‎[GACON (François)] :‎
‎Le Poète sans fard. Contenant Satires, Epitres et Epigrames (sic) , sur toutes sortes de sujets.‎

‎ Libreville, Chez Paul, disant vray, à l’Enseigne du Miroir qui ne flate point, 1698. In-12, sans faux-titre, (7) ff. ( titre , pièces liminaires]-222 pp. [note 1]- (2)ff.[table], veau glacé brun, dos à nerfs orné aux petits fers dorés, titre doré (reliure de l’époque ; coins choqués, petit manque à une coupe ; discrète mouillure in fine ; le f. 17/18 a été découpé [note 2]). Hors-texte, trois planches gravées, non signées : titre et deux faux-titres gravés. ‎

Reference : DR27

‎[note 1] Collation un peu compliquée. XXII Satires ; la XVII « Nostradamus ou l’Incrédule » et la XVIII « Contre les Atées (sic) »sont paginées de *1 à*XII. 24 Epitres, dont celles « au Père de LA CHAIZE Confesseur du Roy » et « à Monsieur ROUSSEL, Graveur des Médailles du Roy » avec leur pagination particulière (103*-106* et 141*-143*) ; la dernière est non chiffrée. Les « Epigrames » occupent la fin de l’ouvrage. François GACON (Lyon, 1667- prieuré de Baillon (Beaumont-sur-Oise, 1725) dut sa réputation à la vigueur de ses attaques contre Boileau-Despréaux, J .- B. Rousseau , Fontenelle et d’autres encore : « il y eut longtemps une guerre d’épigrammes – ordurières et injurieuses- entre Gacon et Pradon » ; ces deux-là détestaient Boileau, faisant mentir l’adage : les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Pourtant, ses vers ne sont pas mauvais et ils ne manquent d’esprit, comme en témoignent ces quelques extraits des Epigrames. Sur un homme de très petite taille, et qui étourdit les oreilles de son babil : « A petit corps, petit esprit // Petit cerveau, petit crédit », ou encore sur une Huguenote coquette, qui sur le retour se fit Catholique : « devenue vieille relique // Elle n’a plus de cours parmi les Protestans ». Il sait aussi être plus sérieux : le « Grand Arnaud (…) irréprochable // Dans sa Doctrine et dans ses mœurs // Trouva tant de persécuteurs// (…) Et peut être qu’un jour on le verra traité // En martyr de la vérité ». La parution de ce recueil lui valut quelques mois de prison. Michaud ( XV, 334 ). [note 2] Dans certains exemplaires de cette édition, la Satire II (A Boileau) a été remplacée : l’ablation du f. manquant est peut-être une forme de censure… L’édition originale, Cologne, 1696, a été réimprimée en 1697 ; la nôtre semble avoir une composition différente (Lachèvre, Biblio. de Gacon, f.Google). Auteur inconnu à Brunet, Tchemerzine-Scheler et Viollet-le-Duc. PROVENANCE : de la Bibliothèque du Marquis de GAILLON, avec son petit ex - libris circulaire, armorié, « à une aiglette en vol », collé en tête. Isidore Charles, vicomte , puis marquis VION de GAILLON (1813 - 1892) , auteur de quelques articles savants sur la littérature du XVII° siècle, parus, entre autres, dans le Bulletin du Bibliophile (circa 1850-1870) était certainement possesseur d’une belle bibliothèque, qui fut complétée par son fils Pierre ( 1865 - 1948 ), marquis de GAILLON en 1892. BUR(H4) ‎