Edmond Gaudé dit Charly (1828-1885), acteur, directeur de théâtre, communard. L.A.S., 17 février 1871, 2p in-8. A l'acteur Jacques-Ernest Desroches dit Valnay (1817-1894). Il parle longuement de ses problèmes d'argent et demande l'aide de son correspondant. Il parle à de nombreuses reprises d'un ami commun, Raphaël. Anciennes collections Henri Bachimont, JL Debauve. [233]
Reference : 006913
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Un feuillet (262 x 204 mm) plié en deux, 21 lignes à l'encre noire sur papier bleu au recto, adresse et timbre au verso, petit cachet de cire, traces de plis.
Lettre autographe signée d'Elisabeth Vigée-Lebrun adressée à une amie demeurant "rue du Mont Blanc" (?) à Meudon, datée du 4 novembre [1802] à Paris.De retour dexil en 1802, sous le Consulat, la célèbre portraitiste confie dans ses Mémoires avoir quitté Paris pour sinstaller quelque temps à Meudon, dans un endroit qu'on appelait "la Capucinière", éprouvant alors un profond besoin de solitude. Elle y rencontre madame de Bellegarde, ainsi que la duchesse de Fleury, connue pour tenir salon durant la période. La destinataire de cette lettre pourrait être lune de ces personnes croisées durant ce séjour à Meudon."A Meudon, Madame Gain, rue du Mont Blanc (?)""Paris 4 9bre,Très aimable j'envoie savoir de vos nouvelles. J'espère et désire que vous êtes de retour a paris, car le mauvais tems n'est pas suportable [sic] a la campagne comme au chemin de versaille, la pluie, le vent est plus suportable dans notre grande ville ; enfin esperant que vous y etes revenue j'envoye savoir de vos nouvelles ? en attendant que je puisses aller moi-même m'en informer, car en ce moment je suis occupée aux arrangements de ma maison; ce qui nécessite ma présence; mais si tôt qu'il me sera possible j'irai vous embrasser toute bien attachée. LeBrun"Les autographes et lettres personnelles d' Elisabeth Vigée-Lebrun sont peu courants.Document bien conservé.
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2 feuillets rempliés de 8 pages (210 x 136 mm), un feuillet (210 x 135 mm), et un feuillet remplié (205 x 135 mm) "En prison", [Montpellier, 1843].
Importante lettre manuscrite autographe de Marie Lafarge (1816-1852). Accusée davoir empoisonné son mari à l'arsenic, Marie Lafarge, comparut au tribunal de Tulle et fut reconnue coupable en septembre 1840. Son procès suscita de multiples controverses, une intense curiosité et éveilla pour la première fois l'intérêt du public aux questions scientifiques et médico-légales. Le milieu social de Marie Capelle-Lafarge, son probable cousinage avec Louis-Philippe, sa personnalité, l'énigme de l'empoisonnement, les expertises d'Orfila et de Raspail, contribuèrent également au retentissement de laffaire.Longue lettre dans laquelle Marie Lafarge commente, à la troisième personne, les circonstances de sa propre condamnation et lacharnement judiciaire dont elle a été victime en raison de sa position sociale. Elle sindigne du livre 'Les Femmes en prison de Joséphine Mallet' (1843), revient sur les analyses supplémentaires demandées au Dr Orfila et sur le réquisitoire qui avait mis laccent sur le principe dégalité devant la loi. "On dresse un procès-verbal dautopsie, il ny a pas darsenic, il ny a pas de lésions, doù les médecins concluent pour la pauvre femme quil ny a pas empoisonnement pour la grande dame, que les symptômes sont naturels, que la mort ne lest pas. On sadresse à la chimie une première fois lexpérience manque le tube se casse le résultat est nul mais les médecins qui veulent avoir de la conscience et ne pas se laisser influencer par la position de linculpée, déclarent unanimement que dun résultat nul il résulte les preuves de lempoisonnement. Dautres chimistes () ne trouvent pas de poison!... Mais un procès célèbre ne peut pas sarrêter () pour une grande dame ce nest pas assez que deux expériences négatives ce nest pas assez de onze chimistes qui nont quun mérite de province et dhonnête homme. Il faut mander le prince de la science ! (...)"Marie Lafarge occupe une place à part dans l'histoire de la criminalité féminine. Son procès fait figure dexemple. Héritière des affaires de sorcellerie et de poison des siècles précédents, la justice dresse pour la première fois la menace de l'expertise médico-légale pour détourner les femmes de leurs ambitions meurtrières. On joint L. A. S. signée "M. C." (Marie Cappelle Lafarge) à M. Espagne réclamant une cuillerée de potion dun remède antipoison : "Jai des crampes destomac à me tordre. Jai pris de léther, du laudanum et rien ne me fait, je souffre le martyre".On joint également une autre L. A. S. de Marie de Léotaud (la victime du vol de diamants dont Madame Lafarge fut accusée).
