Révérend Père Augustin Colombel (1833-1905), missionnaire jésuite en Chine, père de l'astronomie moderne en Chine à qui on doit la construction de l'observatoire de Shanghai. L.A.S., 6 juillet 1890, 4p in-8. A sa soeur Marie-Thérèse Colombel (1839-1912), baronne Richerand : « Ma bien chère sour, Merci toujours pour tes bonnes lettres. Elles me disent assez que vous aimez toujours le Bon Dieu, que le Bon Dieu vous aime, c'est tout ce que j'ai besoin de savoir. Si dans les détails que tu me donnes je ne vois pas cela, ils me feraient de la peine. Mais non, tout ce que tu me dis de toi et des tiens dit que vous l'aimez, que vous le servez et je vous en aime davantage. Continue donc à me parler bien au long de chacun. Ta fille devient grande. La mère St Dominique m'en dit du bien. Vous vous préoccupez de son mariage. Je prie bien souvent pour que le Bon Dieu lui donne un bon mari. Lui seul connait l'avenir. C'est à toi qu'il a remis le soin de chercher sa volonté pour ta fille. Adresse-toi donc à lui dans la prière. Tu as sans doute autour de toi des Pères, des prêtres qui connaissent Amélie, qui te connaissent, demande-leur conseil. Je vois avec joie que cette chère enfant veut avant tout un mari qui aime et serve le Bon Dieu. Dis-lui bien que je prie avec vous pour cette affaire. Et ton Augustin ? Il a dû aller encore passer quelques semaines au régiment, je pense. Comment s'y comporte-t-il ? S'y tient-il bien ? en Chrétien ? Quelles idées en rapporte-t-il ? Il me disait qu'il voulait être soldat...? Est-ce sérieux ? A la distance où je suis, je ne peux en juger. Il peut se faire que oui. Il y a des raisons de croire que non. Là encore, c'est auprès du Bon Dieu que tu pourras trouver conseil. Ecris-moi longuement sur eux tous. Et Emmanuel...? Le voyez-vous souvent ? Sa mère se dévoue bien pour lui. Je suis heureux de la voir près du collège, j'espère que les Pères suppléeront un peu à l'absence de notre cher Henri. Il y a aussi plusieurs Lauras au collège. Tes enfants les voient-ils quelques-fois ? Avez-vous gardé quelques relations avec eux ? Si j'allais à Paris, je ne verrais que des figures nouvelles et pourtant j'aime bien tous ces chers enfants dont j'espère presque jusqu'au nom. Parle-moi d'eux-tous. Je suis heureux de te voir aller chez les Dames auxiliatrices. Elles sont excellentes. La mère St Paul peut te parler de Shanghai, elle en reçoit souvent des nouvelles. Il y a aussi rue de la Barouillère deux jeunes religieuses qui viennent d'ici. Je serais heureux que ta fille put faire connaissance avec elles. Elles sont à peu près de son âge et nées à Shanghai. Je leur ai fait bien souvent le catéchisme. Ici ces bonnes mères font toujours beaucoup de buis. Il y a deux mère chinoises appliquées à la visite des malades, elles baptisent beaucoup d'enfants chez les païens. Nous avons baptisé chez elles mercredi dernier un jeune homme protestant dont j'avais baptisé moi-même la femme et l'enfant. Prie souvent pour leurs ouvres. Adieu chère soeur, je vous embrasse tous bien fort. Ton frère Augustin. Merci pour les semaines religieuses, les annales &... Où en est l'église de Montmartre ? Il y a je crois un album où on a réuni les dessins faits pour son bulletin, il se vent à l'église même. Donne-le moi... Je pourrai m'imaginer un pèlerinage à Montmartre. Le souvenir qui m'en reste c'est d'y être allé avec notre père, Xavier et Henri. J'avais 6 ou 7 ans. Je me souviens d'un moulin à vent qu'il y avait là. » Belle lettre familiale. Cette lettre a été publié avec quelques autres sur le blog du Bibliomane Moderne le 14 octobre 2021. Elles apportent un éclairage particulièrement intéressant sur le développement des missions jésuites en Chine et à Shanghai en particulier. [242]
Reference : 012486
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[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.
