1996 / 45 pages. Broché. Editions Lacour - Rediviva.
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Précieux exemplaire relié en vélin ivoire vers 1660. Paris, Iamet Metayer 1600. Imprimeur ordinaire du Roi Henri IV. In-folio de (8) ff. dont 1 frontispice gravé, 1004 pp. et (10) ff. Plein vélin ivoire, dos à nerfs orné de fers proches de l’Atelier Pierre Rocolet-Antoine Padeloup, vers 1638-1662 selon Raphaël Esmérian. Exemplaire relié vers 1660.
Edition originale rare de «l’extrêmement remarquable Théâtre d’agriculture d’Olivier de Serres». (Pierre Larousse), le premier traité moderne d’agriculture mettant à l’honneur la langue française. Tchemerzine, V, p. 817; Pritzel 8630; Mortimer French Books, 494; Thiebaud 840; Schwerdt II-156/157; Kress 236; En français dans le texte 79. «La prose de Serres, dans le sillage de Montaigne et de Saint François de Sales, est claire et belle. Le titre du Théâtre d’Agriculture, composé de deux groupes de mots usuels unis de façon heureuse et inattendue, dénote une haute maîtrise de la langue. Plus de vingt éditions successives en attestent le succès.» (En Français dans le texte, B.n.F.). Gentilhomme protestant d'Ardèche, Olivier de Serres, dans sa jeunesse, milite dans les rangs des réformés et on le trouve encore, en 1573, au siège de Villeneuve-de-Berg, qui fut suivi d'affreux massacres. Il reprend ensuite, pour un quart de siècle environ, la culture de son domaine du Pradel, pratiquant méthodiquement l'assolement. Son intérêt s'étend à l'irrigation, à l'élevage, aux forêts, à la vigne. Le jardin médicinal ou bouquetier le requiert particulièrement. Il connaît le maïs et la betterave et, près de deux siècles avant Parmentier, la pomme de terre qu'il compare à la truffe et nomme cartoufle. Il s'intéresse à l'utilisation et à la conservation des produits de la terre et découvre d'ingénieuses recettes. Il étudie les ruches et les vers à soie et acquiert une grande maîtrise en matière de sériciculture. En 1599, il publie un petit volume de cent pages, aussitôt traduit en Angleterre et en Allemagne, sur la Cueillette de la soye par la nourriture des vers qui la font. Henri IV lui écrit et lui demande son aide pour l'une des grandes entreprises économiques du règne consistant à planter d'immenses quantités de mûriers. À soixante ans, l'agronome devient le conseiller royal. Il réunit dans son Théâtre d'Agriculture les fruits de son expérience et y prodigue un vaste enseignement inconnu jusqu'alors. Il s'agit là du premier grand traité français d'agronomie. Le livre est orné d'un titre frontispice gravé par Mallery et de figures sur bois dans le texte ; en tête de chacun des huit chapitres, un bandeau, également gravé sur bois, montre des scènes de la vie champêtre. ». (En Français dans le texte. B.n.F.) Son «Théâtre d'agriculture et Ménage des champs», où il consigne avec une simplicité savoureuse les résultats de 40 ans de recherches et de pratique, lui apporta une gloire qui ne s’éclipsera qu’à la fin du XVIIe siècle, devant la vogue, alors, de «La Maison rustique» de Ch. Estienne et Liébault. «Il est divisé en 8 « lieux » chacun illustré d'un bandeau gravé sur bois en rapport avec le titre : (1) connaissance et choix des terres, (2) labourage des terres à blé (pain et légumes), (3) culture de la vigne, (4) bétail à quatre pattes et pâturages, (5) poulailler, colombier, garenne, étang, rucher et ver à soie, (6) potager, verger, herbes condimentaires (dont safran), médicinales et tinctoriales (guède, garance), (7) eaux et bois dont coupes et entretiens, (8) usages des aliments dont recettes de divers pains, boissons (hypocras, malvoisie, hydromel, confitures, conserves de fruits ou