‎collectif‎
‎L'ARTISTE‎

‎L'artiste (revue) Petit in folio demi-chagrin vert à grain long,titre,fers,filets,roulettes,palmettes dorés,reliure signée en pied de BOUTIGNY. Année 1832:tome 3,beau frontispice par Charavard,livraisons 1 à 26.Pages 1 à 316.texte sur deux colonnes.non rogné,44 lithographies sous serpentes par les meilleurs artistes de l'époque,CHARLET,GAVARNI,BICHEBOIS,etc..‎

Reference : 381


‎‎

€260.00 (€260.00 )
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Charbonnel
M. Sylvain Charbonnel
2, rue du Champ de Mars
55000 Bar le Duc
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sylvaincharbonnel@yahoo.fr

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‎Collectif‎

Reference : R300315992

(1986)

‎Romantisme, revue du dix-neuvième siècle - 16e année, n°54 1986 -Etre artiste - L'artiste en questions - L'artiste romantique en perspective - Le roman romantique de la formation de l'artiste - Les notions d'art et d'artiste à l'époque romantique (retour‎

‎C.D.U. & S.E.D.E.S.. 1986. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 128 pages - 2 photos en noir et blanc hors texte.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues‎


‎"Sommaire : Etre artiste - L'artiste en questions - L'artiste romantique en perspective - Le roman romantique de la formation de l'artiste - Les notions d'art et d'artiste à l'époque romantique (retour critique sur l'étude de Georges Matoré) - L'artiste ou l'imposture : le secret du Chef-d'oeuvre inconnu de Balzac - L'écriture de l'artiste dans La Maison du Chat-qui-pelote - Portrait de jeune écrivain en artiste (La ""première"" Education sentimentale) - Etre artiste en 1838 (avec une lettre inédite d'Eugène Delacroix).. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues"‎

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Phone number : 05 57 411 411

EUR19.80 (€19.80 )

‎[André-Pierre Arnal] - ‎ ‎James Sacré & André-Pierre Arnal‎

Reference : DMI-1123

(2022)

‎Un Rectangle de toile peinte est là Édition originale de ce livre d'artiste avec un fragment de toile peinte par l'artiste et des poèmes de James Sacré. Exemplaire unique. ‎