Paris, Prison de Sainte-Pélagie 12 Novembre 1851 | 13 x 20.50 cm | une feuille
Lettre autographe signée de 4 pages datée du 12 novembre 1851. 124 lignes à l'encre noire. Le manuscrit est présentésous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert marbré portant une pièce de maroquin avec lamention "Lettre autographe" incrustée sur le premier plat, contreplats doublés d'agneau vert,étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Lettre autographe inédite sur le progrès, signée de Pierre-Joseph-Marie Proudhon, figure incontournable de la pensée sociale française, et «père de l'anarchie» selon le président de la République française Armand Fallières. Le philosophe emprisonné depuis 1849 développe dans un style virulent et combatif ses convictions socialistes et condamne les absolutismes de son temps. Extraordinaire profession de foi philosophique, politique et sociale d'un penseur à la marge, dont la fortune critique et l'influence se retrouvent de Karl Marx à Émile Durkheim en passant par Benjamin Tucker. La missive est rédigée d'une écriture rapide et dense, comportant de nombreux passages soulignés appuyant certains concepts philosophiques. Le premier feuillet présente un en-tête du journal Le Peuple de 1850, un des quatre journaux dirigés par Proudhon sous la seconde République, qui lui valurent d'être emprisonné pour «incitation à la haine du gouvernement» «provocation à la guerre civile» et «attaque à la Constitution et à la propriété». Cette lettre inédite, datée du 12 novembre 1851, constitue une réflexion passionnée et inédite, proche d'une lettre intitulée «De l'Idée de Progrès», écrite une dizaine de jours plus tard, que Proudhon publie avec une autre («De la Certitude et de son criterium») dans l'ouvrage Philosophie du progrès. Cet ensemble de textes fut composé seulement deux semaines avant la prise de pouvoir définitive de Louis-Napoléon Bonaparte, à laquelle il s'opposa immédiatement. Une fois sorti de prison en 1852, Proudhon publia les deux lettres chez Lebègue à Bruxelles afin d'échapper à la censure, qui avait interdit la vente de l'opuscule sur le territoire français. Déjà détenu depuis deux ans dans les geôles du futur empereur des Français, Proudhon écrit depuis la prison de Sainte-Pélagie à Romain Cornut, journaliste de La Presse, qui venait de terminer une série d'articles sur le positivisme d'Auguste Comte (Etudes critiques sur le socialisme, octobre-novembre 1851). Il faut voir cette lettre comme un admirable plaidoyer de quatre pages, ou plutôt une confession de sa vision socialiste du progrès, un «positivisme social» qui se fonde sur la remise en cause de l'ordre ancien: «on recule devant une négation intellectuelle, qui est la condition sine qua non du progrès ultérieur». Proudhon tente dans cette lettre de convaincre son destinataire du bien-fondé de ses convictions, et n'hésite pas à user de flatteries qui contrastent étrangement avec sa verve habituelle («Ce n'est pas croyez-le bien, [..] que je désire le moins du monde influencer votre opinion, quelque désir que j'aie de faire la conquête d'un esprit aussi judicieux que le vôtre»). Il établit au fil de la lettre un équilibre entre son âme de polémiste et son désir de légitimité, aspirant à être reconnu par ses pairs non plus comme un simple agitateur mais comme un véritable penseur. On se souvient en effet de ses célèbres traits d'esprit («la propriété c'est du vol?!»), ses sympathies pour les soulèvements de 1848 ainsi que ses pamphlets au vitriol dans Le Peuple qui avaient consacré sa réputation de radical: «J'ai été, jusqu'à ce jour, si sottement jugé, même par les socialistes [...] Parce que j'ai conduit la critique des vieux principes aussi loin qu'elle pouvait aller [...] je n'apparais encore à beaucoup de gens comme la négation pure et simple de tout ce qui est». Proudhon affirme cependant son intention de quitter les remparts de la critique («laissant pour le moment la polémique de circonstance, dans mes nouvelles études») et annonce ainsi à demi-mots l'écritur
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7 vol. in-8 br., A la guerre comme à la guerre, Quartier Latin, 2007 [ Avec une carte autographe signée : ] [ Avec : ] L'étincelle volée, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1982 [ Avec 2 cartes autographes signées : ] [ Avec : ] Comme un qui s'est perdu, Librairie Quartier Latin, La Rochelle, 1986 [ Avec une lettre autographe signée : ] [ Avec : ] Où sont tous les Soleils, Quartier Latin, 1995 [ Avec 2 lettres autographes signées : ] [ Avec : ] La poussière et la Cendre. Poésie 1982-1997, Les Amis du Vieux Cusset, 2014 [ Avec : ] J'ai promené mon coeur. Poésies, Les Amis du Vieux Cusset, 2017 [ Avec : ] Portraits de famille. Charente-Maritime, Editions Verso, 1997 [ Avec une carte autographe signée ]
Bel ensemble réunissant 7 ouvrages (dont 6 dédicacés) de l'écrivain charentais Michel Suffran, auquel on joint 7 lettres et cartes autographes signées de Jean Humbert, souvent très belles (notamment l'une évoquant le "Pilate" de Michel Suffran). Enseignant à La Rochelle, mais toujours attaché à son Bourbonnais, Jean Humbert (1933-2016) fut notamment couronné en 1974 par l'Académie Française.