viandes, sirops, choucroute, truffes, etc.), façon d'accommoder les maisons et les habits à la campagne, médecine des hommes et des bêtes et « de l'honneste comportement [à tenir] en la solitude de la campagne.» Mais pas un instant Olivier de Serres ne cessa de veiller sur sa propriété du Pradel, tout en employant ses dernières années à propager dans la région la culture de la soie. Il vint à un moment décisif de l'économie française, alors que la vie rurale reprenait son essor, que les pillages et les dévastations, suites de la guerre, permettaient un renouvellement des instruments et des méthodes de culture restés inchangés depuis le moyen âge. L’action d’Olivier de Serres, d’abord isolée, devint un symbole du relèvement économique qu’Henri IV s’efforça de susciter. « Il n'est pas besoin d'être un technicien de l'agronomie ni un historien pour trouver plaisir à lire Olivier de Serres : son livre, comme son action, marque bien le moment où la France retourne au calme, où elle retrouve un bon sens alerte, malicieux, la joie profonde d'être naturelle.» Dans son activité de propriétaire rural, Olivier de Serres ne perdait pas de vue l'intérêt national. Il désirait prêcher d'exemple et convaincre les gentilshommes de s'occuper eux-mêmes de leurs terres ; il lut les anciens traités d'agronomie, les trouva insuffisants et vieillis ; aussi, pendant 30 ans, consacra‑t-il ses loisirs à la composition d'un traité qui put rendre service de son temps. L’ouvrage est dédié à Henri IV, qui comprit aussitôt à quel point ce livre pouvait être un appui pour l’œuvre de pacification des esprits et de redressement économique qu’il entreprenait, aussi le roi ne lui ménagea-t-il pas ses éloges. L'utilité de cet ouvrage, la protection royale, son caractère d'actualité lui valurent un immense et durable succès, dont témoignent les nombreuses éditions qui en furent faites dans la première moitié du XVIIe siècle. Souvent l'expression est ingénieuse et raffinée ; il appelle le jardinier « l'orfèvre de la terre, parce qu'il surpasse d'autant plus le simple laboureur que l'orfèvre le commun forgeron ». Il y a parfois dans ce langage, qui n'a rien d'affecté, quelque chose de Montaigne et quelque chose de Saint François de Sales. Pendant plusieurs mois, Henri IV s’en faisait lire des passages, après chaque dîner, une demi-heure durant, et il y eut avant 1675, une vingtaine d'éditions. On l'a réimprimé en 1804. L’ouvrage est illustré d’un titre frontispice gravé par Mallery, de 16 figures sur bois de parterres dans le texte et de 8 bandeaux gravés sur bois en tête de chaque chapitre représentant des scènes de la vie champêtre. Les auteurs contemporains gardent le silence sur Olivier de Serres, excepté le président de Thou. «Deux frères, du nom de Serres dit cet historien, ont rendu ce nom très illustre dans le XVIe siècle: le premier était Jean de Serres, qui s'est fait une grande réputation dans les belles-lettres. L'autre était Olivier, qui a fait un écrit sur la cueillette des vers à soie, pour seconder le désir que le roi Henri IV « avait de propager en France les vers a soie et les mûriers.» Olivier de Serres s’exprime ainsi dans la préface de son Théâtre: « Mon inclination et l'estat de mes affaires m'ont retenu aux champs en ma maison, et faict passer une bonne partie de mes meilleurs ans durant les guerres civiles de ce royaume, cultivant ma terre par mes serviteurs, comme le temps l'a peu supporter. En quoi Dieu m'a tellement béni par sa sainte grâce, que m'ayant conservé parmi tant de calamités, dont j'ai senti ma bonne part, je me suis tellement comporté parmi les diverses humeurs de ma patrie, que ma maison ayant été plus logis de paix que de guerre, quand les occasions s'en sont