Ouvrage traduit de l'italien avec autorisation de l'auteur par Mme J.Colomb, Librairie Hachette et Cie 1878. Reliure demi-cuir, ex-libris.
Reference : ZNF-779
Bouquinerie Kontrapas
Mme Béatrice Candy-Bercetche
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France
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L'un des rarissimes exemplaires de grand luxe partiellement enluminés dans l'atelier de l'éditeur hollandais. Leiden, Pieter Vander Aa, 1707. In-folio de (8) ff. dont 1 frontispice colorié, 1 grande carte dépliante en couleurs rehaussée à l’or, 80 pp., 84 pp., 128 pp., 1 gravure dépliante reliée entre les pp. 98 et 99, infime trou ds. la marge bl. p. 12, 52 pp., 56 pp., (32) ff., feuillets de texte légèrement brunis comme d'ordinaire. Plein vélin rigide, double encadrement à froid sur les plats avec médaillon central, dos à nerfs avec titre calligraphié à l'encre, tranches jaspées. Reliure d'éditeur de l'époque. 355 x 227 mm.
Première édition de format in-folio, la plus belle de toutes, et première édition hollandaise illustrée en premier tirage de la superbe carte dépliante « Novissima et Accuratissima Tabula Regnorum Hispania et Portugalliae Publicis Ac Regiis Viis ornata Excudit Petrus Vander Aa », représentant l'Espagne, le Portugal et une partie du sud-ouest de la France - (elle mesure près de 630 x 530 mm) -, du titre frontispice dessiné par J. Goercée et de la vue dépliante de Barcelone. Palau, 212. Le texte est orne de 164 gravures sur cuivre semblables à celles de l'édition française de format in-8. Mesurant chacune environ 160 x 130 mm, elles illustrent avec bonheur les principales villes, monuments et curiosités de l'Espagne et du Portugal à la fin du XVIIe siècle. Leurs légendes sont généralement en langue française tandis que le texte est en hollandais. Les gravures regorgent de détails remarquables sur de nombreuses villes espagnoles et portugaises telles que les voyageurs pouvaient les voir au tournant du XVIIe siècle. Certaines vues montrent des scènes rares telles une pêche au thon à Cadix, la procession du pèlerinage de Compostelle, des femmes basques se rendant à l’église, la manière dont l’inquisition mène ses procès, une procession à l’occasion d’un autodafé, des personnes condamnées par l’inquisition brûlées vives, etc. L’exemplaire est en outre bien complet du panorama dépliant de Barcelone vue de la mer. Les livres illustrés sur l'Espagne et le Portugal de cette époque sont plus rares que sur les autres pays d'Europe de l'Ouest. Le présent volume est peu courant dans le tirage classique en noir et blanc, mais absolument rarissime dans le présent état de grand luxe : avec le titre frontispice et la grande carte de l’Espagne et du Portugal magnifiquement enluminés à l'époque avec rehauts d'or dans l'atelier même de Vander Aa. La reliure d'éditeur, en vélin estampé à froid, est en parfait état de conservation.
Exceptionnel exemplaire en maroquin de l’époque à dentelle aux armes du marquis de Herrenberg. Des bibliothèques des barons Horace de Landau et Alexis de Redé. Paris, Jean-Baptiste et Charles J.B. Delespine, 1730. 8 volumes in-12 de : I/ (3) ff., xxii pp., (1) f. de table, 459 pp., (35) pp. de table ; II/ (2) ff., 398 pp., 1 pl. dépliante, (17) ff. de table ; III/ (2) ff., 403 pp., 2 gravures hors-texte dont 1 dépliante, (29) pp. ; IV/ (3) ff., 413 pp. (mal numérotées 415), 1 pl. dépliante, (12) ff. ; V/ (2) ff., 401 pp., (11) pp. ; VI/ (2) ff., 388 pp., 1 pl. dépliante, (5) ff. ; VII/ (2) ff., 399 pp., (6) ff., VIII/ (4) ff., 411 pp. (mal numérotées 409), (9) ff. Qq. légères rousseurs. Maroquin rouge, large dentelle dorée encadrant les plats, armes frappées or au centre des plats, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, filets dorés sur les coupes, tranches dorées. Reliure de l’époque. 164 x 95 mm.
