29 rue de Condé
75006 Paris
France
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Phone number : 01 42 22 48 09Paris, Bernard Grasset, 1935. In-12 de 199 pp. Exemplaire non rogné, conservé broché. 206 x 140 mm. EDITION ORIGINALE. L’un des premiers exemplaires du tirage de tête, sur Japon, le n°1. La pièce fut jouée pour la première fois le 22 novembre 1935 au théâtre Athénée, sous la direction de Louis Jouvet, jouant le rôle d’Hector. Le succès fut immédiat et ne s’est jamais démenti depuis. Pâris n’aime plus Hélène et Hélène a perdu le goût de Pâris, mais Troie ne rendra pas la captive. Pour tous les hommes de la ville « il n’y a plus que le pas d’Hélène, la coudée d’Hélène, la portée du regard ou de la voix d’Hélène », et les augures eux-mêmes refusent de la laisser partir. Hector, pour Troie, et Ulysse, pour la Grèce, tentent à tout prix de sauver la paix. Mais la guerre est l’affaire de la Fatalité et non de la volonté des hommes. La guerre de Troie aura lieu. C’est une tragédie accomplie qu’a écrite ici Giraudoux : toute l’action en effet est dominée par la Fatalité ; nous assistons au resserrement progressif du champ de la liberté humaine. Personne, à l’époque, n’avait ainsi restauré le théâtre dans sa valeur légendaire et su allier la fantaisie au rigoureux déroulement du drame. (Nouveau dictionnaire des œuvres, 3109). Giraudoux, blessé à deux reprises durant la Première Guerre mondiale, est un ardent défenseur de la paix. Il écrit cette pièce relativement rapidement entre l'automne 1934 et juin 1935, alors que les dictatures montent en Europe et que la crise de 1929 continue de sévir, à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette pièce qui décrit la bêtise des hommes et leur obstination, Giraudoux fait un parallèle entre la situation dans l'Europe des années 1930 où tout le monde voit venir la guerre sans réellement réagir et la guerre de Troie dans l'Antiquité. Son œuvre se termine effectivement par l'inévitable guerre, reflet de la réalité. « ‘Illusionniste sans matériel’, comme il s’appelait lui-même, Giraudoux est le plus grand des romanciers réalistes contemporains » (Claude-Edmonde Magny). RARE ET BEL EXEMPLAIRE, SUR JAPON, CONSERVE BROCHE, NON ROGNE, ETAT RARE ET RECHERCHE.
Edition originale et premier tirage du Vieil Homme et la mer, chef-d’œuvre d’Hemingway qui lui valut le prix Pulitzer et le prix Nobel de littérature. Bel exemplaire, très pur, conservé dans son cartonnage et sa jaquette d’éditeur, tel que paru. Charles Scribners’sons, New York, 1952. In-12 de (1) p., 140 pp. Cartonnage bleu d’éditeur, jaquette conservée. 205 X 140 mm. TRUE FIRST EDITION AND FIRST PRINTING OF ONE OF HEMINGWAY’S MASTERPIECE, WITH THE SCRIBNER’S “A” AND SEAL ON THE COPYRIGHT PAGE AND NO MENTION OF NOBEL PRIZE ON THE DUST JACKET. EDITION ORIGINALE ET PREMIER TIRAGE DU VIEIL HOMME ET LA MER, CHEF-D’ŒUVRE D’HEMINGWAY QUI LUI VALUT LE PRIX PULITZER ET LE PRIX NOBEL DE LITTERATURE EN 1953. The Old Man and the Sea won the Pulitzer Prize for fiction in 1953 and was cited in the announcement of Hemingway’s Nobel Prize in 1954: “for his mastery of the art of narrative, most recently demonstrated in The Old Man and the Sea, and for the influence that he has exerted on contemporary style”. AN ATTRACTIVE AND A PURE COPY, KEPT IN ITS ORIGINAL PALE BLUE CLOTH AND IN ITS ORIGINAL DUST JACKET, AS ISSUED.
New-York, Charles Scribner’s Sons, 1937 In-8 de (4) ff., 262 pp. Toile bleue nuit, titre doré sur les plats, étiquette verte au dos, jaquette d’origine. 205 x 136 mm. PREMIERE EDITION ET PREMIERE IMPRESSION To have and have not, L’UN DES CHEFS-D’ŒUVRE D’HEMINGWAY. First edition first printing with the publisher’s “A” and imprint on the copyright page. "In To Have and Have Not, Hemingway for the first time showed an interest in a possible solution of social problems through collective action" (Hart, 327). Hemingway écrit cette nouvelle entre 1935 et 1937 alors qu’il voyage en Espagne, en pleine guerre civile. Il aborde pour la première fois dans un de ses écrits les problèmes politiques et sociaux contemporains. Il y décrit des personnages embourbés dans le Key West et Cuba des années 1930. Hemingway set down his convictions on the writer in politics in the fall of 1934: ‘A writer can make himself a nice career while he is alive,’ he said, ‘by espousing a political cause, working for it, making a profession of believing in it, and if it wins he will be very well placed…. A man can be a Fascist or a Communist and if his outfit gets in he can get to be an ambassador, or have a million copies of his books printed by the government, or any of the other rewards the boys dream about…. But none of this will help him as a writer unless he finds something new to add to human knowledge while he is writing. (Ernest Hemingway “Old Newsman Writes,” Esquire 2 (December 1934) quoted by Carlos Baker). To Have and Have Not (1937) was variously received. Malcolm Cowley had no doubt of the new greatness: Hemingway, he said, is ‘perhaps as great as Mark Twain,’ and To Have and Have Not ‘contains some of the best writing he has ever done’ (NR, Oct. 20, 1937). There was no doubt that Hemingway had established himself as writer and social activist…. (Frederick J. Hoffman “Ernest Hemingway, Sixteen Modern American Authors: A Survey of Research and Criticism (Duke 1969). The true first edition of one of Hemingway’s masterpieces in collector condition. A beautiful copy in first issue jacket vibrant in color.
