S.D. Béranger est au regret de ne pouvoir satisfaire son correspondant mais, explique-t-il, ...mon recueil paraîtra à la fin de ce mois et contiendra toutes mes chansons. Elles sont déjà dans les mains de M. Firmin Didot. [...] Mais il y a 3 mois que jai ouvert une espèce de souscription pour la publication de mon recueil dont je suis léditeur, il contiendra de 150 à 160 chansons… Il ne peut donc ...fournir des morceaux… au recueil publié par son correspondant. ...Croyez que je suis sensible comme je dois l'être aux éloges que vous voulez bien me faire dun talent qui na de prix réel peut-être, que lusage que mon patriotisme men a fait faire ! Puisse-t-il ne pas bientôt attirer sur moi quelque bonne persécution!... Après avoir tâté de la comédie et de la poésie épique, Béranger trouva son genre propre avec « la chanson libérale et patriotique qui fut et restera sa grande innovation » (Sainte Beuve). Lédition de ses Chansons dont il est question dans la lettre date de 1821, chez Firmin Didot en 2 volumes in-18. Elle valut à son auteur d'être condamné à trois mois de prison et à 500 fr. damende.
Reference : 3418
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