Abel Brunyer ou Brunier (1573-1665), médecin, docteur en médecine de l'université de Montpellier, botaniste, conseiller et médecin ordinaire du roi Louis XIII, médecin des fils d'Henri IV, premier médecin du duc d'Orléans [i.e. Gaston d'Orléans, Monsieur, frère du roi] et de « Madame » [la duchesse d'Orléans, Marguerite de Lorraine], directeur du jardin botanique du château de Blois (jardin dont il fit une description), protestant, natif d'Uzès d'une famille du Vendômois originaire du Dauphiné (son père, Claude, converti au protestantisme, s'était retiré à Uzès en 1572). Il négocia avec succès avec les protestants de Montpellier puis de Montauban pour le compte de Louis XIII mais fut proscrit en 1631 pour avoir suivi Gaston d'Orléans avant un retour en grâce en 1635. Il fut signataire du rapport d'autopsie de Louis XIII. P.A.S., 7 janvier 1645, 1p in-4. Sur parchemin. Intéressante pièce certifiant la livraison de « plusieurs médicamens et autres marchandises » pour les officiers domestiques du duc par Claude Souart (1577-1664) pour l'année 1644 et pour un montant de 4500 livres. Souart était apothicaire du duc d'Orléans et de la reine. Si l'orthographe habituellement retenue est « Brunier », il signe bien « Brunyer » sur notre document. [279-2]
Reference : 013763
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[ Pièce autographe signée, billet consacré à Frédéric Mistral : ] 1 P.A.S. d'une page : "Mistral a réalisé par son oeuvre et par sa vie la figure idéale du poète. Tout y est tendresse et noblesse, tout y est pureté, simplicité, fidélité, lumière. En un temps qui, pour sa honte à venir et comme dans un aveu de sa présente pourriture, verra peut-être ériger sur une de nos places telle effigie immonde, évocatrice d'oeuvres perverses et pervertissantes dont on n'oserait pas même graver les titres sur le socle - il est beau, il est bon, il est exemplaire que le poète de Calendal et de Mireille ait sa statue, sans plus attendre. Et lorsqu'après une très longue vieillesse il entrera dans l'éternité, je pressens qu'on dressera de même son image sous les routes de ce Panthéon au fronton duquel, d'avance et comme pour lui inspirer le plus sublime de ses poèmes, David d'angers avait sculpté le Tambour d'Arcole". On joint une carte postale (portrait de Mistral)
Rétrospectivement curieuse et amusante pièce autographe signée de l'écrivain de Cambrai, Auguste Dorchain (1857-1930).
Théodore Botrel (1868-1925), célèbre chansonnier breton. L.A.S. & P.A.S., 4 juin 1895, 1p in-8 et 3p in-4. Très beau et intéressant ensemble sur ce chansonnier, provenant des papiers d'Horace Valbel (1858-1924), au moment de la publication de son ouvrage « Les chansonniers et les cabarets artistiques ». Le document de 3p est une longue enquête signée avec sa belle grande signature à la fin de la 3e page. Cette enquête biographique entièrement autographe, contrairement à ce qu'il affirme dans la lettre jointe (il justifie une erreur en prétendant qu'un parent a recopié le brouillon). Il s'agit de son écriture, très soignée pour être idéalement relue. Cette enquête est très importante car Botrel commence à peine à être connu suite à la soirée du Chat Noir, le fameux cabaret, où il chanta ses chansons dont sa plus importante « La Paimpolaise ». On remarquera que dans ses oeuvres, il commence par citer cette chanson. On notera que Valbel était maître de cérémonie au cabaret du Chat Noir. La lettre corrige une erreur car il a indiqué Paul Dupont au lieu de Pierre Dupont. Il est très drôle de noter qu'il indique : « le brouillon recopié par un parent maladroit » alors que c'est bien lui qui l'a écrit. On notera enfin une erreur (volontaire ?) sur sa date de naissance : il indique 1869 au lieu de 1868. Papier jauni, devenu cassant, surtout sur le bas, avec petits manques de papier (sans manque de texte). Très beau et rare ensemble des débuts du grand chansonnier. [167]
HUGO (Victor). PIÈCE AUTOGRAPHE SIGNÉE. 1 page, 10,7 × 7,5 cm. « à mon cher ami et collègue Charras. Marine Terrace 2 Xbre 1853 Victor Hugo » Il peut s’agir d’un de ces feuillets d’envoi que le poète rédigeait durant son exil, alors qu’il lui était impossible de les inscrire sur les livres eux-mêmes. L’intérêt de celui-ci tient à la conjonction du destinataire et de la date portée sur le document, deuxième anniversaire du coup d’état de Napoléon III, que Hugo combattra tout au long de ses dix-neuf années d’exil. Charras, militaire — il était diplômé de Polytechnique — et homme politique républicain, avait été ministre de la Guerre par intérim en 1848 et mourut en exil en 1865 ; il avait refusé l’amnistie, comme Hugo. Surtout — du moins pour nous ici —, il apparaît dans la toute première phrase d’Histoire d’un crime, dans laquelle il renonce à considérer plus avant la possibilité d’un coup d’état qui surviendra pourtant le lendemain même : « Le 1er décembre 1851, Charras haussa les épaules et déchargea ses pistolets. » Ce document, à la date sans nul doute réfléchie et voulue par Hugo, constitue un lien symbolique remarquable entre deux figures majeures de l’opposition au Second Empire. Marine Terrace est la maison où vivait Victor Hugo durant son exil à Jersey, d’août 1852 à octobre 1855.
1915
Émouvante pensée couchée sur le papier par le philosophe et historien de la philosophie Émile Boutroux, au lendemain de la déclaration de guerre par l’Allemagne nazie :« C’est peu de se « tolérer ». Les hommes doivent s’unir cordialement pour chercher la vérité de faire le lien. Paris 5 décembre 1915. Émile Boutroux. »Il siégea à l’Académie française de 1912 à 1922.
1 P.A.S. d'une page, datée de Paris, 3 Pluviôse An 7 [ 22 janvier 1799 ], ancien cachet de la collection Crawford
Pièce autographes signée du célèbre historien et homme politique Jacques-Antoine Dulaure (1755-1835), qui à la fin de son mandat de Conventionnel, avait été élu au Conseil des Cinq-Cents, puis réélu par le département du Puy-de-Dôme en germinal an V. Dulaure reste notamment fameux pour son "Histoire civile, physique et morale de Paris".