Paris, Editions Alpina, [1929]. In-folio de 159-[5] pages, demi-maroquin marron à coins, dos à 5 nerfs avec titre doré, tête dorée, couverture conservée.
Reference : 14399
Illustré de nombreuses photographies, la plupart de Fred. Boissonnas, et d'aquarelles hors-texte de Marius Hubert-Robert. Exemplaire numéroté (108), sans mention de tirage. Discret tampon de possesseur en fin de volume, sur 2 feuillets, reliure très légèrement frottée.
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Magnifique exemplaire du rarissime tirage avant la lettre gravée à droite. [Paris, Panckoucke, 1823-1832]. In-folio de 64 planches. Demi-maroquin vert à long grain avec coins, double filet doré, dos orné. Reliure de l’époque. 482 x 323 mm.
Édition originale et premier tirage du plus beau livre illustré français de la Restauration orné de 64 estampes à pleine page somptueusement aquarellées à l’époque par Garneray illustrant les ports, villes et côtes de France de la mer du nord à la Méditerranée. Ce livre, divisé en 3 parties, publié en 16 livraisons (et non 15 comme dit Brunet) de 4 planches chacune avec un texte, est rare complet des 64 estampes. Elles furent parfois reliées seules, sans le texte, cas du présent exemplaire. Louis Ambroise Garneray (1783-1857) quitta la marine nationale en 1800. Capturé par les anglais en 1806 et libéré le 18 mai 1814, il revint à Paris. «Il était admirablement doué pour les arts et, en fait, au cours de sa carrière de marin, n’avait jamais cessé de dessiner et de peindre. Il se remit à l’ouvrage, travailla probablement avec des membres de sa famille, apprit la gravure avec Debucourt et commença à exposer. Il se fit connaître en 1815 par «La descente des émigrés français à Quiberon», qui, admis au Salon, fut acquis par le comte d’Artois. Garneray fit dès lors figure de peintre de la cour, travailla pour le duc de Berry, concourut, en 1817, pour la charge de peintre de marine du duc d’Angoulême, amiral de France, qui l’agréa. Il épousa, en 1820, Anne-Julie-Joséphine Cavaroz, fille d’un administrateur des Quinze-Vingts, entreprit, avec Etienne Jouy, un grand ouvrage: «Vues des côtes de France dans l’Océan et dans la Méditerranée», qui l’amena à visiter tous les ports de France de 1820 à 1823. La peinture de Louis Garneray est d’une grande valeur. Ses marines, lumineuses et bien colorées, admirablement composées, où l’harmonie des ensembles égale l’exactitude des détails, sont parmi les plus belles qui aient été exposées à son époque. A la fin de 1841, Garneray demanda à travailler pour la Manufacture de Sèvres; on l’y admit sans titre officiel, ce qui lui laissa toute sa liberté. Il fournit de nombreux modèles pour la peinture sur porcelaine mais ne résida pas à Sèvres». Ce magnifique ouvrage est ici en parfait état de conservation. Toutes les estampes aquarellées sont d’une fraîcheur remarquable. Il est conservé dans son élégante reliure en demi-maroquin vert décoré de l’époque. Quant à la cote des «Vues de Port de Garneray», elle s’envole littéralement. Vue du port d’Anvers 41 x 69 cm: 50 € - le 27 mars 1947 à Drouot. Vue du port d’Anvers 41 x 69 cm: 63000 € - le 23/10/2006 à Drouot (Beaussant-Lefèvre). Les exemplaires complets des 64 estampes en superbe coloris et reliure du temps sont fort recherchés. £56,000 (environ 95000 €) le 30 mars 1994 chez Christie’s Londres, lot 63. 159033 FS (140000 €) le 12 novembre 2006 chez Koller-Genève, lot 1539. 145000 € le 7 juin 2007. Librairie Sourget – Cat XXXV lot 220. Précieux exemplaire du rarissime tirage avant la lettre droite et avec la numérotation des estampes.
Cartonnage orné de l'éditeur (maquette de Claude Arthaud), 23X17 cm, 1956, une carte dépliante, 165 héliogravures, éditions Arthaud. Bon exemplaire.
