‎Seigneur‎
‎Comme Si‎

‎Livre d'artiste composé de 4 compositions originales ( collages et crayons de couleurs ) de SEIGNEUR.Tirage unique à 7 exemplaires sur Vélin d'Arches, tous reliés, numérotés et signés. Plein parchemin vierge, titre doré sur le plat. Boîtier-chemise. Très bon Avignon s.n. 1992 160 x 130.‎

Reference : 2876


‎‎

€220.00
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‎COLONNA, Francesco‎

Reference : LCS-18331

‎Hypnerotomachie ou Discours du Songe de Poliphile, Déduisant comme Amour le combat à l’occasion de Polia. Soubz la fiction de Quoy l’aucteur montrant que toutes choses terrestres ne sont que vanité, traicte de plusieurs matières profitables, & dignes de mémoire. Nouellement traduict de langage Italien en François. Le Songe de Poliphile, l’une des œuvres les plus marquantes de la littérature illustrée de la Renaissance.‎

‎«La plus importante des trois éditions données par Kerver de la première traduction par Jean Martin, du plus beau et du plus célèbre livre italien de la Renaissance, publié en 1499 à Venise par Alde.» (Pierre Berès). Paris, Jacques Kerver à la Licorne, 1561. In-folio de (6) ff., 157 et (1) f. pour la marque de Kerver. Infime déchirure ds. l’angle inf. f. 49, mouillure marginale sans gravité sur qq. ff. plus prononcée sur les 5 derniers ff. Pleine basane marbrée, encadrement d’un triple filet à froid, dos à nerfs orné, tranches rouges. Reliure du XVIIIe siècle. 333 x 220 mm.‎


‎«La plus importante des trois éditions données par Kerver de la première traduction par Jean Martin, du plus beau et du plus célèbre livre italien de la Renaissance, publié en 1499 à Venise par Alde.» (Pierre Berès). Brunet, IV, 779; Harvard, French, n°147; Jean Martin, Un traducteur au temps de François Ier et de Henri II (Cahiers V.-L, Saulnier, 16), Paris, 1999; D. Cordellier, Luca Penni, un disciple de Raphael à Fontainebleau, Paris, 2012, pp. 111-113. Elle est ornée de 181 gravures sur bois dont 13 à pleine page. Le dessin du beau titre gravé aux termes-satyres a récemment été attribué par Dominique Cordellier à Luca Penni. Les figures reprennent certains des bois de l’édition aldine en les adaptant. «C’est donc un livre un peu autre que l’original qui est ainsi proposé au public… Qui s’intéresse à l’Antiquité, à l’architecture, aux palais et aux jardins… Oubliant que le Poliphile est une narration romanesque, la plupart des lecteurs du XVIe siècle y cherchera des modèles d’architecture». (Martine Furno, notice du CESR) Cet extraordinaire roman d’amour est l’un des plus marquants de la littérature de la Renaissance. L'ouvrage est dédié au comte de Nanteuil de Hardouyn, Henri de Lenoncourt, gouverneur de Valois par le traducteur Jean Martin. Le livre est ainsi devenu spécifiquement français, le traducteur indiquant lui-même qu'il a œuvré à partir d'un « langage italien meslé de grec et de latin». Le texte, devenu surtout célèbre par la très belle édition imprimée par les Alde en 1499, est d'un intérêt capital et peut être regardé, à juste titre, comme l'une des têtes d'école du roman de fiction. Magnifiquement imprimée par Marin Masselin cette édition est la dernière et la plus importante des trois données par Kerver. Ce sont les mêmes figures que dans la première édition française donnée par le même éditeur en 1546; seule une figure a été modifiée : celle, à pleine page, du feuillet B6 v°, représentant une porte antique à colonnes munies de chapiteaux dérivés de l'ordre dorique et tendant vers le composite. On voit ainsi se manifester une préoccupation architecturale clairement exprimée. Dans l'édition française de 1546, comme dans l'aldine de 1499, cette gravure, ne montrait pas les chapiteaux des colonnes et reproduisait un dessin assez informe, encombré de commentaires rapportés en reproduction d'écriture et avec des chiffres. « Cette édition présente, comme celle de 1554 qui l'a précédée, une très intéressante variante par rapport à la première française de 1546. Remplaçant le privilège du 8 mars 1543 de l'édition de 1546, le verso du titre contient un feuillet liminaire, curieusement rédigé en latin, signé, de Jacques Gohory, 1520-1576, d'ancienne origine familiale toscane. Proche de la Pléiade et du cercle d'Antoine de Baïf, Gohory se consacra aux études de poésie, musique, alchimie, histoire naturelle, philosophie, médecine, après avoir été chargé de missions en Flandres, en Angleterre et à Rome. On lui doit la création d'une académie privée, le Lyceum philosophal, qui rivalisait avec l'Académie royale de poésie de Baïf, fondée deux ans plus tôt, ainsi que la traduction française de nombreux textes latins, italiens ou espagnols. Cette note, parue pour la première fois dans l'édition de 1554 publiée au lendemain de la mort de Jean Martin et que l'on retrouve dans toutes les éditions ultérieures, confirme l'indication donnée par Martin dans son introduction de l'acrostiche formé par les lettres initiales de chacun des chapitres donnant la clef de la paternité de l'œuvre : Poliam prater franciscus columna peramavit (Frère François Colonna brûla d'amour pour Polia). Dans sa dédicace à Henri de Lenoncourt, son protecteur, et dans son avis aux lecteurs, Jean Martin indique qu'une traduction par un gentilhomme vertueux lui fut donnée par un ami pour être revue ; il ajoute qu'à son regret le texte italien n'a pas été traduit directement par Nicolas Herberey. Dans sa note, Jacques Gohory s'identifie comme l'ami qui transmit l'ouvrage à Jean Martin après qu'un certain chevalier de Malte en eut tracé une esquisse, on a cru voir en ce dernier le frère du dédicataire, le cardinal Robert de Lenoncourt, dont Martin fut quelque temps le secrétaire ». «Un des ouvrages illustrés les plus célèbres du XVIe siècle. Il a exercé une influence considérable, non seulement sur l’esthétique du livre à cette époque mais aussi dans les multiples applications de l’art décoratif.» (Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, p. 156). Les initiales en arabesques contenant le célèbre acrostiche avec le nom de l’auteur, qui faisaient leur première apparition à Paris, ont été spécialement dessinées pour ce livre. Leur aspect est amélioré par rapport à celui de leur première utilisation dans les deux autres éditions par Kerver de l'Hypnerotomachie puisqu'elles ne sont plus entourées d'un filet comme dans l'édition de 1546 et présentent de ce fait toute l'élégance de leur construction. On trouve à la suite de la dédicace un poème liminaire français au verso duquel est imprimé un sonnet italien où l'on observe des variantes avec le texte publié en 1546, aussi bien dans l'original italien que dans la traduction française donnée en vers au-dessous : les initiales gpm qui dans l'édition de 1546 précédaient le sonnet italien ont disparu, et la devise italienne qui le suivait est remplacée par cette devise latine : Coelum, non solum (Le ciel, non la terre). Les beaux exemplaires en reliure ancienne sont rares: Christie's London adjugeait il y a 17 ans un exemplaire sans âme relié au XXe siècle par Sangorski et Sutcliffe, pour 20000 € (Christie's, July 11, 2000, lot 154). Un second exemplaire en parchemin usagé, était vendu 27500 € il y a 22 ans à Paris. (Pierre Berès – Livres et manuscrits significatifs, Paris, 1995, n°15). Quelques années plus tard, en 2010, la Librairie P. Sourget cataloguait et vendait 35000 € un exemplaire relié en vélin du XVIIe siècle mesurant 25 mm de moins que le présent exemplaire. Précieux exemplaire complet, à très belles marges (hauteur: 333 mm), conservé dans sa reliure du XVIIIesiècle, de l’une des œuvres les plus marquantes de la littérature illustrée de la Renaissance.‎