Édition originale du voyage réalisé par le Père Labat en Espagne en 1705 et en Italie en 1706 et de 1709 à 1716. Religieux dominicain, professeur de mathématiques et de philosophie à Nancy, le Père Labat s’embarqua en 1693 à La Rochelle pour rejoindre les missions en Martinique puis en Guadeloupe. Après avoir passé plus de dix ans aux Antilles où il contribua avec succès au développement des îles, le Père Labat rentra en Europe en 1705 avec l’idée de recruter des confrères pour continuer son œuvre. Il passa alors plusieurs mois à Cadix et en Andalousie. Ses supérieurs l’appelèrent à Bologne en 1706, pour y rendre compte de sa mission puis le retinrent à Rome jusqu’en 1709 et à Civita-Vecchia jusqu’en 1716. Dans cette relation de voyages, Labat donne le récit de ses découvertes en Italie (les monuments, les tableaux, les bibliothèques, les cabinets de curiosités et d’antiques, etc...) et en Espagne, notamment à Cadix. Le premier volume consacré à l’Espagne contient également un chapitre relatif aux missions des Philippines. L’ouvrage est illustré de 5 plans dépliants et planches gravés. Magnifique exemplaire en maroquin rouge à dentelle de l’époque aux armes du Marquis de Herrenberg. Le septième volume porte les écus accolés du marquis et de son épouse. Il s’agit selon toute vraisemblance de l’exemplaire de dédicace. L’édition est en effet dédiée à Monsieur le Marquis D*** et la somptuosité de la reliure accrédite fortement la thèse d’une reliure de présent. Provenance : des bibliothèques du baron Horace de Landau, du baron Alexis de Redé et de Feltrinelli, avec ex libris gravés.
Paris, Firmin Didot frères, 1844 et 1847. 2 volumes in-8 de [4]-507-[1] et [4]-412-[1]; 27-[1]; 49-[1]; 144 pages,demi-chagrin rouge, dos lisse orné de filets dorés.
Orné de 2 cartes dépliantes et de 79 gravure pour l'Espagne; 3 pour les Baléares; 16 pour la Sardaigne (dont une carte), et 8 pour la Corse (dont un carte.).
Très bel exemplaire conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge signée de Lortic fils. Madrid, Thomas Junti, 1622 (fin 1621). In-folio de (2) ff. bl., titre frontispice, (2) ff. d’approbation et de dédicace, 78 feuillets de texte, 15 planches gravées dont 3 dépliantes, petit trou f. 25. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs fleurdelysé, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Lortic fils. 329 x 222 mm.
Edition originale d’une insigne rareté de ce livre décrivant les festivités qui entourèrent l’entrée de Philippe III d’Espagne (1578-1621) à Lisbonne en 1619. Elle manque à Brunet, à Ruggieri, à Chadenat, à Deschamps etc. Berlin 3090; Hofer Baroque Book Illustration 87. Vinet la décrit sans l’avoir vue : « Nous n’avons pas vu l’ouvrage... » mentionne-t-il. Ce livre de Jean-Baptiste Lavanha s’attache au voyage de Philippe III d’Espagne au Portugal, du temps où le Portugal était rattaché à l’Espagne. C’est en 1580 que le Portugal se trouve absorbé par la monarchie espagnole de Philippe II. Cette domination dura soixante ans, sous Philippe II et sous ses successeurs immédiats (de 1580 à 1640). Les colonies portugaises des Indes orientales eurent le sort de la métropole et, comme elle, tombèrent, ipso facto, sous la dépendance des rois de la dynastie austro-castillane, dont l’empire s’étendit ainsi à la fois sur les Indes occidentales (l’Amérique) et les Indes orientales (côtes de Malabar, Ormuz, etc.), au-delà de l’Atlantique et dans l’océan Indien. Les Portugais, toutefois, ne subirent qu’à regret la domination espagnole. Le récit de Lavanha fut publié à Madrid en 1622, en portugais et en Castillan. Superbe volume orné d’un titre frontispice et de 15 planches gravées par Juan Schorquens, graveur et dessinateur hollandais, travaillant à Madrid au début du XVIIe siècle (Ec. Hol.). « Il travailla à Madrid de 1618 à 1630. Il signa quelquefois J. van Schorquens, fecit, in Madrid. Il a surtout travaillé pour les libraires et l’on cite de lui de remarquables frontispices ». Le volume s’ouvre par une grande vue dépliante de Lisbonne vue depuis la mer le 29 juin 1619, lorsque Philippe III arriva à Terreiro do Paco. Cette vue manque à un certain nombre d’exemplaires. Les gravures à pleine page illustrent 13 des 20 arcs de triomphe érigés pour l’entrée du roi Philippe II: America. 