8, rue Bréa
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France
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Phone number : 01 43 54 43 61 Portet-sur-Garonne, Loubatières, 2000, gr. in-8°, 319 pp, préface de Anne Brenon, glossaire, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
On perçoit plus aisément les lignes de continuité de l’histoire du christianisme que ses ruptures. Ainsi, on comprend plus volontiers Thomas d’Aquin comme un continuateur de ses prédécesseurs en théologie, que comme un véritable réformateur de la pensée de son temps. Or, il y introduit une vision radicalement nouvelle de la nature, vision reçue des philosophes arabes. En atténuant la profondeur de ce bouleversement, l’Histoire a souvent fait l’impasse sur ce que la perception cathare du monde était largement celle de tout un chacun au Moyen-Age. Et on a inventé pour le catharisme des origines manichéennes, voire zoroastriennes, qu’il ignorait totalement. Les cathares, chrétiens protestataires d’héritage patristique, origénien et augustinien, n’ont pas pu, comme tant d’autres chrétiens médiévaux, accepter le scandale que constituait le pouvoir total, et donc temporel, de la papauté. Un refus des plus radicaux, en ce qui concerne le catharisme, qui apparaît alors aux yeux d’un Thomas d’Aquin comme un symptôme exacerbé du dualisme commun, partagé finalement jusqu’à une papauté qui se sent dotée par son instrument, le pouvoir temporel, de la responsabilité de dompter ce qu’elle perçoit comme un chaos qui lui fait face. Vision éminemment dualiste, que Thomas d’Aquin, en valorisant l’idée de nature, va ébranler définitivement. Ce livre est l’édition d’une thèse de théologie, intitulée 'L’Héritage de saint Sylvestre, la Crise cathare et la Réforme de Thomas d’Aquin', soutenue à l’Université de Strasbourg en 1988, récompensée par le prix ADRERUS en 1989.
dans la revue Diogène, 1961, gr. in-8°, 144 pp, broché, bon état (Revue Diogène n° 34, 1961)
L'Etat mexicain et la religion (Jacques Soustelle). Religion et politique dans la Chine des Ts'in et des Han (Max Kaltenmark). Psychologie du culte impérial romain (Jean Gagé). La Monarchie germanique du Moyen Age et son pouvoir sur l'Eglise (Heinrich Fichtenau). On trouve également dans le même numéro une étude sur : Les Causes de la désintégration et de la chute des empires (Samuel N. Eisenstadt).
Aubier, 1980, in-8°, 140 pp, traduit de l'anglais, 20 illustrations, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Ce volume réunit cinq essais consacrés à la vie des femmes au Moyen Age, mais aussi à l'éducation des filles et à la conception médiévale de la femme. Le discours officiel est alors d'une incroyable misogynie. Inférieure à l'homme par définition, elle doit obéissance absolue à son époux qui, le Droit canon le lui permet, peut la battre en toute tranquillité. Pourtant ce discours est battu en brèche par la réalité de tous les jours, où apparaît le rôle véritable joué par les femmes dans l'économie médiévale. De la grande dame qui administre de vastes domaines à la bourgeoise ou à la femme du peuple, mariée, veuve, ou "femme sole", elles sont partout: apprenties comme les garçons, puis orfèvres, docteurs, bouchères, négociantes en gros ou laboureuses derrière leur homme, elles s'organisent en corporation et leur mari n'est pas responsable de leurs dettes. La vie dans les couvents n'est pas oubliée et là n'est pas la partie la moins surprenante de cet ouvrage ; sait-on qu'en ces siècles de foi, beaucoup de nonnes en Angleterre tout au moins, dansaient avec passion et emmenaient aux offices leurs écureuils ou leurs lapins ? Alliant à une information exemplaire un constant bonheur d'expression, ce petit livre vif et concret sera lu avec plaisir et profit pour tout ceux qu' intéressent aussi bien le Moyen Age que la vie et le statut des femmes à travers les siècles. — Disparue prématurément, Eileen Power, Professeur à la London School of Economics et à l'Université de Cambridge,était l'une des meilleures spécialistes de l'histoire socio-économique du Moyen Age.