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EUR17,000.00 (€17,000.00 )

‎AUBIGNE, Théodore Agrippa d'.‎

Reference : LCS-18203

‎Les Avantures du Baron de Faeneste, Comprinses en quatre Parties. Les trois premières reveuës, augmentees, & distinguees par Chapitres ; ensemble, la quatriesme partie nouvellement mise en lumière, le tout par le mesme autheur. « Par sa double vocation de soldat et d’écrivain calviniste, Agrippa d’Aubigné s’est progressivement imposé comme une figure de premier plan dans la littérature française de la Renaissance. Sainte-Beuve, déjà, voyait en lui ‘l’image abrégée de son siècle’, jugement que la critique moderne s’accorde à confirmer ».‎

‎Le Petit Conseil de Genève, scandalisé par l’irrévérence et la gauloiserie des propos condamna l’imprimeur à l’amende et s’apprêtait à défendre à l’auteur de publier de tels écrits, lorsque celui-ci mourut. Au Dezert, Imprimé aux despens de l'Autheur, 1630. In-8 de (6) ff. titre compris et 308 pages, infime manque de papier en marge de la p. 67 sans atteinte au texte, pte. mouillure claire dans le coin inf. de 5 ff. sans gravité. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs orné, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée de Capé vers 1860. 161 x 96 mm.‎


‎Edition originale collective de troisième tirage, la première renfermant les quatre parties, la quatrième paraissant ici en édition originale. Tchemerzine, I, p. 174. Cette édition présente la particularité suivante : la distinction typographique entre l’u et le v est observée dans le texte, bien qu’elle ne le soit pas dans le titre. L’adresse « Au Dezert » serait celle de Pierre Aubert à Genève. La publication de ce volume fit condamner son imprimeur à l’amende et à la prison sur un arrêt d’avril 1630 du Petit Conseil de Genève, avec injonction de détruire toute l’édition. Ce roman satirique est composé, pour la plus grande partie, de dialogues entre le baron de Faeneste, soldat vaniteux et fanfaron, et le seigneur d’Enay, homme bon, simple et modeste, « Faeneste » en grec signifie Apparence tandis qu’ « Enay » représente l’Etre. Le soldat s’exprime dans un français mêlé de dialecte gascon, tandis que le seigneur parle en termes nobles et choisis. « Le baron revient de la guerre et rencontre Enay, humblement vêtu. Le soldat prétentieux fait l’éloge de la vie guerrière, mais Enay discute ses théories pour lui montrer par de solides arguments, et avec beaucoup de finesse, le malheur d’une existence vécue au jour le jour avec, pour seul but, le succès immédiat. De dialogue en dialogue, l’auteur raconte les aventures de Faeneste : son arrivée à la Cour, ses amours et ses duels, ses exploits surprenants se terminant en fumée. Enfin les souffrances infligées au peuple par l’homme d’armes sont condamnées, ainsi que l’ambition de dominer par la force, même au déni de toute justice. La satire contre le catholicisme à l’occasion du séjour du baron en Italie, et particulièrement à Rome, tient dans l’œuvre une place importante. Les discussions sur le baptême, sur les prêtres, sur les miracles et sur les Limbes, révèlent les intentions polémiques de l’auteur, huguenot réputé et sévère pour la mémoire d’Henri IV, « apostat » par politique. L’œuvre se termine sur l’éloge ironique de l’impiété. » « Par sa double vocation de soldat et d’écrivain calviniste, Agrippa d’Aubigné s’est progressivement imposé comme une figure de premier plan dans la littérature française de la Renaissance. Sainte-Beuve, déjà, voyait en lui « l’image abrégée de son siècle », jugement que la critique moderne s’accorde à confirmer, tant il est vrai que le destin de l’individu, tout comme la marque de son œuvre demeurent inséparables des violentes contradictions du temps des guerres civiles. A la fois acteur et témoin d’une époque particulièrement tourmentée, celui que l’on a trop souvent assimilé au seul poète des Tragiques laisse derrière lui un corpus impressionnant d’écrits, dont on commence seulement à mesurer la pleine diversité. Que ce soit par les formes poétiques ou celles, non moins riches de la prose : la satire, le pamphlet, l’histoire, le roman, l’autobiographie, le traité politique, la méditation religieuse, la controverse et la correspondance constituent quelques-uns des genres privilégiés, où s’expriment les convictions et le génie d’un écrivain hors de pair. Il ne manque que le théâtre à cette œuvre puissante et protéiforme, qui joue pourtant de la mise en scène la plus ostentatoire et finit par désigner son auteur comme un des représentants les plus expressifs du baroque français du XVIe siècle. Il faudra attendre Victor Hugo pour retrouver une telle énergie et une telle variété d’inspiration dans notre littérature. Cette verve se retrouve en partie dans Les Aventures du baron de Faeneste, sorte de roman picaresque, où se croisent les influences de Rabelais et du Don Quichotte, et dont les deux premiers livres parurent en 1617, le troisième en 1619 et le quatrième en 1630. Faite pour rire et divertir, l’œuvre offre une série de dialogues et d’anecdotes qui mettent en scène, un gentilhomme poitevin, Enay (être, en grec) et un aventurier gascon Faeneste (paraître). Le principal élément comique procède du contraste de ces deux caractères, l’un le Poitevin (c’est-à-dire d’Aubigné lui-même) ne tenant compte que des faits et de la vérité, le Gascon, au contraire, tout aux apparences et aux rodomontades débitées dans un langage coloré qui intervertit savoureusement l’usage des consonnes b et v. Le gentilhomme champêtre au reste, n’ignore pas la cour, où se rend l’aventurier pour y faire fortune ; il y est allé plusieurs fois et les croquis de courtisans et de petits maîtres qu’il esquisse à l’occasion, sont d’excellentes caricatures. Les mœurs des laboureurs poitevins revivent également en ses propos, dans une foule d’anecdotes rustiques et gaillardes. Le Petit Conseil de Genève, scandalisé par l’irrévérence et la gauloiserie des propos, condamna l’imprimeur à l’amende et s’apprêtait à défendre à l’auteur de publier de tels écrits, lorsque celui-ci mourut. » Le plus vif intérêt de l’œuvre réside dans la vivacité de la description et dans le portrait très aigu de la France du début du XVIIe siècle. Précieux exemplaire finement relié en maroquin rouge signé de Capé.‎