présentées, j'ai rapporté le témoignage de mes voisins, qu'en me conservant avec eux, je me suis principalement adonné chez moi à faire mon mesnage. Parmentier, si zélé pour la propagation des produits de l'agriculture, profita de la publication d'un Mémoire sur les avantages que le Languedoc pouvait retirer de ses grains (1786) pour retracer le mérite d'Olivier, en faisant observer que plusieurs modernes l'avaient mis à contribution. Broussonnet saisissait toutes les occasions de rappeler au souvenir de la postérité le nom de De Serres. De plus, il fit le fonds d'un prix à l'académie de Montpellier pour le meilleur éloge de cet auteur ; et ce prix fut décerné en 1790, à un discours dans lequel Dorthès fit un bon extrait du Théâtre d’Agriculture. Faujas de St-Fond, toujours zélé pour les entreprises honorables, avait rassemblé des matériaux pour rendre à la mémoire d'Olivier le même service qu'il avait rendu à Bernard Palissy, en faisant une nouvelle édition de ses œuvres. Enfin les étrangers eux-mêmes concoururent à cette sorte de réparation, entre autres Arthur Young, qui comptait au nombre des circonstances les plus heureuses de son voyage agronomique en France d'avoir pu respirer l'air du Pradel, antique manoir d'Olivier. « Je contemplai, dit-il, la résidence du père de l'agriculture française (qui était sans doute un des premiers écrivains sur ce sujet qui eût encore paru dans le monde) avec cette espèce de vénération qui ne peut être sentie que par ceux qui se sont fortement adonnés à quelque recherche favorite, et qui se trouvent satisfaits de la manière la plus délicieuse. » Le voyageur anglais ne s'en est pas tenu à ces simples expressions : dès qu'il connut le projet d'élever, par souscription, un monument à la mémoire d'Olivier, sur la place de Villeneuve de Berg, il s'empressa de s'inscrire sur la liste. Ce n'est qu'en 1804 que ce monument a été exécuté, par les soins de Caffarelli, alors préfet de l'Ardèche. La société d'agriculture a fait aussi frapper une médaille à l'effigié de De Serres. Edition originale rare en reliure ancienne. Le 8 novembre 2006 la Librairie Sourget cataloguait et vendait 50000 € un exemplaire en reliure restaurée du XVIIIe siècle (Cat XXXIII n° 51). Le présent exemplaire nettoyé anciennement avec délicatesse, revêtu de son élégante reliure du XVIIe siècle, est en condition bibliophilique plus désirable. Le 21 mai 2003, il y a 21 ans, la même Librairie Sourget cataloguait et vendait 350000 € l’exemplaire relié en vélin de l’époque aux armes du roi Henri IV.
Précieux et extraordinaire exemplaire de la première édition de la bible de Frizon censurée par la Sorbonne, dédicacée au roi Louis XIII et reliée à l'époque en maroquin rouge doublé de maroquin rouge pour le Grand Dauphin (1661-1711). Paris, Jean Richer et Pierre Chevalier, 1621 [Suivi de :] – Frizon, Pierre. Moyens pour discerner les bibles françoises catholiques d'avec Les Huguenotes. Paris, Jean Richer, 1621. 2 tomes en 3 volumes in-folio à 2 colonnes de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 583 pp., 28 gravures dans le texte ; II/ (2) ff., 508 pp., 21 gravures dans le texte; III/ pp. 509 à 863, 1 f. numéroté 864, 3 pp. numérotées 510 à 512, 90 pp., (27) ff., 21 gravures dans le texte, 2 gravures au titre, 1 carte. Ainsi complet. Reliure du dix-septième siècle en maroquin rouge ; double encadrement de trois filets dorés sur les plats avec fleurs-de-lys aux angles, dos à nerfs fleurdelisés, doublures de maroquin rouge à dentelle dorée et cadre central de trois filets dorés avec fleurs-de-lys aux angles, gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure. Reliure royale réalisée vers l’année 1678 en maroquin doublé de maroquin.