London, Merlin Press, 1965, in-8°, viii-227 pp, un sceau en frontispice, tableaux généalogiques, index, reliure toile éditeur, jaquette, bon état (réimpression de l'édition originale de 1928)
CNRS Editions, 2000, 2 vol. gr. in-8°, 686 et 618 pp, 2e édition, 36 cartes, 5 tableaux généalogiques, 26 figures, 32 pl. de photos hors texte, biblio, index, reliures toile éditeur, bon état
L'auteur a utilisé l'ensemble des sources latines et orientales pour écrire une monumentale histoire du royaume latin de Jérusalem, depuis sa fondation par Godefroy de Bouillon en 1099 (prise de Jérusalem) jusqu'à la chute d'Acre et de Tyr en 1291. Miné par les rivalités entre croisés, le royaume, conquis par Saladin en 1187-1188, tomba définitivement en 1291 sous les coups des Mamelouks. Cette brillante fresque allie la connaissance fine de l'histoire intérieure du royaume à celle des grands événements internationaux des XIIe et XIIIe siècles. – Aboutissement d'une exploration systématique de toutes les sources disponibles, tant latines qu'orientales, ce gros ouvrage constitue une somme encore inégalée sur l'histoire des croisades et du royaume latin de Jérusalem. L'édifice repose sur une étude attentive de la situation de l'Orient musulman et de l'Occident chrétien à la fin du XIe siècle. Dans ce tableau viennent naturellement s'insérer la prédication et l'organisation de la Première Croisade. Pauvres et riches, piétons et chevaliers prennent la route de Jérusalem, conquièrent la Ville sainte, après mainte souffrance, et y établissent le cœur d'un nouvel Etat progressivement conquis. Le réveil du djihad suscite les Deuxième et Troisième Croisades, inégalement fructueuses. A la fin du XIIe siècle, le redressement du monde latin conduit à l'avènement d'un second royaume, centré sur la ville d'Acre, mais réduit à un liseré côtier. Après les espoirs que font naître Frédéric II puis saint Louis, les Mamlûks prennent le dessus, le royaume se désagrège jusqu'à la catastrophe finale de 1291. La précision du récit événementiel laisse place à de larges échappées sur les institutions et la société des Etats latins, résultat de la première colonisation qu'ait établie l'Occident chrétien en terre étrangère. Tant par l'élégance de son écriture que par la richesse de l'information, l'œuvre de Joshua Prawer reste un monument de granit dans l'historiographie de l'Orient latin.
Arthaud, 1959, in-8°, 322 pp, traduit de l'anglais (“Jerusalem journey : pilgrimage to the Holy Land in the fifteenth century”), 28 gravures hors texte, biblio, index, broché, jaquette illustrée, bon état
Editions du Rocher, 1992, gr. in-8°, 279 pp, préface de Henri Laborit, 8 pl. de gravures hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
Héros légendaire : il est chef de guerre à vingt ans, stratège de la campagne de libération de la France contre les anglais en 1429, aux côtés de Jeanne d'Arc qu'il tenta par la suite de délivrer, et enfin, maréchal de France à vingt-quatre ans... Gilles de Rais serait-il le premier héros vendéen ?Erudit, il parle couramment le latin, traduit Saint Augustin et, lorsqu'il se retire sur les terres de Tiffauges, en 1435, il fait venir des alchimistes italiens avec lesquels il cherche la pierre philosophale... Gilles de Rais,en cette fin de Moyen Age, serait-il déjà un seigneur de la Renaissance ? Riche et puissant : il possède la fortune la plus considérable de France et entretient les armées du roi. Gilles de Rais serait-il la proie idéale de l'évêque diabolique Jean de Malestroit qui désire confisquer ses biens à son profit ? Condamné à mort en 1440 à l'issue du procès truqué qu'Henri Laborit qualifie de "premier procès stalinien de l'Histoire", Gilles de Rais allait devenir pour la légende le monstre sanguinaire que nous a transmis l'histoire : Barbe bleue.
Marseille, Fédération historique de Provence, 2005, in-8°, 116 pp, 5 ill., carte et et plan, broché, bon état (Provence historique, tome LV, fascicule 219)
L'expansion d'un ordre mendiant originaire de Provence : les frères sachets (Isabelle Rava-Cordier) ; Ordres mendiants et développement urbain à Nice (Luc Thévenon) ; L'affaire Jean Grassi ou la vocation contrainte d'un dominicain de Tarascon, 1544-1553 (Martin Morard) ; La bourdigue de Berre. Le procès entre la ville de Berre et les dominicains de Saint-Maximin du XVe siècle au XVIIe siècle (Gérard Castel) ; L'orfèvre Jean de la Planteya et le chapitre de Saint-Sauveur d'Aix. Deux prix-faits de 1501 et 1509 (Noël Coulet).