Accedunt notae ineditae Josephu Scaligeri et Francisci Guieti. Amsterdam, Daniel Elzevier, 1667. In-8, maroquin bleu nuit, triple filet doré autour des plats, emblème de la Toison d’or répété cinq fois sur les plats et à chaque entrenerfs, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l'époque. 158 x 103 mm. PRECIEUSE EDITION EN GREC ET EN LATIN DES POESIES D’HESIODE IMPRIMEE PAR DANIEL ELZEVIER. Exemplaire de Bernard de Roqueleyne, baron de Longepierre (1659-1721) relié à son emblème de la Toison d’or. Le baron de Longepierre, traducteur des Odes d’Anacréon et de Sapho, de Bion et Moschus, fut l’auteur de plusieurs pièces de théâtre dont une Médée, qui remporta quelque succès et fut, dit-on, à l’origine du choix de l’emblème qu’il fit frapper sur ses livres. Protégé de Madame et de son fils le Régent, il fut le précepteur du Comte de Toulouse et du Duc de Chartres. Très fin bibliophile, il fit relier ses livres dans les meilleurs ateliers de son temps, celui de Boyet, puis celui de Padeloup. On a inséré dans le volume un reçu sur peau de vélin daté de 1704, portant la signature autographe du baron de Longepierre. DELICIEUX VOLUME REVETU DE CET EXQUIS MAROQUIN BLEU NUIT DONT SEULS LES GRANDS RELIEURS DE L’ANCIEN REGIME AVAIENT LE SECRET, SPECIALEMENT CHOISI PAR PADELOUP POUR LE BARON DE LONGEPIERRE, L’AMATEUR LE PLUS EXIGEANT DE SON TEMPS. Provenance : Bernard de Roqueleyne, baron de Longepierre (reliure à ses pièces d'armes) ; John Hussey de Laval (ex-libris) ; Gibson Craig (vente 1887, lot 1231) ; Samuel Putnam Avery (ex-libris) ; Raphael Esmerian (ex-libris) ; Tempelton Crocker (ex-libris) ; Luigi Ambrogi (ex-libris). Willems, 1378.
Paris, Librairie internationale, 1863. 2 tomes relié en 2 volumes in-8 de : I/ (2) ff., 421 pp. ; II/ (2) ff., 487 pp. Chagrin violet, frise dorée encadrant les plats, large motif à froid au centre, titre doré et tomaison au centre, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, coupes décorées, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque. 224 X 140 mm. EDITION ORIGINALE FRANÇAISE DE CET OUVRAGE REDIGE EN PARTIE PAR VICTOR HUGO. Clouzot, 155 ; Carteret I, 434 ; Vicaire, IV, 466 ; Talvart IX p. 67, n° 120/B. On la préfère à l'édition bruxelloise publiée l'année précédente, parce qu'elle est moins fautive et qu'elle comporte quelques additions. Exemplaire en pleine reliure du temps enrichi d’un envoi de l’auteur « A Mme Louise Colet . Souvenir affectueux. Adèle Victor Hugo». L’exemplaire est également enrichi d’une belle lettre de Louise Colet à Mme Victor Hugo qui témoigne de son admiration pour Les Misérables. L'auteur n'est autre que la femme du poète, Adèle Hugo, mais, quoique Victor Hugo se soit toujours défendu d'avoir participé à la rédaction de ce livre, on sait qu'il lui apporta un soutien actif, sinon même qu'il en rédigea quelques passages. Près du tier du tome 1 est constitué par des œuvres inédites du poète et une centaine de pages du Tome 2 contient des discours et des lettres de l'exil qui n'avaient pas encore été publiées. (Carteret I/434). Publiée sans nom d'auteur, cette édition des souvenirs de Mme Hugo, corrigés par son fils Charles et son beau-fils Auguste Vacquerie, a été préparée par les éditeurs Lacroix et Verboecken. Elle parut à Paris le 18 juin 1863, Victor Hugo n'hésitera pas à inclure l'ouvrage dans les Œuvres complètes. TRES BEL EXEMPLAIRE EN PLEINE RELIURE DE TOUTE FRAICHEUR, ENRICHI D’UN ENVOI DE L’AUTEUR A LOUISE COLET AINSI QUE D’UNE BELLE LETTRE AUTOGRAPHE SIGNEE DE LOUISE COLET A MADAME VICTOR HUGO (datée de 1862, 4 pp. in-8), qui témoigne de son admiration pour Les Misérables : « …Ces deux admirables volumes... j’en éprouve un saisissement et un enthousiasme tels que je ne peux pas attendre pour vous le dire. Quelle oeuvre immense de génie… je ne vis plus que de cette émotion…Quelle puissance dans un homme qui s’empare ainsi par la parole des âmes du monde entier. Voilà la vraie force… Que vous devez être fière de porter le nom d’un pareil maître, d’un pareil roi… ».
Paris, Stock, (25 février) 1903 In-8 de 2, (3) f., 448 p., (1) f. + (5) f. catalogue et 1 f. Broché, sous chemise et étui 186 x 120 mm. ÉDITION ORIGINALE. L’un des 15 exemplaires sur Japon impérial (n° 14), après 10 exemplaires sur Chine. L'Oblat est le couronnement de la pensée spirituelle de Huysmans. C'est le dernier grand roman de l'auteur qui avait fait profession d'oblat en 1901 au monastère de Ligugé On retrouvera Durtal une dernière fois, dans un portrait à peine déguisé de l'auteur, dans cet Oblat, reflétant l'expérience vécue de Huysmans dans la communauté de Ligugé où il devient, en 1901, ce « laïque vivant dans un couvent auquel il a donné ses biens ». Les jardins, la lumière, les cierges, les rites, les reliques, les peintures religieuses jouent aussi un rôle dans l'intrigue et semblent s'éteindre ou exprimer le drame de l'abandon du monastère par les moines, contraints de s'exiler en Belgique à la fin du livre, dans un étonnant parallèle avec la communauté de Solesmes, que Huysmans fréquenta au même moment. La conversion - sincère- de l'écrivain se situe bien sûr dans le contexte de l'époque, marquée par l'expulsion de France des congrégations religieuses. TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE BROCHE, NON COUPE, TEL QUE PARU.
