Gallimard "Les Documents Bleus" 1931, in-12 broché, 282 p. (rares soulignés au crayon de couleur rouge, sinon bon exemplaire du service de presse) Une des rares études d'époque sur la "Reichswehr Noire", son tribunal secret et ses crimes, et, plus généralement, sur l'action des Corps Francs au lendemain de la défaite allemande.
Reference : 39938
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Gallimard, 1931, in-12, 282 pp, traduit de l'allemand, broché, bon état (Coll. Les Documents bleus). Rare
Traduction française de “Verräter verfallen der Feme. Opfer, Mörder, Richter 1919-1929” (Berlin, Malik-Verlag, 1929). Très détaillé sur les sociétés secrètes nationalistes et les meurtres vehmiques pendant la période de la République de Weimar. Le meurtre vehmique (Fememord) est un type d'assassinat politique commis à l'intérieur de l'extrême-droite envers les membres considérés comme traîtres. Il a particulièrement été pratiqué au sein de la Reichswehr noire. L'auteur, Emil Julius Gumbel (1891-1966) est un mathématicien, pacifiste et socialiste allemand. Spécialisé en statistique mathématique, il a joué un rôle clé dans le développement de la théorie des valeurs extrêmes, qui trouve des applications pratiques dans de nombreux domaines, notamment l'ingénierie et la finance... Après l'assassinat en 1919 de Karl Liebknecht, que Gumbel admirait beaucoup, Gumbel enquête ardemment sur de nombreux meurtres politiques antérieurs similaires et publie ses conclusions dans de nombreuses publications et livres, notamment celui-ci. À la suite de ses analyses, Gumbel est devenu un connaisseur averti des organisations secrètes nationalistes développées à partir des corps francs, qui étaient responsables de nombreux assassinats de l'extrême droite. Dans ses livres Verschwörer (1924) et Verräter verfallen der Feme (1929), il a analysé leurs structures et a également attiré l'attention sur la « Schwarze Reichswehr ». Ce qui lui valut des procès pour trahison... Il était le spécialiste du « camp nationaliste völkisch » et des milieux d'extrême droite en général. De confession juive, Gumbel sera le premier professeur allemand expulsé de l'université sous la pression des nazis en 1932. Déchu de la nationalité allemande en 1933, il quitte alors Heidelberg pour Paris. En 1940, il part à New York...