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EUR3,500.00 (€3,500.00 )

‎BART, Léo ; BART, Jean ; BART, Charlemagne‎

Reference : 55268

(1915)

‎Belle correspondance personnelle et originale, adressée aux deux frères Charlemagne et Jean Bart par leur frère Léo Bart, du 4 janvier 1915 au 21 août 1917. Jean Bart fut successivement matelot mécanicien à la Caserne Eblé au Havre, puis marin à l’Arsenal de Cherbourg, puis embarqué à bord du sous-marin Denis-Papin. Remarquable correspondance, car pour l'essentiel non soumise à la censure militaire, d’environ 94 lettres et cartes, auxquelles nous joignons quelques photos personnelles des protagonistes.La première lettre est datée du 29 septembre 1914 de Nomain Andignies, adressée des parents Bart à leur « Cher Fils », dont ils ont appris qu’il était blessé mais peu gravement. Ils racontent le passage des allemands, la fuite des habitants de Nomains vers Douai, « et les allemands sont restés pendant 15 jours à Orchies pour préparer leurs mauvais coups il y a eu des anglais qui sont venus les dénicher alors ils sont partis pour Valenciennes [ etc… ] depuis le 24 août nous n’avons plus de courrier nous sommes obligés de faire porter nos lettres à Lille. Nous avons été tranquille jusque le 24 septembre la nous avons eu un combat à Archies les français ont pris 3 auto et dans un fossé on a trouvé un officier tué avec un ordre dans la poche que l’on devait incendier Orchies à 7 heures du soir [… ] et le lendemain ils ont mis le fin à tout Orchies [ …] A l’heur ou je t’écrit on vient de nous dire qu’il y a des Hulans qui viennent reconnaître le terrain et ce matin nous avons vu deux aéroplanes une allemande et une française qui lui a fait la chasse [etc…] ». Il s’agit de l’unique lettre de l’ensemble provenant des parents de Jean Bart, Nomain ayant ensuite été occupée par les allemands.Un frère (manifestement Léo Bart) écrit le 7 décembre 1914 « je ne travaille plus pour l’armée depuis 8 jours car en général tous les patrons parisiens se figurent que parce que nous sommes des réfugiés nous devons subir toutes leurs humiliations et faire des bassesses. J’ai fait 3 boutiques depuis mon arrivée à Paris, et je rentre demain dans la 4e comme contremaître [… ] Je me suis fait inscrire pour passer le conseil mais j’ai bien stipulé « automobiliste » mais c’est une ressource car je ferai tout ce qu’il m’est possible de faire pour me faire réformer de nouveau et si je ne puis l’être au conseil j’aurai au moins la chance de l’être en arrivant au corps ».[ … ] je suis ici avec l’oncle de Germaine, le directeur de chez Thiriez. [ … ] Il a envoyé un télégramme à Germazine « par la voie d’un consul de Hollande » [… ] « tout ce que l’on sait c’est que les Allemands ont tout organisés comme s’ils étaient chez eux à Roubaix ils ont rouvert les écoles, il font marcher les usines en autres la maison Thiriez ». Il évoque la guerre qui va durer au moins l’hiver, s’inquiète de son frère : « Et ton bras, comment va-t-il ? Fais bien attention de ne plus retourner à cette orgie sanguinaire et si les mouvements de ton bras ne sont plus complets ils ne pourront certainement pas de renvoyer au feu si tu sais te débrouiller, maintenant si à force d’insister on voulait te réformer ne te laisse surtout pas réformer n°2 il faut te faire réformer n°1 c’est-à-dire avec pension car il ne faut pas que tous ces messieurs c’en tire à si bon compte [ … ] Maintenant je voudrais bien savoir l’état exact de ton bras, car je crois que tu ne me dis pas toute la vérité [ …] ». Il lui conseille de se faire inscrire comme décolleteur.Suivent deux autres CP datées du 20 puis du 28 décembre 1914. On y apprend que leur frère Charlemagne, blessé, est à Périgueux, et que lui-même, Léo, a dû abandonner côté allemand sa femme et sa fille…Le même écrit le 4 janvier 1915 (1914 par erreur sur la lettre) à Jean, depuis le Grand Hôtel du Pont du Cher, à Saint-Florent, et l’informe qu’il s’y trouve « non comme soldat, mais comme militarisé pour monter une usine pour la fabrication des gaines d’obus. Je suis ici dans un sale patelin et on s’y fait crever à travailer je t’assure que je préfèrerais être sur le front ». Il est sans nouvelles de sa femme et de sa petite-fille, restées à Loos. Le 12 février 1915, il s’inquiète pour son frère « il paraît que chaque fois que tu sors du bois et te rends malade ce n’est pas digne d’un jeune homme tel que toi, que dirais-je moi qui ait laissé ma femme et ma petite-fille à Loos », [ …], « prends patience un grand coup se prépare et avant 1 mois soit persuadé que tous ces bandits seront chassés de chez nous ». Le 9 juin 1915, automobiliste dans le secteur Postal 63, il lui reproche d’avoir fait « de la caisse ». Il sait bien que l’on souhaiterait savoir ce qui se passe sur le front ; leur frère Charlemagne « pourrait te raconter bien des choses, mais la guerre du mois d’août dernier n’était pas celle que l’on fait en ce moment. Je puis t’en causer car ce matin encore je suis allé à 1500 mètres des tranchées boches et je t’assure que ça barde quand tu vois des chevaux coupés en deux par des éclats d’obus il faut pas demander quand cela arrive dans groupe d’hommes [ …] ». Les 11 et 15 mars 1915, Léo Bart écrit à Jean, sur papier à en-tête de l’Hôtel franco-russe à Paris. Il est désormais automobiliste et compte « monter sur le front avec une auto-mitrailleuse ou une auto-canon ou auto-projecteur. Je te conseillerai de faire une demande pour être versé comme moi au 13ème Artillerie comme automobiliste car