‎« Il y a ce rectangle de toile, couleur et forme pas prévues Qu'on peut regarder à l'envers comme à l'endroit. Je regarde. » James Sacré MAGNIFIQUE LIVRE D'ARTISTE DE JAMES SACRÉ ET ANDRÉ-PIERRE ARNAL COMPOSÉ D'UN FRAGMENT AUTHENTIQUE DE TOILE LIBRE DE L'ARTISTE ET DE POÈMES DE L'AUTEUR EXEMPLAIRE ABSOLUMENT UNIQUE James Sacré & André-Pierre Arnal, Un Rectangle de toile peinte est là, Vallon Pont d’Arc, Éditions du Bourdaric, collection D’un jardin à l’autre vol. 48, 2022, 27x29cm. Édition originale. Exemplaire unique. Un beau volume sous papier crystal dans un coffret en toile rouge de l’éditeur, couvertures imprimées à rabats, en feuilles, 8 doubles f. + 1 fragment de toile originale de l'artiste de 57,5x28cm. Ce livre d'artiste, le 48e de la collection "D'un jardin à l'autre", a été publié par Renaud Vincent pour les Éditions d'art de la Galerie du Bourdaric le 21 mars 2022 à Vallon Pont d'Arc. Il est composé de poèmes de James Sacré, imprimés en édition originale sur vélin d'Arches expression crème 270g, d'un fragment de toile de l'année 1973 de l'artiste André-Pierre Arnal et de deux photographies documentaires prisées et tirées par Jean-Luc Meyssonnier. Il a été tiré de cet ouvrage 17 exemplaires. Tous sont numérotés et signés par l'artiste et l'écrivain. Le nôtre est justifié à la mine de plomb 2/17. * ** Né en 1939, à Nîmes, André-Pierre Arnal vit et travaille à Paris. Son travail est reconnu dès les années 1966-1968 alors qu'il joue un rôle fondateur au sein du groupe Supports/Surfaces. Novateurs, les artistes de ce groupe s'inscrivent en rupture avec l'art figuratif ainsi que son utilisation trompe-l'oeil de la perspective qu'ils qualifient de trompe-l'esprit. Ils affirment la fonction non représentative de la peinture et orientent leurs recherches sur les deux éléments constituants de l'œuvre : le support et l'inscription de la couleur. Ainsi, dès ses débuts l'artiste André-Pierre Arnal s'engage dans le domaine du signifiant en art. Depuis les années 1980, son œuvre s'est complexifiée grâce à des recherches et expérimentations toujours inventives où parti pris matérialiste, empreinte de l'aléatoire et curiosité tiennent une place majeure. Féru de musique et de littérature, André-Pierre Arnal considère la peinture comme une sorte d'écriture - où le support est abstrait qu'une feuille blanche pour l'écrivain et la page de livre pour le lecteur. Son œuvre se veut une série de variations picturales, violente et subtile, autour de la réflexion de Victor Hugo : "Les mots sont les passants mystérieux de l'âme". Après son exposition remarquée au musée Fabre de Montpellier en 2021, puis tout récemment sa présence aux côtés de Simon Hantaï dans l'exposition "Au coeur de l'abstraction", à la fondation Maeght en 2022, les contributions de André Pierre ARNAL au monde du livre d'artiste se poursuivent avec l'ouvrage que nous présentons, mais également avec une suite inédite de poèmes donnés par Vénus Khoury Ghata, poétesse libanaise et francophone, aux Éditions du Bourdaric. Le livre édité par Renaud Vincent nous replonge au tout début de la période post-Support/Surface de l'artiste avec un fragment authentique de toile libre de l'année 1973 sous forme de pliage saturé formé à l'époque par Arnal et formant la plus petite unité de toile de l'artiste, soit 28x57,5 cm ici. Chaque exemplaire du livre contient un fragment unique. Les 17 exemplaires édités sont autant de pièces découpées de la toile originale. Les photos de Jean-Luc Meyssonnier permettent au lecteur-spectateur de se figurer à quelle part de l'oeuvre totale son "morceau" appartient. Ce jeu de fragmentation et de pliage de l'oeuvre d'art ne pouvait qu'attirer la plume du poète James Sacré, lui aussi né en 1939, et dont les trois parties du poème constituent à la fois une lecture approfondie de l'oeuvre d'Arnal, aux