Marseille, Fédération historique de Provence, 2005, in-8°, 156 pp, 8 figures, plans et photos, broché, bon état (Provence historique, tome LV, fascicule 221)
Les bâtiments de l'Hôtel-Dieu de Marseille, XVIe-XIXe siècle (Francine Valette et Régis Bertrand) ; Jacques de la roque et son hôpital. Vie quotidienne des malades pendant leur séjour (Maud Payan) ; L'hôpital de Saint-Etienne-les-Orgues (Gisèle Roche-Galopini) ; Montperrin. De l'asile d'aliénés à l'hôpital psychiatrique, 1909-1939 (Myriam Dakhlaoui) ; Les transformations de la médecine gratuite dans les Alpes-Maritimes, 1862-1909 (Emilie Didier) ; L'Exposition de grossesse en Provence orientale au XVIIIe siècle : entre prévention de l'abandon d'enfant et répression de l'infanticide (Marie-José Benedetti) ; Marins provençaux et scorbut. Vaincre la « peste de mer » à Toulon au XVIIIe siècle (Gilbert Buti) ; La découverte d'un risque sanitaire lié à l'alimentation: fièvre typhoïde et consommation de coquillages en Méditerranée du milieu du XIXe siècle à la Seconde Guerre mondiale (Daniel Faget).
Les Belles Lettres, 1967, 2 vol. in-8°, lxxxviii-155 (dont 154 doubles) et 200 (dont 185 doubles) pp, deuxième tirage, préface de Charles Diehl, texte grec avec traduction française en regard, index, brochés, bon état (Coll. Byzantine)
Né en 1018 dans une Constantinople en pleine décadence, Michel Psellos est l'un des plus illustres Byzantins dont l'histoire politique et littéraire ait conservé le souvenir. Avocat, puis juge, il ne tarde pas à accèder aux honneurs en obtenant le tire de "consul des philosophes". C'est donc depuis les plus hautes sphères de la société qu'il choisit de relater "un siècle de Byzance". Psellos, tel Thucydide, est autant historien que témoin puisqu'il a assisté à une large partie des évènements qu'il relate. L'ouvrage se divise en deux parties : la première couvre le règne de Basile II Bulgaroctone ( le bien-nommé "tueur de Bulgares") jusqu'à celui d'Isaac Comnène et englobe deux récits bien distincts. Il s'agit tout d'abord d'une narration fondée sur les principes de l'historiographie, dont tout le début relate des évènements que Psellos était trop jeune pour voir. Avec le règne de Michel V débute le récit, passionnant des "choses vues" par Psellos. La deuxième partie relate brièvement le règne de Constantin X Doucas et de Michel VII. Oeuvre de commande, elle tranche avec la première, mais fournit un bon exemple d'histoire officielle. Historien, chroniqueur, témoin ou historiographe, Psellos explore tous les possibles de la chronographie. Vaniteux, précieux, superbe et plein de fiel, comparant la cour de Byzance à un "Olympe où manquaient les déesses", Psellos, qui n'est pas sans évoquer Saint-Simon, est autant un politicien retors et subtil qu'un fin psychologue. Le lecteur se délectera des frasques de Zoé, qui avec ses trois maris successifs a gouverné pendant 25 ans le pays, des portraits de l'odieux Michel V ou du valeureux Isaac Comnène. Toutes ses qualités font de la Chronographie l'un des ouvrages historiques les plus brillants et les plus amusants de la littérature byzantine.
Chez l'auteur et Nice, impr. Gimello, 1957, gr. in-8°, vii-335 pp, broché, bon état, envoi a.s.
