Paris, La Pléïade 1963 3 In 12 plein cuir 1885[p.p]1258[p.p]1286 [p.p]
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, c. 1800, in-8, 372 pp, Basane marbrée de l'époque, dos lisse orné de symboles chrétiens, tranches jonquille, Précieux recueil manuscrit reproduisant des lettres inédites de la soeur Jeanne des Anges (1602-1665), supérieure des Ursulines de Loudun, écrites à la suite de la retentissante affaire des possédées de ce couvent (1634-1637). Le volume est soigneusement rédigé à l'encre, sur feuillets réglés au crayon. Le compilateur, un anonyme du début du XIXe siècle, a choisi des lettres datées de 1638 à 1663. Parmi les correspondants se trouve M. Laubardemont, à qui Jeanne des Anges écrit de janvier 1638 à janvier 1648 : Jean Martin de Laubardemont (1590-1656), avait été l'ordonnateur du procès d'Urbain Grandier. Elle évoque auprès de lui, ses visions et les "marques" (stigmates) que lui envoie son "saint Ange". D'autres lettres sont adressées à la mère Angélique de Saint François, ursuline à Loudun; à M. Duplessis-Ravenel, conseiller au siège présidial de Rennes; à Marguerite Péchard, religieuse de la Visitation de Rennes; à la marquise de Boisferrier; à Claude Sain, procureur du roi; à l'influente religieuse Madame Du Houx; à Suzanne le Bréton, religieuse de la Visitation; etc. La supérieure des Ursulines de Loudun y prodigue des conseils spirituels, partage ses réflexions mystiques, évoque sa santé et les stigmates qui lui sont renouvelés; des entretiens rapportés évoquent encore des apparitions dont ont été témoins des religieuses du couvent en 1644. La plupart des lettres de Jeanne des Anges n'ont pas été éditées : elles sont dispersées dans les archives de la Visitation du Grand Fougeray (Ille-et-Vilaine) et à la Bibliothèque Mazarine de Paris*. Seules ses lettres au père Saint-Jure** et à Mme Du Houx*** ont été publiées. Possédée puis délivrée des démons de Loudun, Jeanne des Anges devint porteuse de stigmates et de miracles : sa réputation se répandit jusqu'à la Cour. Avec son conseiller spirituel Saint-Jure, elle entreprit la rédaction de son autobiographie, qui ne sera publiée qu'en 1886 (Légué et Gilles de la Tourette). En parallèle, elle entretint une abondante correspondance avec les mystiques de son temps, jusqu'à la maladie qui la rendit paralytique. Objet de vénération de son vivant et dans les décennies qui ont suivi sa mort en 1665, Jeanne des Anges est devenue, petit à petit, une figure troublante ou ridicule, puis finalement l'incarnation de l'hystérique, tel que le XIXe siècle a caractérisé les malades se disant victimes de possessions. In fine, le manuscrit présente un "Recueil des lettres du père Seurin de la Compagnie de Jésus" : Jean-Joseph Surin (1600-1665), conseiller spirituel de Jeanne des Anges. En tout, 17 lettres, non datées, sont adressées à sa "très chère soeur" Jeanne des Anges. Surin avait joué un rôle essentiel dans l'exorcisme qui avait délivré la religieuse. Ses lettres évoquent ses passions et tournements, les épreuves envoyées par Dieu, sa santé corporelle et spirituelle, ou encore son voyage en Bretagne. Ex-libris de N[icole] H[ebecourt] représentant un diable railleur. Charnières fendillées. Bon état intérieur. * Molinier, catalogue des manuscrits de la Bibliothèque Mazarine, n° 1209. ** "Extrait des lettres que la mère Jeanne des Anges, supérieure des Ursulines de Loudun, a écrites au père Saint-Jure, de la Compagnie de Jésus, son directeur ". In Legué et Gilles de la Tourette. Soeur Jeanne des Anges, supérieure des Ursulines de Loudun, XVIIe siècle : autobiographie d'une hystérique possédée, d'après le manuscrit inédit de la bibliothèque de Tours. Bibliothèque diabolique de Bourneville. Paris, Aux bureaux du Progrès médical, 1886 : pp. 256 et suiv. *** "Correspondance de Jeanne des Anges et Mme du Houx (1652-1664)". In Elisabeth Goldsmith et Colette Winn. Lettres de femmes. Textes inédits et oubliés du XVIe au XVIIIe siècle. Paris, Champion, 2005 : Couverture rigide
Bon 372 pp.