confins de l'ekphrasis et de la transposition d'art, mais aussi une réflexion sur la poésie et le faire poétique : James Sacré souligne d'abord le procédé d'Arnal et relève qu'une telle méthode de fragmentation de la toile n'aurait pas été possible avec une peinture figurative, à part peut-être avec une oeuvre de Chagall, des paysages de primitifs italiens ou "des parois de pierre animées de pétroglyphes" comme on en trouve à Capitol Reef dans l'Utah. Et le poème, interroge James Sacré ? "Mais découper un poème ? / Plier, déplier un poème". L'art du découpage et du collage de poème donne plus à voir qu'à lire, "mais que voit-on?". Des couleurs, au premier chef, et surtout celles de la nature comme source d'inspiration du fragment de toile d'Arnal, mais aussi la géométrie naturelle qui guide la confection du rectangle de toile. Et la technique qui conduit ce rectangle de toile à devenir peinture, interroge Sacré ? Au diable la technique ! "L'étonnement devant ce qui se donne / en matière pénétrée de couleurs", voilà tout ce qui compte. Dans la deuxième partie du poème, James Sacré interroge le revers de la toile qui, dans une savante conception de mise en page de Renaud Vincent s'affiche en regard du poème, sous nos yeux contemplatifs : "Au revers d'un paysage (tu le regardes, là devant) [...] un poème aussi décoloré, confus / sans dessin qu'on pourrait facilement repérer / comme ce qu'on peut voir / au verso d'une toile dont le recto / fut imbibé de rouge ou de sombre vert / par des pliages qui affirment des formes." Si le verso d'un poème ne fait pas sens et ne ressemble qu'à une masse d'encre confuse, illisible, le verso de la toile d'Arnal est un nouveau poème parfaitement lisible qui fait jaillir, ici et là, "une touffe de bougainvilliers rouge dans le vert de son feuillage / qui enjambe le mur d'un cimetière / un peu à l'écart du quartier de Douar Jdid / A Sidi Slimane au Maroc". Le poème devient alors réflexif et la toile d'Arnal, son recto comme son verso, engage Sacré sur une réflexion quant à l'envers et l'endroit de la poésie : "l'énigme de son dire redouble celle de son faire / redouble l'énigme de son envers / qui te permet de la récrire encore" ou encore "D'un envers à son endroit, ou l'inverse / d'un recto à son verso, du monde vu de face / A ce qu'il est derrière son dos, / On ne sait pas trop ce qui se passe. Du moins peut-on dire cela / et tenter d'en montrer l'énigme. / Le monde est ce qu'il est / mais pas forcément ce qu'on en voit." La dernière partie du poème s'attache au tout que forment la quinzaine de fragments découpés. Si la géométrie d'ensemble saute au yeux, l'oeuvre recèle encore bien des énigmes, permettant la rêverie et la divagation du poète, notamment celle "de diverses taches qui sont comme des traces / d'anciens travaux, ou de maladresse quand on a manipulé la toile. / Évidemment que ça n'est pas ça du tout / Mais le sourire de la Joconde aussi / N'est qu'un peu de peinture sur un bout de toile." Le poème reprend alors son chemin sur la route de la perception des énigmes des rectangles de toile peinte : "On voit du ciel dans l'eau d'un boire / en bord de route pas loin d'Angers" ou encore "un souvenir des coquelicots de Monet / alors qu'au revers on dirait plutôt / le rouge écorché de Soutine". Ainsi va la toile-poème : "L'histoire de la peinture ainsi continuée / dans ses gloires déconstruites / mais des reprises de savoir-faire maintenus." Une nouvelle fois, la rencontre entre l'artiste peintre et le poète, d'un jardin à l'autre, est une invitation à la rêverie plastique et poétique dans un va-et-vient constant entre la toile et le texte. Jubilatoire ! Magnifique exemplaire en parfaite condition, absolument unique, fort désirable. État de fraicheur irréprochable. Envoi soigné, assuré. Livraison en main propre possible sous condition. ‎