Mons, Gaspar Migeon (1674) Petit in-8 de 168 pp. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, double filet or sur les coupes, doublures de maroquin vert ornées d'une large dentelle dorée, doubles gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbures, quelques marges hautes ou basses rognées plus court. Reliure en maroquin doublé de maroquin du XIXè siècle. 154 x 102 mm. LA PLUS RARE EDITION ORIGINALE, SAISIE ET INTERDITE, D’UNE GRANDE ŒUVRE LITTERAIRE DE JEAN DE LA FONTAINE, IMPRIMEE SUBREPTICEMENT EN 1674. Rochambeau, p. 1673, 0 21 ; Tchemerzine, III, 858. « Edition originale extrêmement rare » (A. Claudin, Bibliographie des Editions originales, p. 54). « Edition Originale, extrêmement rare publiée clandestinement. La Fontaine n’ayant pu obtenir un privilège. Elle contient 17 Contes (dont Les Trocqueurs) » (Tchemerzine). Une impression clandestine saisie sur ordre de La Reynie. L’UN DES PLUS BEAUX EXEMPLAIRES APPARUS SUR LE MARCHE DEPUIS UN SIECLE. Grand de marges (hauteur 154 mm), sa largeur est exceptionnelle (largeur des feuillets 102 mm) ; le fameux exemplaire « Lignerolles » vendu en 1894 était plus court de marges : Hauteur 151 mm. L’exemplaire Mortimer Schiff mesurait 152 mm ; quant à l’exemplaire Rochebilière conservé dans sa reliure de l’époque, décrit par Claudin en1930, il avait une hauteur identique au nôtre, soit 154 mm. TRES BEL EXEMPLAIRE DANS UNE RELIURE EN MAROQUIN JANSENISTE RICHEMENT DOUBLEE. Provenance : Robert Hoe (ex-libris n° 1962 du catalogue de vente aux enchères de la première partie de sa bibliothèque, New York, 1911). Louis Barthou (vignette ex-libris, n° 496 du catalogue de vente aux enchères de la seconde partie de sa bibliothèque, Paris, 1935).
Paris, Charles Gosselin., 1830. Edition originale. Paris, Charles Gosselin, 1830. 2 tomes en 2 volumes in-8 de : I/ 342 pp. (1) f. bl. ; II/ 356 pp. Brochures, couvertures jaunes imprimées, exemplaire non rogné, chemises de demi-chagrin rouge, étui. Brochures de l’époque. 220 X 137 mm. EDITION ORIGINALE DES « Harmonies poétiques et religieuses » DE LAMARTINE, « ouvrage rare et très important » (Carteret) DE LAMARTINE. Clouzot, 177 ; Carteret, II, 22 ; Vicaire, IV, 969 ; Talvart, XI, 31-32. L’édition est ornée de vignettes de Johannot gravées sur bois par Porret ainsi que de deux autres vignettes sur les couvertures. « La plupart des exemplaires portent une mention fictive d’édition, ils en sont très fortement dépréciés. Très fréquemment piqué » (Clouzot). Rare exemplaire sans mention d’édition. Les « Harmonies poétiques et religieuses », par la diversité de leur inspiration, constituent le sommet du lyrisme lamartinien. TRES SEDUISANT EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, CONSERVE DANS SES BROCHURES DE L’EPOQUE, TEL QUE PARU, CONDITION RARE ET RECHERCHEE. Un exemplaire broché, provenant de la bibliothèque de M. Eugène Paillet est coté 200 fr. au Bulletin Morgand et Fatout, n°12156. Aucun exemplaire de l’édition originale conservé dans ses brochures de l’époque n’est répertorié sur le marché public depuis le début des relevés, il y a plus de 35 ans (ABPC).
Paris, Furne et Cie – W. Coquebert, 1847. 8 vol. in-8. Demi-veau fauve d’époque, dos à nerfs orné, pièce de titre et de tomaison de maroquin vert, chiffre couronné dans les caissons. 220 x 142 mm. Edition originale, dans une jolie reliure romantique au chiffre de Louis-Philippe Ier, roi des Français de 1830 à 1848, avec le cachet de la Bibliothèque du Château d’Eu. Très séduisante provenance historique que celle du monarque confronté en quelque sorte à son successeur, chef de fait du gouvernement de la jeune République en 1848. Alphonse de Lamartine débuta sa carrière politique après la révolution de Juillet 1830. Principal représentant du courant libéral et progressiste, il s’opposa en tant que député au régime de Louis-Philippe, contribuant à le renverser en 1848. Son Histoire des Girondins s’inscrit pleinement dans le courant révolutionnaire de l’époque. Notre exemplaire figure au catalogue des ventes de 1852. Il s’agit du seul ouvrage de Lamartine présent à ces ventes. Bibliothèque nationale, Lamartine, le poète et l’homme d’Etat, 1969, n°291. De la bibliothèque de Emile Henriot, avec son ex-libris contre-collé.