Première édition de cette célèbre Bible française illustrée, dite Bible de Frizon, censurée par La Sorbonne dès sa parution. En 1689, La Caille en faisait aussi l'éloge et Michel de Marolles en signalait les gravures. Cette édition de la Bible est la première qui ait été faite à Paris ; elle est très rare, & l'on n'en connoit presque point d'exemplaires : il en existe deux à Paris ; l'un dans la bibliothèque du Roi, l'autre dans celle des Célestins. L'impression en est fort belle (G. F. de Bure, Bibliographie instructive, 1763, 1, n°31). - Duportal, Catalogue, 412. Cette première édition de cette version de la Bible de Louvain, jugée encore trop protestante par la Sorbonne, constitue la première bible française illustrée de gravures en taille douce. L'ouvrage tient le premier rang parmi les livres illustrés du temps de Louis XIII, avec 70 eaux-fortes originales comportant plus de 900 sujets, auxquels s'ajoutent un frontispice de Michel Lasne, deux vignettes et une carte. À côté d’artistes restés anonymes, la plupart des grands dessinateurs ou graveurs de l'époque ont contribué à l'illustration de l'ouvrage : notamment Claude Mellan, Michel Lasne, Léonard Gaultier, M. Van Lochom, Melchior Tavernier, Jean Zniarnko, M. Faulte, etc. Œuvre majeure de l'édition biblique, l'ouvrage est aussi un chef-d’œuvre de l'illustration française de son temps. « Cette bible de Frizon de 1621 est ornée de plusieurs figures très belles et fort estimées. On l’appelle vulgairement la Bible de Richer, qui est recherchée des curieux » (Histoire de l’Imprimerie, page 244). La première Bible imprimée en français est celle de Jean de Rely, qui est une révision de celle de Des Moulins, imprimée en 1487 sur l'ordre de Charles V. Naturellement cette Bible n'était pas une version littérale, mais une Bible historiée, comme il est écrit au folio 353. Un exemplaire se trouve à la bibliothèque Nationale et un autre à l'Arsenal à Paris. En 1528, Lefèvre d'Étaples finit la traduction entière de la Bible, qui fut imprimée à Anvers. Le travail de Lefèvre était basé sur la Vulgate (rendue fidèlement pour la première fois dans une traduction française). Il n'était pas destiné en lui-même à devenir la Bible populaire du peuple français, mais il préparait la voie pour un tel bienfait. Ce travail devint le modèle que les protestants et catholiques suivirent. En 1535, Pierre Robert Olivetan produisit une nouvelle traduction qui suppléait aux faiblesses de la version de Lefèvre. Natif de Picardie, il fut un des leaders de la Réforme en France. A cause de l'opposition rencontrée en France la première édition de cette Bible fut imprimée à Neuchâtel (en Suisse), les autres le furent à Genève. Malgré la censure, bien des Bibles de Genève entraient en France. Citons un passage du livre "Histoire des protestants en France", p. 68, qui montre le travail de quelques chrétiens de l'époque "étudiants et ministres, porte-balles, porte-paniers, comme le peuple les appelait, parcouraient le pays, un bâton à la main, le panier sur le dos, par le chaud et le froid, dans les chemins écartés, à travers les ravins et les fondrières de campagne. Ils s'en allaient, continue Mr de Félicé, frapper de portes en portes, mal reçus souvent, toujours menacés de mort, et ne sachant le matin où leur tête reposerait le soir". En 1566, René Benoît publia une traduction de la Bible, qui fut censurée par la Sorbonne en 1567 et finit de paraître en 1568. Benoît dut s'humilier devant la Sorbonne et reconnaître que sa traduction était une copie de celle de Genève, qui devait par conséquent être rejetée. Il en fut de même de la révision que Pierre Besse dédia à Henri IV en 1608, de celle de Claude Deville en 1613, et de celle de Pierre Frizon dédié à Louis XIII en 1621. « Le [Pape] PauI IV ordonne que toutes