Librairie À la Demi-Lune - Aigues-Vives

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‎[Kim N Kosiahn] - ‎ ‎Marguerite Duras / Kim N Kosiahn‎

Reference : DMI-1144

(2022)

‎Sông [extrait de L'Amant] Livre d'artiste unique entièrement peint par l'artiste vietnamienne Kim N Kosiahn‎

‎MAGNIFIQUE LIVRE D'ARTISTE DE L'ARTISTE VIETNAMIENNE KIM N KOSIAHN SUR UN TEXTE DE MARGUERITE DURAS EXTRAIT DE L'AMANT EXEMPLAIRE ABSOLUMENT UNIQUE Marguerite Duras / Kim N Kosiahn, Sông, Vallon Pont d’Arc, Éditions du Bourdaric, collection « Sous les étoiles », volume 3 A, 2022. Un beau volume dans un coffret en toile verte de l’éditeur, couvertures imprimées à rabats et illustrées de deux peintures originales de l’artiste vietnamienne Kim N Kosiahn sur la 1e et la 4e de couverture, ainsi qu'une grande peinture à double page au centre de l'ouvrage, en feuilles, 7 doubles f., 29x39,3cm. Édité par Renaud Vincent pour les Éditions d'art de la galerie du Bourdaric le 21/12/2022 à Vallon Pont d'Arc, ce livre d’artiste comprend un texte original de Marguerite Duras extrait de L’Amant (Paris, Éditions de Minuit, 1984) et des interventions peintes originales uniques de l’artiste sur vélin BFK Rives 250g. Il a été tiré de cet ouvrage 21 exemplaires numérotés tous numérotés et signés par l’artiste. Tous les exemplaires sont signés et justifié à la mine de plomb par Kim N Kosiahn. Notre exemplaire est justifié 13/21. Sur les 5 premiers exemplaires, la 1ère de couverture est peinte par l’artiste, ce qui est le cas pour notre exemplaire, pourtant numéroté 13/21, qui porte également une intervention peinte sur la 4e de couverture ! L’artiste a a souligné la page de faux titre Sông avec un fil bleu cousu dans la feuille comme un écho au texte de l’auteur : « l’histoire de ma vie n’existe pas. Ça n’existe pas. Il n’y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne ». Au centre de l’ouvrage, une magnifique double page peinte dans la continuité des oeuvres sur papier de la série Saïgon réalisées par l’artiste pendant le confinement au printemps 2021 (cf. Kim n Kosiahn, Saïgon, catalogue, Fabelio, 2023). Magnifique exemplaire en parfaite condition, absolument unique, fort désirable. État de fraicheur irréprochable. Envoi soigné, assuré. Livraison en main propre possible sous condition. * ** Née au Vietnam en 1957, Kim N Kosiahn grandit dans un pays en guerre. Diplômée en 1984 de l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon avec mention, elle obtient la même année le prix de Paris décerné par la Région Rhône-Alpes puis les bourses de l’O.F.A.J. (Stuttgart, Cologne), de Léonard de Vinci du Ministère des Affaires Etrangères (l’AFFA) pour Saïgon et de La Fondation de France. Après des années de recherches et de travail de création en France, elle repart au pays de pluie et s’absente volontairement des mouvances de la scène artistique européenne pour laisser place à une démarche de guérison de ses blessures intérieures tout en travaillant continuellement son art en créant une passerelle pour les artistes vietnamiens entre la France et le Vietnam. Kim n Kosiahn continue aujourd’hui sa création pour la plupart du temps en France, dans son atelier du Massif Central, au calme et près de la nature. Ayant une double culture elle s’inspire de ses différences pour construire son art. Ses créations visuelles se partagent entre la peinture et les installations. Le dialogue qui se crée dans ce livre d’artiste entre la peinture de Kim N Kosiahn et le texte de Marguerite Duras est très sensible. La double page rappelle les skyscapes ou des landscapes – autant de paysages du ciel et de la terre — comme les appelle, réalisés pendant le confinement, avec les moyens du bord, dans la chambre d’hôtel où elle est cloîtrée en attendant de pouvoir s’envoler pour Saïgon. L’apport d’une goutte d'eau sur la feuille dilue la peinture, la répand en figures fractales sur le grain du papier en haut et au bas d'une ligne médiane, créant ainsi des effets de brume, de reflets estompés. On pourrait deviner des lignes d'horizon, des paysages plats avec des arbres feuillus, touffus, plantés en haies finalement. Parfois, au milieu de l'horizon, un arbre manque à l'appel puis la ligne reprend plus loin, sur l'autre moitié de la feuille. On pourrait croire que ce paysage romantique se reflète dans une eau tranquille, immobile mais en regardant les planches, les unes après les autres, on se rend rapidement compte qu'il n'y a de paysage que dans notre œil. Une cible est dessinée au centre. C'est une histoire de géométrie, d'orthogonalité. La ligne d'horizon est l'abscisse de notre paysage. Bien sûr, on aimerait voir ce paysage se refléter dans l'eau ou dans l'au-delà, deviner ce monde parallèle, et retourner le dessin pour faire prendre le dessus à cet autre univers, pour le faire advenir. 21 jours de confinement dans une petite chambre. Il faut laisser les souvenirs revenir, préparer aussi ce retour à Saigon, revoir la mère, parler avec elle des fantômes du passé, notamment ceux de la guerre et du fameux B52 survolant le Vietnam du Sud en 1975, laissant tomber des bombes au napalm sur Saigon et les villes environnantes, détruisant les paysages, les vies, les rêves et projections, l’espoir … ‎


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‎(WARHOL Andy) TRIVIER Marc‎

Reference : 35392

(1981)

‎Portrait d'Andy Warhol. Photographie Originale tirée par l'artiste.‎

‎Par l'auteur, s.l. 1981-1982, 22x22cm sur papier Ilford 30x40cm, une planche photographique.‎