Paris, Jacques Barois Fils, 1739. Avec Approbation & Privilège du Roy. 2 volumes in-12, plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin olive, tranches dorées. Reliure de l’époque. 163 x 96 mm. EDITION ORIGINALE DE LA PLUS GRANDE RARETE. Elle était ainsi décrite dans le catalogue James de Rothschild, n° 1300 : « Première édition de ce recueil. Tome premier : 2 ff. et 420 pp. Ce volume contient : Le Traitre puni, comédie imitée de l'espagnol de Don Francisco de Rojas (La Traicion busca el castigo) ; Don Felix de Mendoce, comédie imitée de Don Lope de Vega Carpio (Guardar y Guardar se) ; Le Point d'honneur comédie imitée de Don Francisco de Rojas, (No ay amigo para amigo) et La Tontine comédie en un acte. Tome second : 2 ff, 389 pp. et 1 f. pour le Privilège - Ce volume contient : D. Cesar Ursin, comédie imitée de Don Pedro Calderon De La Barca (Peor esta que estava) ; Crispin rival de son maistre, comédie, Turcaret, comédie ; Critique de la comédie de Turcaret, par le Diable boiteux, dialogue divisé en deux parties. Le privilège, daté du 22 août 1738, est accordé pour neuf ans à Le Sage, qui déclare céder son droit à Jacques Barois fils. Exemplaire de M. E. QUENTIN-BAUCHART (Mes Livres, n° 128). Haut : 163 mm. ». Le présent exemplaire mesure aussi 163 mm. PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE RELIE EN MAROQUIN ROUGE AUX ARMES DE LA COMTESSE DE PROVENCE (1753-1810).
La Haye, 1743. 2 ouvrages reliés en un volume in-12 de (2) ff., 251 pp., (1) f., 263 pp. Veau marbré glacé de l’époque, encadrement de triple filet doré autour des plats, armoiries frappées or au centre, dos lisse dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre de maroquin rouge, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrures. Reliure armoriée de l’époque. 161 x 94 mm. TRES RARE EDITION ORIGINALE DE CES DEUX CONTES DE FEES DE MARGUERITE DE LUBERT LA « Muse et Grâce » DE VOLTAIRE. Un auteur éminemment de son temps. « Avec les contes de Mlle de Lubert, on a affaire à une littérature qui se plaît à faire de la lecture un véritable enjeu de l'écriture. Ils se rapprochent de ce fait des contes parodiques et licencieux qui leur sont contemporains sur le terrain d'une désorganisation de l'économie narrative. Au fil de ses intrigues tortueuses, cette conteuse cherche à suspendre le récit, à ébaucher ou escamoter des possibles narratifs, procédant par surenchère avec les codes du roman de l'époque, pour mettre à mal le genre. La mécanique bien huilée des contes de fées se trouve ainsi bien souvent enrayée par celle du désir, que le conte entend épouser au risque de frôler le dysfonctionnement » (Blandine Gonssollin, Les Contes de Mlle de Lubert : des petites machines à lire et à écrire). Rois poltrons ou dirigeants tyranniques vont être détrônés par le ridicule et le monstrueux que soutient la féerie. Sous la satire merveilleuse, la cour devient un microcosme mortifère, et la critique s’étend même jusqu’au sein des salons précieux. Forte des leçons de politique qu’elle transmet par ses contes, Mlle de Lubert rend la féerie utile à la philosophie. Qui se méfie d’un conte de fées ? On y peut tout dire. La préoccupation politique est au centre des réflexions des Lumières et présente manifestement au fil des contes de Mlle de Lubert. Les contes de la fin du siècle précédent faisaient l’éloge du pouvoir. Ceux du XVIIIe siècle semblent vouloir le déstabiliser. TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE DE L’EPOQUE AUX ARMES DU DUC D’AUMONT. Louis-Marie-Augustin de Rochebaron, duc d’Aumont (1709-1782), pair de France, premier gentilhomme de la Chambre du Roi, lieutenant-général des armées du Roi « avait formé de magnifiques collections d’objets d’art et de livres avec un soin et une patience remarquables ; la plupart des reliures sortaient des mains de Padeloup » (O.H.R., pl. 364). Provenance : Bibliothèque du duc d’Aumont ; bibliothèque Marius-Jean-Baptiste-Nicolas d’Aine (1730-1795), conseiller et maître des requêtes ordinaire de l’hôtel du roi, intendant du Limousin, du Béarn et de Touraine, avec ex-libris.
2 ouvrages en 1 volume in-4 de (1) f. bl., (27) ff., 178 pp. (mal chif. 186), (1) f. bl., (2) ff., 96 pp. Veau moucheté, dos à nerfs orné de fleurons dorés, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 199 X 144 mm. EDITIONS ORIGINALES. RARE EDITION ORIGINALE DE La Silvanire INCONNUE DE TCHEMERZINE QUI NE CITE QUE L’EDITION DE 1632. PRECEDANT D’AU MOINS DIX ANS CHAPELAIN ET D’AUBIGNAC, MAIRET INTRODUIT POUR LA PREMIERE FOIS LA REGLE DES TROIS UNITES QUI ALLAIT REVOLUTIONNER LE THEATRE. Tchemerzine, IV, 325-326 ; La Chèvre, II, 352 ; De Backer, Auteurs du XVIIe siècle, 862. EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE DE L’EPOQUE. Aucun exemplaire complet de ces rares originales littéraires n’est passé sur le marché public français et international ces trente dernières années.
Paris, librairie grecque, latine et française, 1821. 2 volumes in-8 de : I/1 portrait, (2) ff., XXVI pp., 556 pp. mal chiffrées 456 (la pagination passe de 320 à 351 sans manque), (1) f. ; II. (2) ff., 474 pp., (1) f., brochure d’attente. 210 x 134 mm. RARE EDITION ORIGINALE « de plus en plus recherchée du chef-d’œuvre de De Maistre » (Clouzot, 192). Vicaire, V, 459-460 ; Rahir, Bibliothèque, 521 ; Quérard, V, 452-453; Barthelet, Joseph de Maistre, p. 139. « Édition originale de cet ouvrage célèbre » (Carteret, II, 92). Elle est ornée d’un portrait de l’auteur. « C’est dans les ouvrages du comte de Maistre qu’il faut chercher le génie de l’auteur, génie ardent, amer, imbu du passé ne voyant de salut que dans le catholicisme et dans la monarchie absolue » (Lalanne, Dictionnaire historique de la France, 11, 1202). TRES SEDUISANT EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, CONSERVE DANS SES BROCHURES D’ATTENTE, TEL QUE PARU, CONDITION RARE ET RECHERCHEE.
