Paris, Nouvelle librairie A. Soirat, 1886. 1 vol. in-12. Demi-chagrin havane à coins, dos à nerfs orné, titre et auteur dorés, tête dorée, couvertures conservées, dos de la couverture doublé avec manques.
Reference : 13058
Édition originale. Il s'agit de la seule édition approuvée par Bloy qui ne fut tirée que sur papier ordinaire. La première édition imprimée du premier roman de Léon Bloy fut désavouée par son auteur après que l'éditeur Pierre-Victor Stock ait exigé la suppression d'un passage contenant une violente attaque contre Francis Magnard, le directeur du Figaro. L'édition de Soirat est donc la première à paraître. Date de 1887 sur la couverture. Dos passé. Manque de cuir à un caisson et un nerf du dos.
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Edition intégrale publiée avec une préface de l'auteur et un frontispice gravé par P.-E. Vibert. Paris, Georges Crès et Cie, Les Maîtres du Livre, 1913 1 volume in-8 broché (19,2 x 13,5 cm), broché de 460-(2) page. Couverture à rabats imprimée. Exemplaire coupé, non rogné. Absolument parfait, sans rousseurs. Un des 8 exemplaires sur papier de Chine. Le tirage total est de 1.011 exemplaires (3 ex. sur vieux Japon, 8 ex. sur Chine, 50 ex. sur Japon impérial et 950 exemplaires sur papier de Rives). Laissons à Octave Uzanne, l'un de ceux qui rendirent compte lors de la sortie de cet ouvrage flamboyant et puissant : "Cet ouvrage est puissamment congestionné de talent : - est-ce un roman ? est-ce un pamphlet ? est-ce encore une autobiographie ? - Il y a assurément de tout cela dans ce formidable cri d'un écrasé de la vie ; il y a surtout une rage sourde, profonde, toujours inassouvie de socialiste littéraire, de démolisseur quand même, de révolutionnaire âpre à la curée de la gloire, dont tant d'autres semblent lui ravir sa part de soleil. C'est la lutte pour l'existence d'un acculé dans la misère, qui, de son cul-de-sac d'amertume, las de mendier un regard, de solliciter l'attention, de tendre la main à l'hypocrite bienfaisance publique, se redresse révolté, l'écume aux lèvres, pour agonir, invectiver les passants, et jeter des pierres aux favoris du succès, espérant vaguement dans son délire que le scandale viendra le mettre en lumière, à cette heure où les coups de pistolet sont nécessaires pour forcer l'attention parisienne. Le pistolet de M. Bloy a cependant piteusement raté, bien que chargé jusqu'à la gueule d'une façon supérieure : il a raté, quoique tiré d'une main assurée ; cela est fort heureux, car, si on sentait un véhément cerveau d'écrivain, il n'y avait pas une poitrine d'homme, derrière cette crosse. - M. Bloy a cru devoir masquer le visage de ceux qu'il flagelle dans son livre, et il a eu le tort, irrémédiable en France, de ne pas se camper fièrement, en personne, au début du pilori qu'il dressait, déclarant qu'il était prêt à soutenir sa plume de son épée, et que s'il savait cracher ses mépris aux visages découverts, il ne sa cachait point dans l'ombre des diffamations, non plus que dans les fictions du roman ou les cryptes de sa catholicité complaisante. Au lieu de penser et d'agir ainsi, M. Léon Bloy prétend qu'en un siècle de voyous, il faut agir à la manière des voyous, insulter aux coins de rues et "casser la gueule" aux mécontents ; procédés trop sommaires, en vérité, qui ne pouvaient convaincre tous les injuriés, et qui ramènent à la théorie du coup de pied de l'âne tous les raffinés d'honneur, tous les gens propres et délicats, qui ne vivent point dans la voyoucratie sentimentale où se plaît à les voir l'auteur du Désespéré. Cet ouvrage remarquable sous plus d'un point a donc été enterré par la presse sous le silence le plus intense, car, fût-il un chef-d'oeuvre, ce livre à clef n'en demeurerait pas moins une mauvaise action. J'en parle ici librement, tant pour l'auteur que je connais et dont j'apprécie sincèrement la valeur, mais à qui il me convient de ne pas mâcher la vérité, que pour les lettrés qui pourraient s'étonner qu'une revue aussi indépendante que le Livre ne fût pas au-dessus des sentiments du journalisme quotidien. M. Bloy est un exaspéré de désespoir, de misère et de luttes ; il a voulu fonder des mœurs de critique littéraire appuyées sur le gourdin, il pense très fermement que dans la forêt de Bondy des gens de plumes boulevardiers, il convenait d'attaquer et de se défendre en malfaiteur, massue à la main, et il a pris soin de masquer et de bâillonner ses plus jeunes et plus vaillantes