‎Grand portrait photographique original en noir et blanc réalisé par Marc Trivier. Tirage argentique original non signé, comme la plupart des uvres de Trivier. Précieuse épreuve argentique originale du célèbre photographe belge, un des artistes contemporains les plus secrets, qui malgré un succès international précoce, a préféré limiter sa production pour conserver la cohérence de son uvre. Marc Trivier ne tire pas de nouveaux exemplaires de ses anciens portraits, le papier de tirage qu'il utilisait n'est d'ailleurs plus commercialisé. L'artiste «réalise lui-même ses tirages sur papier baryté Ilford, consacrant plusieurs jours de travail à chacun, avec une concentration particulière pour rendre les blancs, par contraste avec des noirs d'une rare densité. Un tirage de Marc Trivier ne ressemble à aucun autre. Lorsqu'il accepte de les exposer, il les suspend dans des cadres en inox de sa fabrication, laissant libre cours à la vie du papier.» (Xavier-Gilles, « Marc Trivier et la tragédie de la lumière » inLe Monde Libertaire, 2011). Cette «vie du papier» participe de l'uvre au même titre que les diverses altérations que subissent les photographies lorsqu'elles sont exposées : «Dans les boites, les tirages gondolent, mais qu'importe: le photographe affectionne ce genre d'accident.» (Claire Guillot, «Les face à face sans échappatoire du photographe Marc Trivier», Le Monde, 2011). Marc Trivier a une sensibilité particulière pour l'aspect matériel de ses productions. Alors que la photographie relève par essence du multiple, cette intervention de l'artiste dans tout le processus de création confère une aura autographique à ces tirages. Photographies d'artistes, de fous, d'arbres ou d'abattoirs, Marc Trivier aborde tous ces sujets avec un regard aussi précis qu'intense. «Dans sa cosmogonie, chaque chose, chaque être, végétal, animal ou humain, mérite le même respect. Car tous sont confrontés à la même loi d'airain : la solitude.» (Luc Desbenoit). La beauté qui émane de ses photos vient de cette nudité. Il n'y a ni retouches, ni recadrages. On retrouve dans son uvre le même format carré souligné par le carré du négatif que Trivier laisse sur ses tirages. Ce cadre piège notre regard dans des photographies où le fard de la couleur est rejeté pour un noir et blanc incisif. Toute artificialité ayant disparu nous ne faisons pas face à la mise en scène d'un sujet mais à une présence exacerbée par la lumière irradiante et singulière, témoin d'un instant de vie et non de pose. C'est cette lumière, liée au médium photographique, qui unit les séries de Marc Trivier : «Les photographies de Marc Trivier écrivent une tragédie de la lumière, celle-ci n'accueillant les êtres - hommes, arbres ou bêtes - qu'en les brûlant, avant disparition.» (Xavier-Gilles inLe Monde Libertaire). C'est aussi elle, délivrée de tous les artifices, qui donne à ses uvres l'aura qui les rend si présentes. Cette «brûlure» de la lumièrenous renvoie à un instant réel, au «ça a été» de Barthes (La Chambre Claire, 1980) : «De trente-cinq ans de pratique photographique, d'obsessions, c'est peut-être ça qui reste : un mode d'enregistrement singulier de la brûlure de la lumière, décliné d'une image à l'autre, en une succession de propositions qui se ressemblent et pourtant chacune est aussi singulière que la fraction de temps auquel elle renvoie.» (Marc Trivier). «La photographie ne dit qu'une chose : «C'était.» On ne fixe que ce qui a été. S'il y a une tragédie, elle est là.» (Marc Trivier) Warhol, Foucault, Beckett, Dubuffet ... les plus grands écrivains et artistes ont posés pour Trivier. Simultanément l'artiste s'intéressent également aux marges de la société, à ce que les hommes ne veulent pas voir. Il photographie alors les aliénés et les abattoirs qu'il place en regard des célébrités. Dès la fin des années 1980 son uvre est unanimement reconnue et il reçoit le prestigieux Young Photographer Award de L'international Center of Photography en 1988 ainsi que le Prix Photographie Ouverte (Charleroi). Après le Palais de Tokyo à Paris, le musée de l'Elysée à Lausanne et le Casino à Luxembourg, la Maison Européenne de la photographie à Paris lui consacre une