on en demande beaucoup » [ … ] Charlemagne me dit que tu désires aller voir comment ça se passe sur le front, ne fait jamais cette bêtise là moi j’en reviens j’y ai passé 8 jours et je t’assure que ce n’est pas amusant ». Le 17 mars, Léo lui envoie une des lettres les plus émouvantes : « Je reviens du front où j’ai fait des convois de chevaux et maintenant je suis automobiliste mais malheureusement je crois que je vais repartir bientôt comme auto-mitrailleur. Enfin si jamais j’y laissai ma peau je compte sur toi pour aller voir Germaine et l’embrasser pour moi. Surtout ne dit jamais que c’est moi qui ai demandé à partir, tu me le jureras dans ta prochaine lettre [ souligné six fois !] car je le regrette amèrement ». […] « Ne te fais pas de mousse pour moi, je ne suis pas encore parti et tu sais que je suis débrouillard ». Suivent six missives plus brèves adressées à Jean et Charlemagne (lequel est arrivé au centre des Convalescents de La Force en Dordogne). Léo est désormais au service du courrier.Le 17 juillet 1915, Léo écrit qu’il lui est « arrivé une sale blague, nous étions en train de discuter dans la cour de chez nous quand arriva le lieutenant un copain cria 22, ce lieutenant a peut-être cru que c’était moi qui avait crié et depuis 8 jours je suis sur les épines [ … ] figure toi que le fautif est parti en permission, mais je dois te dire que ce lieutenant est du Midi et soit certain qu’il ne doit pas gober les gens du Nord, et il n’est pas sans savoir que les Gars du Nord détestent les mauvais soldats du Midi. Mais vois-tu la Guerre finira un jour et il faut espérer qu’on les houspillera un peu car ils n’ont rien à souffrir ils sont les bienvenus dans les hautes sphères, ils sont en communication avec les leurs enfin ils ont tou pour être heureux tandis que nous, il nous manque tout cela et non content d’être ainsi favorisé ces salauds là rient de notre malheur et nous tourne en risées [… ] Lorsque j’ai demandé ma permission pour Bergerac au bureau ont ma demandé si c’était pour aller voir Cyrano, j’aurai bien pu leur répondre que s’ils étaient un peu moins fénéants et un peu plus patriotes nous pourrions faire comme eux aller embrasser les nôtres [ … ] ».Le 19 septembre il expose la manière de correspondre avec Lille (« l’enveloppe ne doit pas être cacheté et ne pas parler de la guerre »). Le 20 septembre, Léo annonce avoir reçu des nouvelles de sa femme et de sa fille. Le 22 octobre (à Charlemagne et Jean, tous deux à Cherbourg) : « hier ont a demandé des volontaires pour la Serbie, et je vous prie de croire que si je n’avais pas femme et enfant je me serai fait inscrire car j’en ai assez de vivre au milieu de tous ces salauds là. Qu’est-ce que c’est que la guerre pour eux, ce n’est rien au contraire ils font de l’automobile toute la journée, ils ont de l’argent plein leurs poches, ils font venir leurs femmes quand ils veulent. Tu vois que ces gens là voudraient bien que la guerre dure éternellement [ …] Maintenant dans notre secteur c’est plus calme depuis quelques jours les boches attaquent plus à l’Ouest du côté de Reims mais ils ramassent la purge [ … ] ces vaches là tiennent bon quand même et quand on fait des prisonniers c’est parce qu’ils sont prix par les tirs de barrages qui empêchent les vivres d’arriver sans cela il se font tuer jusqu’au dernier même étant prisonnier ils nous engueulent encore ».Le 1er novembre 1915 puis le 6 novembre, Léo écrit, précisant que « si je t’envoie un lettre par un civil, c’est pour ne pas que ma lettre passe à la censure militaire et farceur que tu es tu mets sur ton adresse pour remettre à un militaire farceur va enfin ça y est tout est arrivé à bon port [ … ] » Dans les lettres suivantes (novembre et décembre ), il essaie d’envisager la réunion des 3 frères à Cherbourg, mais avec prudence, car les mensonger exposent aux enquêtes de gendarmerie.Le 21 janvier 1916, il indique avoir reçu une photo de sa femme dont il est resté marqué, « elle fait pitié tellement elle a maigri ».Le 20 février 1916, il s’inquiète de ne plus recevoir de nouvelles. Il a appris par son oncle que l’explosion du dépôt de munition de la Porte des postes a causé des dégâts considérables, « tout le quartier de Moulins-Lille est rasé il y a 600 immeubles de démolis, 2000 victimes civiles et 300 soldats boches, tout cela demande confirmation bien entendu mais c’est le bruit qui coure ».Le 1er avril 1916 il écrit : « nous sommes de nouveau au repos et tu as dû lire la citation de tous les automobilistes du front de Verdun ». Le 19 mai 1916 il écrit (Motocycliste 551 T. M. Convois auto B.C.M. Paris) : « Pour le moment nous sommes très surmenés avec cette sacrée bataille de Verdun qui n’en fini pas, qui est très fatiguant pour nous car il faut marcher jour et nuit pour le transport des munitions ».Nous ne détaillons pas l’intégralité de la correspondance. En juillet 1916, il raconte que des « nuées d’avions sillonnent continuellement le ciel nuit et jour et les boches ne peuvent plus monter leurs saucisses car on les abat aussitôt ». Le 216 octobre 1916 il évoque un tuyau de l’Intendance anglaise prétendant que Lille sera repris pour la fin du mois. « Contrairement à ce que je t’avais dit, au lieu d’aller dans l’infanterie, c’est pour les tracteurs d’artillerie, ou dans les « Tancks » (crème-de-menthe ») et on relèvera jusqu’à la classe 1902. En novembre « j’ai bien peut d’être expédié à Salonique, car en ce moment c’est une vraie pétaudière ». La dernière lettre du temps de guerre date du 21 août 1917‎

