‎MICHAUX Henri‎
‎Donc, c’est non‎

‎ed. Gallimard 2016 in-8 br., lettres reunies presentees et annotees par Jean-Luc OUTERS, outre le plaisir de lecture ce livre est un parfait vade-mecum pour repousser elegamment les importuns, edition originale, exemplaire numerote sur velin rivoli des papeteries Arjowiggins (seul grand papier), non coupe‎

Reference : 184132


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Le Dilettante
Le Dilettante
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‎MICHAUX (Henri).‎

Reference : 47407

(2016)

‎Donc c'est non. Lettres réunies, présentées et annotées par Jean-Luc Outers.‎

‎Paris Gallimard 2016 In-8, broché, couverture imprimée.Je cherche une secrétaire qui sache pour moi de quarante à cinquante façons écrire non. Edition originale de cet ensemble de 91 lettres adressées par Henri Michaux, notamment à Jean Paulhan, Gaston Gallimard ou Alain Bosquet, dans lesquelles il n'est question que de refus à des demandes dinterviews, pour des adaptations scéniques de ses textes ou des anthologies, à des participations de colloques. Il rejette catégoriquement l'idée qu'une revue lui consacre un numéro spécial, et s'oppose aux rééditions, y compris celles en livre de poche ou dans la Bibliothèque de la Pléiade. Il refuse les conférences et commémorations, les prix littéraires, les publications de photos… Selon Pierre Assouline, Henri Michaux fait partie de cette poignée d'écrivains dont l'éditeur Gaston Gallimard disait qu'ils étaient le plus grand obstacle à la diffusion de leur oeuvre. Nul n'a mieux veillé que l'auteur d'Ecuador, d'Un barbare en Asie et de Poteaux d'angle à son effacement de la scène littéraire. Un des 40 exemplaires numérotés sur vélin Rivoli des papeteries Arjowiggins, seul tirage sur grand papier. Neuf, non coupé.‎


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Phone number : +33 1 43 59 36 58

EUR400.00 (€400.00 )

‎CAYET (Pierre-Victor-Palma):‎

Reference : 05-2010

(1602)

