Edouard Riou (1833-1900), peintre, illustrateur notamment pour Jules Verne. L.A.S., Venise, 13 novembre 1866, 11p in-8. A Emile Aucante (1822-1909). Très longue et très intéressante lettre sur Venise où il se trouve pour suivre les fêtes pour le rattachement de Venise à l'Italie, après le traité signé le 19 octobre 1866, pour le journal Le Monde illustré où devait alors travailler Emile Aucante. Il commence par se plaindre du bruit : « je ne vois plus que drapeaux, ou flammes, bannières, gondoles aux mille couleurs, fusées, lanternes, illuminations sans nombre. Je n'entends plus que le canon et les fanfares nationales, je ne dors plus. J'ai le cauchemar, je suis horriblement fatigué ». Suit ensuite une longue description de ce qu'il a vu à Venise, la ville et les fêtes. Il est aussi question de l'envoi de dessins. Très beau document sur le rattachement de Venise à l'Italie. [373]
Reference : 015180
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Très bel ensemble lié à la conception du ballet KYLDEX (Kybernetische Luminodynamische Experiment 1), ballet qui fut créé en 1973 à l’opéra de Hambourg (Hamburgische Staatsoper), dirigé par Rolf Liebermann, avec une chorégraphie d’Alwin Nikolais, une musique de Pierre Henry et des décors de sculptures et de lumières de Nicolas Schöffer. Dans sa lettre, Schöffer explique à son correspondant les plans des séquences, ainsi que la programmation de S1, plans qu’il lui joint. « les autres suivront, que vous pourrez coller sur les autres plans. Nous nous reverrons fin de mois comme prévu. ». Cette œuvre comportait 15 séquences de base de 3 à 15 minutes avec des effets obtenus par 150 flashs électroniques complétés par 25 projecteurs à programmation colorée. Le décor comportant 5 sculptures géométriques de 6,50 m de haut soutenant des miroirs mobiles. Parmi les 15 séquences sur lesquelles le public pouvait agir, un solo de danse se doublait des effets saisissants d'un eidophore. Deux caméras permettaient de faire apparaître la danseuse entière ou en partie, démultipliée par des effets d'échos... Ce spectacle « pluri-artistique » original, ouvert à l'intervention du spectateur et nourri de techniques audiovisuelles expérimentales qui pouvait être redemandé par le public, selon leur désir et la curiosité : répétition pure et simple, ou accélérée (double vitesse). Il y eut même le rythme cardiaque d'un spectateur qui apparut sur l'écran en même temps que le bruit des battements, et la danseuse eut l'esprit d'en jouer avec beaucoup d'humour.