les Bibles en langue vulgaire ne peuvent ni être imprimées ni être gardées sans une permission du Saint-Office. C'était en pratique la prohibition de la lecture des Bibles en langue vulgaire » (Dictionnaire de Théologie Catholique, 15, col. 2738). La quatrième règle de l’Index (des livres interdits) publié par le pape Pie IV déclare : "L'expérience prouve que si l'on permet indistinctement la lecture de la Bible en langue vulgaire, il en arrivera par la témérité des hommes plus de mal que de bien." Le pape Sixte-Quint fait savoir expressément que personne ne peut lire la Bible en langue vulgaire sans une « permission spéciale du Siège apostolique ». Merveilleux exemplaire relié par Luc-Antoine Boyet dont on reconnait les fers caractéristiques (Esmerian, Deuxième partie). Le contraste entre l'altière élégance de la doublure et des plats et la luxuriante richesse des coupes symbolise la primauté de Boyet dans l'art de la reliure française au XVIIe siècle. « Il fut sans doute le premier relieur qui s'attacha et réussit à si bien soigner cette façon du corps d'ouvrage. Il excelle notamment dans le choix du maroquin, la confection de la couture et de l'endossage, les chasses basses. » Précieux et extraordinaire exemplaire royal offert vers l’année 1678 à Louis de France, Dauphin, appelé Monseigneur et surnommé Le Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, né à Fontainebleau le 1er novembre 1661. Chacun des trois volumes comporte en queue du dos et sur la pièce de tomaison la marque reproduite par Olivier-Hermal (Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, Paris 1934, pl. 2522, fer n° 17), la référence incontestée en la matière, ainsi analysée : « Nous estimons que ce fer (associant une fleur de lys et un dauphin, tous deux surmontés de la couronne des princes de sang) a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin (à compter de l'année 1678) et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » Cette analyse était confirmée par Jean Toulet, l’ancien conservateur en chef de la réserve de la B.n.F. Quelques clercs contemporains contestent cette attribution et méconnaissent la science héraldique de l'âge classique. Aucun fer héraldique, à notre connaissance, comportant plusieurs emblèmes royaux ne fut créé au XVIIe siècle dans un but simplement ornemental. Ce fer armorié, composé d'une fleur-de-lys couronnée et de l'emblème du dauphin surmonté de la couronne des princes de sang fut « frappé dès 1678 sur des volumes destinés au Grand Dauphin » adolescent et ce n'est qu'ensuite, le dauphin majeur utilisant les armoiries reproduites par Olivier, planche 2522 fers 1 à 9, que ce fer n° 17 « fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau » (Olivier-Hermal). Cette nuance héraldique, certes éloignée de nos préoccupations modernes, a apparemment échappé à la sagacité de certains amateurs contemporains les amenant à rejeter globalement l'appartenance princière de l'ensemble des volumes frappés du fer héraldique n° 17. Imaginer en effet qu'au Siècle de Louis XIV, un tel fer héraldique royal eut pu originellement être poussé sur des livres à titre simplement ornemental est une hérésie héraldique. M. J. - P. - A. Madden fut le premier à consacrer une étude historique à ce fer héraldique. (Voir «Le livre, année 1880 »). Au terme d'une analyse documentée, et qui fait autorité, il concluait que ce fer « se trouvait frappé au dos de nombreux volumes adressés au Dauphin et imprimés de 1678 à 1706, c'est-à-dire de sa dix-septième à sa quarante-cinquième année ». L'on sait qu'un demi siècle plus tard, en 1934, Olivier-Hermal confirmait la destination de ce fer héraldique en la réservant aux premières années de son apparition (à compter de 1678). «Nous avons rencontré ce fer n°17 sur des volumes dont la date de