importante rétrospective en 2011. Les photographie des grandes personnalités de son époque que Marc Trivier réalise ne cherchent pas à montrer l'image publique de ces artistes. Prises de face, avec un regard dirigé vers l'objectif, elles nous montrent une image d'intimité: «(...) au lieu d'être un portraitiste d'écrivains et d'artistes parmi tant d'autres, il se marginalise par son dispositif: sous prétexte de réglages, il fait attendre ses modèles, il les fait poser plusieurs minutes ce qui leur donne un air las. Il attend peut-être un comportement plus naturel. Et on se retrouve face à Francis Bacon en équilibre précaire, Samuel Beckett, Jean Dubuffet ou encore Michel Foucault plus ou moins tassés sur leur chaise. Des images intimes.» (Sylvie Rousselle-Tellier, «Une image de fatigue chez Marc Trivier », Marges 2004). Photographiés dans leur univers personnel, la plupart du temps leur chambre, les sujets s'abandonnent, ne maitrisent plus leur image. Le déséquilibre qui en résulte révèle les fragilités de ces personnalités si fortes, etpermet à Trivier de restituer l'unité du corps intime et de l'uvre publique. «Je lisais Genet; pour moi Genet, c'était des lettres sur un livre. Et puis un jour j'ai vu son portrait, il y a eu comme une fracture. Comment était-il possible que ces signes soient aussi quelqu'un? Faire un portrait, c'est ressouder le nom et le visage.» (Marc Trivier). Plus qu'un portrait, chaque photo est le témoignage d'un échange entre le sujet et l'artiste, d'un instant de vie réelle. La présence du photographe est sensible dans chacun des portraits que réalise Trivier: « Ce qui m'intéressait, ce n'était pas de photographier simplement un corps ou un visage, mais cette situation particulière qui est quelqu'un en train de faire la photo de quelqu'un d'autre. » (Marc Trivier). Bien des choses semblent opposer Warhol et Trivier. Andy Warhol est l'artiste du multiple, dont l'art nait de la métamorphose de l'artificiel consumériste et se joue de la prolifération de l'identique. Marc Trivier, lui, est un adepte de la rareté, chacune de ses photographies est réduite à quelques rares tirages tous différents par le temps et les variations du développement réalisé par l'artiste. Andy Warhol connait l'importance de l'image qui finit même par remplacer la personne elle-même. Il sait que les hommes jouent des rôles et c'est ce jeu qu'il capture. Ses séries diverses sur Elvis Presley, Marylin Monroe, ou encore Mao, montrent ce passage au statut d'icône qui rend ces êtres humains immortels et qui détruit aussi par là leur humanité pour en faire des images. Les photographies de Trivier accentuent à l'inverse la présence d'un corps pesant et faible dont l'artiste ne peut se débarrasser et qui fait obstacle à sa sacralisation. Fidèles à l'esprit de Warhol, les clichés photographiques que l'on connait de lui le présentent tantôt en star du rock, arborant son perfecto et ses lunettes de soleil à la manière de son protégé Lou Reed, tantôt en artiste excentrique, cheveux ébouriffés, ou simulant un match de boxe contre Basquiat. Chacune de ses photographies est ainsi une savante mise en scène de son personnage, maitrisée à l'excès, image de son image, que le maître de l'icône moderne contrôle entièrement. La photographie de Warhol par Marc Trivier présente une toute autre personne. Déséquilibré par une très légère contre-plongée, et projeté sur une toile noire placée derrière lui et qui découpe la scène en triptyque, le corps d'Andy Warhol semble s'extraire de ce fond obscur, tandis que ses jambes et ses lourdes bottes, légèrement surdimensionnées par la prise de vue, trônent inutiles au premier plan. Surpris par la longue attente que Trivier impose à ses modèles, Andy Warhol fixe le spectateur avec étonnement, comme pris en flagrant délit de désuvrement, impression accentuée par les doigts croisées de l'artiste. Portrait unique d'un artiste qui voulait «être du plastique» et qui, sous l'il deTrivier, révèle sa part d'intimité et la fragile humanité d'un corps sans artifice. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
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‎[Robert Combas] - ‎ ‎Robert Combas‎