Paris, Gallimard, 1967. In-8 de 604 pp., (3) ff. Broché, partiellement non coupé, tel que paru. 206 x 139 mm. ÉDITION ORIGINALE. L’un des 80 exemplaires de tête sur vélin de Hollande (N°22). D’apparence récit autobiographique traditionnel, cette confession s’en éloigne pourtant en mêlant aux faits historiques de nombreux éléments de fiction, et en refusant la chronologie linéaire au profit d’une chronologie circulaire. Le fil rouge des Antimémoires est un voyage effectué par Malraux en 1965, qui le mène de l’Égypte à la Chine en passant par la péninsule arabique et l’Inde. Chaque escale évoque des voyages passés. Chaque souvenir en rappelle un autre, qui en rappelle un autre à son tour. Le livre s’interroge avant tout sur la nécessité du travail de mémoire. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une autobiographie de l’auteur ; Antimémoires est plutôt une revue de son existence liée aux grands événements politiques et géopolitiques de son époque, où il évoque par ailleurs de nombreux auteurs qui ont marqué la vie sociale de leur empreinte. « Ni confessions, ni mémoires, mais inlassable interrogation d’une expérience toujours davantage transformée en conscience. Les Antimémoires, malgré leur pudeur, sont un autoportrait : celui d’un esprit génial et fraternel qui, en posant les vraies questions, progresse des « problèmes » aux « mystères », de Gide à Bernanos » (Nouveau dictionnaire des œuvres). L’un des tous premiers lecteurs de l’ouvrage, le général de Gaulle, télégraphia à Malraux « Livre admirable dans les trois dimensions ». BEL EXEMPLAIRE APPARTENANT AU TIRAGE DE TETE, CONSERVE BROCHE, TEL QUE PARU.
Paris, Abel L'Angelier, 1595. LA PRECIEUSE EDITION ORIGINALE COMPLETE DES ESSAIS DE MONTAIGNE EDITEE PAR MARIE DE GOURNAY, « FILLE SPIRITUELLE » DE L’AUTEUR. ELLE FIXE LE TEXTE DEFINITIF DE CE MONUMENT DE LA LITTERATURE DE LA RENAISSANCE. L’édition originale, parue en 1580, possédait les deux premiers Livres ; le troisième Livre parut en 1588. Tchemerzine, IV, 876 et III, 460 ; Sayce, 7a ; Philippe Desan, Bibliotheca Desaniana, 21 ; Le Petit, 102-105 ; Picot, Catalogue du Baron J. de Rothschild, I, 141 ; Bulletin Morgand et Fatout, 8961 ; En Français dans le texte, n°73. PRECIEUX EXEMPLAIRE AVANT LES CARTONS POSSEDANT LE FEUILLET D’ERRATA ET BIEN COMPLET DE LA CELEBRE PREFACE DE MONTAIGNE « C’est icy un livre de bonne foi » que l’on ne rencontre que dans les exemplaires édités par Abel L’Angelier.
Paris, Bernard Grasset, 1936. In-12 de 297 pp., (1) p. Plein maroquin cerise, motifs au pointillé doré au centre des plats, dos lisse orné de même, tranches dorées, couvertures et dos conservés. Reliure signée M. Gras. 185 x 119 mm. ÉDITION ORIGINALE DE L’ŒUVRE LA PLUS POPULAIRE DE MONTHERLANT. L’un des 25 exemplaires sur Hollande tirés spécialement et réservés aux « vingt-cinq du cercle lyonnais », numérotés. Notre exemplaire porte le numéro 8. « Je lis avec jubilation le nouveau Montherlant : Les Jeunes Filles. Jamais on a serré de si près l’incompatibilité essentielle du couple humain ! Et l’auteur y fait preuve d’une admirable impartialité », écrivait, en 1936, Roger Martin du Gard qui conseillait le livre à sa fille. « Œuvre la plus populaire de Montherlant, l’homme et la femme y sont décrits impitoyablement dans les détours de leur vie affective, l’auteur mettant leur cœur à nu ». MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE EN MAROQUIN SIGNEE PAR MADELEINE GRAS. Madeleine Gras, l’une des relieuses majeures du XXe siècle, fait partie de ces rares femmes relieuses issues d'un milieu modeste et qui apprennent leur art à l'école de l'Union Centrale des Arts Décoratifs. Elle termine sa formation en 1922, date à laquelle elle expose au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, avant d'intégrer l'atelier de Noulhac. Elle s'installe comme artisan à partir de 1942 et exerça jusqu'à son décès en 1958.
Paris. Félix Bonnaire, 1836. 2 volumes in-8, [2] f., 321 p. + [2] f., 330 p., demi-maroquin grenat à longs grains et à coins, dos à 4 nerfs plats ornés d’une roulette dorée, auteur, titre, tomaison et date dorés, caissons bordés d’un filet et ornés de grands fers dorés, filet doré aux plats, tête dorée. A. Farez. 214 x 130 mm. EDITION ORIGINALE DE CE ROMAN LARGEMENT AUTOBIOGRAPHIQUE ET AU TON HAUTEMENT ROMANTIQUE QUI RESTE L'UN DES PLUS SUBTILS DOCUMENTS JAMAIS ECRITS SUR « LA MALADIE DU SIECLE ». Les bibliographes sont unanimes à souligner l'insigne rareté de cette édition originale. « Ouvrage d'une grande rareté » (Carteret, II, 192). « Edition originale très rare et très recherchée » (Clouzot, 216). EXEMPLAIRE BRILLAMMENT ETABLI PAR ALFRED FAREZ, DANS LE PLUS PUR STYLE ROMANTIQUE. SUCCESSEUR DE CARAYON, FAREZ EXERÇA A PARIS DE 1909 A 1930. LES MARGES ONT ETE CONSERVEES. Provenance : Eugène Lazare Richtenberger (1856-1920), critique d’art (vente 1921, n° 464 ; ex libris gravé).