‎94 cartes et LAS, auxquelles nous joignons quelques photos et quelques lettres postérieures. Belle correspondance personnelle adressée aux deux frères Charlemagne et Jean Bart par leur frère Léo Bart, du 4 janvier 1915 au 21 août 1917, adressée à Jean Bart, matelot mécanicien à la Caserne Eblé au Havre, puis marin à l’Arsenal de Cherbourg, puis embarqué à bord du sous-marin Denis-Papin. Remarquable correspondance, car non soumise à la censure militaire, d’environ 94 lettres et cartes, auxquelles nous joignons quelques photos personnelles des protagonistes.La première lettre est datée du 29 septembre 1914 de Nomain Andignies, adressée des parents Bart à leur « Cher Fils », dont ils ont appris qu’il était blessé mais peu gravement. Ils racontent le passage des allemands, la fuite des habitants de Nomains vers Douai, « et les allemands sont restés pendant 15 jours à Orchies pour préparer leurs mauvais coups il y a eu des anglais qui sont venus les dénicher alors ils sont partis pour Valenciennes [ etc… ] depuis le 24 août nous n’avons plus de courrier nous sommes obligés de faire porter nos lettres à Lille. Nous avons été tranquille jusque le 24 septembre la nous avons eu un combat à Archies les français ont pris 3 auto et dans un fossé on a trouvé un officier tué avec un ordre dans la poche que l’on devait incendier Orchies à 7 heures du soir [… ] et le lendemain ils ont mis le fin à tout Orchies [ …] A l’heur ou je t’écrit on vient de nous dire qu’il y a des Hulans qui viennent reconnaître le terrain et ce matin nous avons vu deux aéroplanes une allemande et une française qui lui a fait la chasse [etc…] ». Il s’agit de l’unique lettre de l’ensemble provenant des parents de Jean Bart, Nomain ayant ensuite été occupée par les allemands.Un frère (manifestement Léo Bart) écrit le 7 décembre 1914 « je ne travaille plus pour l’armée depuis 8 jours car en général tous les patrons parisiens se figurent que parce que nous sommes des réfugiés nous devons subir toutes leurs humiliations et faire des bassesses. J’ai fait 3 boutiques depuis mon arrivée à Paris, et je rentre demain dans la 4e comme contremaître [… ] Je me suis fait inscrire pour passer le conseil mais j’ai bien stipulé « automobiliste » mais c’est une ressource car je ferai tout ce qu’il m’est possible de faire pour me faire réformer de nouveau et si je ne puis l’être au conseil j’aurai au moins la chance de l’être en arrivant au corps ».[ … ] je suis ici avec l’oncle de Germaine, le directeur de chez Thiriez. [ … ] Il a envoyé un télégramme à Germazine « par la voie d’un consul de Hollande » [… ] « tout ce que l’on sait c’est que les Allemands ont tout organisés comme s’ils étaient chez eux à Roubaix ils ont rouvert les écoles, il font marcher les usines en autres la maison Thiriez ». Il évoque la guerre qui va durer au moins l’hiver, s’inquiète de son frère : « Et ton bras, comment va-t-il ? Fais bien attention de ne plus retourner à cette orgie sanguinaire et si les mouvements de ton bras ne sont plus complets ils ne pourront certainement pas de renvoyer au feu si tu sais te débrouiller, maintenant si à force d’insister on voulait te réformer ne te laisse surtout pas réformer n°2 il faut te faire réformer n°1 c’est-à-dire avec pension car il ne faut pas que tous ces messieurs c’en tire à si bon compte [ … ] Maintenant je voudrais bien savoir l’état exact de ton bras, car je crois que tu ne me dis pas toute la vérité [ …] ». Il lui conseille de se faire inscrire comme décolleteur.Suivent deux autres CP datées du 20 puis du 28 décembre 1914. On y apprend que leur frère Charlemagne, blessé, est à Périgueux, et que lui-même, Léo, a dû abandonner côté allemand sa femme et sa fille…Le même écrit le 4 janvier 1915 (1914 par erreur sur la lettre) à Jean, depuis le Grand Hôtel du Pont du Cher, à Saint-Florent, et l’informe qu’il s’y trouve « non comme soldat, mais comme militarisé pour monter une usine pour la fabrication des gaines d’obus. Je suis ici dans un sale patelin et on s’y fait crever à travailer je t’assure que je préfèrerais être sur le front ». Il est sans nouvelles de sa femme et de sa petite-fille, restées à Loos. Le 12 février 1915, il s’inquiète pour son frère « il paraît que chaque fois que tu sors du bois et te rends malade ce n’est pas digne d’un jeune homme tel que toi, que dirais-je moi qui ait laissé ma femme et ma petite-fille à Loos », [ …], « prends patience un grand coup se prépare et avant 1 mois soit persuadé que tous ces bandits seront chassés de chez nous ». Le 9 juin 1915, automobiliste dans le secteur Postal 63, il lui reproche d’avoir fait « de la caisse ». Il sait bien que l’on souhaiterait savoir ce qui se passe sur le front ; leur frère Charlemagne « pourrait te raconter bien des choses, mais la guerre du mois d’août dernier n’était pas celle que l’on fait en ce moment. Je puis t’en causer car ce matin encore je suis allé à 1500 mètres des tranchées boches et je t’assure que ça barde quand tu vois des chevaux coupés en deux par des éclats d’obus il faut pas demander quand cela arrive dans groupe d’hommes [ …] ». Les 11 et 15 mars 1915, Léo Bart écrit à Jean, sur papier à en-tête de l’Hôtel franco-russe à Paris. Il est désormais automobiliste et compte « monter sur le front avec une auto-mitrailleuse ou une auto-canon ou auto-projecteur. Je te conseillerai de faire une demande pour être versé comme moi au 13ème Artillerie comme automobiliste car on en demande beaucoup » [ … ] Charlemagne me