Il est heureux qu'il y ait encore des amateurs, au vrai sens du terme, pour cultiver de grands sujets historiques. Il faut savoir gré à l'auteur d'avoir essayé de l'aborder avec sérénité et de s'être gardé de ce néocatharisme, sans doute intéressant comme attitude spirituelle, mais irritant dans son attitude historique, qui est de mode dans la littérature méridionaliste. « La conquête du Languedoc » est un livre à thèses. La thèse principale est que l'importance numérique de l'hérésie albigeoise a été grossie arbitrairement, avant et après la croisade, pour justifier l'opération de conquête. La densité de l'albigéisme était très faible, pense l'auteur ; au XIIe siècle, on ne peut citer que des foyers isolés ; au début du XIIIe, on parle dans les conciles provinciaux de « plusieurs » hérétiques ; la liste des hérétiques de Béziers massacrés en 1209 ne comprend que 222 noms ; au milieu du XIIIe siècle, les groupes pourchassés par l'Inquisition ne dépassent pas la centaine. On ne saurait, estime-t-il, dans ces conditions, admettre une relation « réelle » de cause à effet entre l'hérésie et la guerre albigeoise. Les princes méridionaux, Raimond VI en tête, ont été accusés d'hérésie quoiqu'Innocent III ait retiré lui-même cette accusation contre le comte de Toulouse ; c'était le prétexte nécessaire pour justifier leur spoliation. Mais sur cette thèse s'en greffe une seconde, plus curieuse : la collusion d'un groupe de Cisterciens, de Simon de Montfort et du roi de France pour, en quelque sorte, forcer la décision du pape. M. Pène a raison de voir dans Arnaud Amalric un des principaux promoteurs du drame, sinon le principal. C'est bien un personnage de haute ambition dont les machinations avec Foulques de Marseille, Guy des Vaux-de-Cernay et d'autres de ses créatures ont été animées par des fins très temporelles. Arnaud et ses amis ont été attentifs, pour réussir, à jouer la carte capétienne et favorisèrent l'intervention de Simon de Montfort qui ne fut, en somme, de son coté, que l'exécuteur des desseins de la royauté. Mais pour forcer la main au pape, il fallait un acte irréparable : ce fut l'assassinat du légat, Pierre de Castelnau. Or, st l'accusation de complicité a été lancée, avec insistance, et pour cause, contre le comte de Toulouse, l'assassin véritable n'a jamais été identifié : qui donc a armé le bras de celui-ci, sinon ceux qui avaient un intérêt au déchaînement de la « croisade » spoliatrice, suggère la lecture de M. Pène qui semble, sur ce point, n'avoir pas osé plus clairement aller jusqu'au bout de aon raisonnement. Le récit des événements et un long épilogue n'apportent ensuite qu'une mise au point et des considérations assez générales sur la fin du particularisme méridional. Mais qu'on ne s'y trompe pas, les chapitres liminaires de cette « thèse » ne sauront rester indifférents. On ne pourra jamais, bien sûr, chiffrer avec exactitude la densité de l'hérésie ; mais, sans doute, avec notre auteur, faut-il revenir à l'opinion d'Auguste Molinier qui estimait que ses partisans ne formaient, en Languedoc, qu'une « infime minorité » ; en tout cas, c'est dans cette voie qu'il faut réorienter cette étude. Les exagérations des auteurs contemporains n'ont été que propagande intéressée. Quant au rôle tortueux d'Arnaud Amalric et de ses séides, même s'il se présente un peu, à la lecture, sous un jour de roman policier, on ne saurait non plus négliger d'y chercher la charnière des événements de 1208-1209... (Ch. Higounet, Annales du Midi, 1958)
Desclée De Brouwer, 1932, 2 pt vol. in-8°, non paginés, brochés, qqs rousseurs et pt tache au coin de qqs feuillets au vol. I., état correct
Quatrième et cinquième numéros du Journal Vrai
Universidad de Huelva, 2002, gr. in-8°, 390 pp, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état. Texte en espagnol
"Javier Pérez-Embid Wamba présente ici une synthèse des connaissances actuelles sur l'hagiographie médiévale dans le royaume de Castille, en contextualisant chacun des textes qu'il analyse afin de mettre en valeur les causes et les circonstances qui expliquent leur élaboration. (...) L'un des principaux mérites de cet ouvrage est en effet de présenter au lecteur toutes les pièces connues du dossier et de les décrire longuement. Chaque texte mentionné est analysé, avec renvoi aux pages de l'édition utilisée ou aux folios du manuscrit étudié. De nombreux tableaux permettent en outre de visualiser rapidement le contenu des compilations hagiographiques, et de suivre l'auteur lorsqu'il compare entre eux deux textes ou deux auteurs." (Adeline Rucquoi, Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2003)