‎L’Heptameron de la // Navarride // ou Histoire entière // du Royaume de Nauarre // depuis la commence- // ment du monde. // Tirée de l’Espagnol de Dom-Charles Infant // de Nauarre. // Continuée de l’Histoire de Pampalonne de N. // l’euesque, iusques au Roy Henry d’Albret, & // depuis par l’Histoire des France iusques au //Roy Tres-Chrestien Henry IIII. Roy de // France & de Nauarre. // Le tout fait & traduit par le Sieur de La Palme // Lecteur du Roy. A Paris, chez Pierre Portier, 1602. In-12, sans faux-titre, (12) ff. [*] - (6) ff. [**] - 666 pp. [***] - (33) ff. [****], demi-chagrin poli brun à petits coins, dos lisse orné de faux-nerfs et de fleurons dorés, pièce de titre ocre, plats encadrés d’un filet à froid (seconde reliure, vers la fin du XVIII° siècle : marges supérieures courtes à très courtes, voire absentes ; rarement, le titre courant a été « scalpé ») État : petit accroc au dos ; charnières, coiffes et plats un peu frottés, coins , supérieurs faibles ; à l’intérieur, déchirure sans manque (feuillet Vv iij) ; travaux d’insectes – antérieurs à la reliure- en « coups d’épingle » ou galeries très fines, dans les marges, essentiellement dans le premier tiers de l’ouvrage ; dans le texte, courtes galeries généralement entre deux vers [sic !], (pp. 55-76, 237-252, 707-726, etc.), avec parfois de petites atteintes au texte sans trop altérer la lisibilité. Exemplaire assez décoratif. COLLATIONNEMENT DÉTAILLÉ: [*] : Titre (non signé), [Epistre] AV ROY, Dédicaces diverses,un sonnet de Saluste du BARTAS,écrit « A Navarrins dans le Bearn-apres la bataille de Coutras. Saluste de Barthas » [ )(10), verso]; un feuillet blanc : signés )( ij-iij , puis )( ii [par erreur, pour )( iiij], la suite sans signature. [**] : Epitres diverses, en vers, en hébreu, grec et latin, dont, intercalé, un « Quatrain », en français, signé A. Béhotte, la dernière page : « Préface de la Nauarride », anonyme : signés *1-4, les suivants sans signature. (***] : Texte, paginé de (1) à 666 [et non pas 866, comme souvent rencontré], pour 870 ; cahiers signés A-Z, puis Aa-Nn, (i)-(xij), Oo (i)-(iij) ; quelques erreurs de pagination, d’autres de signatures, rapidement rectifiées, n’affectent pas le nombre total de pages. [****] : les (66) dernières pages sont composées comme suit : « Annotations », (21) pp. (les deux premières occupant le feuillet Oo (iiij) du texte ; « Indice », (28) pp. ; « Omissions », (9)pp. ; « Errata »,(5) pp. ; «Privilège, Approbation», (2) pp. ; la dernière page est blanche. Avec quelques signatures parfois curieuses. Le collationnement de ce rare ouvrage pose trois problèmes : - les feuillets liminaires : 12, 18, 20, - le nombre de pages : 666, 869, 870, 880, - les derniers feuillets: 32, 33, - quant au texte, notre collation montre bien que le nombre de pages est de 870 : 26 cahiers de 24 pp., suivis du petit dernier (6 pp.) ; de plus, ce texte débute sur un recto et se termine sur un verso, sans page blanche non chiffrée, donc le total ne peut être qu’un nombre pair. - accessoirement, le nombre de vers: près de 18600, « casi 20.000 versos », plus de 24.000. 870, multiplié par 28 (nombre de lignes par page entière), donne un total de 24.304 vers que l’on devra amputer des mots intercalés dans le texte : « livre » (6) et « Chant » (47), ramenant le nombre de vers par page à 26, sans omettre la première (14 vers) et la dernière (16 vers)….. Le total serait donc (sauf erreurs et/ou omissions), de 24.228 vers. ‎

‎MON DÉNOMBREMENT, via INTERNET : - sauf mention contraire, tous les exemplaires signalent 666pp. -feuillets non chiffrés, non signalés (ff. nc ?) -sans précisions (s.p.) Dans les fonds publics (France) : [I]- Paris, B N F (30209475) : ff. lim. [40]p. [II]- Pau, Méd. (fonds Manescau, 2241) : mq [6]f. préface : inc. [III]- Bayonne, A. D. des Pyrénées Atlantiques (BIB 2993 : ff. nc [IV]- Aix-en-Provence, B.M. (Bibl. Méjanes, 3804) : mq [6]f. préface : inc. [V]- Lyon, BM (SJ IF220/86), numérisé : mq [6]f. préface : inc. [VI]- Grenoble, BM-Etude Patrimoine (L4768) : s. p. [VII]- Amiens, BM (H3231A ) : s. p. [VIII]- Paris, Mazarine (8°21726) : [VIII] et [IX] (mêmes références au CCFr) :[40] pp… [IX]- Lille, Institut catholique (02357): … lim. ; manque cahier Xx . inc. [X]- Toulouse, BM, ff. nc ? incomplet ? (Mf 1940) [XI]- Coutances , Médiathèque communautaire, s. p. (7742) Dans les ventes aux enchères (depuis 2010) : [XII]- 16/12/2010 (n°26) et 19/11/2014 (n°142), ensuite Librairie B*** (n° 11 de son catalogue), certainement le même exemplaire : 880pp. [XIII)- Paris, 25/05/2024 (n°17) : absence de collation, erreur (induite) de pagination ( près de 20.000p.); sous réserve, suspicion autour d’un cahier en double... [XIV]- mon exemplaire. Ouvrage dont le collationnement est d’une complexité diabolique, ce qui est normal pour un texte dont la dernière page, est chiffrée 666…. Ce Nombre n’a aucun rapport avec la pagination réelle (NOTE *) ; il est source de nombreuses erreurs ; parfois logiquement rectifié en 869, puisque le recto est chiffré 868 ; mais, les versos sont habituellement des nombres pairs, sauf raison valable. Ici, ce n’est pas le cas : en amont, une dernière cascade d’erreurs de pagination [du feuillet Nn(7) à la fin] montre que la page 862 n’existe pas et que trois pages successives, chiffrées 864 ont décalé la numérotation… ERREURS, OMISSIONS, ABSENCES : l’ouvrage est divisé en trois parties, feuillets liminaires, texte du poème, feuillets annexes, seul le texte est paginé. Sur les quatorze exemplaires recensés, cinq ne donnent aucune précision sur le collationnement ; quatre sont incomplets ; quatre ont un nombre de pages erroné. Feuillets liminaires : absence du second cahier « * » (6 ff.) Lyon BM. ; absence des deux cahiers [ou oubli…] Toulouse BM ; en revanche, 2 ? cas curieux : signatures « )(12)- * (6) », soit 18 ff., le nombre de pages annoncé est… 40 ! Feuillets annexes : manques en fin de volume annoncés (3 ou 4 ff., fin du cahier Xx) 2 exemplaires. Deux autres exemplaires fournissent une précision chirurgicale qui, malheureusement, s’interrompt après le cahier Vv ; il manque le dernier, Xx, soit 6 ff. Texte : c’est une mine de fautes de pagination, généralement sans conséquence, puisque corrigées quasi immédiatement ; la seule importante, c’est celle de la dernière page, ce « 666 » qui en a abusé plus d’un, libraire ou bibliothécaire… ‎