[Paris], [circa 1820-25], in-8, trois lettres in-8, , Trois lettres personnelles du premier grand dermatologue français, Jean-Louis Alibert. La première, écrite sur un ton badin ("je vous tiens et je vous dévore") a trait à un des livres de Julie Candeille ("votre ouvrage est délicieux") ; dans la seconde, toute aussi intime, écrite du Pavillon de Flore, Alibert s'excuse de ne pas avoir répondu à sa "chère lettre". " Au milieu de l'affliction générale [...] je ne sais que vous dire. Il est des chagrins qui s'agrandissent par la réflexion [...]. J'imagine que vous sentez comme moi" ; dans la troisième, qu'Alibert adresse à Madame Périé (Julie vient de sa marier à Henri Périé de Sénovert), il donne son avis, superlatif, sur un des romans de Julie, "Blanche d'Evreux" : "votre introduction m'a charmé, l'ouvrage va me faire passer quelques soirées délicieuses, car c'est dans mes veillées que je suis en communication avec vous". Dans une étude récente ("Quelques cas historiques de dermatologie", p. 25-26) Gérard Tilles nous apprend : "[Alibert] entretint une correspondance suivie avec Marcelline Desbordes-Valmore et d'une manière générale semble avoir eu une certaine attirance pour les actrices. Homme public en vue, Alibert est cité dans plusieurs oeuvres romanesques comme la référence du savoir en dermatologie". Au dos des lettres, l'adresse de la destinatrice, rue neuve des Mathurins, et le cachet d'Alibert, "Premier médecin ordinaire du Roi". Couverture rigide
Bon trois lettres in-8
Paris, Colnet et Delaunay, 1810, in-18, 142 pp, Demi-basane de l'époque, "Je me suis occupé du bonheur des gens de lettres, de ces hommes précieux qui embellissent et éclairent la société. Puisque malheureusement ils ont plus d'appétit que de dîners, je veux les rapprocher de ceux qui ont plus de dîners que d'appétit. Cette heureuse réunion servira les écrivains et les lettres" (p. 8). Édition originale, très rare, de cet ouvrage "si fameux qu'il fut sans cesse réimprimé et compris dans de nombreux recueils gastronomiques" (Oberlé). Cet "innocent badinage", publié anonymement, chante les manières, pour les hommes de lettres, de s'infiltrer aux tables des riches. À la suite du poème satirique se trouve un "Extrait d'un grand ouvrage intitulé : Biographie des auteurs morts de faim" : y sont réunis Homère, dit le "roi des gueux", Milton, qui crut "sottement" pouvoir conserver ses idéaux républicains à la Restauration, ou encore Cervantès, "qui mourut pauvre comme il avoit vécu". Charles Joseph Colnet du Ravel (1768-1832), fils d'un garde du corps de Louis XVI, fut élève de l'École militaire de Paris, où il eut pour camarade Bonaparte. Il devint libraire au Palais Royal et publia des ouvrages anti-pamphlétaires assumés, notamment le Journal d'opposition littéraire (1800). Il prit, à la fin de sa vie, le sobriquet d'Hermite de Belleville. Dos épidermé. Oberlé n° 391. Vicaire, Bibliographie gastronomique 191. Couverture rigide
Bon 142 pp.
A Dijon, chez Douillier, 1822, in-8, 111-[1 bl.] pp, Broché, couverture de feutrine bleue d'attente postérieure, "Traduites de l'allemand par M. le curé***." Vignette au titre. Lettres du prince Alexandre Hohenlohe (1794-1849) issu de noblesse hongroise, qui prétendait obtenir des guérisons par la simple prière, il fut expulsé de Bavière après la guérison d'une paralytique, la princesse Mathilde de Schwarzenberg. L'ouvrage comprend 20 Lettres datées entre le 16 juin et le 28 juillet 1821. Elles sont suivies de lettres diverses (jusqu'en février 1822) et se termine par une prière du prince. Très peu courant. Restauration de papier aux coins des 3 premiers feuillets, auréoles claires et marginales sur quelques feuillets. Couverture rigide
Bon 111-[1 bl.] pp.
Paris, Fortin, Masson et Co, et Charpentier, 1845, in-8, Front, XI-331 pp, Demi-basane brune de l'époque, dos lisse et fileté, Première édition française due au docteur Gerhard Wilhelm Bichon, élève de Liebig (1803-1873). En frontispice, un portrait lithographié de l'auteur en-dessous duquel figure sa signature en fac-similé. Les lettres sur la chimie de Liebig, fondateur de la chimie organique, poursuivent le but de faire comprendre à un large public de personnes éclairées les liens et les interconnexions qui existent entre la recherche la plus fondamentale et le quotidien : l'auteur y démontre ainsi l'importance de la chimie moderne qui structure le monde contemporain, les progrès de l'industrie, de la mécanique, de la physique, de l'agriculture et de la physiologie. L'ouvrage se compose vingt-six lettres. Ces Lettres ont connu de nombreuses éditions et traductions en différentes langues, incorporant à chaque fois les divers ajouts réalisés par l'auteur de son vivant. La nôtre a été suivie, la même année, par une seconde édition française, établie par Dupiney de Vorepierre et Dubreuil-Hélion sur la seconde édition allemande, parue chez Masgana et Jean-Baptiste Baillière. Étiquette ex-libris J[oseph] Laissus (1900-1969), directeur-fondateur de l'École technique supérieure du Laboratoire. Quelques surcharges au crayon bleu et rouge. Rousseurs, frontispice en partie détaché, coiffes arasées. Bolton p. 626. Cole, n° 837. Couverture rigide
Bon Front., XI-331 pp.