publication est tantôt antérieure, tantôt postérieure à la mort du Grand Dauphin (1711). Nous estimons que ce fer a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin, et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » (Olivier-Hermal). Jean Toulet, ancien Conservateur en Chef de la Réserve des livres rares à la B.n.F. et autorité incontestée pour la période classique, considère que les très rares volumes de la fin du XVIIe siècle reliés en maroquin d'époque doublé de maroquin ornés d'une simple fleur-de-lys étaient bien évidemment destinés aux princes de sang royal. Les somptueuses reliures recouvrant cette bible censurée par la Sorbonne, décorées avec une extrême élégance, sont l'œuvre de l'atelier de Luc-Antoine Boyet. Boyet travaillait alors pour le Grand Dauphin et « la pratique du bon goût aristocratique, à la fin du XVIIe siècle, voulait que l'on minimise le plus possible la marque d'appartenance et la dimension des armoiries ornant les reliures. » Louis de France appelé Monseigneur, dit le Grand Dauphin, reçut en naissant la croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit ; il eut pour gouverneur le duc de Montausier et pour précepteur Bossuet. Il épousa le 7 mars 1680, à Châlons-sur-Marne, Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière, décédée en 1690, qui lui donna trois fils. Reçu chevalier du Saint-Esprit le 1er janvier 1682, il fit quelque temps campagne en Allemagne et en Flandre (1688-1694), mais fut constamment tenu à l'écart des affaires par Louis XIV. Le Grand Dauphin épousa secrètement vers 1695 Marie-Émilie Joly de Choin. Il mourut le 14 avril 1711, de la petite vérole, au château de Meudon. Cet exemplaire prestigieux fut catalogué et reproduit en couleur il y a 20 ans par Pierre Bérès au prix de 450 000 FF (70 000 €) « Livres et Manuscrits significatifs et choisis, N°25 ». Pierre Berès cataloguait alors 275 000 FF l’édition originale de 1544 de « Délie » de Maurice Scève, 300 000 FF les Œuvres de Rabelais de 1556 et 675 000 FF (≈ 100 000 €) le fameux exemplaire en vélin de l’époque de l’édition originale de 1555 des Œuvres de Louise Labé Lionnaize. Ce volume cote aujourd’hui plus de 650 000 €, un exemplaire passé à New York en reliure moderne venant d’être vendu 450 000 € à un bibliophile européen.
André Dimanche, Editeur Ryoân-ji - Marseille 1985 In-folio ( 430 X 340 mm ), en feuilles sous chemise illustrée en relief à froid d'un motif abstrait d'Olivier DEBRE et étui-boite de toile écrue crème, illustré de même en noir, réalisé par Jean Duval. Premier tirage des 8 gravures originales dont 4 sur doubles pages d'Olivier DEBRE sous serpentes, tirées sur les presses de Lacourriere et Frélaut. Edition originale au tirage limité à 121 exemplaires numérotés, celui-ci N°76, un des 99 sur vélin de Rives, signé par Olivier DEBRE à la justification. Très bel exemplaire de ce beau livre d'artiste aux gravures magistralement tirées, imprimé sur vélin par Thierry Bouchard. Etat de neuf.
P.L. Jacob, Bibliophile, avec une notice préliminaire et des notes philologiques par A.Asselin, L.Dubois, Pluquet, Julien Travers et Charles Nodier,Paris, Adolphe Delahays, 1858, 1 volume broché, 125 x 190 mm, 288 pp,
"Olivier Basselin, né à Vire en 1403 et mort en 1470, est un poète populaire normand, regardé comme le fondateur du vaudeville. Foulon en draps de son métier, spécialité qui fit longtemps la réputation et la richesse de la ville de Vire.Bon Homme normand aimant la bonne chère, le cidre et les repas entourés de bons compagnons, il composa de nombreuses chansons à boire et des poèmes.La transformation de Vaux de Vire aurait donné le mot Vaudeville."
Phone number : 02.31.77.03.74
Arléa, La rencontre, 2024, ENVOI autographe de l'auteur, 125 pp., broché, bon état.
Phone number : 0033 (0)1 42 23 30 39