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Lyon, Pointe-à-Pitre, 1858. 30 pp. in-8 (env. 21 x 13,5 cm), la plupart sur des feuilles doubles; 1 adresse.
La difficile succession du docteur Bouchet à la Guadeloupe. En mars 1852, le docteur Bouchet avait épousé à la Guadeloupe Eugénie Le Mercier de Maisoncelle de Richemont, une parente d’Alexandre Jules Le Mercier de Maisoncelle de Richemont (1816-1870), médecin et maire du Gosier. Récemment décédé, Bouchet laissait des biens dans la colonie et l’un de ses frères, Eugène Bouchet, se rendit sur place pour s’occuper de la succession. La première lettre a été écrite de Lyon le 4 mars 1858, peu avant son départ pour la Guadeloupe; elle concerne la vente des objets provenant de l’atelier du peintre Jean-Baptiste Guignet (1810-1857), dont sa cousine était veuve. Les lettres suivantes, toutes écrites de Pointe-à-Pitre, s’étendent du 12 avril au 27 décembre 1858. Eugène rend compte de ses difficultés à mener à bien sa mission et déplore les mauvaises relations qu’il entretient avec son frère et sa sœur. Il relate aussi une rencontre avec des personnalités de la Guadeloupe: «Je viens de voir, il y a deux heures, M. de Longueville, M. de St Hilaire et M. Piters Claret, trois habitants créoles qui ont quitté Paris depuis 15 ans. Tous les trois, gens riches, distingués et fort amateurs de peinture, peintres eux-mêmes, mais peintres amateurs […]. Nous étions chez M. Petis de Rémonville, architecte, à admirer un tableau de Giraud. Après avoir causé, j’ai demandé à ces messieurs, que je connais depuis mon arrivée, si l’un d’eux avait connu à Paris, un artiste du nom de Guignet. [Ils m’ont répondu] nous l’avons tous connu. De là un concert d’éloges, de regrets et rappel de vieux souvenirs…» (Pointe-à-Pitre, 12 avril [1858]). Il évoque les problèmes financiers: «Vous savez que depuis 3 mois les sucres de l’année étant vendus, il est de toute impossibilité de se procurer des traites pour France; le numéraire n’existe pas ici, et les billets de banque (sorte d’assignats ayant cours dans le pays seulement) n’ont de valeur que dans la colonie. Nous en sommes réduits pour le retour en France à faire venir de l’or ou de l’argent d’Europe [et] cela va durer encore 3 ou 4 mois, jusqu’à la récolte prochaine…» (Pointe-à-Pitre, 12 octobre 1858). Il ajoute: «La succession est loin d’être liquidée. Il y a encore une énorme quantité de rentrées à faire et assez de dettes à payer […]. Je reste jusqu’à fin mars, époque où la succession sera liquidée, j’ai tout lieu de l’espérer et de le croire, et époque du départ pour France de M. de Richemont et de Mme Bouchet peut-être…» (Pointe-à-Pitre, 27 octobre 1858). Dans la lettre à l’abbé Allouard, qui avait servi aux Antilles, il dénonce les agissements de ce dernier, qui aurait volontairement exagéré la fortune laissée par le docteur Bouchet: «Quant aux prétendus services que vous dites avoir rendus à mon aîné, des personnes très dignes de foi m’ont affirmé que, sur ce point-là encore, il y avait eu compensation énorme en votre faveur…» (Pointe-à-Pitre, 10 septembre 1858). Généalogie et Histoire de la Caraïbe, n° 38, mai 1992, p. 582 (Bouchet); Bénézit, VI, p. 562 et Bellier de La Chavignerie, I, p. 721 (Jean-Baptiste Guignet).
