‎GUIART Jean ‎
‎Les Mélanésiens devant l'économie de marché. Du milieu du XIXème siècle à la fin du millénaire ‎

‎Nouméa, Le Rocher-à-la-Voile, 1999, in-8 br. (14,5 x 20,5), 191 p., réédition revue et augmentée, coll. "Cahiers pour l'intelligence du temps présent, 5", 20 illustrations, carte, tableaux, bon état. ‎

Reference : QWA-15093


‎Le développement a été la tarte à la crème depuis les accords de Matignon, utilisé pour tenter de faire oublier la revendication d'indépendance. Il s'agissait là d'un problème ancien, posé dans des termes pas tellement différents par les amiraux gouverneurs, qui distribuaient aux chefs de la côte est des médailles de bronze pour les encourager à fournir des travailleurs pour la création de routes, « la route qui apporte la civilisation". Pourtant les pouvoirs publics ne sont pas les seuls à s'être penchés sur le problème du développement. Les intéressés l'ont toujours tenté par eux-mêmes. En particulier les Mélanésiens, dont la curiosité technique a toujours été plus grande que les Européens n'imaginaient, mais qui se heurtaient à des obstacles difficilement surmontables chaque fois qu'ils prétendaient se développer par eux-mêmes. Cela ne les a pas empêchés de se lancer dans le coprah, le café, le coton, les mandarines ou les letchis, chaque fois qu'on leur en a laissé l'occasion. Ils ont même fini par être les principaux producteurs de café et voir leurs élevages grandir dans les limites de ce qui leur était possible financièrement. Les subventions d'irrigation, de plantation de fourrage ou d'amélioration génétique ne leur parviennent guère facilement et les productions rationalisées aux portes de la ville leur bloquent la plus grande part de l'accès au marché des consommateurs urbains. D'où deux idées parallèles, l'une venant d'hommes politiques utilisant les fonds publics pour se transformer en industriels de la mine, ou les fonds syndicaux pour constituer le capital de sociétés d'acconage ou de transport maritime, l'autres d'hommes de bonne volonté, restant à leur échelle pour bâtir, peu à peu, un tissu économique nouveau, en particulier par la réappropriation par les Canaques de la rente foncière, confisquée si longtemps par le système colonial. Les échecs relatifs des uns ou des autres sont voués à s'approfondir devant l'impact de la crise des sociétés de grande consommation asiatiques, renvoyées à réapprendre, elles aussi, le danger des très grandes ambitions et de l'arrogance politique et financière. La leçon à retenir est que le développement commode est sans autre avenir que celui des fonds gaspillés et que la réalité économique est que « la subvention tue le développement". Voir le sommaire sur photos jointes. ‎

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‎GUIART Jean ‎

Reference : QWA-15102

‎Les Mélanésiens devant l'économie de marché. Du milieu du XIXème siècle à la fin du millénaire ‎

‎Nouméa, Le Rocher-à-la-Voile, 1999, 191 p., in-8 br. (14,5 x 20,5), réédition revue et augmentée, coll. "Cahiers pour l'intelligence du temps présent, 5", 20 illustrations, carte, tableaux, bon état ‎


‎Le développement a été la tarte à la crème depuis les accords de Matignon, utilisé pour tenter de faire oublier la revendication d'indépendance. Il s'agissait là d'un problème ancien, posé dans des termes pas tellement différents par les amiraux gouverneurs, qui distribuaient aux chefs de la côte est des médailles de bronze pour les encourager à fournir des travailleurs pour la création de routes, « la route qui apporte la civilisation". Pourtant les pouvoirs publics ne sont pas les seuls à s'être penchés sur le problème du développement. Les intéressés l'ont toujours tenté par eux-mêmes. En particulier les Mélanésiens, dont la curiosité technique a toujours été plus grande que les Européens n'imaginaient, mais qui se heurtaient à des obstacles difficilement surmontables chaque fois qu'ils prétendaient se développer par eux-mêmes. Cela ne les a pas empêchés de se lancer dans le coprah, le café, le coton, les mandarines ou les letchis, chaque fois qu'on leur en a laissé l'occasion. Ils ont même fini par être les principaux producteurs de café et voir leurs élevages grandir dans les limites de ce qui leur était possible financièrement. Les subventions d'irrigation, de plantation de fourrage ou d'amélioration génétique ne leur parviennent guère facilement et les productions rationalisées aux portes de la ville leur bloquent la plus grande part de l'accès au marché des consommateurs urbains. D'où deux idées parallèles, l'une venant d'hommes politiques utilisant les fonds publics pour se transformer en industriels de la mine, ou les fonds syndicaux pour constituer le capital de sociétés d'acconage ou de transport maritime, l'autres d'hommes de bonne volonté, restant à leur échelle pour bâtir, peu à peu, un tissu économique nouveau, en particulier par la réappropriation par les Canaques de la rente foncière, confisquée si longtemps par le système colonial. Les échecs relatifs des uns ou des autres sont voués à s'approfondir devant l'impact de la crise des sociétés de grande consommation asiatiques, renvoyées à réapprendre, elles aussi, le danger des très grandes ambitions et de l'arrogance politique et financière. La leçon à retenir est que le développement commode est sans autre avenir que celui des fonds gaspillés et que la réalité économique est que « la subvention tue le développement". Voir le sommaire sur photos jointes ‎

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