Edmond Lafayette (1818-1890), avocat, homme politique, député en 1848, petit fils du célèbre marquis de La Fayette ; Maurice Bureaux de Pusy (1799-1864), militaire, homme politique, député et questeur en 1848. L.A.S., Paris, dimanche 25 juin 1848, 1p in-4. Très intéressant laissez-passer écrit par Lafayette pour le citoyen Delaiz (?) « qui vient de ramener le citoyen Charbonnel, représentant du peuple blessé à la place de la Bastille rue de la Madeleine n°22 ». Lafayette signe en tant que secrétaire de l'assemblée nationale. Le document est authentifié, avec cachet, par Bureaux de Pusy, questeur de l'assemblée nationale. Louis de Charbonnel (1797-1848) fut un éphémère député de la Haute-Loire. Ce républicain modéré, élu le 23 avril 1848, qualifié d'ami des ouvriers, alla combattre les insurgés lors des journées insurrectionnelles de juin 1848. Il fut blessé aux côtés du général Négrier, qui mourut sur le coup. Charbonnel mourut de ses blessures le jour-même. Document anciennement abîmé aux plis et renforcé. Beau document. [304-2]
Reference : 013510
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[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.
Lettre autographe signée de 8 pages in-8°, datée de Paris 28 janvier 1896, à Monsieur le Président ( Cons), quelques ratures.Edouard Blanc répond son retour d'Asie, à une invitation du Président de l' Union Géographique du Nord à venir faire des conférences dans le Nord, sur ces voyages. Il est très occupé à rattraper le retard accumulé, à corriger les épreuves de ses livres " Je me rendrai à votre appel lorsque cela me sera possible...le temps matériel me manque pour la rédaction des rapports et des travaux que je dois à dates fixes...". Il doit rester deux mois à Paris...Mais il accepte le principe, en refusant toute rémunération "Je n'en ai jamais reçu de personne au monde.. la science est à mes yeux un sacerdoce...". Il acceptera à la rigueur un billet aller-retour. Il ne pourra donner qu'une conférence.
Belle lettre de ce géographe original, sorti de plusieurs grandes Ecoles ( St Cyr, Polytechnique, Normale, Ecole forestière de Nancy). Il fut envoyé en Tunisie pour le transsaharien, puis ensuite en Russie pour la construction du chemin de fer trancaspien, pendant qu'il parcourait toute l' Asie centrale, Samracande, Tachkent, puis le Turkestan chinois où il fut le premier Français à pénétrer. ( cf.Fierro. la société de géographie 1821-1946). Ed. Blanc est l'auteur de nombreuses communications et ouvrages sur l'Afrique et l' Asie. ( Cl Gr)
[Paris], 22 septembre 1968 2 p. en 1 f. (180 x 120 mm), au srylo noir, signée.
Jean-Louis Barrault avait reçu, le 2 septembre 1968, une lettre d'André Malraux, ministre des Affaires culturelles, mettant fin à ses fonctions de directeur du théâtre de France. Malraux lui avait confié la direction du théâtre de l'Odéon en 1959.Ce licenciement, motivé par " diverses déclarations ", apparaît comme une punition : Malraux avait demandé, sitôt les premières tentatives des manifestants de mai d’occuper le théâtre, l’évacuation des lieux par le personnel, y compris la direction. Refus de Jean-Louis Barrault. Dès le lendemain, le ministère désavouait alors publiquement le directeur du Théâtre de France pour n'avoir pas quitté les lieux comme il lui était demandé et d’avoir fait corps avec les manifestants et d’avoir tenu des " propos qui semblent très éloignés de la mission qui lui était impartie ", allusion à une réponse faite le 17 mai, devant une salle comble, à Daniel Cohn-Bendit qui demandait un théâtre qui soit " un instrument de combat contre la bourgeoisie ". Barrault, mis en cause personnellement, avait dit alors : " Au risque de vous décevoir, je dirai que je suis complètement d'accord avec vous. Barrault n'est plus le directeur de ce théâtre, mais un comédien comme les autres. Barrault est mort ! « Avec trois mois de retard, cette déclaration reçoit sa confirmation officielle... Malraux précisera, à l’Assemblée nationale, que " le talent de M. Jean-Louis Barrault auquel la plus grande liberté artistique a été accordée depuis la création du Théâtre de France, est hors de cause. Mais il a fait diverses déclarations qui sont manifestement incompatibles avec la qualité de directeur d'un théâtre national. « Malraux n’a pas pardonné à Barrault, son protégé, d’avoir faibli devant l’ennemi. Dans une lettre rendue publique, Jean-Louis Barrault devait par la suite préciser son attitude, et notamment pourquoi il avait refusé, comme le demandait le ministère, de quitter l'Odéon après avoir coupé électricité et téléphone. Barrault estimait que, dans les conditions où il intervenait, le désaveu ministériel lui paraissait plutôt honorable. Et il concluait sa lettre « dans le style à la mode : serviteur, oui ; valet, non » : " ... J'ai souffert d'un silence officiel qui a duré des semaines et des semaines Le silence-absence est la chose la plus cruelle qui soit. C'est le silence-torture. Je comprends tout, du moins j'essaie, mais ça, je n'y arrive pas ! Mais à quoi sert d'évoquer le passé ? Notre destin, à Madeleine Renaud et à moi, c'est de recommencer notre vie tous les dix ans ». C’est précisément ce que Barrault évoque ici dans sa lettre, avec « l’allégresse » de reprendre son « sac et la route ». Barrault veillera à la suite un nouveau spectacle, «Rabelais» dans la nouvelle salle de «L'Elysée-Montmartre», n'éprouvant « ni rancœur, ni ressentiment… chérir mes contemporains, voilà mon crédit », expliquera-t-il dans Le Figaro Littéraire de décembre 1968.