Paris, Denoël, 1967. In-8 de 163 pp., (1) f., broché, chemise et étui Devauchelle. 208 x 125 mm EDITION ORIGINALE. L’un des 15 exemplaires appartenant au tirage de tête sur vélin pur fil Lafuma Navarre (N°2). Le troisième roman de Perec renverse le schéma habituel de l’énonciation : le narrateur s’adresse au personnage principal en le tutoyant, affirmant ainsi ce roman comme une autofiction. Cette utilisation du ‘tu’ est analysée par Pérec : « C’est une forme qui mélange le lecteur, le personnage et l’auteur. Ce ‘tu’ est en même temps un ‘je’ ». « Tu as vingt-cinq ans et vingt-neuf dents, trois chemises et huit chaussettes, quelques livres que tu ne lis plus, quelques disques que tu n'écoutes plus. Tu n'as pas envie de te souvenir d'autre chose, ni de ta famille, ni de tes études, ni de tes amours, ni de tes amis, ni de tes vacances, ni de tes projets. Tu as voyagé et tu n'as rien rapporté de tes voyages. Tu es assis et tu ne veux qu'attendre, attendre seulement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à attendre : que vienne la nuit, que sonnent les heures, que les jours s'en aillent, que les souvenirs s'estompent. » Le roman est écrit à la deuxième personne du singulier, à l’exception de quelques lignes qui reprennent le Bartleby de Herman Melville, figure emblématique du détachement, et dont on retrouvera de nombreux échos dans l’œuvre ultérieure de Perec. (Dictionnaire des œuvres 3434) Un homme qui dort s’apparente à une litanie par laquelle se formule – et se produit – l’expérience d’une triple dissolution : de l’espace, du temps et du corps ; disparition du sujet, donc, comme jouissance ou extase du vide. (Frédéric Yvan). Il s’agit de la première émergence évidente, chez Perec, de cette obsession du manque, de la disparition. « C’est l’histoire de quelqu’un qui se déprend complètement, qui tombe dans l’indifférence et qui ensuite est fasciné par cette indifférence » (Pérec). L’œuvre a été adaptée au cinéma en 1974 et a remporté le prix Jean-Vigo. BEL EXEMPLAIRE, L’UN DES 15 PREMIERS, CONSERVE BROCHE, TEL QUE PARU.
Lisbonne, Monteiro & Co., 1918. In-8 de 16 pp., broché et non coupé, sous couverture crème, premier plat imprimé d'un joli décor Art Nouveau composé du titre et d'un encadrement de tirets. 205 x 136 mm. Rare édition originale. J. Blanco, Fernando Pessoa. Esboço de uma bibliografia, Maia, Centro des Estudos Pessoanos, 1983, p. 209, n° PO 13; P. Quillier, notice, in: F. Pessoa, Oeuvres poétiques, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 2001, pp. 2020-2022. Composé en 1915, ce poème orthonyme et homoérotique évoque les amours de l'empereur Hadrien et de son favori Antinoüs. Le texte présente d'importantes variantes par rapport à celui que Pessoa insérera, après l'avoir retravaillé, dans le premier fascicule d'English poems publié en 1921 Selon certains spécialistes, la poésie de Pessoa présente « l’analyse la plus subtile, dolente et tragique de l’homme du XXe siècle, mais aussi la plus lucide, la plus impitoyable ». Comme le signale Tabucchi, on peut dire que Pessoa (dès 1914) a résumé « par avance » les problématiques du XXe siècle : le moi, la conscience, la solitude. Sa manière de les affronter fait de lui une figure étonnante et incontournable de la poésie contemporaine. Fernando Pessoa has always been considered one of the best Portuguese poets, but we should not forget that he started his poetic career as an English poet and this astonishing bilingualism throws a new light on one of the greatest poets of our century. Not only did Pessoa write both in English and Portuguese throughout his life, but he always kept in his heart the secret wish to publish his poems written on English and to be considered an English author. That Portuguese “gentleman” who went on reading English books more than anyone else in Portugal, published his first poems in English, in 1918 ” (Anne Terlinden). Fernando Pessoa (1888-1935) apprit l’anglais dans son enfance, à Durban (Afrique du Sud), où il passa une partie de son adolescence. RARE ET PRECIEUX EXEMPLAIRE CONSERVE BROCHE, TEL QUE PARU, CONDITION RARE ET RECHERCHEE. A very rare and attractive wide-margined untrimmed copy kept in its original wrappers, as issued.
Paris, NRF Gallimard 1919-1927. 13 volumes in-4, exemplaire conservé broché, tel que paru. 217 x 165 mm. Le chef-d’œuvre de Marcel Proust et l’une des œuvres majeures de la littérature universelle. EDITION ORIGINALE, à l’exception du premier volume Du côté de chez Swann d’abord paru chez Grasset et seul paru chez cet éditeur, DE La Recherche. En Français dans le texte, 342. Chacun des volumes est ici réimposé en format in-4 sur vergé Lafuma-Navarre et réservé aux Bibliophiles de la Nouvelle Revue Française. Du côté de chez Swann, 1919, exemplaire n°109. A l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, exemplaire n° 104. Le Côté de Guermantes I, 1920, exemplaire n° CX. Le Côté de Guermantes II. Sodome et Gomorrhe I, 1921, n° CX. Sodome et Gomorrhe II, 1922, 3 volumes ; le second volume exemplaire n° XXXVI, les deux volumes autres non numérotés. La Prisonnière, 1923, 2 volumes, chacun exemplaire n° C. Albertine disparue, 1925, 2 volumes, chacun exemplaire n° CI. Le temps retrouvé, 1927, 2 volumes, chacun exemplaire n° XLII. SUPERBE EXEMPLAIRE SUR GRAND PAPIER, CONSERVE BROCHE, TEL QUE PARU.