Armand Colin, 1990 2 vol. in-8°, 588 et 628 pp, 40 illustrations hors texte, 68 cartes et tableaux, notes bibliographiques, index, brochés, couv. illustrées, bon état
Le chef d'oeuvre de Fernand Braudel. — "J'ai passionnément aimé la Méditerranée" : c'est par ces mots que F. Braudel ouvre son premier ouvrage sur le monde méditerranéen qui, traduit dans le monde entier, y a été salué comme "la plus grande œuvre historique de notre temps". Selon la conception originale de l'auteur, il se déroule sur des rythmes temporels différents. De volume en volume, il passe de la "longue durée", du temps presque immobile de la géographie et des civilisations, au temps lent des grands cycles économiques et sociaux, et enfin au temps très vif et bref des événements au quotidien... — La première partie : La part du milieu suit pas à pas les genres de vie qu'imposent aux hommes de Méditerranée la nature elle-même et les héritages de civilisation. Grands propriétaires des plaines et leurs paysans asservis, montagnards pauvres mais libres, peuples des marins, des pêcheurs et des corsaires, nomades du désert que suivent leurs tentes et leurs chameaux, immenses troupeaux des transhumances entre plaine et montagne, bête de somme et chariots si lents à assurer les transports, mers animées à la belle saison et désertées chaque hiver quand les vents mettent en péril voiliers et galères – telle nous apparaît la Méditerranée du XVIe siècle, toujours au bord de la disette, misérable et cependant richissime, à la croisée des routes du grand commerce mondial. – La deuxième partie : Destins collectifs et mouvements d'ensemble, consacré aux économies et aux sociétés, pose une question essentielle : quand la Méditerranée a-t-elle perdu son antique royauté au profit de l'Atlantique ? Certainement pas dès le lendemain des grandes découvertes, affirme l'auteur, contre toutes les idées reçues jusqu'alors. Tout au long du XVIe siècle, la Méditerranée, bien qu'envahie par les bateaux du Nord, reste la puissance économique qui se réserve l'essentiel du grand commerce mondial, plus la suprématie financière : l'or et l'argent que déversent en Espagne les mines d'Amérique aboutissent dans les mains des banquiers italiens, maîtres du crédit à travers toute l'Europe. Cependant, la Méditerranée partage les difficultés, alors générales, de sociétés en crise dans une montée à la fois d'inflation, de richesse, de misère, de banditisme, de guerres civiles et religieuses – un destin commun aux deux civilisations qui la divisent : Islam et Chrétienté. – La troisième partie : Les événements, la politique et les hommes, est celle de l'histoire vive des évènements, durant le demi-siècle que dure le règne de Philippe II. En Méditerranée le conflit est permanent entre les deux grands champions de l'Islam et de la Chrétienté, l'Espagnol et le Turc. Mais la guerre se ranime ou s'apaise selon que les adversaires ont ou non les mains libres. La paix avec la France, en 1559, marque ainsi le début d'un âpre duel, jusqu'au triomphe de la flotte chétienne à Lépante, en 1571. Paradoxalement, celui-ci inaugure une longue période de paix. C'est que les deux adversaires, chacun aux prises avec ses propres drames, l'un sur le front atlantique, l'autre en Perse et en Hongrie, se tournent alors le dos et les flottes d'Etat désertent la Méditerranée pour le grand bonheur des corsaires turcs et chrétiens, dont la petite guerre va remplacer la grande.
Armand Colin, 1987, 2 vol. gr. in-8°, 588 et 628 pp, 40 illustrations hors texte, 68 cartes et tableaux, index, brochés, bon état
Première partie : La part du milieu ; II : Destins collectifs et mouvements d'ensemble ; III : Les événements, la politique et les hommes. — "J'ai passionnément aimé la Méditerranée" : c'est par ces mots que Fernand Braudel ouvre son premier ouvrage sur le monde méditerranéen qui, traduit dans le monde entier, y a été salué comme "la plus grande œuvre historique de notre temps". Selon la conception originale de l'auteur, il se déroule sur des rythmes temporels différents. De volume en volume, il passe de la "longue durée", du temps presque immobile de la géographie et des civilisations, au temps lent des grands cycles économiques et sociaux, et enfin au temps très vif et bref des événements au quotidien. La première partie suit pas à pas les genres de vie qu'imposent aux hommes de Méditerranée la nature elle-même et les héritages de civilisation. Grands propriétaires des plaines et leurs paysans asservis, montagnards pauvres mais libres, peuples des marins, des pêcheurs et des corsaires, nomades du désert que suivent leurs tentes et leurs chameaux, immenses troupeaux des transhumances entre plaine et montagne, bête de somme et chariots si lents à assurer les transports, mers animées à la belle saison et désertées chaque hiver quand les vents mettent en péril voiliers et galères – telle nous apparaît la Méditerranée du XVIe siècle, toujours au bord de la disette, misérable et cependant richissime, à la croisée des routes du grand commerce mondial. La deuxième partie, consacrée aux économies et aux sociétés, pose une question essentielle : quand la Méditerranée a-t-elle perdu son antique royauté au profit de l'Atlantique ? Certainement pas dès le lendemain des grandes découvertes, affirme l'auteur, contre toutes les idées reçues jusqu'alors. Tout au long du XVIe siècle, la Méditerranée, bien qu'envahie par les bateaux du Nord, reste la puissance économique qui se réserve l'essentiel du grand commerce mondial, plus la suprématie financière : l'or et l'argent que déversent en Espagne les mines d'Amérique aboutissent dans les mains des banquiers italiens, maîtres du crédit à travers toute l'Europe. Cependant, la Méditerranée partage les difficultés, alors générales, de sociétés en crise dans une montée à la fois d'inflation, de richesse, de misère, de banditisme, de guerres civiles et religieuses - un destin commun aux deux civilisations qui la divisent : Islam et Chrétienté. La troisième partie est celle de l'histoire vive des évènements, durant le demi-siècle que dure le règne de Philippe II. En Méditerranée le conflit est permanent entre les deux grands champions de l'Islam et de la Chrétienté, l'Espagnol et le Turc. Mais la guerre se ranime ou s'apaise selon que les adversaires ont ou non les mains libres. La paix avec la France, en 1559, marque ainsi le début d'un âpre duel, jusqu'au triomphe de la flotte chétienne à Lépante, en 1571. Paradoxalement, celui-ci inaugure une longue période de paix. C'est que les deux adversaires, chacun aux prises avec ses propres drames, l'un sur le front atlantique, l'autre en Perse et en Hongrie, se tournent alors le dos et les flottes d'Etat désertent la Méditerranée pour le grand bonheur des corsaires turcs et chrétiens, dont la petite guerre va remplacer la grande.