‎RARETÉ : l’exemplaire (n°13 de ma liste ) vient de migrer de Paris (Drouot) vers Pamplona. Les acquéreurs navarrais sont enthousiasmés par cette chronique de « casi 20.000 versos » [faux !], « El volumen se volvió a encuadernar en el siglo XVIII o XIX » [faux!]: ornée de petit fers , dorés et à froid, aux lettres « BB » entrelacées face à face , monogramme du grand collectionner suisse Jean-Paul BARBIER-MUELLER (Genève, 1930-2016). Accompagnée de son ex-libris, la reliure est signée [Jean-Luc] HONEGGER, célèbre relieur helvète installé à Bernex, près de Genève ; elle doit n’avoir qu’une bonne quarantaine d’années ! En plus, le catalogue en ligne de la vente de mai 2024 (virtuel et dans sa version papier numérisée) ne donne pas de collationnement : une seule information, le « livre F » traduit en « cahier F » dans la version papier est « dupliqué » (en double). Or, on sait, ou devrait savoir, qu’un cahier en double entraîne quasi systématiquement l’absence du précédent (ou du suivant). Enfin, dans le commentaire espagnol, est assénée, comme vérité première, cette phrase péremptoire : « La particularité de ce volume, dont il n'existe aucun exemplaire en l'État (…): il n'en existe que cinq autres connus dans le monde » [faux !]. On est, dans la rareté, loin du compte. QUESTION: pour quelle(s) raison(s) surgit ici ce nombre apocalyptique : 666 ? Il n’a absolument aucun rapport avec la pagination de ce volume. Voire… Partant de la dernière page chiffrée, (869) : 8x6x9 = 432. Aucun rapport. Voire… 6x6x6 = 216. Aucun rapport. Voire… 216x2 = 432. Vu ! De là à y voir une manifestation de la Bête… Sinon, hasard ou nécessité ? j’arrête ici mon délire monodmaniaque. Plus sérieusement, si l’on examine le parcours politico-religieux de Palma Cayet, semblable à celui de son Maître, Henri de Bourbon, roi, de Navarre, puis de France, il est très possible que certaines personnes, tant du parti parpaillot que du parti papiste, devaient lui en vouloir (pour le roi, on sait comment l’aventure finira, quelques années plus tard). Un prote malveillant, ou l’Imprimeur lui-même, aura(it) pu utiliser , bien sûr par mégarde, ces trois caractères sulfureux. CONCLUSION De ce qui précède, il résulte que je propose à la vente un exemplaire, loin d’être parfait qui, dans une vie antérieure a été visité par de petits diablotins affamés, lesquels ont commis des dégâts somme toute relativement minimes : la disparition de quelques mots et la présence de quelques labyrinthes . En revanche, ce livre est sobrement relié sur un exemplaire faisant partie du rarissime nombre de ceux qui sont COMPLETS. (NOTE *) un comptage « à la louche », à partir d’une page standard de 28 lignes, donne les totaux approximatifs suivants : 666 pp. /18.648 vers, 870 pp./24.360 vers. (BUR JDB3) ‎