Paris, Bernard Grasset, 1924. In-12 de XV et 239 pp., brochure de l’éditeur, exemplaire non rogné. 190 x 130 mm. EDITION ORIGINALE DU DERNIER ROMAN DU JEUNE RADIGUET. L’un des mythiques 10 premiers exemplaires sur Chine. « Ce second et dernier livre du jeune Raymond Radiguet (1903-1923), paru un an après sa mort, marque une étape dans la manière de cet écrivain si prodigieusement précoce. Tandis que dans ‘le Diable au corps’ il avait traité le thème d’un adolescent engagé dans un trop grand amour, avec d’évidentes intentions antiromantiques et anti-rhétoriques, se fiant seulement aux maigres enchantements d’une minutieuse et précise ‘relation’, il tente ici le roman de pure analyse : un roman, où seule la psychologie est romanesque, tout effort d’imagination tendant à suggérer, non des événements extérieurs, mais des sentiments. Comme tel, le roman, ou plutôt le conte, est dépourvu de toute intrigue. François, jeune homme tranquille et raffiné, qui vit seul avec sa mère et se trouve suffisamment riche pour n’être pas obligé d’exercer une profession, fait par hasard, un soir, la connaissance au théâtre du comte Anne d’Orgel, type pittoresque d’aristocrate pour qui la vie consiste à observer scrupuleusement et sagement une série de devoirs mondains. L’excellent vieillard l’introduit dans son milieu et dans sa famille. François y fait la connaissance de la jeune femme de son nouvel ami. Quelques regards suffisent pour faire naître l’amour entre eux. Cet amour est cependant combattu par le sens du devoir et par la loyauté de ces deux âmes. Au cours d’un bal, les deux protagonistes acquièrent la certitude intime et profonde que leur passion, pour dominée qu’elle soit par la fatalité, n’en sera pas moins toujours sacrifiée au devoir. En effet, rien ne se passe et le drame reste purement intérieur : ce qui nous vaut de minutieuses analyses psychologiques. Radiguet a offert, avec ce petit livre, un modèle typique d’une des tendances caractéristiques qui domine le roman français contemporain : le néo-classicisme. » (Dictionnaire des Œuvres). Dans son Journal Gide écrit : « Après Le Grand Meaulnes, lu le Bal du comte d'Orgel que je ne connaissais pas davantage. Extraordinaire pureté de ce livre ; presque excessive. Cela tient de la gageure et de l'acrobatie. La réussite est à peu près parfaite. Bien supérieur au Grand Meaulnes ». TRES BEL EXEMPLAIRE CONSERVE BROCHE, A TOUTES MARGES, TEL QUE PARU.
Paris, Bernard Grasset, 1924. In-12 de 244 pp., broché sous couverture vert d’eau imprimée spécialement, dos de la couverture passé, exemplaire non coupé. 187 x 119 mm. TRES RARE VERITABLE EDITION ORIGINALE DITE « DES BONNES FEUILLES », DU SECOND ET DERNIER ROMAN DU JEUNE RADIGUET. Tirage unique dit des « bonnes feuilles » limité à 20 exemplaires pour les amis de Radiguet, donnant le premier état du roman avant les modifications et suppressions apportées par la suite par les correcteurs (Cocteau, P. de Lacretelle, R. Behaine, J. Kessel, Grasset). La couverture porte cette mention : Epreuve du roman de Raymond Radiguet Le Bal du comte d’Orgel. En l’état exact laissé par l’auteur et avant toutes corrections même typographiques. À chaque page on peut constater que le texte est très différent de celui publié et qu’il y eut de très nombreuses et importantes modifications. Il a été tiré de ces bonnes feuilles vingt exemplaires numérotés. Notre exemplaire porte le numéro 9. Raymond Radiguet avait remis à Grasset les épreuves de son second roman en octobre 1923. Jugeant le texte abouti, l’éditeur en tira immédiatement des épreuves avant la fin du mois d’octobre. Radiguet mourut brutalement le 12 décembre sans avoir pu les corriger. En hommage au romancier disparu, Grasset en fit cependant tirer 20 exemplaires, avant l’édition définitive, dont le texte sera fortement modifié. « Ce second et dernier livre du jeune Raymond Radiguet (1903-1923), paru un an après sa mort, marque une étape dans la manière de cet écrivain si prodigieusement précoce. Tandis que dans ‘le Diable au corps’ il avait traité le thème d’un adolescent engagé dans un trop grand amour, avec d’évidentes intentions antiromantiques et anti-rhétoriques, se fiant seulement aux maigres enchantements d’une minutieuse et précise ‘relation’, il tente ici le roman de pure analyse : un roman, où seule la psychologie est romanesque, tout effort d’imagination tendant à suggérer, non des événements extérieurs, mais des sentiments. Comme tel, le roman, ou plutôt le conte, est dépourvu de toute intrigue. François, jeune homme tranquille et raffiné, qui vit seul avec sa mère et se trouve suffisamment riche pour n’être pas obligé d’exercer une profession, fait par hasard, un soir, la connaissance au théâtre du comte Anne d’Orgel, type pittoresque d’aristocrate pour qui la vie consiste à observer scrupuleusement et sagement une série de devoirs mondains. L’excellent vieillard l’introduit dans son milieu et dans sa famille. François y fait la connaissance de la jeune femme de son nouvel ami. Quelques regards suffisent pour faire naître l’amour entre eux. Cet amour est cependant combattu par le sens du devoir et par la loyauté de ces deux âmes. Au cours d’un bal, les deux protagonistes acquièrent la certitude intime et profonde que leur passion, pour dominée qu’elle soit par la fatalité, n’en sera pas moins toujours sacrifiée au devoir. En effet, rien ne se passe et le drame reste purement intérieur : ce qui nous vaut de minutieuses analyses psychologiques. Radiguet a offert, avec ce petit livre, un modèle typique d’une des tendances caractéristiques qui domine le roman français contemporain : le néo-classicisme. » (Dictionnaire des Œuvres, I, 376). BEL EXEMPLAIRE CONSERVE BROCHE, NON COUPE, TEL QUE PARU.
