu comme le signal de ce mouvement de retour au dix-septième siècle qui n’a fait que s’accroître et se développer depuis » (Causeries du Lundi, VIII, p. 325). Vicaire VI.1166 - Quérard Fr. litt. VIII.109 ‎