Paris, 6 juin, 1855. Une page manuscrite (230 x 178 mm), à l’encre brune sur un double-feuillet, avec adresse, timbre et cachet postal au dos. Traces de pliures anciennes.
Lettre autographe inédite. Cette lettre autographe d’une page signée “Ch. Baudelaire” est intéressante à plus d’un titre. Le poète indique à l’un de ses créanciers, M. Templier, que le rachat d’une créance due par lui ne donne pas de droits à disposer des œuvres du poète: «La question est mal posée. Je me suis engagé envers M. Lecou à fournir un volume à mon choix, non au sien, ni à plus forte raison au vôtre, vous qui n‘êtes que l’héritier d’une créance». La lettre est mentionnée dans la Correspondance générale [de Baudelaire] recueillie, classée et annotée par M. Jacques Crépet, Un document relatif à la publication des Histoires extraordinaires de Poe. À l’affût des nouveautés, Victor Lecou (né en 1801) était l’éditeur des Illuminés de Gérard de Nerval et de la Revue de Paris, dans laquelle Baudelaire publia sa première grande étude sur Poe. En 1952, Lecou avait misé sur une traduction de Poe, annoncée sous presse dans ses catalogues de mars et de mai 1853. Le contrat d’édition passé avec Baudelaire donnait à l’éditeur «le droit d’imprimer à quinze cents exemplaires et passes doubles dans le format in-18 anglais un volume intitulé Histoires extraordinaires et traduit de l’américain d’Edgar Allan Poé [sic].» Le poète devait toucher 300 francs à la remise du manuscrit. La publication prit cependant du retard – Baudelaire était alors harcelé par ses créanciers, – et le contrat fut annulé. Claude Pichois note dans son Dictionnaire Baudelaire que Victor Lecou «semble avoir été l’un des éditeurs vraiment cultivés de son époque, mais il ne disposait pas d’un financement assez important pour lutter contre des maisons comme Hachette et Larousse. En 1855, il céda son fonds au premier nommé.» Lorsque Hachette refusa de publier Baudelaire. Il semble que ce soit Émile Templier (1821-1891), le gendre de Louis Hachette, qui reprit l’affaire avec Baudelaire. Notre lettre laisse entrevoir des relations plus que froides entre les deux hommes, dont nous avons au moins un autre témoignage. En 1906, Eugène Crépet mentionne en effet dans ses souvenirs une visite à Émile Templier, en compagnie de son ami: «Je dus notamment une fois, sur sa prière, l’accompagner chez Templier, gendre d’Hachette, auquel il faisait une visite diplomatique pour l’engager à éditer Edgar Poe (c’était avant Michel Lévy). Il s’agissait de l’endoctriner, de le capter, de le séduire, de l’enlacer, d’être charmant enfin en même temps que persuasif. Il réussit à l’agacer de telle sorte, que peu s’en fallut que Templier ne nous mît l’un et l’autre à la porte.» Templier refusant visiblement la suite de la traduction, l’affaire échoua et elle se réduisit à une histoire d’argent. Quelques mois plus tard, en août 1855, Charles Baudelaire traita avec Michel Lévy qui fit paraître les Histoires extraordinaires en 1856. Importante lettre autographe signée Ch. Baudelaire. Claude Pichois, Dictionnaire Baudelaire, p. 264. Eugène Crépet, Charles Baudelaire, Étude biographique revue et mise à jour par Jacques Crépet, Léon Vanier, 1906, p. 296. Mille nuits de rêve. Collection Geneviève & Jean-Paul Kahn, Pierre Bergé, 2019, n°16 pour le contrat d’édition entre Baudelaire et Lecou.
--Lart est transcendement des signes--MATHIEU (Georges) (1921-2012), peintre français considéré comme un des pères de l'abstraction lyrique.
Reference : 11666
1 page portant la pensée à lencre noire (310 x 210) (adresse imprimée en bas « 11 bis, avenue Léopold II - Paris XVIe ») + 1 lettre autographe à lencre or, 2 pp. sur 2 feuilles, la première avec entête imprimée en relief « Moulte de Parte », les 2 portant adresse imprimée en bas « 11 bis, avenue Léopold II - Paris XVIe ».Pli horizontal sur les 3 documents, superbe ensemble, magnifique écriture très graphique.
Pensée et courrier adressés à Léon Lang.Léon Lang, fondateur de la Société Godefroy Engelmann à Mulhouse, a demandé à divers artistes une pensée personnelle signée sur lart et un portrait de lartiste en vue dune exposition. Nous vous proposons ici cette pensée accompagnée d'une lettre autographe de 2 feuillets écrits au recto uniquement, reproduction d'un portrait de l'artiste en photographie jointe.