ÉDITION ORIGINALE de la « très importante » et polémique Lettre sur les spectacles de Rousseau. Dufour, 71-73 ; Tchemerzine, V, 535 ; Rahir, Bibliothèque de l’amateur, 623. Le texte est aussi significatif de l’attachement de Rousseau pour sa patrie genevoise que de ses goûts et connaissances en matière de théâtre. La lettre de Rousseau est une réponse à l’article « Genève » publié dans le tome VII de l’Encyclopédie en octobre 1757 dans lequel D’Alembert, inspiré par Voltaire, demandait l’établissement d’un théâtre à Genève où, depuis Calvin, les représentations étaient interdites. L’œuvre rencontra un vif succès et Rey dut imprimer une seconde édition dès le début de 1759, mais son contenu souleva de nombreuses polémiques. D’Alembert répond lui-même en mai 1759 par une « Lettre de M. D’Alembert à M. J.J. Rousseau » dans laquelle il soutient que le théâtre peut être plaisant et utile à la fois. PRECIEUX ET BEL EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA BROCHURE D’ATTENTE DE L’EDITEUR, TEL QUE PARU, CONDITION RARE ET RECHERCHEE.
Paris, Gallimard, (26 janvier) 1939. In-12 de 220 pp., (2) ff. Box anthracite doublé, dos lisse, titre à l’œser argent, date en pied, plats ornés d’un décor mosaïqué de petites pièces de veau noir et de maroquin à grains longs, gardes de velours noir, couvertures et dos conservés, emboîtage. Honegger, 2013. 187 x 116 mm. ÉDITION ORIGINALE. L’un des 40 premiers exemplaires sur vélin pur fil (n° 3). « Le Mur ouvre en 1939 l’unique recueil de nouvelles de Sartre. Elle lui donne son titre ; aussi bien, Gide la tenait pour un chef-d’œuvre. On pourrait résumer le sujet du « Mur » en parodiant Victor Hugo : il ne s’agit plus du Dernier jour d’un condamné, mais de la dernière nuit de trois condamnés, durant la guerre civile en Espagne. Trois hommes que les phalangistes de Franco veulent exécuter à l’aube : le jeune Juan, Tom, Irlandais engagé dans la Brigade internationale, et Pablo Ibbieta, le personnage principal. » (J. F. Louette). Ce recueil comprend cinq nouvelles : Le Mur, La Chambre, Erostrate, Intimité et L’Enfance d’un chef. La première a pour cadre la guerre d’Espagne. Un républicain a été fait prisonnier avec deux autres hommes. Tous trois, après un bref interrogatoire qui était aussi un jugement dont ils n’ont pas connu la sentence, attendent de connaître leur sort… Cette nouvelle exprime l’angoisse qui, devant le surgissement de la mort, éloigne le héros de tout ce qu’il avait aimé, de tout ce en quoi il avait cru. L’Enfance d’un chef constitue une parodie du roman d’apprentissage traditionnel… Cette nouvelle montre comment la recherche de soi d’un adolescent le conduit, influencé par le manque d’authenticité du milieu où il vit, à partager les convictions et les attitudes des « salauds », comme Sartre appelle ailleurs les bourgeois, qui s’attachent avant tout au maintien de l’ordre social. Le style volontairement gris et dépouillé, est d’une efficacité magistrale qui rend saisissante l’évolution du personnage. C’est d’ailleurs ce style, apparemment neutre et profondément original, qui fait la valeur de ce recueil, lequel demeure l’un des sommets de l’œuvre de Sartre. MAGNIFIQUE EXEMPLAIRE CONSERVE DANS SA RELIURE REALISEE PAR HONEGGER.
Paris, Imprimerie de Crapelet, 1815. Edition originale. In-12 de VI et 160 pp. Brochure d’attente bleue de l’époque, étiquette au dos, exemplaire non rogné. Brochure de l’époque. 184 X 108 mm. RARE EDITION ORIGINALE IMPRIMEE A COMPTE D’AUTEUR DE CET OUVRAGE DESTINE A RENDRE L’ECONOMIE POLITIQUE ACCESSIBLE A TOUS. Carpenter, XXXV; Goldsmiths', 21108; Kress B., 6577; En Français dans le texte, 207. Absent d’Einaudi. « Le « Catéchisme d’économie politique » est destiné à répandre largement les connaissances nouvelles. Esprit indépendant, généreux et optimiste, Say livre une synthèse de la pensée économique classique qu’il enrichira. Dans le cadre d’une économie essentiellement libérale, il a ordonné les éléments de l’économie en concentrant son analyse sur la production. Il a eu l’idée de la « Loi des débouchés » ou « Loi de Say ». La fécondité du concept de production et la loi des débouchés ont assuré la célébrité de Say en France et à l’étranger » (En Français dans le texte). Jean-Baptiste Say était profondément convaincu que la science de l’économie politique ne serait véritablement utile aux nations que lorsque les principes en seraient connus par la généralité des citoyens. Aussi chercha-t-il à les concentrer dans un petit nombre de pages pour les mettre à la portée des moins fortunés. En 1815, il publia son Catéchisme d’économie politique, qui a eu plusieurs éditions et qui a été traduit dans la plupart des langues de l’Europe. Sa conception théorique et descriptive de l’économie politique marquera longtemps l’école française. SEDUISANT EXEMPLAIRE, A TOUTES MARGES, ENTIEREMENT NON ROGNE, CONSERVE DANS SA BROCHURE D’ATTENTE DE L’EPOQUE, TEL QUE PARU. Provenance : Bibliothèque du baron H. F. C. Tann, avec cachet de bibliothèque. Ce bibliophile allemand collectionnait les ouvrages importants appartenant aux domaines de la littérature et de l’économie conservés dans leurs brochures de l’époque.