P., Société des Amis du Musée Carnavalet, 1984, fort et gr. in-8° carré (23,5 x 21 cm), 431 pp, 289 illustrations (photos, dessins, cartes) dans le texte et 32 planches en couleurs hors texte, biblio, broché, couv. illustrée à rabats, bon état
Catalogue de l'exposition tenue du 3 mai 1984 au printemps 1985 au musée Carnavalet et au musée national des Thermes et de l'Hôtel de Cluny. Ce catalogue permet de se familiariser avec la vie quotidienne et l'expression artistique du Paris historique, mais aussi de pouvoir suivre les évolutions de la capitale selon une exploration méthodique du passé. Ainsi, on pourra découvrir ou redécouvrir les nombreux pièces archéologiques à l'origine de Paris. La première partie traite de l'oppidum gaulois, des monnaies des Parisii (une planche en couleur), de la bataille de Lutèce et de son intérêt géostratégique. Ensuite, la seconde partie explique le système d'implantation et le développement de la ville. La troisième partie nous guide vers la vie sociale, religieuse et économique de la capitale. Enfin, l'ouvrage se termine par une partie consacrée exclusivement à l'histoire du musée des Thermes et de l'Hôtel de Cluny. — Table : I. De l'oppidum des Parisii à la bataille de Lutèce (IIIe siècle avant J.-C. à - 52) ; II. La ville de la paix romaine (vers - 50, au milieu du IIIe siècle) ; III. Vivre à Lutèce pendant la paix romaine (Ier - IIIe siècles) ; IV. Paris au Bas-Empire (fin IIIe à fin Ve siècle) ; V. Musée des Thermes et de l'Hôtel de Cluny. — Contributions de Jean-Pierre Adam, Philippe Andrieux, Colette Bémont, Patrick Blanc, Jean-Pierre Caillet, Paul-Marie Duval, Alain Erlande-Brandenburg, Laure-Charlotte Feffer, Brigitte Fischer, Michel Fleury, Pierre Forni, Jean-Jacques Hatt, Venceslas Kruta, Catherine Lacour, Christian Landes, Henri Lavagne, Françoise Le Porzou, Sylvie Legaret, Philippe Marquis, Patrick Périn, Michel Petit, André Rapin, Laurent Schmitt, Edmond Servat, Philippe Sorel, Marie Tuffreau-Libre, Philippe Velay, Jean-Pierre Willesme.
Fayard, 1974, gr. in-8°, 420 pp, traduit de l'allemand, illustrations, 34 illustrations sur 20 pl. hors texte, 18 cartes et 10 figures dans le texte, chronologie, biblio, reliure éditeur, jaquette illiustrée, bon état
Bien écrit, bien documenté, cet ouvrage traite de tous les aspects importants, et déroutants de ces peuples, de leur cruauté et des conceptions mythologiques, des réalisations artistiques prodigieusement élaborées, qui s'inscrivent dans une spiritualité indissociable de la nature. Les relations familiales, la place de l'homme et de la femme dans la société, la notion d'amitié, figurent en bonne place, avec cette poésie étrange, ce goût particulier de l'emphase et des métaphores.
S.l.n.n. (Auxerre, Société des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne), s.d. (1851), in-8°, 113 pp, paginé pp. 9 à 70, puis 209 à 281, liste des chartes d'affranchissement, pièces justificatives, broché, couv. factice, état correct
Extrait des Bulletins de la Société historique de l'Yonne, année 1851. Cette étude a obtenu une mention honorable de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, au concours pour les antiquités nationales, en 1850. — "M. Quantin, archiviste du département de l'Yonne, commence par indiquer (chap. I) les coutumes régissant les divers pays qui forment aujourd'hui le département de l'Yonne, et entre en matière, à proprement parler, par la description de l'état social des serfs depuis la fin du douzième siècle (chap. II). Après avoir parlé, dans le IIIe chapitre, des affranchissements individuels des serfs, il passe à l'affranchissement des communautés d'habitants (ch. IV). Les détails donnés à ce sujet sont fort nombreux, ainsi qu'on peut s'en convaincre en parcourant les 22 subdivisions de ce chapitre ; nous en citerons quelques-unes : définition de la mainmorte, son étendue, bourdelage; droit de suite, droit de remanentia ou remaisance, formariage ; caractères des chartes d'affranchissement, oetrois, traités, transactions; affranchissement par le roi, le clergé, la noblesse ; influence des ordonnances de Louis le Hutin (1315) et de Henri II (1553) qui prescrivent l'affranchissement; l'affranchissement motivé par des raisons religieuses ; l'affranchissement a-t-il lieu gratuitement ou à titre onéreux ? L'affranchissement est personnel ; ceux qui ne veulent pas payer la cense ne jouissent pas de la liberté ; conditions moyennant lesquelles les nouveaux affranchis exercent leur liberté, etc. Les