17 Provinces belges. Arco de Los Ingleses ; Arco de Los Italianos ; Arco de Los Alemanes, etc... A very rare festival book describing the celebrations surrounding the entry of PHILIP III of Spain (1578-621) to Lisbon in 1619. Philip, who ruled Portugal as Philip II from 1598 to his death in 1621, visited on his own initiative and against the view of both the Council of State and that of Castile. He was accompanied by the Prince of Asturias (future Philip IV). The king's visit had been postponed several times, but when it finally took place, it was celebrated with the grandeur due a monarch whose rule extended over five continents. Joao Baptista Lavanha, the Cronista-mayor, or the king's chief chronicler, followed the royal progress from Madrid to Lisbon. In vivid reports of the ceremonies prepared in each town on the journey, Lavanha interpreted the ephemeral constructions erected in the king's honor, explaining mythological references and translating Latin inscriptions. Lavanha's account was published in Madrid in 1622, in both Portuguese and Castilian editions. The book opens with a large print showing a bird's-eye view of the Lisbon waterfront on 29 June 1619, when Philip III arrived at the Terreiro do Paco, the main square of the city. The etchings reproduce thirteen of the twenty triumphal arches along the king's progress; these were apparently drawn by the Portuguese court painter DOMINGOS VIEIRA SERRaO and then etched by Jan Schorkens, Flemish printmaker living in Madrid. Of varying size and complexity, the arches were erected by the Inquisition, by various guilds (including merchants, silversmiths, painters, tailors, and lapidaries), and by the English, Flemish, German, and Italians communities in Lisbon. In the 1619 entry, some arches expressed the desire of the city of Lisbon to become the capital of the empire; in others, the Portuguese reminded the king of their old and often-ignored privileges. Très bel exemplaire conservé dans son élégante reliure en maroquin rouge signée de Lortic fils.
A Ratisbonne, chez les Héritiers de Mathias Kerner, 1714. 3 volumes in-12 de [6]-XXXII-428-[24]; [6]-474-[34]; [4]-536-[30] pages, plein veau jaspé brun, dos à nerfs ornés de filets et fleurons dorés, étiquette de titre et tomaison rouge et marron, roulette dorée sur les coupes, tranches rouges.
Illustré d'un frontispice, de 6 planches dont deux rempliées et d'une figure in-texte (bois gravé). Bon exemplaire de cette édition augmentée de très nombreux commentaire ainsi que de des matières très amples. Cette œuvre politico-satirique, qui a pour sujet la tenue, pendant les guerres de Religion, des États généraux convoqués à Paris le 26 janvier 1593 par le duc de Mayenne, chef de la Ligue catholique hostile à Henri IV, dans le but d’élire à sa place un roi catholique, a impitoyablement parodié la Ligue catholique et les prétentions espagnoles, tout en défendant l’idée d’une France certes catholique mais surtout indépendante. Pamphlet dirigé contre la Ligue et publié en 1594 pendant la huitième guerre de Religion. Mélangée de prose et de vers, à l'instar des Satires Ménippées de Varron, cette œuvre a été composée par des auteurs ralliés au parti des politiques : le chanoine Pierre Le Roy, Pierre Pithou, Jacques Gillot, Florent Chrestien et les poètes Jean Passerat, Gilles Durant et Nicolas Rapin. Pamphlet où l'esprit se mêle à une vigoureuse éloquence, la Ménippée est une sorte de farce qui caricature les états généraux de la Ligue, réunis à Paris en 1593 par le duc de Mayenne. Le prologue met en scène deux charlatans de la Ligue, l'un au service des Guises, l'autre au service de l'Espagne, lequel expose les effets miraculeux du « catholicon d'Espagne », drogue proposée à la France par Philippe II. La comédie proprement dite relate la séance d'ouverture des états avec les discours prononcés par le légat de Rome et par les chefs ligueurs, qui révèlent leurs convoitises, leurs intrigues et leurs rivalités, puis la harangue de l'orateur du tiers état, qui réclame la paix, exalte la royauté et loue Henri IV après avoir exposé la misère du peuple due aux guerres civiles, dont il rend les Guises responsables. Publié à Tours puis à Paris, un an après l'abjuration d'Henri IV, ce pamphlet contribua au ralliement des Français au roi. Wiki & Larousse. Joli ex-libris gravé J. Jeanprêtre à la devise "C'est ma folie". Deux petites fentes aux mors du tome premier.