Reference : DMI-1122

(2021)

‎La Vénus de sans tête. Livre d'artiste comprenant 3 poèmes autographes et un dessin en sérigraphie. Exemplaire numéroté et signé. Édition originale.‎

‎SUPERBE LIVRE D'ARTISTE COMPOSÉ PAR ROBERT COMBAS AVEC UN DESSIN ET DES TEXTES MANUSCRITS SÉRIGRAPHIÉS TIRAGE À TOUT PETIT NOMBRE Robert Combas, La Vénus de sans tête, un dessin et trois poèmes originaux de l'artiste, Vallon Pont d’Arc, Éditions du Bourdaric, collection Constellation, volume 2, 2021. Édition originale. Un beau volume sous papier crystal dans un coffret en toile beige de l’éditeur, couvertures imprimées à rabats et illustrées d'un dessin de Robert Combas sur la 4e de couverture, en feuilles, 6 doubles f., 29x39,3cm. Édité par Renaud Vincent pour les Éditions d'art de la galerie du Bourdaric le 21/11/2021 à Vallon Pont d'Arc, ce livre d'artiste de Robert Combas comprend trois poèmes autographes manuscrits avec variantes et corrections et un dessin imprimés en sérigraphie en édition originale sur vélin d'Arches 300g expression crème dans l'atelier Étant Donné par Pierrette Gaudiat, à Nîmes. Il a été tiré de cet ouvrage 30 exemplaires numérotés de 1 à 30, plus 3 exemplaires en épreuves numérotés E1 à E3. Tous les exemplaires sont signés à la mine de plomb par Robert Combas et justifiés au tampon par l'éditeur au colophon. Notre exemplaire, signé part Robert Combas et Renaud Vincent est justifié 14/30. * ** Né en 1957, à Lyon, Robert Combas est un artiste peintre, sculpteur et illustrateur français contemporain parmi les plus importants de sa génération et l'un des 500 artistes les plus cotés au monde selon le classement Artprice. Parallèlement à ses études à l'école des beaux-arts de Montpellier, il est à l'origine du mouvement artistique de la figuration libre, marqué par les arts populaires, l’art brut, la bande dessinée, le rock ou encore la publicité, avec Hervé et Richard Di Rosa, François Boisrond et Rémi Blanchard, dont le premier jalon fut la création de la revue Bato, oeuvre d'art assemblagiste et collective, et la consécration officielle l'exposition "5/5 Figuration libre France/USA" organisée en 1984 par le musée d'art moderne de la ville de Paris et confrontant le travail des artistes de la figuration livre à la génération des graffitistes new-yorkais Jean-Michel Basquiat, Crash, Keith Harring et Kenny Scharf, comme défini par le critique d'art Otto Hahn dans le catalogue de l'exposition : « Mon intérêt pour les Américains, Jean-Michel Basquiat, Crash, Keith Haring, Kenny Scharf, et pour les Français Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas, Hervé Di Rosa, auxquels s'ajoutent les photographes Louis Jammes et Tseng Kwong Chi, ici regroupés sous le sigle de figuration libre, vient de la vitalité joyeuse qui se dégage de leurs travaux. Alors que la peinture déborde d'attitudes nobles et de sentiments tragiques, le "puérilisme" affiché des nouveaux venus donne le sentiment d'une libération ». Dans ce livre d'artiste, le deuxième de Robert Combas dans cette collection après Le Mystère des dessins sans poil mais avec texte (2020), l'artiste explore à travers l'écriture et le dessin un thème et un motif qui lui sont chers, et dont les variations dans son oeuvre sont multiples : la Vénus antique, sans bras, mais également sans tête, ainsi qu'on la retrouve dans des toiles comme La Vénus de melon posé en fleur de lotus mal faite sur tête, la Vénus en cage libre, la Vénus de Milo ou encore et plus sobrement Vénus. Cet ensemble de variations sur un air connu — nous nous permettons la métaphore musicale Combas étant un à la fois musicien, dans le groupe "Les Sans Pattes", et audiophile aguerri — présentent évidemment toutes la particularité d'avoir la peau tatouée d'images protéiformes, mais dans des postures différentes. Ici, notre Vénus est de 3/4 de dos, sans bras et sans tête, mais avec une base de cou faisant apparaître un visage nous épiant. Son corps est constellé de motifs de nuages, vagues et oiseaux, — ou "d'histoires / de plein de choses dessinées" comme le transpose Combas dans le poème plastique qui accompagne le dessin dans ce livre d'artiste —, "comme un labyrinthe dessiné", tandis que la Vénus est entourée d'un décor de branchages nus et de feuilles mortes tourbillant "au gré du temps de plein été". Écoutons Combas poète et porte-parole artiste de son oeuvre plastique : "La grâce du corps / sans tête. La bebête cachée / à moitié. Une peau tatouée / d'histoires. De plein de choses / dessinées. Le vent entoure et / tourbillonne. Au gré du temps / de plein été." "Un corps silloné / de traits. Décoré de bêtes et / d'objets. ramassés au goût / de sel. La forme des fesses / soulignée. Comme un labyrinthe dessiné. Plein de mystères / et devinettes strophiées." "A coup de lignes et de / courbes simplifiés. Vénus sans visage A corps trop sage Qui vous attrape par / les yeux. Et vous fait sérieusement / délirér. A cause des rythmes / mélangés. Sur la peau et le soleil chauffé." Magnifique livre d'artiste, alliant compositions poétique et plastique, à l'état de neuf. État de fraicheur irréprochable. Envoi soigné, assuré. Livraison en main propre possible sous condition. ‎


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