dit que tu désires aller voir comment ça se passe sur le front, ne fait jamais cette bêtise là moi j’en reviens j’y ai passé 8 jours et je t’assure que ce n’est pas amusant ». Le 17 mars, Léo lui envoie une des lettres les plus émouvantes : « Je reviens du front où j’ai fait des convois de chevaux et maintenant je suis automobiliste mais malheureusement je crois que je vais repartir bientôt comme auto-mitrailleur. Enfin si jamais j’y laissai ma peau je compte sur toi pour aller voir Germaine et l’embrasser pour moi. Surtout ne dit jamais que c’est moi qui ai demandé à partir, tu me le jureras dans ta prochaine lettre [ souligné six fois !] car je le regrette amèrement ». […] « Ne te fais pas de mousse pour moi, je ne suis pas encore parti et tu sais que je suis débrouillard ». Suivent six missives plus brèves adressées à Jean et Charlemagne (lequel est arrivé au centre des Convalescents de La Force en Dordogne). Léo est désormais au service du courrier.Le 17 juillet 1915, Léo écrit qu’il lui est « arrivé une sale blague, nous étions en train de discuter dans la cour de chez nous quand arriva le lieutenant un copain cria 22, ce lieutenant a peut-être cru que c’était moi qui avait crié et depuis 8 jours je suis sur les épines [ … ] figure toi que le fautif est parti en permission, mais je dois te dire que ce lieutenant est du Midi et soit certain qu’il ne doit pas gober les gens du Nord, et il n’est pas sans savoir que les Gars du Nord détestent les mauvais soldats du Midi. Mais vois-tu la Guerre finira un jour et il faut espérer qu’on les houspillera un peu car ils n’ont rien à souffrir ils sont les bienvenus dans les hautes sphères, ils sont en communication avec les leurs enfin ils ont tou pour être heureux tandis que nous, il nous manque tout cela et non content d’être ainsi favorisé ces salauds là rient de notre malheur et nous tourne en risées [… ] Lorsque j’ai demandé ma permission pour Bergerac au bureau ont ma demandé si c’était pour aller voir Cyrano, j’aurai bien pu leur répondre que s’ils étaient un peu moins fénéants et un peu plus patriotes nous pourrions faire comme eux aller embrasser les nôtres [ … ] ».Le 19 septembre il expose la manière de correspondre avec Lille (« l’enveloppe ne doit pas être cacheté et ne pas parler de la guerre »). Le 20 septembre, Léo annonce avoir reçu des nouvelles de sa femme et de sa fille. Le 22 octobre (à Charlemagne et Jean, tous deux à Cherbourg) : « hier ont a demandé des volontaires pour la Serbie, et je vous prie de croire que si je n’avais pas femme et enfant je me serai fait inscrire car j’en ai assez de vivre au milieu de tous ces salauds là. Qu’est-ce que c’est que la guerre pour eux, ce n’est rien au contraire ils font de l’automobile toute la journée, ils ont de l’argent plein leurs poches, ils font venir leurs femmes quand ils veulent. Tu vois que ces gens là voudraient bien que la guerre dure éternellement [ …] Maintenant dans notre secteur c’est plus calme depuis quelques jours les boches attaquent plus à l’Ouest du côté de Reims mais ils ramassent la purge [ … ] ces vaches là tiennent bon quand même et quand on fait des prisonniers c’est parce qu’ils sont prix par les tirs de barrages qui empêchent les vivres d’arriver sans cela il se font tuer jusqu’au dernier même étant prisonnier ils nous engueulent encore ».Le 1er novembre 1915 puis le 6 novembre, Léo écrit, précisant que « si je t’envoie un lettre par un civil, c’est pour ne pas que ma lettre passe à la censure militaire et farceur que tu es tu mets sur ton adresse pour remettre à un militaire farceur va enfin ça y est tout est arrivé à bon port [ … ] » Dans les lettres suivantes (novembre et décembre ), il essaie d’envisager la réunion des 3 frères à Cherbourg, mais avec prudence, car les mensonger exposent aux enquêtes de gendarmerie.Le 21 janvier 1916, il indique avoir reçu une photo de sa femme dont il est resté marqué, « elle fait pitié tellement elle a maigri ».Le 20 février 1916, il s’inquiète de ne plus recevoir de nouvelles. Il a appris par son oncle que l’explosion du dépôt de munition de la Porte des postes a causé des dégâts considérables, « tout le quartier de Moulins-Lille est rasé il y a 600 immeubles de démolis, 2000 victimes civiles et 300 soldats boches, tout cela demande confirmation bien entendu mais c’est le bruit qui coure ».Le 1er avril 1916 il écrit : « nous sommes de nouveau au repos et tu as dû lire la citation de tous les automobilistes du front de Verdun ». Le 19 mai 1916 il écrit (Motocycliste 551 T. M. Convois auto B.C.M. Paris) : « Pour le moment nous sommes très surmenés avec cette sacrée bataille de Verdun qui n’en fini pas, qui est très fatiguant pour nous car il faut marcher jour et nuit pour le transport des munitions ».Nous ne détaillons pas l’intégralité de la correspondance. En juillet 1916, il raconte que des « nuées d’avions sillonnent continuellement le ciel nuit et jour et les boches ne peuvent plus monter leurs saucisses car on les abat aussitôt ». Le 216 octobre 1916 il évoque un tuyau de l’Intendance anglaise prétendant que Lille sera repris pour la fin du mois. « Contrairement à ce que je t’avais dit, au lieu d’aller dans l’infanterie, c’est pour les tracteurs d’artillerie, ou dans les « Tancks » (crème-de-menthe ») et on relèvera jusqu’à la classe 1902. En novembre « j’ai bien peut d’être expédié à Salonique, car en ce moment c’est une vraie pétaudière ». La dernière lettre du temps de guerre date du 21 août 1917‎