MARET , N. H. J, Duc de BASSANO (1803- 1898), sénateur du second empire, Grand chambellan. ( Sur la mort du Prince Impérial).
Reference : 7841
Lettre signée "Le Grand Chambellan Duc de Bassano", datée du 24 juillet 1879, à M. Le Charpentier ( Saint-Maixent). 1 page in-4° sur papier de deuil, à l’entête de Camden Place, Chislehusrt ( enveloppe jointe). La lettre fut postée de France ( cachet de Paris). L’impératrice a reçu l’adresse signée des habitants de Saint-Maixent, (condoléances présentées à la suite de la mort du Prince Impérial), le duc répond en son nom“ Je suis chargé par sa Majesté de vous adresser des remerciements pour les sentiments que vous lui exprimez dans son immense affliction…“.
Le Duc de Bassano, est le 2ème de ce titre, crée en 1809 par Napoléon pour son père. Le Prince Impérial s'était engagé dans l'armée anglaise pour combattre en Afrique du Sud, c'est là qu'il meurt le 1er juin 1879. ( Provenance Collection du Duc de Cadore).( GrM Cl2)
SERGENT MARCEAU, Antoine François Sergent dit Marceau ( Chartres 1751- 1847),graveur, dessinateur, homme politique, beau-frère du Général Marceau.
Reference : 11127
Lettre de 5 pages 1/2 in-4°, d'une écriture très serrée et très lisible au journaliste, écrivain et homme politique Noël Parfait ( Chartres 1813 - Paris 1896), dans laquelle il évoque le général Marceau,(François Séverin Marceau-Desgraviers), né le 1 mars 1769 à Chartres et mort le 21 septembre 1796 à Altenkirchen, général français de la Révolution, mort à 33 ans. Sergent Marceau, épousa Emira, la soeur du général, il fut député Montagnard à la Convention, fit partie du Comité des Arts et de l'Instruction et contribua à la Création du Musée Français et du Conservatoire.
Au début de la lettre Sergent Marceau parle du séjour qu'a fait Noêl Parfait en Algérie. Il a appris par les journaux l'admission de Parfait “dans l'Etat-major du Diable de Bugeaud qui partait pour aller sabrer des Kabiles…“ Il s'interroge sur ses motivations,pourquoi a -t il abandonné sa plume et leur monument . Il regrette qu'il ne soit pas revenu dans “ le Grand bâtiment Algérien qui a baigné trois jours sous mes fenêtres… mais sur un bâtiment qui apportaient des Arabes condamnés aux iles Ste Marguerite… “. Rassuré de savoir son ami de retour il évoque MMe Rassoin également de retour qui a cherché à joindre Noel Parfait. Il est ensuite question d'une lettre de M. de La Châtre dont il sait qu'il a invité Parfait à sa campagne près de Paris, “ il m'a fait cadeau d'un de ses écrits…Les Crimes des papes“… et parlant des Empereurs et des Rois “…il ne ménage ni les uns ni les autres…“. La Châtre a fait pour Sergent Marceau une demande de Pension de 600fr. au Ministre de l'Intérieur pour “le titre de créateur du Musée“ ( français). Quant au général Marceau il en évoque divers portrait . Il est le détendeur d'un seul autographe de lui et le léguera à la municipalité Puis il parle d'Emira, sa femme (soeur du Général Marceau). Il a envoyé à Noel parfait son texte “ Enfance de Marceau“, “je la continue mon coeur y est attaché , vous en tirerez ce qui vous conviendra pour le héros et la sublime femme qui l'a préparé pour être un modèle…“. Sa lettre se termine par des questions d'ordre personnel quelles sont les occupations de son correspondant : est -il dans la poésie, la littérature générale, écrit-il ? est-il attaché à un journal ou quelque administration… “ Pouvez-me favoriser de quelque chose qui vous fasse connaître tout entier? …“. Très belle lettre. (2 petites déchirures , l'un sans manque et l'autre manque deux lettres sans gêne pour la compréhension du texte).