détails sont nombreux. (...) Enfin, dans le dernier chapitre, M. Quantin passe en revue les villes du département de l'Yonne pourvues au moyen âge d'administrations municipales,, et termine son ouvrage par une liste de plus de cent chartes d'affranchissement. Dans cette table se trouvent indiqués, dans cinq colonnes différentes, le nom de la localité à laquelle la charte est accordée, la date de la charte, le seigneur dont elle émane et le dépôt où elle est conservée, soit en original, soit en copie. Il n'est pas besoin de dire combien un inventaire analogue, fait pour nos 86 départements, serait utile, et de quel secours il serait pour l'histoire générale du tiers état en France. A la fin du volume, M. Quantin a publié une quinzaine de pièces justificatives ; on y remarque la charte d'affranchissement des habitants de Joigny en 1300, et plusieurs actes relatifs à la donation, au partage des serfs et à la condition de cette classe d'individus." (Léon de Bastard d'Estang, Bibliothèque de l'École des chartes, 1853)
P., P.-C. Lehuby, 1853, in-12, 288 pp, 3 gravures hors texte, dont le frontispice, reliure toile noire, dos lisse avec titre doré et décor à froid, décor floral doré et encadrements à froid sur les plats, tranches dorées (rel. de l'époque), qqs rousseurs, bon état
René d'Anjou (1409-1480), dit le « Bon Roi René », est seigneur puis comte de Guise (1417-1425), duc de Bar (1430-1480) de fait dès 1420, duc consort de Lorraine (1431-1453), duc d'Anjou (1434-1480), comte de Provence et de Forcalquier (1434-1480), comte de Piémont, comte de Barcelone, roi de Naples (1435-1442), roi titulaire de Jérusalem (1435-1480), roi titulaire de Sicile (1434-1480) et d'Aragon (1466-1480), marquis de Pont-à-Mousson (-1480), ainsi que pair de France et fondateur de l'ordre du Croissant. Il est le second fils de Louis II d'Anjou, duc d'Anjou, roi titulaire de Naples et comte de Provence, et de Yolande d'Aragon.
Perrin, 1983, in-8°, 367 pp, 16 pl. de gravures hors texte, repères chronologiques, biblio, index, reliure skivertex éditeur, demi-jaquette illustrée, rhodoïd, bon état
Qui est Charles V le sage, le père du roi fou ? On connaît mieux Bertrand Du Guesclin, son connétable. Il n'entre pas dans la ronde des figures familières de l'imagerie des rois de France, sauf, peut-être, pour sa “couardise” à la bataille de Poitiers, pendant la guerre de Cent Ans. Et pourtant, c'est sous le règne de ce Valois obstiné et prudent, dévot et habile, soucieux de science et de culture, aimant le faste et haïssant la guerre que, par la voix de ses “intellectuels”, l'idée de la souveraineté royale, de son autonomie et de son indépendance se fait entendre.
CNED-Sedes, 2004, gr. in-8°, 219 pp, 7 cartes et plans, biblio, broché, bon état (Coll. CAPES-Agrégation)
La ville a été de tout temps le moteur de l'histoire en Italie, particulièrement entre le XIIe et le XIVe siècle, où la péninsule a été, grâce à ses milieux urbains, à l'avant-garde de la civilisation européenne. La population urbaine représente alors 20 % du total de la population italienne, là où dans d'autres régions européennes elle atteint entre 5 et 10 %. Des villes comme Milan, Florence, Gênes, Venise, voire Palerme et toute une série de cités "moyennes" ont vu s'épanouir une vie commerciale, industrielle, politique et culturelle qui en a fait une exception dans l'Europe médiévale. Il est possible de parler de "révolution scripturaire", de "révolution commerciale", d' "invention du politique", de "révolution franciscaine" en des milieux qui n'en ont pas moins été frappés par des troubles politiques et l'expansion d'hérésies dont l'Eglise a bien du mal à triompher. C'est à mettre en lumière le Moyen Âge italien, où comme à poindre la Renaissance derrière des figurés comme celle de Dante, Boccace et Pétrarque, voire Giotto, que ce livre voudrait tendre en invitant à réfléchir apports d'ordres divers dus à des milieux originaux, mais où se retrouvent aussi bien des éléments propres à l'Europe féodale.
P., Thorin, Pédone-Lauriel et Toulouse, Privat, 1892, in-12, 480 pp, 5e édition, reliure demi-percaline carmin à la bradel, dos lisse avec fleurons et double filet doré en queue, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état
Coll. Lectures historiques, ou choix des plus beaux fragments des meilleurs historiens anciens et modernes, français et étrangers, disposés selon l'ordre des programmes de l'enseignement et reliés par des sommaires, véritable Cours d'histoire universelle par les grands maîtres... (classe de Troisième, programmes de 1880).