victimes dans une affabulation de roman moderne. Or ce roman moderne n'est qu'un encadrement à ses portraits aquafortisés au vitriol ; tous ses personnages contemporains viennent en relief, le reste n'est qu'un autopanégyrisme écrit dans les marges. On n'attend pas de moi que je donne la clef de ce charnier aussi vigoureusement traité qu'une boucherie de Goya. Je signale le livre sans l'analyser et sans y guider le lecteur. J'y compte vraiment trop de confrères malheureux, aussi, tout en souhaitant que Bloy consacre à l'avenir la force de son talent à des oeuvres mieux équilibrées, j'invite le jury public à entendre son cri de détresse et à acquitter ce récidiviste par un sentiment de touchante et supérieure humanité. U. [Octave Uzanne]" (in Le Livre, Bibliographie moderne, Livraison du 10 mars 1887, p. 120. Le Désespéré est largement inspiré de la relation de Léon Bloy avec Anne-Marie Roulé. En 1886, il s'installe pour six années à Vaugirard. C'est à cette époque également qu'il entame la rédaction d'un premier roman largement autobiographique, le Désespéré. Le drame vécu par les deux principaux protagonistes, Caïn Marchenoir et Véronique Cheminot, est en fait la transposition de celui de Bloy avec Anne-Marie, une relation où la sensualité est peu à peu effacée par le mysticisme. L'œuvre est achevée en 1886 mais, l'éditeur craignant d'éventuels procès, sa publication n'a lieu qu'en janvier 1887, et sans grand écho. Octave Uzanne écrira encore à propos de Bloy au moment de la publication d'Un brelan d'excommuniés : "Léon Bloy, le Caïn Marchenoir du curieux et puissant roman le Désespéré, ce livre chargé à dynamite qui n'a blessé personne, - la presse ayant fait assez piteusement le vide autour de l'explosif, - Léon Bloy, qui est devenu aujourd'hui le véritable derviche hurleur du Gil Blas [...]". Uzanne et Bloy se fâcheront définitivement, sans doute peut après 1889. Bel et rare exemplaire sur Chine de cette jolie édition parue du vivant de l'auteur.
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2 billets autographes signées à en-tête de la Chambre des Députés, l'un daté du 27 avril 1885, l'autre non daté : Deux billets autographes signés du député Emile Brelay : 1 billet AS :"Dimanche, Mon cher Amin Tout est fini pour moi, ma pauvre femme est décédée ce matin. Informez votre chère soeur et votre frère de ce douloureux événement. Votre ami désespéré" ; 1 billet AS daté du lundi 27 avril 1885 : "Mon Cher ami, Vous m'obligeriez en passant demain matin mardi à mon Bureau ; j'ai un petit service à vous demander"
Très émouvant billet autographe signé du député Emile Brelay (1817-1889) qui fut notamment député de la Seine de 1871 à 1889. Il annonce le décès de son épouse et signe "votre ami désespéré".
Paris, Nouvelle Librairie A. Soirat, 1887. 18,5 x 12,5 cm, 430 pp. Relié plein maroquin rouge à longs grains, dos à nerfs ornés de pointillées, titre doré, tête dorée, encadrements d'un filet doré sur les plats, encadrements de triple filets dorés sur les contreplats, cannelures dorées sur les coiffes, filets dorés sur les coupes, couvertures conservées. Quelques traces de frottements, coins émoussés, un petit manque à la page de garde, sinon très belle reliure signée A. Claesens Fils. Premier roman de Léon Bloy. Pas de grand papier. La couverture porte la date de 1887, comme annoncé par Talvart. Le roman parut chez un petit imprimeur et se heurta à une conspiration du silence savamment organisée par les hommes de lettres qui savaient devoir trouver dans le livre annoncé une peinture féroce de leur milieu. Du reste, en pleine époque naturaliste, le "Désespéré" ne pouvait trouver ses vrais lecteurs. Il fallut à Bloy toute son oeuvre des trente années suivantes pour situer et rendre en partie intelligibles l'énorme matière et les mystérieuses connaissances qu'il avait jetées dans ce livre. (Talvart, II, 43-4 - "Dictionnaire des oeuvres", I, 644).
16 PAGES-EN COUVERTURE LAURENCE OLIVIER ET JENNIFER JONES DANS UN AMOUR DESESPERE-RESUME DU FILM-LES AMOURS DE NOS VEDETTES/ROSSANO BRAZZI ET SON HEUREUX MARIAGE/PHOTO-MARTINE CAROL DANS LES BELLES DE NUIT EN 4 DE COUVERTURE
COUVERTURE SOUPLE ETAT ASSEZ BON
Oeuvres de Léon Bloy. Tome II. Le désespéré. Edité par Mercure de France, Paris, 1932 In-8° de 353 pp. Le Salut par les juifs, Le sang du pauvre, Jeanne d'Arc et l'Allemagne, Méditations d'un solitaire en 1916, Dans les ténèbres. Edition établie par Jacques Petit
Les couvertures sont salies