Paris, Robiquet, 1856. En deux feuilles de 0,69 x 0,99 m et 0,68 x 1 m.
Rare et très belle carte marine en deux feuilles de la Méditerranée, de près de deux mètres de longueur. Elle a été dressée par le libraire et hydrographe Aimé Robiquet, et est issue de son Atlas hydrographique publié par ses soins en 1856. Robiquet a utilisé les meilleures cartes de l'époque, dressées par : Pierre-Henri Gauttier du Parc, capitaine de frégate et hydrographe, qui effectua en 1815, une mission de reconnaissance hydrographique des côtes de la mer Méditerranée à bord de la gabare le Marsouin ; Auguste Bérard, navigateur et officier de marine, qui participa en 1816 à une mission hydrographique sur la Chevrette dans le Sud de la Méditerranée, puis embarqua sur l'Uranie de Louis de Freycinet pour un tour du monde (1817-1820) ; William Henry Smyth, officier de la Royal Navy, qui explora la Méditerranée pendant les guerres napoléoniennes ; Richard Copeland, capitaine britannique qui navigua en Mer Égée de 1825 à 1836 ; et enfin le britannique Thomas Graves, lieutenant puis capitaine, qui succéda à Richard Copeland. La partie occidentale comporte 21 plans en carton : l'archipel espagnol des Columbretes par Smyth ; plan de Gênes par Smyth ; carte des Bouches de Bonifacio par le capitaine de vaisseau Anne Louis Chrétien de Hell ; plan de Marseille par Paul Monnier, ingénieur-hydrographe de la Marine ; plan d'Ancône par Smyth ; plan de Trieste ; plan de Livourne par l'ingénieur hydrographe Le Bourguignon-Duperré ; plan de Venise par Smyth ; plan de Civitavecchia par Smyth ; plan de Barcelone ; plan de Malaga par l'officier de la Royal Navy Rundle ; plan de Carthagène ; plan de Tanger par le capitaine de corvette Le Saulnier de Vauhello ; plan de Ceuta par Smyth ; plan de l'île espagnole d'Alborán ; carte du Détroit de Gibraltar par le lieutenant Arlett ; plan du détroit de Messine par Smyth ; plan de Bizerte par Graves ; plan de Tunis par Smyth ; carte des îles de Malte et Gozo par Smyth ; et plan du port de Tripoli par les capitaines Smyth et Grey. La partie orientale, qui montre également les mers Noire et d'Azov, comporte 5 plans et cartes en carton : plan du détroit des Dardanelles ; carte du golfe de Smyrne par Copeland et Graves ; carte de la mer de Marmara ; plan du Bosphore ou canal de Constantinople ; et carte d'Alexandrie et de ses environs par le capitaine de vaisseau Le Saulnier de Vauhello. Les phares et feux sur cette seconde feuille ont été aquarellés en jaune. Les sondes sont exprimées en mètres. Il existe une autre édition à la date de 1847-1848, dont la partie occidentale ne comporte que dix plans en carton. Rare. Nous n'avons pu trouver aucun exemplaire dans les collections publiques. La BnF détient l'édition de 1847-1848. Cachet froid dans la marge inférieure des deux feuilles "Robiquet Libraire de la Marine. Paris. Géographie et Hydrographie. 2 R. Pavée". La première feuille présente une mouillure dans la partie basse ; la seconde feuille est en excellente condition.