P., Thorin, Pédone-Lauriel et Toulouse, Privat, 1892, in-12, 480 pp, 5e édition, reliure demi-percaline carmin à la bradel, dos lisse avec fleurons et double filet doré en queue, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état
Coll. Lectures historiques, ou choix des plus beaux fragments des meilleurs historiens anciens et modernes, français et étrangers, disposés selon l'ordre des programmes de l'enseignement et reliés par des sommaires, véritable Cours d'histoire universelle par les grands maîtres... (classe de Seconde, programmes de 1880).
P., Librairie de Paris, Firmin-Didot et Cie, s.d. (1909), gr. in-4°, 280 pp, 162 gravures dans le texte et à pleine page, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 faux-nerfs, titres et caissons ornés dorés, encadrement à froid sur les plats, tranches dorées (rel. de l'éditeur signée Joseph Taupin), fer doré de la ville de Paris au 1er plat, bon état
La société parisienne au temps d'Etienne Boileau et d'Etienne Marcel. — "C'est cette vie active, curieuse, pittoresque, qui était celle de la capitale au bon vieux temps, dont M. Henri Ramin a présenté un tableau si complet et si heureux dans son livre sur « Notre très vieux Paris », esquisse de l'existence des bourgeois et des marchands de cette lointaine époque." (Jean Frollo, Le Petit Parisien, 2 juin 1909)
PUF, 1983, pt in-8°, 380 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Après 1300, l'Eglise comme l'Occident tout entier entra dans l'âge des déséquilibres et des contradictions. A la centralisation romaine répondaient les théories conciliaires ; la sécheresse de la scolastique contrastait avec la ferveur de la mystique... Le Schisme déchira la "tunique sans couture" en deux puis en trois morceaux. Le brasier hussite fut plus redoutable que jadis la contestation cathare. Ces défis furent relevés et de nombreuses réformes mises en chantier : il fallait redresser les institutions, réduire les abus, instruire les fidèles. Les efforts accomplis à cette fin permirent de multiplier les expériences et d'accumuler les matériaux. Dans ce laboratoire et ce conservatoire, le catholicisme tridentin et le protestantisme trouvèrent beaucoup d'éléments dont ils surent faire des ensembles neufs et solides. L'automne de l'époque médiévale avait préparé le renouveau chrétien des temps modernes. — "II s'agissait de rendre accessibles, et de concentrer dans un volume maniable, les données concernant un fragment d'histoire particulièrement complexe. Après une première partie constituée par une « Orientation bibliographique » (560 titres), la deuxième, consacrée à l'« Etat des connaissances », traite d'abord du « gouvernement de l'Eglise » (A), étudiant successivement la papauté d'Avignon, avec sa monarchie pontificale fortement centralisée : le schisme ; et la restauration du. pouvoir pontifical, qui aboutit à constituer « un Etat parmi les autres ». Puis vient une analyse du contenu théorique et pratique de la vie religieuse (B : « Croyance et piété ») : la doctrine, l'éducation religieuse, la piété du peuple chrétien. Cette deuxième partie s'achève sur deux chapitres complémentaires (C et D) : « L'Eglise en question » (sa position dans le monde ; les hérésies) et « La réponse de l'Eglise» (la réforme ; mystiques et dévots). La troisième partie (« Débats et recherches ») présente six thèmes : « Unité et diversité du monde chrétien » ; « Le profane et le sacré » ; « Elites et masses » ; « Essor ou déclin de la piété »;« Le procès du nominalisme » ; « L'ordre chrétien menacé ». Ces cent dernières pages (251-364) sont évidemment celles qui éveillent le plus l'appétit du lecteur, puisque précisément on y est aux frontières encore indécises de la science, lieu des conquêtes sur l'inconnu, et des controverses entre les historiens. Ainsi, pour prendre un seul exemple, le chapitre- IV (« Essor ou déclin de la piété ») analyse trois façons dont on a pu se représenter « la vie spirituelle du Moyen Age finissant » : cette période vit-elle un affaiblissement du catholicisme, une déformation du christianisme,. ou mit-elle au jour les prémices du protestantisme? Il est clair que selon qu'on retient telle ou telle hypothèse, le rapport de la Réforme à son passé immédiat est conçu de façons très différentes. Mais le contenu de la deuxième partie fait aussi bien la part de cette complexité, sans en laisser perdre les grandes lignes ; grâce à la clarté de l'exposé et à l'articulation précise des thèmes les uns aux autres, l'auteur a réussi à maintenir dans la lumière l'enchevêtrement des faits." (Jean Jolivet, Revue de l'histoire des religions, 1972)