Roland Gautier - Jurançon

Phone number : 05 59 06 02 00

EUR700.00 (€700.00 )

‎DEJAZET, Virginie‎

Reference : 56080

(1870)

‎Lettre autographe signée : "Liège, Mardi. Mon Cher George, Je vous ai dit que sitôt que je verrai poindre quelque chose pour vous, je me hâterai de vous en faire part. J'avais donc l'intention de vous écrire d'ici à quelques jours, mais j'apprends à l'instant que M. Bubat a l'intention d'aller sa troupe faire les environs de l'Angleterre, et je viens vous demander si la nouvelle est véritable car dans ce cas, cela changerait bien des choses qui se mijotent. Ecrivez-moi donc tout de suite sur le fait, je vous en prie. Sachez donc aussi sans parler de moi [ souligné ] si Legreney a reçu oui ou non une lettre de Mr Lémençon [ ? ] lettre à laquelle il n'aurait point répondu, ce qui a beaucoup étonné ce dernier [ ... ]‎

‎1 L.A.S. de 3 pages, format in-12, s.d. (circa 1870) : Lettre autographe signée : "Liège, Mardi. Mon Cher George, Je vous ai dit que sitôt que je verrai poindre quelque chose pour vous, je me hâterai de vous en faire part. J'avais donc l'intention de vous écrire d'ici à quelques jours, mais j'apprends à l'instant que M. Bubat a l'intention d'aller sa troupe faire les environs de l'Angleterre, et je viens vous demander si la nouvelle est véritable car dans ce cas, cela changerait bien des choses qui se mijotent. Ecrivez-moi donc tout de suite sur le fait, je vous en prie. Sachez donc aussi sans parler de moi [ souligné ] si Legreney a reçu oui ou non une lettre de Mr Lémençon [ ? ] lettre à laquelle il n'aurait point répondu, ce qui a beaucoup étonné ce dernier [ ... ]‎


‎Lettre autographe signée de la célèbre actrice Virginie Déjazet (1798-1875). Etat très satisfaisant (petits accrocs et reste d'un onglet contrecollé) ‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR95.00 (€95.00 )

‎PERRIN, Emile‎

Reference : 44449

(1860)

‎Chronique Musicale. [ Manuscrit autographe signé de 12 pp. in-8, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860 ] "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎

‎Manuscrit signé de 12 feuillets in-8 oblong rédigés au recto, pour un article paru dans la Revue Européenne du 1er Juin 1860, tome IX, pp. 409-413 : Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et de sa réception en France sont très informées. "Le Théâtre-Lyrique avait inauguré par Orphée sa saison d'hiver, il vient d'ouvrir par Fidelio sa saison de printemps. Après avoir fêté tour à tour Weber, Mozart et Gluck, il a voulu rendre les mêmes honneurs à Beethoven. L'intention est également louable ; mais je crains que le succès ne soit point égal. Populaire en Allemagne, accueilli avec enthousiasme en Angleterre, la partition de Fidelio n'a jamais pu s'acclimater sur nos scènes françaises. Faut-il en accuser le goût de notre public ? [ ... ] C'est dans la faiblesse de la pièce sur laquelle Beethoven a écrit la partition de Fidelio qu'il faut donc chercher la cause de ce constant insuccès. Le triste mélodrame de Bouilly, mis d'abord en musique par Gaveaux, n'était pas de nature à inspirer Beethoven. Son génie plane sur les hauteurs sublimes de la Symphonie Pastorale, de la Symphonie Héroïque ; il étouffe emprisonné dans les murs étroits d'une fable vulgaire, sans vraisemblance, sans intérêt, sans passion." [ Suit une analyse de l'histoire de Fidelio et de sa réception par le public français ] "L'exécution de Fidelio est inférieure à l'exécution d'Orphée et des noces de Figaro. L'orchestre, sur lequel pèse ici une grande part de responsabilité, s'est montré parfois, notamment dans l'ouverture, au-dessous de sa tâche. Mme Viardot n'a pu trouver dans le rôle de Fidelio les puissants contrastes, la vive passion du rôle d'Orphée. [...] Le rôle entier paraît d'ailleurs écrit sur un registre trop élevé pour la voix de Mme Viardot, et bien que cette voix soit douée d'une étendue exceptionnelle, elle n'atteint cependant les notes les plus élevés qu'à l'aide d'un déchirement douloureux. Le personnage de Fidelio exige, en outre, de la jeunesse ; sous l'habit du jeune paysan qui surprend l'amour de la fille du geôlier, Mme Viardot nous a fait regretter l'art avec lequel elle portait la tunique, la chlamyde et le cothurne antiques. M. Battaille chante le rôle de Rocco en musicien consommé et avec un grand sentiment du style ; Mlle Faivre montre de l'intelligence et la finesse, mais une finesse qui touche parfois au maniéré ; les autres artistes ne sont point de taille se mesurer à cette partition. [...] L'artiste chargé de représenter Ludovic Sforza a failli plus d'une fois, par l'étrangeté de ses allures, amener dans ce sombre drame un élément tout à fait imprévu, l'élément comique. Quel que doive être le succès de Fidelio, il faut savoir gré au Théâtre-Lyrique de cette tentative. [...] Il est assez curieux de voir une scène musicale, qui marche au quatrième rang, donner aux autres cet exemple du sentiment de l'art et du respect au public dont on ne craint point ailleurs de flatter les caprices et les inexcusables fantaisies. Il semble pour cela que tous les moyens soient bons, et l'on a répondu à tout quand on a dit : cela fait de l'argent. Avec ce mot là on a voulu absoudre un scandale musical qui s'est produit l'autre semaine dans la salle Ventadour. Le Théâtre-Italien a représenté l'Orphée aux Enfers de M. Offenbach.[...]" Il évoque ensuite l'Opéra-Comique et M. Gevaërt, mais aussi Donizetti : "la gloire de Donizetti ne recevra pas non plus un nouveau lustre de la représentation du petit ouvrage inédit joué sous le nom de Rita ou le Mari battu. On peut même dire que la musique de Donizetti a passé presque inaperçu au milieu des rires provoqués par les plaisanteries, un peu au gros sel, dont la pièce et semée. Il est vrai que l'exécution musicale laisse beaucoup à désirer.. [...] Seule, Mme Faure-Lefebvre ne peut suffire à tout. Elle a joué avec infiniment de grâce et l'esprit, trop d'esprit peut-être, un rôle bien invraisemblable pour elle, puisque Rita a fait la double faute d'épouser à la fois un niais et un butor. [ ... ] On dit que le rôle de Rita sera le dernier rôle créé par Mme Faure-Lefebvre et qu'elle doit prochainement quitter le théâtre. Ce sera une grande perte pour l'Opéra-Comique." ‎


‎Intéressant manuscrit autographe signé par l'écrivain et critique Emile Perrin (1814-1885), alors ancien directeur de l'Opéra Comique (1848-1857) et futur directeur de l'Opéra (1862-1871) puis Administrateur général de la Comédie Française (1871-1885). On relève les annotations d'imprimeur (noms des typographes). Son analyse de Fidelio et la présentation de sa réception en France sont celles d'un critique très informé. Manuscrit provenant du fonds Dentu (l'éditeur Edouard Dentu prit la direction de la Revue Européenne de 1859 à 1862).‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR390.00 (€390.00 )

