‎MONZIE (Anatole de).‎
‎Né à Bazas. 1876-1947. Homme politique français. L.A.S. "De Monsie" à "Cher Monsieur et ami", datée "18 novembre 1912". 3 pages 1/2 petit in-8, sur papier gravé à son adresse.‎

‎ Dans cette lettre en date du 18 novembre 1912, De Monzie, alors Député de Cahors, s'avoue navré d'apprendre que certains de ses propos ont attiré des ennuis à son ami. Il lui confesse que "...par avance, j'étais prêt à vous exprimer de très humbles regrets, car je ne suis pas à demi-dévoué à qui ce fut, comme vous, bienveillant et affectueux..." Cherchant dans ses souvenirs les paroles qui ont causé ce tort, il remarque" ...en vérité, je ne retrouve pas un seul mot dans mes conversations avec Maurice qui ait pu paraître un désaveu ou une critique. Je me demande s'il a pu mettre à mon compte les propos que j'ai peut-être eu tort de lui rapporter en suite à ma conversation avec Clémenceau. Est-ce cela ? Est-ce toute autre chose ? Je ne comprends pas. Je renonce à comprendre..." Il ajoute cependant" ... Je comprends seulement que vous avez du chagrin, en outre de vos inquiétudes, et que je vous apparais à tort ou à raison, comme mêlé aux causes de ce chagrin. Et sans plus rechercher l'origine de ce déplorable malentendu, je tiens à vous dire toute la peine que j'en éprouve...".Après avoir séjourné en Angleterre et aux Etats-Unis, Georges Clémenceau fut élu député de la Seine en 1876 et prit la tête des radicaux qui siégeaient à l'extrême-gauche de la Chambre. Il combattit avec vigueur la politique coloniale de Jules Ferry et participa à la création de la société des Droits de l'Homme et du Citoyen avec Jules Joffrin. Elu sénateur du Var en 1902, il entra au gouvernement en 1906 en tant que Ministre de l'Intérieur puis accéda à la Présidence du Conseil. Jusqu'en juillet 1919, il dirigea l'un des plus longs minitères de la 3ème République, marqué notamment par la manière sanglante dont fut réprimée la révolte des viticulteurs du Midi. En 1917, le Président Poincaré fit appel à lui pour constituer le gouvernement et il fut le principal négociateur du Traité de Versailles. En 1920, il se présenta à la Présidence de la République et son échec marqua son retrait définitif de la vie politique. ‎

Reference : 4714

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