PUF, 1971, pt in-8°, 381 pp, biblio, index, cart. éditeur illustré, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Après 1300, l'Eglise comme l'Occident tout entier entra dans l'âge des déséquilibres et des contradictions. A la centralisation romaine répondaient les théories conciliaires ; la sécheresse de la scolastique contrastait avec la ferveur de la mystique... Le Schisme déchira la "tunique sans couture" en deux puis en trois morceaux. Le brasier hussite fut plus redoutable que jadis la contestation cathare. Ces défis furent relevés et de nombreuses réformes mises en chantier : il fallait redresser les institutions, réduire les abus, instruire les fidèles. Les efforts accomplis à cette fin permirent de multiplier les expériences et d'accumuler les matériaux. Dans ce laboratoire et ce conservatoire, le catholicisme tridentin et le protestantisme trouvèrent beaucoup d'éléments dont ils surent faire des ensembles neufs et solides. L'automne de l'époque médiévale avait préparé le renouveau chrétien des temps modernes. — "II s'agissait de rendre accessibles, et de concentrer dans un volume maniable, les données concernant un fragment d'histoire particulièrement complexe. Après une première partie constituée par une « Orientation bibliographique » (560 titres), la deuxième, consacrée à l'« Etat des connaissances », traite d'abord du « gouvernement de l'Eglise » (A), étudiant successivement la papauté d'Avignon, avec sa monarchie pontificale fortement centralisée ; le schisme ; et la restauration du pouvoir pontifical, qui aboutit à constituer « un Etat parmi les autres ». Puis vient une analyse du contenu théorique et pratique de la vie religieuse (B : « Croyance et piété ») : la doctrine, l'éducation religieuse, la piété du peuple chrétien. Cette deuxième partie s'achève sur deux chapitres complémentaires (C et D) : « L'Eglise en question » (sa position dans le monde ; les hérésies) et « La réponse de l'Eglise» (la réforme ; mystiques et dévots). La troisième partie (« Débats et recherches ») présente six thèmes : « Unité et diversité du monde chrétien » ; « Le profane et le sacré » ; « Elites et masses » ; « Essor ou déclin de la piété »;« Le procès du nominalisme » ; « L'ordre chrétien menacé ». Ces cent dernières pages (251-364) sont évidemment celles qui éveillent le plus l'appétit du lecteur, puisque précisément on y est aux frontières encore indécises de la science, lieu des conquêtes sur l'inconnu, et des controverses entre les historiens. Ainsi, pour prendre un seul exemple, le chapitre- IV (« Essor ou déclin de la piété ») analyse trois façons dont on a pu se représenter « la vie spirituelle du Moyen Age finissant » : cette période vit-elle un affaiblissement du catholicisme, une déformation du christianisme,. ou mit-elle au jour les prémices du protestantisme? Il est clair que selon qu'on retient telle ou telle hypothèse, le rapport de la Réforme à son passé immédiat est conçu de façons très différentes. Mais le contenu de la deuxième partie fait aussi bien la part de cette complexité, sans en laisser perdre les grandes lignes ; grâce à la clarté de l'exposé et à l'articulation précise des thèmes les uns aux autres, l'auteur a réussi à maintenir dans la lumière l'enchevêtrement des faits." (Jean Jolivet, Revue de l'histoire des religions, 1972)
P., Ophrys, 1974, gr. in-8°, 554 pp, 7 pl. hors texte (dont une dépliante), 3 figures, biblio, index, broché, bon état (Coll. de l'Institut des Hautes Etudes Alsacienne, tome XXIII)
"Ce livre est si riche qu'on ne peut le résumer sans le trahir. Il faut aussi insister sur les qualités de la méthode suivie : parfaitement conscient de la complexité des phénomènes qu'il étudie, l'auteur ne perd jamais de vue l'étroite imbrication des facteurs religieux et institutionnels et des réalités économiques et sociales. En particulier l'« ancrage » de cette « histoire de l'Eglise » dans l'économie alsacienne et badoise du bas Moyen Age fait figure de modèle. En comparaison, de récentes monographies du même type apparaissent fâcheusement traditionnelles. (...) Francis Rapp, qui a travaillé vingt ans à cette thèse admirable sait bien que le dossier n'est pas clos. De la vie religieuse du diocèse de Strasbourg, il a déjà présenté bien plus que le cadre institutionnel. Souhaitons que bientôt, avec le même talent, la même érudition, et la même sympathie pour la foi angoissée de ces hommes, il nous en dise plus encore sur leurs croyances et leurs attitudes religieuses." (Jean-Claude Schmitt, Annales ESC, 1977)