‎FAVRE (Jules).‎
‎Né à Lyon. 1809-1880. Avocat et homme politique. Chef de file de l'opposition républicaine sous le Second Empire. Avocat de la défense (aux côtés de Grévy et d'Arago), dans le procès des Treizes. En 1851, il organisa la résistance avec Victor Hugo contre le Coup d'Etat de Loui-Napoléon Bonaparte. L.A.S. "Jules Favre". Grandmont, 5 octobre 1873. 3 1/4 pp. in-12. Papier de deuil.‎

‎ 05/10/1879 La guerre de 1870 et ses conséquences ont poussé Jules Favre sur la brèche. Après avoir négocié et signé la paix de Francfort, il a démissionné. Il annonce ici, que sur convocation de MM d'Aumale et Pourcet [le général Jean-Marie Pourcet], il devra assister ...à la première audience de conseil de guerre, sauf, m'ont-ils écrit l'un et l'autre, une fixation qu'ils règleront alors pour mon audition et qui pourra me permettre de revenir ici. Je pars donc ce soir. Je serai demain à Trianon (...). J'irai voir M. Thiers dès mardi vers neuf heures du matin. Faites-moi savoir si vous êtes à Paris par un mot adressé rue d'Amsterdam. comment et où je pourrai vous rencontrer. Cette fois comme toujours, la Gauche républicaine s'est laissée montrer le chemin par le centre-gauche - la lettre de M. Say ne pêche pas par excès de fermeté. Mais elle est une lettre, elle est aussi une convocation. Ces deux qualités corrigent ce qui me semble trop vertueux en cela au moins on agit - il est vrai que notre ami Jules Simon [le philosophe Jules Simon, ministre dans le Gouvernement Thiers] pense ce qui est plus solennel... Vous me dites, (...), que je devrais écrire des mémoires d'outre tombe. Je ne crois pas à leur utilité. Ils mènent nécessairement à la vanité (...). J'aime mieux courir la chance d'être un peu moins sincère, et un peu plus juste - surtout, d'arriver à propos, c'est-à-dire que la contradiction est possible - du reste avec tous ces dérangeurs et le peu de tems qui m'est laissé, il est à croire que je n'arriverais pas du tout - demeurez en route, c'est très souvent verser pour ne plus se relever...Joint : L.A.S. "Jules Favre" à "Mon cher ami". Bourges, 11 janvier 1869. 2 pp. in-12. ...Ne m'appelez plus ni illustre, ni grandeur, il n'y a rien d'illustre à côté de tant d'hommes qui valent mieux que moi, il n'y a rien de grand en moi, si ce n'est mon amitié pour les collègues qui la méritent aussi bien que vous par leurs rares qualités et les nobles services rendus à notre cause...‎

Reference : 1289

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