Port-au-Prince, 15 octobre 1789. 1 p. in-4 (25,5 x 20 cm) ; en feuille.
Création d’une nouvelle compagnie de Dragons mulâtres à Saint-Domingue. Les Dragons mulâtres étaient une milice composée de mulâtres libres ; faisant fonction de maréchaussée, elle était essentielle au maintien de l’ordre dans la colonie. Compte tenu du climat d’effervescence qui régnait alors, le gouverneur décida de créer une nouvelle compagnie. Pour cela, il envisagea de prendre des hommes dans une compagnie d’infanterie de Port-au-Prince commandée par Gaudé, mais celui-ci lui répondit négativement en évoquant la question de l’entretien des chevaux : « Il se trouvera assez de sujets […] sans qu’il soit besoin de toucher à ma compagnie d’infanterie, étant composée presque toute de sujets qui sont en ville où il n’est pas possible qu’ils puissent entretenir des chevaux très dispendieux lorsque comme icy il n’y a point de savanes communes, si quelques-uns d’eux sont forcés ou séduits par des commandants pour y entrer, il résultera que dans les temps secs ils perdront leurs chevaux […]. Il y aura une compagnie de Dragons sans Dragons ainsi qu’il est cy-devant arrivé, motif qui a par deux fois occasionné la réforme de cette compagnie, ce qui n’aurait pas lieu si on n’y incorporait que ceux qui sont habitans ou économes, seuls assurés de pouvoir entretenir des chevaux… ». Issu d’une importante famille de la noblesse provençale, Louis-Antoine de Thomassin, comte de Peynier (1731-1809) fut nommé, le 1er juillet 1789, gouverneur de la partie française de Saint-Domingue. Arrivé le mois suivant dans la colonie, il resta en fonction jusqu’à la fin de 1790, ayant à affronter une situation politique de plus en plus troublée. L’auteur de cette lettre était peut-être apparenté à Joseph Gaudé, négociant, propriétaire d’une caféterie et résidant à Port-au-Prince (source : Colons de Saint-Domingue, sur le site domingino.de).
[ 3 L.A.S. adressées à Mlle Simone Arnaud Delage ] Lettre autographe signée de Camille Doucet, de l'Académie Française, 1 page à en-tête de l'Institut de France sous enveloppe marquée "Académie Française", datée du 25 mai 1885 : "Mademoiselle et chère confrère, Rien de plus touchant et de plus dramatique que votre Roche "Mengan", j'en suis encore tout ému & je m'empresse de joindre mes très sincères compliments aux remerciements que je vous dois pour votre bon et gracieux souvenir" ; Lettre autographe signée de Georges Monval, Bibliothécaire Archiviste de la Comédie Française, datée du 12 février 1883, 1 page sous enveloppe : "Mademoiselle, J'ai l'honneur de vous informer que, dans sa séance du 8 février, le Comité d'Administration du Théâtre Français a pris connaissance du rapport fait par la Commission d'examen sur votre comédie : "Mademoiselle du Vigean". J'ai en même temps le plaisir de vous annoncer que le Comité, s'associant aux conclusions de ce rapport, a réservé votre ouvrage pour l'envoyer devant le Comité de Lecture" ; Lettre autographe signée d'Albert Delpit, 4 pages sous enveloppe : "Mademoiselle, j'irai vous voir demain. [ ... ] Il est fort possible que je ne sois pas libre à 4 h ; mais plus tard. Et j'ai besoin de vous voir car j'ai des conseils importants à vous donner sur Jane Grey. Voulez-vous que nous admettions ceci ? Si vous ne receviez rien de moi, demain avant midi, c'est que j'irai rue St Pétersbourg [ ... ]
Ensemble de 3 lettres autographes signées adressées à la future Mme Copin-Albancelli, par Camille Doucet, Georges Monval et Albert Delpit.