‎Passionnant ensemble, à analyser en profondeur. Prix de l'ensemble, non séparable.‎

Phone number : 09 82 20 86 11

EUR950.00 (€950.00 )

‎PAULMY, Marquis de.‎

Reference : LCS-18590

‎Mélanges tirés d’une grande bibliothèque. (De la lecture des Livres français considérés comme amusement). Edition originale de l’une des plus captivantes entreprises littéraires et bibliophiliques française du XVIIIe siècle, citée et décrite par Ernest Quentin-Bauchart.‎

‎Le Marquis de Paulmy (1722-1787) lecteur des «Romans» du XVe siècle. Paris, chez Moutard, 1779-1781. 24 volumes in-8, complet. Maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, armoiries au centre, dos richement ornés, pièces vertes, tranches dorées. Reliure armoriée de l’époque. 193 x 130 mm.‎


‎[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/11/LDM.mp4"][/video] Edition originale de l’une des plus captivantes entreprises littéraires et bibliophiliques françaises du XVIIIe siècle. Les vingt-quatre volumes des Mélanges tirés d'une grande bibliothèque publiés de 1779 à l781, sont l’œuvre anonyme d’un noble, Antoine René de Voyer d'Argenson, marquis de Paulmy (1722-1787), assisté dans cette tâche par un rédacteur professionnel, André-Guillaume Contant d'Orville. Bibliophile et écrivain amateur, le marquis de Paulmy possédait une très riche collection de livres en particulier de manuscrits anciens et d'éditions rares de textes du Moyen Age et du seizième siècle. Sa bibliothèque constitue aujourd'hui le fonds ancien de la Bibliothèque de l'Arsenal. À l'origine, les Mélanges devaient puiser dans le trésor de cette collection des extraits de romans et surtout de romans anciens, susceptibles de concurrencer, auprès des «Dames» et des «gens du monde», le succès de la Bibliothèque des Romans dont Paulmy avait eu l'initiative mais qu'il avait dû abandonner après s'être brouillé avec le comte de Tressan. Cependant, à partir du quatrième volume, apparut un nouveau titre qui traduisait une ambition quasi-encyclopédique « De La Lecture des livres français, considérée comme amusement». Recueil d'extraits de romans et d'autres sortes de textes, essentiellement du XVIe siècle, compilation encyclopédique, cette collection, éditée par un libraire travaillant dans la mouvance de Panckoucke et Moutard, témoigne aussi du goût des écrivains amateurs et du public de la meilleure société pour la transposition des textes anciens et l'invention, sur des canevas anciens, de "petits romans", certains dans le style dit «troubadour». Cette publication eut un grand impact et contribua à développer en France le goût pour le MoyenÂge et les troubadours, tradition à laquelle le Romantisme doit beaucoup. Ces vingt-quatre volumes forment le noyau primitif le plus important de cette collection, comme il est signalé dans l'Avertissement du premier tome. Par la suite elle fut développée et augmentée de quarante-six volumes. Le rôle joué par le marquis de Paulmy dans l'entreprise de divulgation de la littérature médiévale qui a marqué la seconde moitié du XVIIIe siècle n'a plus à être souligné. Ce qui a été moins reconnu, c'est l'attention spéciale qu'il a consacrée à la littérature du Moyen Âge dit « tardif », et en particulier aux romans originaux et adaptations en prose que le XVe siècle a produits en grande quantité et auxquels le passage à l'imprimé a garanti une diffusion auparavant inconnue ; son intérêt est celui d'un bibliophile, certes, collectionneur de beaux manuscrits, d'incunables et d'éditions anciennes, mais aussi celui d'un lecteur qui, voyant dans l'histoire de la littérature l'histoire d’un progrès, n'a pas négligé - loin de là - le dernier siècle du Moyen Âge ni les premières décennies du XVIe. Magnifique exemplaire aux armes de Marie-Thérèse de Savoie, Comtesse d’Artois (1756-1805), épouse de Charles-Philippe, comte d'Artois, devenu roi de France sous le nom de Charles X. « Marie-Thérèse de Savoie, seconde fille du duc Victor-Amédée III, née le 31 janvier 1756, fut mariée le 16 novembre 1773, dans la chapelle de Versailles, à Charles-Philippe, comte d'Artois, devenu roi de France, sous le nom de Charles X. Chacun, à la cour de Marie-Antoinette, s'accordait à louer sa décence et sa douceur. « Elle avait, dit Madame Campan, un très beau teint ; bonne et généreuse, elle fut aimée de tous ceux qui l'environnaient ». (E. Quentin-Bauchart). Sa bibliothèque, formée par les soins de Félix Nogaret, son secrétaire, était une des plus importantes de l'époque ; les livres en étaient généralement reliés en maroquin rouge. Exemplaire cité par E. Quentin-Bauchart, Les Femmes bibliophiles de France, (II, p. 348, n° 93). Des bibliothèques Ambroise Firmin-Didot (1884, n° 500) et Sacha Guitry (I, 1976, n° 1) ainsi décrit dans le catalogue Firmin Didot: «Ouvrage fort intéressant, même aujourd'hui, contenant une énorme quantité d'analyses et d'extraits des livres de science, de littérature et d'histoire, depuis le Moyen Âge, le tout à l'usage des dames. Exemplaire revêtu d'une reliure très fraîche, aux armes de la comtesse d’Artois.» Cet ouvrage fut alors adjugé 215 Fr. Or (n° 500). Dans cette même vente du 14 juin 1884, l’édition originale rarissime de «Christine de Pisan», «le Chemin de long estude de Dame Christine de Pise», Paris, 1549, reliure de Simier était adjugée 25 Fr. Or (n° 323). Elle se vend aujourd’hui 75000 €. Belle reliure dont les pièces de maroquin vert portent une tomaison en lettres d’alphabet élégamment imprimées.‎