‎BOISSY, Gabriel‎

Reference : 63960

‎[2 lettres autographes signées : ] 1 L.A.S. de 2 pages : "Mon Cher Hauser, Mariéton me communique votre démission de secrétaire général du Félibrige, à mon sujet et à mon profit, ce qui m'ahurit littéralement. J'écris à Mariéton que je ne puis ni ne veux être quoi que ce soit dans le 1er Comité du Félibrige. Je n'en ai pas le temps, avec toutes ces festivités estivales, ni le désir. Mariéton vous communiquera sans doute les raisons profondes que je lui en donne. Ceci dit, je ne m'explique pas que vous vous soyez cru obligé de me céder votre place. Pourquoi grands dieux ! Serait-ce que vous croyiez que votre élection m'a gêné. J'ai voté pour vous comme 2ème secrétaire (Boubet étant le s. général). Soyez sûr que si j'avais eu la moindre pensée je vous eusse combattu ouvertement : c'est ma seule façon [...] Donc n'ayez à mon sujet absolument aucune espèce de scrupule & reprenez votre démission. Je n'aurai accepté, dans le félibrige, que d'être des 7 Conseillers & j'avoue avoir été non blessé, mais peiné, que l'on n'y ait oublié" ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 1 page :"Mon Cher Hauser, Vous venez de donner au Provençal sur Hercule un très émouvant article qui m'a rétrospectivement attristé. Pourquoi ne m'avez-vous pas dit tout cela quand il fut question des bustes de Mariéton ? Je tiens à vous dire que j'ai maintenant le remords d'avoir peut-être fortement affligé cet homme en ne songeant pas à lui & je n'y songeais pas parce que j'ignorais & son talent (que m'affirme puisqu'il est son oeuvre le Paul Arène de Sceaux) & sa misère.‎

‎2 L.A.S., s.d. : 1 L.A.S. de 2 pages : "Mon Cher Hauser, Mariéton me communique votre démission de secrétaire général du Félibrige, à mon sujet et à mon profit, ce qui m'ahurit littéralement. J'écris à Mariéton que je ne puis ni ne veux être quoi que ce soit dans le 1er Comité du Félibrige. Je n'en ai pas le temps, avec toutes ces festivités estivales, ni le désir. Mariéton vous communiquera sans doute les raisons profondes que je lui en donne. Ceci dit, je ne m'explique pas que vous vous soyez cru obligé de me céder votre place. Pourquoi grands dieux ! Serait-ce que vous croyiez que votre élection m'a gêné. J'ai voté pour vous comme 2ème secrétaire (Boubet étant le s. général). Soyez sûr que si j'avais eu la moindre pensée je vous eusse combattu ouvertement : c'est ma seule façon [...] Donc n'ayez à mon sujet absolument aucune espèce de scrupule & reprenez votre démission. Je n'aurai accepté, dans le félibrige, que d'être des 7 Conseillers & j'avoue avoir été non blessé, mais peiné, que l'on n'y ait oublié" ; [ On joint : ] 1 L.A.S. de 1 page :"Mon Cher Hauser, Vous venez de donner au Provençal sur Hercule un très émouvant article qui m'a rétrospectivement attristé. Pourquoi ne m'avez-vous pas dit tout cela quand il fut question des bustes de Mariéton ? Je tiens à vous dire que j'ai maintenant le remords d'avoir peut-être fortement affligé cet homme en ne songeant pas à lui & je n'y songeais pas parce que j'ignorais & son talent (que m'affirme puisqu'il est son oeuvre le Paul Arène de Sceaux) & sa misère.‎


‎Rédacteur en chef de Comoedia, Gabriel Boissy (1879-1949) fut introduit aux Chorégies d'Orange par Paul Mariéton, qu'il évoque dans chacune de ses deux lettres, adressés à l'écrivain de Toulon et félibre Fernand Hauser (1869-1941).‎

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