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EUR55,000.00 (€55,000.00 )

‎SCHNEPP, Bernard.‎

Reference : LCS-18569

‎Du climat de l’Égypte de sa valeur dans les affections de la poitrine, comme station hibernale, comparée à celles de Madère, d’Alger, de Palerme, de Naples, de Rome, de Venise, de Nice, d’Hyères, de Pau, etc. Edition originale de cette série de recherches entreprises par le docteur Schnepp en Egypte dans le but d'étudier un climat propice à la guérison.‎

‎Précieux exemplaire aux armes impériales portant sur le faux-titre cet envoi autographe à la princesse Mathilde Bonaparte. Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, 1862. Petit in-4 de xxviii pp., 358 pp., 48 tableaux dont 2 dépliantes. Relié en maroquin vert, double encadrement de filet estampé à froid autour des plats avec fleurons dorés aux angles, armoiries au centre, dos à nerfs orné de fleurons dorés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque signée de Closs. 265 x 162 mm.‎


‎Edition originale de cette série de recherches entreprises par le docteur Schnepp en Egypte dans le but d'étudier un climat propice à la guérison en comparaison avec des "stations hivernales" connues comme Madère. «Une étude aussi complète de tous les éléments dont l’action réunie constitue le climat de l’Egypte et le rapprochement que l’auteur, à l’aide de documents météorologiques choisis avec discernement, discutés avec soin, établit entre cette contrée et les diverses stations hibernales les plus vantées, les applications médicales qu’il en tire fournissent sur ces différentes stations des notions qui seront fort utiles non seulement à ceux que le soin de leur santé appelle à changer de climat, mais encore aux médecins eux-mêmes, qui souvent sont embarrassés dans les avis qui leur sont demandés au sujet des stations qu’ils ne connaissent pas. De telles monographies sont certes appelées à rendre de grands services, mais malheureusement elles sont rares». (Gazette médicale de Paris, 1863, A. Haspel). L'exemplaire est orné de 48 tableaux comparatifs dont 2 dépliants. L’ouvrage est dédié "A son Altesse impériale, Monseigneur, le prince Napoléon". Précieux exemplaire aux armes impériales portant sur le faux-titre cet envoi autographe à la princesse Mathilde Bonaparte: «A son altesse Impériale Madame la Princesse Mathilde. Hommage de respect et de reconnaissance. B. Schnepp.» Fille de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie (dernier frère de Napoléon Ier), et sœur du prince Napoléon, Mathilde Bonaparte (1820-1904) est d’abord demandée en mariage par son cousin Louis-Napoléon, le futur Napoléon III; mais ce projet n’aboutit pas. Lorsque Napoléon III commence sa carrière, elle y est associée et l’assiste en tenant un peu auprès de lui le rôle de maîtresse de maison; après le mariage de l’Empereur, elle vit en dehors des Tuileries et mène à Paris ou à Saint-Gratien une vie libre et selon ses goûts. Favorable à la Russie et à l’unité italienne, elle représente comme son frère, la gauche de l’Empire. En fait, son rôle est autre; elle protège les écrivains, quelles que soient leurs idées politiques: Flaubert, Gautier, Sainte-Beuve, les Goncourt, Taine se pressent dans ses salons. Après le 4 septembre 1870 et à la chute de l’Empire, elle se réfugie quelque temps en Belgique, mais termine sa longue vie ne France. Elle s’est affranchie des conventions mondaines, elle a abandonné ses convictions religieuses, mais elle est restée toujours attachée à la gloire impériale, si bien qu’elle ne pourra admettre les critiques que Taine adressera à Napoléon Ier. Elle conservera dans l’histoire la figure d’un mécène, le plus souvent éclairé, qui a aidé Pasteur, protégé Gounod, encouragé Nadar, demandé à Carpeaux un buste triomphal, groupé autour d’elle des écrivains éminents.‎

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